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Fille se regardant dans le miroir

Fille se regardant dans le miroir Poème de Rolland Jr St-Gelais Dessin au pastel sur papier aquarelle rehaussé de gouache par Aatheone Source : https://www.deviantart.com/aatheone/art/Girl-looking-in-the-mirror-796046630

Fille se regardant dans le miroir

 

Je suis une fille aussi rousse que l’était ma mère,

Qui a épousé un homme dévoué tel devrait être un vrai père.

De descendance écossaise, je porte un nom celtique.

Lequel me fait penser à des histoires épiques !

 

Mon esprit est vivace comme l’éclair.

Mon corps témoigne des randonnées en plein air.

Élevée à la campagne et éduquée à la foi protestante,

Ma fougue face à la vie est depuis toujours des plus étonnantes.

 

Oui, il est bien vrai que je passe des heures devant la glace,

À regarder mon visage refléter celui de ma mère en face.

À me remémorer le récit où elle a connu son époux,

Celui qui allait en devenir un amoureux fou.

 

Elle avait rencontré ce bel homme lorsqu’il était soldat,

D’un contingent militaire arrivé d’une terre très loin là-bas.

Un pays peuplé d’Amérindiens vivant sur de vastes étendues.

Une vierge contrée de forêts et de plaines étalées à perte de vue. 

 

Après ces années de sang, de sueur et de larmes.

Tant les vainqueurs que les perdants déposèrent les armes.

Vint l’époque de la libération et l’annonce d’ère nouvelle,

C’est alors qu’il demanda avec joie la main à sa belle.

 

Aussitôt le mariage célébré et les noces consommés.

Ils partirent en Amérique fonder un original foyer.

Malgré tout leur effort, ils ont eu que moi pour enfant.

Mais, à leurs yeux de parents tendres, c’était bien suffisant. 

 

J’ai été entourée de tellement de délicates affections.

« Toujours croire en soi » était leur ultime leçon.

Chérir chaque temps la vie et remercier Dieu pour celle-ci,

Sans oublier de tendre généreusement la main aux démunis. 

 

Chaque fois que je me regarde avec attention dans le miroir.

Surtout après avoir pris la douche, si bienfaitrice, du soir,

J’imagine avec plaisir le jour formidable où à mon tour,

Je découvrirai ce que l’on appelle le grand amour.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Le temps d’aimer

Que le temps d’aimer Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/20-00434b-894857867

Que le temps d’aimer

 

Est-il trop tôt pour me lever?

Est-il trop tard pour être couché?

Trop tôt pour vivre, trop tard pour exister?

Suis-je trop vieux pour espérer encore aimer?

 

En ce matin sombre du mois d’octobre,

Je sens monter en moi un certain opprobre,

Des questions qui apparaissent en mon âme bien sobre,

Et qui extirpent mon corps de ce lit tel un soldat sous les ordres.

 

Qu’ai-je donc fait de mon existence?

Ai-je encore le droit de connaître l’espérance?

C’est alors que je me souviens d’une charmante France,

Que j’avais jadis connu loin de Paris, en ces terres appelées la Provence.

 

Une jeune dame à la chevelure soigneusement tressée,

Une jeune dame, de corps et d’âme, d’une parfaite beauté.

Une jeune dame qui m’avait impressionné par sa personnalité,

D’un tempérament si angélique, qu’être en amour, je n’ai pu résister.

 

Ayant accepté avec grand sourire mon invitation,

Nous avons sillonné les terres et les prés tels des vagabonds,

En parcourant avec précaution les champs de blé avant la moisson .

Nous avons fait mille pas en fredonnant de tout cœur nos plus belles chansons.

 

Jeune femme si rayonnante avec ses manières.

De ces manières loin des miennes bien étrangères.

Elle se débarrassa de ses vêtements d’une façon si légère,

Qu’en homme si prude que je suis, j’ignorais vraiment que faire.

 

Bien humblement, c’est alors que j’ai demandé.

Sa permission que ce moment puisse être immortalisé,

Un moment qui allait me suivre en dépit de la guerre et des tranchées,

De cette journée qui réchauffera mon cœur une fois que la vieillesse sera tombée.

 

Prenant alors avec délicatesse mon appareil-photo,

J’ai attendu avec patience le moment où tout est beau,

Le moment où elle s’approcha avec lenteur vers le ruisseau,

C’est alors que j’ai appuyé sur le bouton sans dire un seul mot.

 

Ah mon Dieu! J’aurais aimé lui dire des mots d’amour,

Des mots de tendresses qui seraient gravés pour toujours,

En mon âme et en mon cœur et qui auraient rendu mon destin moins lourd,

Que le temps d’aimer passe vite lorsque l’on s’aperçoit comme le temps est court.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Lecture d’aujourd’hui

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Texte de réflexion par RollandJr St-Gelais Photo par David John Source : https://www.deviantart.com/tommothetog/art/Today-s-Reading-848799218

Lecture d’aujourd’hui

Il est bien, voire parfois souhaitable, de lire et relire certaines parties de notre vie. Prendre conscience de nos bons et moins bons coups, de nos réussites et de nos erreurs. Il ne s’agit pas de se donner une fierté de nos réussites, ni de faire un mea culpa de nos manquements. Seulement de faire une mise-au-point de là où on se retrouve aujourd’hui même.

Posons-nous ces questions : Avons-nous fait les choix qui s’imposent tant dans notre mode de vie que dans nos choix de fréquentations? Avons-nous pris les décisions qui s’imposent face à notre réalité de vie? Nos choix quotidiens nous ont-ils permis d’aller vers un chemin favorisant notre épanouissement tant psychologique, spirituel que physique? N’oublions pas que ces trois éléments constituent l’essence même de l’être humain. Bon ! Encore une fois, je reconnais avoir une pensée fortement influencée par la philosophie gréco-romaine laquelle a servi de base interprétative des saintes écritures, notamment du nouveau-testament.

Comme tout bon soldat bien entraîné, il est nécessaire de connaître la position exacte de l’endroit où l’on est afin d’une part, d’éviter tout piège potentiel et, d’autre part, de savoir l’endroit exact où l’on doit se rendre afin d’accomplir sa mission ultime. Une mission qui incombe à chacun d’entre nous. C’est-à-dire de vivre une vie riche, épanouissante et en accord avec nos valeurs les plus profondes.  

Bien lire sans minimiser ni dramatiser notre parcours de vie, c’est-à-dire avec honnêteté et franchise, constitue le meilleur choix qui s’impose en certaines occasions. L’essentiel est de ne pas les laisser passer lorsqu’elles se présentent à nous.

Merci de m’avoir lu.

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

Une bouffée de fraîcheur

Une bouffée de fraîcheur
Une bouffée de fraîcheur Poème par RollandJr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-01025-848249495

Une bouffée de fraîcheur

 

Me berçant bien tranquillement,

Je pensais à ma jeunesse en souriant,

En écoutant une vieille chanson d’une groupe jadis populaire,

Un groupe sur des îles où j’étais partie jadis faire cette lointaine guerre.

 

Fraîchement arrivé en ces lieux,

J’avais sûrement l’air avec un peu mystérieux,

Avec mon manteau d’un soldat parlant peu la langue du pays,

C’est alors qu’est apparue cette dame qui m’a tout simplement souri.

 

Elle m’invita à prendre le thé et quelques biscuits,

Elle m’apprenait les coutumes des gens de l’endroit,

Afin d’être toujours sur le bon chemin celui est le plus droit,

Ce qui ne nous pas empêchés d’avoir de bon cœur souvent ri.

 

Les jours et les semaines ont si vite passé,

Jusqu’au jour où j’ai dû pour le front embarquer,

Lui annonçant que je m’absenterai pour longtemps,

Sans lui dire, secret de guerre oblige, où j’allais précisément.

 

C’est alors qu’elle me tendit avec une larme à l’œil de cette photo,

Qui allait devenir parmi mes souvenirs le plus beau des cadeaux,

Cette photo que j’ai réalisée parce qu’elle me l’avait demandée,

Et devant sa grande beauté, à sa demande je n’ai pu résister.

 

Une photo que je conservais bien précieusement,

Tout près de mon cœur presque religieusement,

Qui me protégeait tel un puissant talisman,

Le jour fatidique du Débarquement.

 

Jusqu’à ce moment j’ignorais pourquoi j’étais là,

Mais dans le sable couvert de sang que j’ai compris,

Qu’enfin tout avait un sens dans ma modeste vie,

J’ai découvert que tout mon amour était pour toi.

 

Ton doux visage me donna ardeur,

Mon amour pour toi éloignait mes frayeurs,

Jusqu’à cette journée bénie où vint la capitulation,

Qui mit fin à cette querelle entre de nombreuses nations.

 

Je suis retourné vers ta natale Angleterre,

Afin qu’avec moi tu viens découvrir une autre terre,

Où nous fonderont famille heureuse avec de beaux enfants,

Ce à quoi tu me répondis avec plaisir bien évidemment.

 

Les années passèrent dans le sablier du temps,

De ces années de mille bonheurs que je me rappelle souvent,

Jusqu’au jour la maladie t’emporta bien tristement,

Mais un jour je te rejoindrai certainement,

Alors je ne m’en fais pas vraiment.

 

Car lorsque je regarde cette photo que tu m’as donnée,

Je sens quelques larmes sur mes joues couler,

Des larmes venant d’un si grand bonheur,

Que je ressens comme une bouffée de fraîcheur.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

En prenant mon café

En prenant mon café
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

En prenant mon café

 

En prenant mon café,

Longuement j’ai pensé à toi,

Je me demandais si tu rêvais de moi,

Avec en prime de ma cigarette quelques bouffées.

 

Cela fait maintenant plusieurs jours que je suis confinée,

Chez-moi de jour comme de soir à chaque journée,

Je passe mes jours entièrement dénudée,

Sans gêne aucune tel un nouveau-né.

 

Pourquoi en serait-ce autrement?

Car de ma beauté, j’en suis fière assurément.

Je me souviens pour quelle raison tu m’as remarquée,

De ma beauté tu en fus si étonné que tu n’avais de cesse d’admirer.

 

Vers moi tu avanças d’un pas assuré,

Je voyais de loin ton jeu de séduction bien calculé,

Je ne m’en plains pas car te voir ainsi m’a tellement amusée.

Et, pour être franche avec toi, j’ai adoré te voir ainsi déambuler.

 

Je me suis laissée attendrir par tes mots d’amour,

Par tes compliments que tu me répétais souvent et toujours,

Car quelle femme en ce monde peut à une voix si masculine,

Rester de marbre tel un soldat soumis à une stricte discipline?

 

Maintenant que par ce confinement nous nous sommes éloignés,

Séparés l’un de l’autre par un mur tels de misérables damnés,

Je crois bien que notre amour s’est à jamais effacé,

En cette brumeuse matinée de ma triste destinée.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada