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Le café du dimanche matin

Le café du dimanche matin Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Emden09 Source : https://www.deviantart.com/emden09/art/sunday-morning-coffee-remember-last-night-906586354

 

Le café du dimanche matin

 

C’est le jour du Seigneur.

Et, je file le parfait bonheur.

Pendant que certains vont à la messe.

Moi, je revois en pensées cette délicatesse.

 

Nous sommes allés danser dans une boîte de nuit.

Nous avons bu, plaisanté, et profité de la vie.

Mais, comme toute bonne chose a une fin,

J’ai quitté le lieu avec entrain.

 

Tu m’as raccompagnée à ma maison.

Bras dessus, bras dessous et de belles façons !

Aussitôt que nous étions arrivés, je t’ai proposé d’entrer.

Ce que tu as fait avec un large sourire et sans hésiter.

 

Nous savions déjà ce que nous voulions faire.

Et, pour être franche avec toi, cela allait me plaire.

Après tout, demain est une journée de congé.

Voilà pourquoi nous pourrons rester allongés.

 

Ensemble, nous avons pris une douche.

Quel plaisir de humer la fraîcheur de ta bouche !

Quel délice d’être savonné par tes mains vigoureuses !

Tes gestes empreints de respect me rendaient si heureuse.

 

Dans mon grand lit, nous nous sommes couchés.

De tes yeux amoureux, en silence, tu m’as regardée.

Sous les draps blancs, nous nous sommes endormis.

Mais, c’est dans tes bras qu’à coup sûr, je me suis blottie.

 

C’est devenu un rituel qualifié de presque sacrer.

Que je sois, chaque matin, par cette odeur, réveillée.

Un arôme qui n’a pas, en ce monde, son pareil.

Chaque goutte est une véritable merveille.

 

Cependant, ce qui est en ce jour, assez particulier.

Un élément me fait, de cette heure, davantage l’apprécier.

C’est de pouvoir profiter allègrement de ce moment de silence.

Et de conserver un tant soit peu une certaine forme d’innocence.

 

Quel moment de plaisir est le café du dimanche matin.

Surtout après s’être réveillé avec le cœur plein d’entrain.

En y pensant bien, mon amant, je vais le laisser dormir.

Car, j’adore profiter de cet instant avec le sourire.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La reine des cris

La reine des cris Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/ScreamQueen-970137400

La reine des cris

 

J’ai reçu une missive aujourd’hui.

Une dépêche estampée du sceau royal,

Qui m’ordonne d’être présent à un étrange bal.

Qui aura lieu dans le palais dès le début de la nuit.

 

Une voiture allait venir me chercher à seize heures.

Sans plus attendre, je me suis préparé selon les étiquettes

J’imaginais avec aisance toutes ces demoiselles si coquettes.

Il est tout naturel qu’à mon hôtesse, je lui rende les honneurs.

 

Une fois à bord de l’attelage, nous allâmes vers le château.

Assez bizarrement, trois dames m’accompagnèrent.

À une telle surprise, je ne m’en plaignais guère.

Quelque chose me dit que ce bal allait être très beau.

 

Quelles festivités ! Quels festins ! Tout y était impeccable.

Grande salle aménagée avec un soin méticuleux.

Toutefois, un élément me semblait vraiment curieux.

Les invitées étaient des femmes à l’élégance remarquable.

 

Que de nourriture de qualité et quelle beuverie !

Je n’aurais jamais pensé être invité à une telle soirée.

Une de ces accompagnatrices me dit que j’allais être étonné.

Elle m’a promis que tout alla se terminer par une inoubliable orgie.

 

Serais-je l’unique homme à y participer ?

Voilà une question qui me vint alors à l’esprit.

Suis-je le seul être de sexe masculin en cette nuit ?

En une telle occasion, nullement, je ne m’en plaindrai.

 

Puis, les douze coups tant attendus sonnèrent avec ferveur.

Un parfum enivrant embauma les lieux ambiants.

Je sentis mon être flotter dans les airs légèrement.

Ces dames se déplacèrent dans une pièce de noirceur.

 

Quelle surprise d’y apercevoir la reine couchée sur un drap !

Chacune des convives commença sans retenue à s’embrasser.

Aucune gêne de se désirer, de s’étreindre, de se coller, de s’enlacer.

Ma maîtresse me fit signe, tel un ordre, d’aller la rejoindre de ce pas.

 

Sans prononcer un mot, elle se retourna et me présenta son postérieur.

« Allez ! Prouvez-moi sur le champ tout ce que l’on dit sur vous. »

« Votre savoir-faire est réellement sans limites, à rendre fou. »

Dites-moi ! Comment aurais-je osé refuser de faire son bonheur ?

 

C’est ainsi que je lui ai appris le plaisir de la douleur.

En témoignèrent les larmes qui coulèrent de ses joues.

Quel privilège de voir ses fesses secouer à chaque coup !

Mais, je prenais bien garde d’y aller tout en profondeur.

 

Elle cria son ultime exaltation, en cet instant.

Elle s’époumona de désir, de jouissance et de félicité.

De toutes ses forces, elle hurla mon célèbre prénom.

« C’est donc vrai ce que l’on dit sur toi, Rolland. »

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Sourire charmant

Sourire charmant Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. de l’Allemagne Modèle : Marmor Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Charming-smile-967393366

Sourire charmant

 

Par une journée du début d’été,

Une jolie dame est venue en ma maison, pour poser.

Je crois, par son accent, qu’elle était d’origine allemande.

Quoi qu’il en soit, je lui ai offert dès son arrivée une boisson aux amandes.

 

Elle possédait un petit quelque chose qui me plaisait bien.

Un visage angélique, des yeux bleus, un sourire radieux et un corps divin !

Tout ce que mère nature a fait de plus sublime en ce monde se trouvait là.

Elle était fraîche telle une rose, jolie comme princesse et se tenait devant moi.

 

Après quelques paroles et conseils échangés en pareilles circonstances,

Nous nous sommes entendus avec entrain pour réaliser une belle séance.

Je lui ai montré la pièce dans laquelle elle pourra se changer en toute sécurité.

N’oublions pas que la civilité est une denrée rare en cette société.

 

Après s’être préparée selon son légitime désir,

Elle se plaça sur le tabouret noir avec un malin sourire.

Elle tenait sur le devant de ses cuisses un drap de couleur corail.

Pendant que je m’occupais de mon appareil-photo, mon outil de travail.

 

Elle s’est assise bien confortablement,

Alors qu’elle entrouvrait ses jambes lentement.

Elle m’offrit, sans m’y attendre, une surprenante prise de vue.

Moi qui, dans ce domaine de prédilection, croyais avoir tout vu.

 

Elle avait une peau blanche tel un lait pur sorti tout droit des mamelles.

Son regard était éblouissant comme la flamme d’une chandelle.

Toutefois, ce qui a retenu mon attention était un élément fort étonnant.

À dire vrai, il n’y avait pas que son sourire qui était si charmant.

 

Par respect envers mon ordre professionnel,

Elle me paraissait aussi fragile qu’une tourterelle.

Je reconnais ma surprise d’une présentation si inattendue.

Elle m’a fait franchir les portes du septième ciel jusqu’aux nues.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Tout est une question de goûts

« Le Déjeuner sur l’herbe » par Édouard Manet (1832-1883)

Tout est une question de goûts

Bonjour tout le monde,

Je désire tout d’abord à remercier mon amie Ghislaine L. qui m’a fait connaître cette œuvre magistrale réalisée par Édouard Manet (1832-1883) lors d’une de nos nombreuses discussions empreintes d’un respect mutuel. Comme vous le savez sans aucun doute, je suis passionné par la nudité artistique depuis quelques années déjà. Une passion qui est devenue la pierre angulaire dans la construction de ce blogue tout en y insérant des publications liées à la poésie, à la photographie et à des réflexions personnelles sur divers aspects de la vie.

Ensuite, comme j’en ai fait mention précédemment, notre discussion m’a permis de connaître à la fois cette œuvre grandiose et son auteur tout en comprenant l’importance de la variété des regards sur une œuvre où la nudité est présente. Oui, c’est un fait indéniable que chaque personne possède ses goûts dans le domaine artistique et ce, que ce soit dans le monde de la musique, celui du cinéma, celui des belles-lettres et, dans le cas présent, celui de la peinture. Notons ici que contrairement à l’adage que les goûts ne se discutent pas, je réponds avec plaisir ceci : les goûts peuvent tout à fait se discuter, mais ne peuvent en aucun temps s’imposer.

Mais, qui suis-je réellement pour exprimer mon goût personnel à propos d’une telle œuvre ? Étant qu’un simple amateur dans ce domaine, j’ai préféré laisser la parole à un illustre personnage de la littérature française qui a su avec adresse lui rendre justice. Selon Émile Zola (1840-1902), « Le Déjeuner sur l’herbe » est la plus grande toile d’Édouard Manet, celle où il a réalisé le rêve que font tous les peintres : mettre des figures grandeur nature dans un paysage. On sait avec quelle puissance il a vaincu cette difficulté. Il y a là quelques feuillages, quelques troncs d’arbres, et, au fond, une rivière dans laquelle se baigne une femme en chemise ; sur le premier plan, deux jeunes gens sont assis en face d’une seconde femme qui vient de sortir de l’eau et qui sèche sa peau nue au grand air.» Or, c’est justement la présence de cette femme nue qui a fait scandale auprès du public de l’époque à tel point qu’on le qualifia de voyeur. Une épithète peu élogieuse à son endroit en dépit du fait qu’il se trouvait à la même époque plus d’une cinquantaine de tableaux où présentés au musée du Louvre dans une mixité des personnages nus et d’autres habillés.

Or, l’œuvre de Manet avait tout de même ceci de particulier. À savoir son intention d’une part, d’obtenir des contrastes intenses et, d’autre part, de trouver des réalités authentiques pour mener à bien un tel tableau. Il est cependant fort à parier qu’une telle perspective était hors d’atteinte pour le grand public.

Que faut-il donc discerner dans « Le déjeuner sur l’herbe »? La réponse est sans équivoque : absolument tout. Comme l’écrivain et journaliste Émile Zola l’avait affirmé d’une manière que je qualifierais de poétique dans son analyse : « c’est le paysage entier, avec ses vigueurs et ses finesses, avec ses premiers plans si larges, si solides, et ses fonds d’une délicatesse si légère. Et de poursuivre, « c’est cette chair ferme modelée à grands pans de lumière, ces étoffes souples et fortes, et surtout cette délicieuse silhouette de femme en chemise qui fait dans le fond, une adorable tache blanche au milieu des feuilles vertes, mais, et c’est mon humble avis, ce dernier élément qui est le plus important, « c’est enfin cet ensemble vaste, plein d’air, ce coin de la nature rendu avec une simplicité si juste, toute cette page admirable dans laquelle un artiste a mis tous les éléments particuliers et rares qui étaient en lui. »

En ce qui me concerne, j’aime bien ce style de peinture où la nudité est présentée à la fois simple et authentique. Bien entendu, le fait qu’une femme nue se retrouve devant deux hommes habillés peut inciter à une interrogation d’ordre moral. À vrai dire, y a-t-il là matière à scandale? Je ne le crois pas puisqu’il faut, comme Émile Zola l’a bien fait remarquer dans son analyse, voir l’ensemble du tableau. Un ensemble qui décrit à la perfection la beauté de la nature. Une nature que l’on a peut-être mise au rencart depuis le début du XXIe siècle au nom du progrès économique, mais qui reprend ses droits depuis la prise de conscience d’une partie importante de la population, notamment depuis le début des années 2000. L’impact majeur du mouvement amorcé par Greta Thunberg qui a occasionné des marches dans plusieurs pays pour la défense de la nature, et notamment pour dénoncer le réchauffement climatique, est un élément incontestable d’une telle prise de conscience.

Seule ombre au tableau, c’est la femme qui se retrouve nue devant les hommes. Pourquoi l’inverse ne serait-il pas possible, voire souhaitable? Ce à quoi je répondrai, ceci: autres temps, autres mœurs. J’irais même jusqu’à dire, autres temps et autres façons de voir la réalité. Car, ne l’oublions pas, chacun d’entre nous a sa propre vision de ce qui l’entoure. Ce qui est encore plus vrai que l’on soit un homme ou que l’on soit une femme.

Je terminerai donc ce présent exposé sur une note bien personnelle sachant fort bien que certaines personnes ne partageront pas mon opinion sur le sujet. Et, je l’avoue qu’elles en aient parfaitement le droit. Pourquoi l’inverse n’existerait-il pas? À savoir un homme nu se retrouvant des femmes habillées. Ce à quoi je répondrai avec tout mon respect envers la femme, tout simplement parce qu’il n’y a rien de plus noble, de plus divin et de plus admirable que la nudité féminine. C’est tout à votre honneur. Croyez-moi sur parole!

Merci de votre attention.

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Mes références au présent texte viennent de : Le Déjeuner sur l’herbe — Wikipédia (wikipedia.org)

Rencontre avec des modèles …

 

 

Rencontre avec des modèles qui acceptent de poser nus lors des ateliers à la Maison des associations

Transposée dans le domaine de l’art, la nudité se déleste des préjugés qui lui collent à la peau. Elle devient alors un support, un moyen d’expression qui créé une symbiose entre l’artiste et son modèle.

«Trop souvent dans l’esprit des gens, la nudité est assimilée à la sexualité. Mais quand on dessine, on est très loin de ça. » Président de l’association de l’Atelier de modèle vivant du Saint-Amandois, Cyrille Auvity propose des cours de dessins à partir de modèles, hommes ou femmes, nus.

« C’est un nu naturel »

Cette démarche artistique suscite souvent la curiosité du grand public. « Quand on parle de modèle vivant, on a régulièrement des regards interloqués, curieux et des remarques qui renvoient à la sexualité. » Des réactions qui sont pourtant à l’opposé d’une réalité artistique où modèles et dessinateurs entrent dans une démarche commune guidée par le respect.

« Je n’ai jamais entendu une seule blague grivoise, confie Cyrille Auvity qui est également dessinateur. C’est beaucoup plus respectueux que sur une plage. Il y a un véritable échange entre les artistes et leur modèle. »

Christian Dehaene, modèle masculin depuis une vingtaine d’années, confirme cette notion d’union.

« Le nu, c’est secondaire. Être modèle, c’est être un acteur qui parle avec son corps. Quand on pose, il faut avoir une expression, un mouvement pour communiquer avec les artistes. Le visage doit être en adéquation avec le corps. Il y a une expression qui passe, c’est très important. » Si certains modèles posent occasionnellement, Christian Dehaene en a fait son métier, s’imposant une bonne hygiène de vie. « Il faut être très physique, confie le modèle. Je suis spécialisé dans la pose longue debout. Les appuis comptent beaucoup, c’est très technique, il ne faut pas avoir de crampe. »

Tatouage, piercing, bronzage, hématomes, etc., il s’interdit toutes traces étrangères sur le corps. Quant à la gêne de poser nu, il avoue ne pas la ressentir. Au contraire. « Je suis plus à l’aise nu qu’habillé. C’est un nu naturel. Je suis dans mon élément. »

Une aisance pas forcément donnée à tout le monde, comme en témoigne Nathalie Bauche, qui a posé nue pour la première il y a deux ans. « Au début, on a très chaud, on est très gêné, relate la quadragénaire. Après, on est dans le bain, on arrive à se mettre à l’aise, les positions viennent naturellement. » En posant nue, la Saint-Amandoise ressent une grande liberté et arrive à prendre davantage conscience de son corps. « À la fin de la séance, je suis émue de me voir sur une toile. On voit son corps autrement que sur une photo. »

Des modèles saint-amandois, Cyrille Auvity n’en trouve que peu. « Dans les petites villes comme la nôtre, c’est un peu compliqué car tout le monde se connaît. Les personnes qui seraient intéressées ont peur de se retrouver face à des gens qu’ils connaissent. » La compensation financière de 20 euros de l’heure pour les modèles de l’Atelier saint-amandois peut parfois les motiver à franchir le cap.

« Il y a un véritable échange entre les artistes et leur modèle »

« J’ai parfois des étudiants en BMA (Brevet des métiers d’art au lycée Jean-Guéhenno NDLR) qui ne sont pas de Saint-Amand. » Quant à l’âge et aux critères physiques requis pour être modèle, il n’y en a pas. « Tout est intéressant à dessiner, confie Cyrille Auvity. Les critères physiques de la beauté tels qu’on les connaît aujourd’hui ne sont finalement pas très appropriés pour le dessin. Une fille très mince n’est pas facile à dessiner, il n’y a pas de formes, les ombres ne s’accrochent pas dessus. »
Marion Lapeyre

Source : http://www.leberry.fr/saint-amand-montrond/loisirs/art-litterature/2017/10/16/rencontre-avec-des-modeles-qui-acceptent-de-poser-nus-lors-des-ateliers-a-la-maison-des-associations_12591525.html