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Si savoureux

Si savoureux Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo réalisée par G.B. d’Allemagne Modèle : Polina Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/So-tasty-1042616812

Si savoureux

 

Si savoureuse semble cette zone pure.

Ce jardin secret qui rend ma verge bien dure.

Tu t’exposes ainsi avec un collier comme simple parure.

Prenant avec une surprenante agilité une magnifique cambrure.

 

Sous la lumière tamisée, ta chevelure rougeâtre.

Contrastait légèrement un drap à la teinte verdâtre.

 Une pareille vision faisait germer en moi des idées si folâtres.

Et, croyez-moi, chère pucelle de mon cœur, ce n’est guère un simulacre.

 

Dans l’ombre suave de cette obscure pièce,

Vous goutterez à ma virtuosité unique en espèce.

Dans un rituel tenu secret, vous serez la grande prêtresse.

Ma semence de mâle vous sera offerte telle une maîtresse.

 

Il va de soi que je commencerai à vous lécher vos pieds.

C’est, ce que je crois, l’endroit que vous préférez.

Votre excitation est mon ultime destinée.

Aucune femme n’égale votre beauté.

 

À votre signal, vos désirs seront faits.

Pour votre satisfaction, vos ordres prendront effet.

Ne dit-on pas que la langue de l’érotisme est le français ?

C’est ainsi qu’avec attention, au septième ciel, je vous amènerais.

 

J’effleurerai de mes doigts votre peau satinée.

D’une telle jouissance, en votre corps, vous en serez exaltée.

Par mes dons exceptionnels, dans votre chair, je vous ferai miroiter.

Et, dans un air enflammé, j’agirai d’une passion tendre et azurée.

 

Comme il est bon de coller ma bouche sur ces lèvres délicieuses.

Et d’apprécier à sa juste valeur la saveur de votre liqueur si précieuse.

Nous entrerons ainsi dans le jardin du plaisir par la porte glorieuse.

Alors que danseront les nymphes sous des mélodies joyeuses.

 

 Si délectable sera le moment tant attendu.

Où, dans une étreinte, nous serons entièrement nus.

 Et, de vos complaintes de satisfaction, j’aurais entendu.

Je pourrais alors affirmer qu’à Votre Altesse, j’ai accompli mon dû.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

L’éclipse solaire

L’éclipse solaire Poème de Rolland Jr St-Gelais Réalisation artistique par Redemtor Source : https://www.deviantart.com/redemtor/art/Photo-of-a-naked-woman-sitting-on-a-solitary-woode-1037071970

L’éclipse solaire

 

Je suis seule dans cette pièce.

Je crois être d’une autre espèce.

Je vois que tout s’écroule autour de moi.

J’ai entendu tant de langues qui se fourvoient.

 

Et, pourtant, le monde est en effervescence.

Les gens agissent comme s’ils étaient en enfance.

Dans le ciel quotidien se dévoile une nuit éphémère.

Le soleil a un rendez-vous avec la lune solitaire.

 

Une rencontre tant attendue, tant annoncée.

 Serait-il, d’un nouveau messie, son arrivée ?

Deux êtres distincts s’enlaceront un instant.

C’est alors que tout s’arrêtera pour un moment.

 

Une valse entre l’ombre et la lumière aura lieu.

Serait-ce un signal envoyé par les cieux ?

Un symbole rempli de tant de mystères ?

Un présage de paix ou de guerre ?

 

L’astre du jour dissimulera son faciès doré.

La reine de la nuit s’avancera pour le cajoler.

Alors que je reste loin de cette rencontre d’amour.

Je ressens une âpre brûlure qui dure depuis toujours.

 

 J’étais venue en cet endroit pour lui offrir.

Mon corps à celui qui m’a tant fait souffrir.

Il a préféré sortir assister à ce drôle de spectacle.

Alors que mon intimité est digne d’un Tabernacle.

 

Il ignore à tel point, en mon âme, je l’adorais.

Mes pensées étaient pour celui que j’aimais.

Le temps est désormais suspendu indéfiniment.

Tout devient sombre et froid en un seul instant.

 

Les étoiles, angoissées, osent un miroitement,

Un halo dans le ciel scintille tel un diamant.

