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À travers une lentille

À travers une lentille Réflexion par Rolland Jr St-Gelais Photo par Acuarela1962 Source : https://www.deviantart.com/acuarela1962/art/Libre-13-522991231

À travers une lentille

 

À chaque jour, à travers une lentille.

L’amertume de la vie sans cesse se défile.

Je découvre toujours une nouvelle vérité,

Qui donne à mon existence sa vraie beauté.

 

Parfois, c’est en parcourant la nature,

Que je reconnais la chance pure,

De vivre dans un pays si joli,

Où ma réalité me sourit.

 

Mais, je dois admettre un fait.

Il y a quelque chose qui me plaît.

C’est d’avoir l’occasion de rencontrer,

Des modèles féminins venus de l’étranger.

 

Il va de soi que tout est fait avec rigueur.

Car, elles gardent des poses plusieurs heures.

Parfois, des chansons sont jouées à la radio,

Pour agrémenter les veillées lorsqu’il fait chaud.

 

Mon atelier est situé, dans le grenier, chez moi.

J’ai construit à cette fin une grande pièce sous mon toit.

Tout y est pour accueillir ces femmes aux styles soignés.

Sofa, siège, banc et tabouret pour tenir toute la soirée.

 

Connaissez-vous quel est l’exact secret de ma profession ?

Je devrais de préférence affirmer de cette formidable passion.

C’est la symbiose qui se manifeste dès que débute la séance.

Une véritable scène où tout est un jeu d’art et de patience.

 

Telle une promenade dans un jardin par une journée ensoleillée,

Je suis à la recherche de la fleur qui attirera mon regard attentionné.

Afin de perpétuer cette œuvre mirifique à l’aide de mon plus fidèle ami.

Mon fidèle compagnon, mon précieux appareil-photo que voici.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Est-elle gênée ?

Est-elle gênée? Poème de Rolland Jr St-Gelais Dessin de Eri Kel de la France

Est-elle gênée ?

 

Nous étions, en ce dimanche, elle et moi.

Seuls dans une pièce sous mon toit.

Un endroit qui me sert d’atelier.

Pour que je puisse dessiner.

 

Jeune femme si gracieuse et si belle.

Et légère comme une tourterelle.

Elle s’est assise sur le tabouret.

Ne manifestant aucun regret.

 

L’arôme d’un encens vogue en ce lieu.

Que j’ai acheté dans un pays merveilleux.

Une contrée où les gens parlent une langue millénaire.

Et que puis-je dire de leur religion ? Quel grand mystère !

 

Face à face, subjugués dans nos pensées.

Elle me fixa tellement de ses yeux, j’en étais étonné.

De ma main confuse après cette période de confinement.

J’ai pris mon crayon et j’ai commencé bien lentement.

 

Nous pouvions entendre la mine glisser.

Sur le papier depuis trop longtemps inutilisé.

Quel plaisir d’immortaliser le corps dénudé d’une femme !

Quelle bienheureuse sensation remplit alors mon âme !

 

Bien que ce fut pour elle sa première expérience.

Elle est venue à mon atelier avec tant d’espérance.

Assise nue, en ce moment, devant un pur étranger.

Une question m’a dès lors envahi : est-elle gênée ?

 

Elle était un modèle parfaitement aguerri.

Elle concentra sans peine tout son esprit.

Dans ses pensées, elle s’était profondément recluse.

Elle était devenue, à mon grand étonnement, ma muse.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Le coup de vent

Le coup de vent Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-1657-898550052

Le coup de vent

 

En ce dimanche de novembre,

Je suis allé voir une amie fort jolie,

Une amie pour qui j’étais, en secret, épris.

Une femme qui aimait bien l’un de mes membres.

 

Nous avions une entente tacite,

Nous pouvions nous fréquenter allègrement,

Sans nous dire un seul mot d’amour curieusement.

Ce qui, avec un peu de gêne, je dois dire, m’excite.

 

Ayant apporté une bouteille de spiritueux,

Agrémentée d’un bouquet de fleurs magnifiques,

Tout était prêt pour que nous puissions passer une nuit magique.

Deux coups à la porte de son logement, elle vint ouvrir avec un sourire curieux.

 

Sans plus attendre, je suis entré dans son repère mystérieux,

Il y régnait une atmosphère comme je n’en avais jamais ressenti à ce jour,

Une douce musique parcourait les lieux y laissant deviner de futurs gestes d’amour.

Aurait-elle deviné, par mon langage corporel, que j’en étais follement amoureux?

 

Sans crier gare, elle m’a proposé un jeu tout à fait nouveau.

Elle m’amena dans une pièce où se trouvaient un tabouret et un mur drapés,

Elle m’expliqua alors qu’elle désirait être dans son plus simple apparat photographiée,

Je croyais rêver, car un tel projet, pendant un court instant, me semblait trop beau.

 

Voulant acquiescer à sa demande à vrai dire à son étonnant désir.

J’ai déposé le bouquet et la bouteille sur une petite table.

Car, une telle requête, je vous le jure, refuser, j’en étais incapable.

La boisson versée, elle m’offrit avec un insoupçonné plaisir.

 

Sentant monter en moi la chaleur de la passion tel un doux venin,

Je lui ai proposé avec tact d’ouvrir une fenêtre afin d’aérer l’air ambiant,

Elle accepta tout en allant s’asseoir d’un pas léger sur le tabouret immédiatement.

Un coup de vent entra aussitôt et offrit à mes yeux ravis ces adorables seins.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Afin d’être immortalisée

Par Daniel Lévesque
Afin d’être immortalisée par Daniel Lévesque

Afin d’être immortalisée

 

Je suis arrivée,

À votre porte d’entrée,

En douceur, j’ai simplement sonné.

Vous avez ouvert en remarquant ma beauté.

 

Sans plus attendre, je suis avec joie entrée.

Dans votre modeste appartement où vous m’attendiez,

En vous expliquant que je répondais à votre annonce publiée,

Dans le quotidien dévoué aux artistes de notre quartier.

 

Dans la pièce d’à-côté se trouvait votre atelier,

Où, après contrat signé et cachet versé, j’allais poser.

Dans mon plus simple apparat tel que convenu des deux côtés.

Belle expérience vivre avec un plaisir bien assuré!

 

J’y allais d’un seul pas en y déposant mes vêtements légers,

Dans un coin où se trouvait un tableau d’un peintre étranger,

Me retournant alors vers un tabouret enveloppé d’un drap blanc,

Je m’y dirigeai telle une professionnelle bien évidemment.

 

Car tout ce qui était en ce jour le plus sérieux.

C’était d’être à la hauteur des attentes des dieux,

Qui eurent la grâce de me donner ce corps merveilleux,

Afin d’être immortalisée par un artiste qui n’en croyait pas ses yeux.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Tu ne pourras jamais m’attacher les yeux

Tu ne peux pas attacher mes yeux
Tu ne pourras jamais m’attacher les yeux Poème par RollandJr St-Gelais Dessin par CapitaPerdu Source : https://www.deviantart.com/capitaperdu/art/You-Cant-Tie-My-Eyes-841886599

Tu ne pourras jamais m’attacher les yeux

 

Je suis consentante,

Je dirais même bien contente,

De satisfaire ce moindre désir,

Car j’y prend, comment dire, mon plaisir.

 

Te servir de jouet,

Dans ton si beau palais,

Tu m’y invitas avec un verre à la main,

Un verre qui contenait un vin au goût incertain.

 

Que j’ai accepté sans hésitation,

Pendant que jouait une douce chanson,

Au titre si invocateur : Under pressure.

J’allais y prendre mon pied j’en étais sûr.

 

À ta future esclave tu lui expliquas tout,

Alors que montait en elle un tel désir si fou,

D’être ta babiole, ta bestiole, ton objet, ta chose,

Pour dire vrai, c’est la première fois qu’une telle expérience j’ose.

 

Tu m’amenas dans ton donjon,

Tout gentiment tel un bon garçon,

Lumière tamisée dévoilait instruments divers,

Qui me firent comprendre que ton vécu ne date pas d’hier.

 

Tu me souhaitas la bienvenue dans ton lieu de supplices,

Où tu me feras découvrir avec précaution la saveur de bien des délices,

Des moments de satisfaction que je n’ai jusqu’alors jamais connu,

Pendant que tu admirais chaque parcelle de mon corps nu.

 

Tu me plaças sur un tabouret,

Voilà le premier pas était enfin fait,

J’étais pour la soirée tant attendue à ta merci,

Cette soirée que je rêvais tant est maintenant et ici.

 

Tu me regardas bien attentivement,

Comme si tu réfléchissais bien sagement,

À trouver ce qui m’irait bien comme un gant,

C’est alors que surgit cette idée bien mystérieusement.

 

Une corde que tu ramenas de ton voyage en Chine,

Ce pays aux pires tortures brisant les plus dures échines,

Cette corde était réservée à celle que tu trouverais la plus belle,

À celle qui aurait la peau soyeuse et fragile comme de la dentelle.

 

Avec grand soin tu enrobas mes seins,

Avec cette corde manipulée par tes chaudes mains,

En faisant sur ma poitrine une croix telle une martyre,

Que l’on jeta jadis en pâture devant la foule romaine en délire.

 

Avec ma volonté, je t’ai laisser faire.

Car, pour tout dire, je ne voulais guère me défaire.

D’être pour toi cet objet que tu convoitas depuis longtemps,

Alors, ô maître adoré, vas-y gaiement et prends tout ton temps.

 

Attache-moi avec fermeté les bras,

Afin de mes tourments je n’y échappe pas.

Mais, souviens-toi dans tes gestes de mon unique vœu,

Nous avions convenu que tu ne pourras jamais m’attacher les yeux.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada