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La danse classique

La danse classique Poème de RollandJr St-Gelais Dessin par Maryse Veysseyre de la France

La danse classique

 

Je me rappelle mes précieux cours de danse

Que me donnait une enseignante venue d’un lointain pays

Un pays qui ressemble beaucoup au Canada à ce que l’on m’a dit

Avec ses montagnes enneigées et ses ruisseaux gorgés de poissons en transe.

 

Un pays peuplé de gens aux accents bien étranges

À l’alphabet que seuls pouvaient transmettre les anges

Un peuple fier et courageux qui a traversé les épreuves de la guerre

Un pays aux vastes contrées, la Sainte Russie, des orthodoxes, leur mère.

 

De cette enseignante à l’allure stricte, mais si tendre en son for intérieur

Allure causée par une jeunesse difficile où elle devait combattre ses frayeurs

Calmer sa faim et lutter face à un ennemi qui était devenu le pire des envahisseurs

Mais avec tendresse envers ses élèves qui lui faisaient confiance de tout leur cœur.

 

C’est sous ses ordres que j’ai appris les rudiments du ballet

Ces pas de ballerine, qu’à ma grande surprise, avec joie j’apprenais

Ô bien sûr! J’étais encore qu’une simple enfant avec bien des maladresses.

Mais sous l’œil attentif de mon guide, j’ai appris à intégrer en moi ces souplesses.

 

Ces virevoltes, ces cabrioles et ces bonds que j’exécutai au-dessus du plancher verni

De ce plancher qui est devenu aussi sacré que celui d’une église par les cieux bénie,

Car tant de joie en mon âme d’enfant j’y ai connue en cette période magique

Hélas, vu mon âge, je n’ai de cesse de revivre en pensées la danse classique.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

 

Avant que viennent les rayons du matin

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Avec la permission spéciale de Alice F.

Avant que viennent les rayons du matin

 

Maintenant, que la nuit est tombée.

Et que tu te sens si fatiguée, si épuisée.

Ce qui n’enlève rien à ta beauté et à ta sensibilité,

Car ton âme a su absorber de ce monde sa méchanceté.

 

Ce que tu es superbe en ce moment,

Quand je te vois t’approcher de moi doucement,

Et moi je ne dis point un mot pour calmer tes douleurs,

Car c’est dans le silence que se trouve remède de grande valeur.

 

Avec des pas de velours tu glisses sur le plancher,

Et de la douceur de mes lèvres, tu veux ta soif étancher.

Je ne sais que dire en vivant avec toi ce rêve éveillé,

De grande crainte de subitement me réveiller.

 

Oui, si tu le veux vraiment, je serai à toi.

Oui, si tu le désires, avec toi tu seras en moi.

De corps et d’esprit libres nous serons enfin unis,

Et j’extirperai de toi tout ce qui te fait souffrir et te détruit.

 

Je ne veux qu’une chose: te tendre ma main.

Celle de mon coeur car celles de mon corps sont disparues,

À tout jamais dans le néant bien avant en ce monde ma venue,

Prends-la, je t’en supplies. Avant que viennent les rayons du matin.

 

De

 

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

Canada