Un frisson envahit mon être sans crier gare.

En ce labyrinthe de l’inconscience, je m’égare.

 

Alors que ces amants recouvrent leur cour,

Mettant ainsi fin à l’aventure d’un jour.

Alors que les peuples se réjouissent en chœur.

Je tente tant bien que mal de retenir mes pleurs.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Cette posture

Cette posture Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Matti Tortuga Modèle : Alixia Busch Source : https://www.alixiamodele.com/munchs-madonna/

Cette posture

 

Bonsoir chérie,

De toi, j’ai si envi.

Te couvrir de tendres baisers.

Entendre ton souffle sans cesse haleter.

 

J’adore te voir prendre cette posture.

Tu me donnes des idées, des pensées impures.

Une tentation irrésistible d’accomplir le péché de la chair.

Aucune femme en ce monde sombre ne sait autant me plaire.

 

Le décor doré te va à merveille.

Il rehausse ta beauté sans pareille.

Ta chevelure de feu est une grâce des dieux.

Je dois avouer que je n’en crois pas mes yeux.

 

Tout de toi symbolise une pure perfection.

Devrais-je rester face à toi en contemplation ?

Tu sais comme j’adore te voir prendre cette pose.

Tu es la seule, avec plaisir, pour le réaliser, tu l’oses.

 

Ta main appuyée sur ta cuisse bien ferme.

Il y a en ton être un obscur secret qui se referme.

Comme un désir inavouable et quelque peu honteux,

Quelle extase lorsque nous le pratiquons les deux !

 

J’attends ton signal pour te prendre.

Je prévois ton soutien pour me surprendre.

Allez ! Dirige-moi avec sang-froid à cet endroit.

Je me plierai à tes ordres d’un pas assuré et droit.

 

Je te saisirai telle que tu es.

T’exprimer mon amour est un bienfait.

Me sentir en toi et t’inonder de ma semence.

Tout ceci nous amènera dans une profonde démence.

 

Tu peuples chaque nuit mes rêves.

Nous unissons avec légèreté nos lèvres.

Nous partageons la plus intime des joies.

Tôt ou tard, inévitablement, nos cœurs sont en émoi.

 

Tant pis pour le jugement dernier.

Peut-on empêcher deux êtres de s’aimer ?

Des passionnés esseulés dans ce monde sans repères.

Dans lequel, aux nouvelles télévisées, on voit que la guerre.

 

Tu seras à jamais ma maîtresse adorée.

Je serai pour toujours ton valet attitré.

Au diable ces jaloux, ces envieux, ces sournois.

Tout ce qui compte est que nous soyons heureux toi et moi.

 

Prends-moi comme je suis, ô, ma chérie.

Je t’emmènerai tel que tu es pour la vie.

Dans un royaume auquel nous serons enfin libérés.

De ces règles contre-nature, immondes et insensées.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La douceur de la fourrure

La douceur de la fourrure Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo tirée de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1900-328-173-963248350

 

La douceur de la fourrure

 

Je me revois aux années de notre jeunesse.

Le temps où on ignorait la peur, la détresse.

Nous ne vivions certes pas dans l’abondance.

Mais, nous ne connaissions guère l’indigence.

 

Nous habitions dans un logement un peu étroit.

Mais, nous y étions heureux, toi et moi.

Fraîcheur en été, chaleur en hiver !

Sur les lèvres, un joyeux air.

 

Voilà qui nous comblait chaque jour.

À tes oreilles, je chuchotais des mots d’amour.

Dans mes bras, je te serrais affectueusement.

Et nos cœurs battaient harmonieusement.

 

Tu prenais un plaisir coquin,

À baisser ma tête vers ton bassin.

Je sentais l’odeur exquise de ton intimité.

Attendant ton signal pour, ton nectar, le déguster.

 

Telle zone étrange !

Interdite pour les anges.

Ah que j’étais chanceux d’être un mortel,

C’est ainsi que je pouvais savourer, ma belle.

 

Tu portais fièrement cette mèche,

À laquelle, tu appréciais que je la lèche.

Quel sentiment de bien-être illuminait ton visage,

Chaque fois que j’arpentais de ma langue ce paysage.

 

Je sentais la douceur incroyable de la fourrure.

Alors que j’admirais avec joie cette splendide parure.

Elle ressemblait à s’y méprendre à une forêt vierge.

Que je m’apprêtais avec minutie à explorer de ma verge.

 

Devant l’inévitable, nos corps avec flegme s’enlacèrent.

Faisant la sourde oreille aux rumeurs de conflits, de guerre.

Par nos baisers, nos passions s’élevèrent vers les cieux.

Nous étions tout simplement un couple heureux.

 

J’aurais aimé fonder une famille nombreuse.

Mais, cela était impossible et te rendait malheureuse.

J’acceptais de bon cœur cette réalité avec philosophie.

Car, à bien y penser, nous avions une charmante vie.

 

Puis le temps est passé inlassablement,

La vieillesse a fait son œuvre inévitablement.

Le crabe est apparu dans ton corps si joli, si frêle.

Il a grugé sans retenu l’étincelle de la force à ma belle.

 

Ce soir, je vis en un immense appartement.

Que tu sois à mes côtés, je le souhaite tellement.

Mon lit est devenu si restreint en ton absence.

De mon existence, j’en ai à peine conscience.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Le gardien du sérail

Le gardien du sérail Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Seraglio2-985461788

Le gardien du sérail

 

Je suis originaire d’Éthiopie.

Laissez-moi vous raconter ma vie.

Je n’ai pas, pour ainsi dire, connu la liberté.

Car, on m’a vendu peu avant ma puberté.

 

À prix d’or, mon maître m’a acheté.

Comme une marchandise, mon corps a été exhibé.

Cela a eu lieu sur le marché d’une vaste métropole.

Il y avait des riches et d’autres qui mendièrent une obole.

 

Dans la demeure de mon seigneur, j’ai été amené.

En début de nubilité, dans une salle, on m’a châtré.

On avait décidé quelle sera ma tâche depuis longtemps.

Dans le sérail, je garderai les épouses du sultan.

 

J’ai droit à des privilèges dus à mon rang.

C’est ainsi que je détiens de superbes appartements.

Aller en dehors de ces murs, cela m’est tout à fait faisable.

Mais, faire l’œuvre de chair ne me sera à jamais réalisable.

 

Je suis l’ouïe de ces lieux.

Je connais les secrets des dieux.

Je possède les clés du coffre aux trésors.

Là où se cachent des pierres précieuses et des bijoux en or.

 

Je suis, si on peut dire, autonome le jour.

Même si ma véritable liberté est morte pour toujours.

Une fois la nuit tombée, vers le harem, je dirige mes pas.

Quelle tristesse de devoir soutenir ces déesses dans mes bras !

 

Elles sont luxueusement vêtues.

Tout en portant un parfum sur leur peau nue.

Chacune d’elles est couronnée d’un magnifique diadème.

Soyez rassurés que, selon la tradition, en égalité, il les aime.

 

Dans la chambre royale, je les amène avec douceur.

Je rêve aux actions intimes durant de longues heures.

C’est ainsi que je soupire d’un tel manque de veines.

Ignorer une si grande volupté est une lourde peine.

 

Demeurant près de la porte de cette pièce discrète.

J’entends des sonorités qui doivent rester secrètes.

D’interminables cris de jouissance qui retentissent sur les murs.

Ils proviennent de cette beauté semblable à un fruit mûr.

 

Puis, au signal convenu depuis mon arrivée,

J’entre sans tarder, pour l’heureuse élue, la chercher.

Avec le sourire à ses lèvres, je la ramène vers ses consœurs

Elles l’attendent d’un air envieux d’avoir vécu de pareilles heures.

 

Je suis le gardien de ce palais.

Par ma position privilégiée, je fais ce qui me plaît.

Hélas, me réveiller à leurs côtés restera un simple vœu.

À part ça, il est vrai que j’aurai tout pour être heureux.

 

Je suis l’eunuque attitré de ce gynécée.

Obtempérer en tout temps, telle est ma destinée.

Je suis le vigile fidèle jusqu’à la levée de l’aurore.

Car, je me souviens que l’on m’a acheté à prix d’or.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada