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Sous ce crucifix

Sous ce crucifix Poème et photo par Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Sous ce crucifix

 

Sous ce crucifix,

Je suis à genoux et je prie.

Je suis venu pour demander à Dieu.

En homme si pieux et si religieux.

 

Une petite faveur.

Même si j’ai bien peur.

Que cela risque de vous déplaire.

Mais, dans le fond, je n’ai que faire.

 

De vos jugements, de vos condamnations.

Nous sommes, à lire les nouvelles, en damnation.

Une guerre mondiale est, selon certains, à nos portes.

Que puis-je alors faire? Que puis-je dire ? Que le diable l’emporte.

 

Oh mon Dieu, si vraiment vous existez.

Veuillez, je vous prie, mon humble requête exaucer!

Que je puisse satisfaire, en bon soumis, les désirs de ma maîtresse.

Celle qui me prodigue tant de douceur et de douleur par ses caresses.

 

Qu’en ce temps de carême, elle m’apprenne l’obéissance.

Que j’admire sa beauté légendaire jusqu’à en perdre conscience.

Qu’elle m’enseigne les bonnes manières telle une bonne mère.

Et de ses mains expertes, qu’elle me comble de son savoir-faire.

 

En ce temps si incertain.

J’ignore comment est mon destin.

Mais, une seule chose compte à mes yeux.

C’est d’être aujourd’hui vraiment heureux.

 

Oh mon Dieu ! Si mes jours sont comptés.

De ma faute, de mon mignon péché, veuillez me pardonner.

Mais avant tout, veuillez exaucer cette humble prière.

Que je puisse encore réaliser ces aventures été comme hiver.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Bouquet champêtre

Bouquet champêtre Poème de RollandJr St-Gelais Peinture de Maryse Veysseyre de la France

Bouquet champêtre

 

Ma mère avait un magnifique jardin

Dont elle aimait prendre soin chaque matin

Elle arrosait les belles fleurs qu’elle avait plantées de ses mains

Et de ses yeux ébahis par tant d’attrait elle cessait de penser au lendemain.

 

Ce matin passé dans son jardin pouvait être son dernier

Puisque ses jours lui étaient malheureusement comptés

Mais ces fleurs lui rendaient par leur beauté son amour de la vie

Un souvenir qu’elle amènera le jour fatidique où elle partira vers l’infini.

 

En ces journées d’un été si beau, si chaud.

Elle savait que le jour de son départ viendrait bientôt

Étrangement, elle avait fait un grand ménage.

Comme si elle savait qu’arriverait la fin de son voyage.

 

Elle n’avait rien laissé au hasard,

Ses papiers réglés, ses factures payées.

Ses vêtements fraîchement lavés et remisés

Demain aurait peut-être été trop tard.

 

Les jours passèrent comme poussière dans le vent

Ce jour redouté arriva, où la mort, par belle clémence.

Est venue soulager par sa présence cette grande souffrance

Elle prit la vie de l’être cher qui était ma bien tendre maman.

 

Les fleurs du jardin semblèrent tellement affligées

De l’absence subite de leur jardinière attentionnée

Qu’elles finirent par se faner dans les jours précédant

De leur mère adoptive, l’enterrement.

 

En cette église où se réunirent la famille et la parenté

Les quelques proches qui l’avaient tellement aimée

Venus lui dire un dernier bonjour, un tendre au revoir

Qu’on le veuille ou non, arrivera tôt ou tard notre dernier soir.

 

J’ai été désigné pour lire la Bonne Nouvelle

Celle qui annonce une vie si belle et éternelle

Je me dirigeai vers l’autel avec le respect qu’il se doit

Le cœur lourd, mais avec fierté de ce privilège, y avoir droit.

 

C’est en lisant avec grande attention les saintes Écritures

Que j’ai vu que les fleurs suivront ma mère dans son aventure

Car elles ornèrent sa tombe de leurs plus belles parures

Comme un gage de leur amour envers son âme si pure.

 

Tel un bouquet champêtre!

Leur présence vint adoucir mon mal être

Celle qui aimait tant ces fleurs au parfum divin

Sera accompagnée d’un magnifique jardin.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Nous vieillissons

Nous vieillissons
Nous vieillissons Texte de réflexion par RollandJr St-Gelais Dessin par CapitaPerdu. Source : https://www.deviantart.com/capitaperdu/art/SilverHair-Woman-829072654

Nous vieillissons

Que nous le voulions ou non, nous vieillissons. Les années deviennent des mois, les mois des semaines, des semaines des jours et les jours des heures. Parfois, nous sommes fiers de nos bons coups mais plus souvent qu’autrement émergent en nous des regrets. Des regrets qui se rapportent davantage à ce que nous n’avons pas fait qu’à ce que nous avons fait.

Puis viennent les souvenirs de ceux que nous avons aimés et qui nous ont quittés. Quelques fois des prières pour le repos de leurs âmes aux cieux sont adressées. D’autres fois, une simple pensée pour les incroyants amplement leur suffit. À chacun leur foi, leurs espérances et leurs illusions. Car nul ne le sait ce qu’il y a de l’autre côté du pont comme de raison.

Les cheveux blancs sont la richesse accumulée au fil des années. Des années tricotées au fil des expériences du passé et des jours comptés. Des cheveux blancs qui embellissent telle une couronne d’argent le doux visage d’une mère et d’un père souvent oubliés par leurs enfants trop occupés goûter à la saveur insipide du numérique. De cette saveur imposée par conglomérats situés dans une vallée de silicone.

Oui, nous vieillissons. C’est la loi ultime pour tous. Que nous soyons riches ou pauvres, nous vieillissons. Nul ne peut y échapper. Mais, tant qu’à vieillir, vieillissons en chantant. Une chanson d’amour, une chanson d’antan, une chanson pour agrémenter le temps. Le temps que l’on a pour vaquer à nos occupations. Vieillissons avec le cœur léger car c’est la source du bonheur véritable.

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

C’est en ayant retrouvé cette photo

C'est dans le regard
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

C’est en ayant retrouvé cette photo

 

C’est en écoutant une chanson de mes années folles,
Tout en fredonnant gaiement ces innocentes paroles,
Que mon envie de toi, ô mon amour, augmente sans cesse,
Quoi de plus normal ? En effet, tu as la beauté d’une déesse.

 

Une chanson qui me rappelle de prendre soin de toi,
Une chanson qui vient me chercher au plus profond de moi,
Des chansons de chanteurs pour toujours et jamais disparus,
De cette époque où nous pouvions rêver d’un monde au-dessus des nues.

 

C’est en me remémorant le temps où je t’ai connue,
Que maintenant pèse sur moi tout le poids de mon exil,
De cette époque lointaine où nous étions que garçon et fille,
Mais que me reste-t-il dans ma vie maintenant que baisse ma vue ?

 

Inutile de revenir sur notre passé,
Ce qui est fait est maintenant trépassé,
J’aurais tellement voulu réparer mes tords,
Mais, je m’aperçois que maintenant c’est trop tard.

 

La prunelle de tes yeux,
Me rappelle comme ce temps était merveilleux,
Sauras-tu me pardonner un jour de t’avoir quittée ?
Pourrais-je à mon tour simplement t’oublier ?

 

Ho ! Comme je t’ai aimée.
Ho ! Comme je voudrais être pardonné.
Car je sais depuis peu que mes jours sont comptés.
Et de mourir seul et rempli de regrets sera mon ultime destinée.

 

C’est en ayant retrouvé cette photo,
Que je me suis souvenu qu’avec toi tout était beau,
Où tout était possible ! Où se trouvait la paix en mon cœur !
Et de la souffrance et de la mort, je n’en avais point peur.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

La chute

Dessin par Eri Kel de la France

La chute

 

Je suis un homme

Fils de père et de mère

Par delà les cieux et la terre

Avec forces et faiblesses en somme.

 

Comment suis-je apparu en ce lieu?

Par un pur hasard ou la volonté des dieux?

Je ne suis ni un ange bienheureux ou bien déchu

Parfois de ma fortune ou de mon malheur j’en suis repu.

 

Tombé? Je me relève

Car coule en moi cette sève

Cette volonté irrésistible d’exister

Même si mes jours sont depuis toujours comptés.

 

Oui, plus souvent qu’autrement je chute

Mais je tends allègrement vers le ciel les yeux

Car je perçois qu’il y a quelque chose de merveilleux

Et l’idée d’abandonner je vous le jure me rebute.

 

De

 

RollandJr St Gelais de Québec