J’espère que votre semaine a été bonne pour vous. Pour ma part, elle a été bien haut-delà de mes attentes. En effet, j’ai obtenu un contrat en tant que modèle nu pour une durée de quatre séances qui auront lieu dans un établissement d’enseignement situé dans la belle ville de Sept-Îles sur la côte-nord. Cela va me faire drôle de poser nu au sein d’un collège que j’ai jadis fréquenté avant d’effectuer mes études universitaires. Qui plus est ! C’est à Sept-Îles où votre humble serviteur est né un 24 mai 1962. Bref, cela me fait un petit velour au cœur d’y retourner dans un cadre artistique et de nudité absolue.
Ma semaine s’est terminée en beauté grâce notamment par un court séjour dans la métropole du Québec, c’est-à-dire Montréal, où une exposition sur le thème de l’érotisme, voir même la sexualité proprement dite, avait lieu dans un local réservé pour cette occasion. Croyez-moi sur parole ! Je n’ai en aucune façon regretté mon aller-retour Québec-Montréal afin d’être présent à l’ouverture d’une telle exposition. Une exposition où le corps nu, l’érotisme, la sensualité et la sexualité y étaient présentés de manière, certes fort provocatrice vu la teneur du thème proprement dit, respectueuse tant envers les modèles qui ont posé nu pour les réalisations présentées au grand public que pour les personnes venues assister à cette toute première.
Que puis-je dire de ma soirée ? Tout d’abord, j’ai été fort heureux d’y retrouver une photographe avec qui j’ai jadis travaillé à l’occasion d’une série érotique. Une série qui nous a permis d’explorer une facette méconnue du public en général et qui est la sensualité d’un corps nu atteint d’un handicap physique. Mais, attention ! Il s’agit avant toute chose de l’exploration d’une telle sensualité à travers le regard féminin. Que de beaux souvenirs nous avions pu nous remémorer lors de nos discussions. Il va sans dire que j’en ai profité pour découvrir d’autres réalisations photographiques que ma charmante amie Gabrielle Doutre a gracieusement présentées aux gens venus participer à cet événement. D’ailleurs, et c’est un élément fort intéressant à retenir, elle est l’une des rares artistes présents à cette exposition à avoir montré une oeuvre où la splendeur du sexe masculin en érection y est exhibée, au sens noble du terme, parmi toutes les photos. Il y a là quelque chose qui mérite quelques applaudissements de votre part. N’est-ce pas ?!
Ensuite, j’ai été impressionné par l’accueil chaleureux des gens. Un accueil qui prouve à la perfection que l’art érotique peut à la fois être vécue, expérimentée et manifestée de manière des plus respectueuses tant chez les artistes et leurs modèles que par le public. Ceci est, du moins à mes yeux, fort important à souligner puisque d’une part, l’image de la sexualité est malencontreusement galvaudée de façon fort déplorable au sein de notre société et que d’autre part, les artistes qui oeuvrent dans un tel domaine semblent recevoir une opinion qui leur est plutôt défavorable au sein de la population. Un peu comme si ils étaient, et j’y inclus les modèles, que des pervers assoiffés de sexe et sans moralité. Or, il n’en est strictement rien.
Enfin, la diversité des oeuvres est sans conteste un facteur qui rend une telle exposition si intéressante. À ce sujet, j’ai été ébahi par les oeuvres réalisées par madame Ania Jarda qui se sert uniquement de son imagination pour créer des nus féminins réellement extraordinaires. Que de couleurs ! Que de beautés illuminées ! Que de vie en chacune de ses oeuvres ! Que d’imagination débordante ! Et, le plus intéressant, quelle liberté dans sa manière de peindre ses modèles enfouis dans le plus profond de son esprit. À vrai dire, ses peintures m’ont fait vivre, un tant soit peu, la fabuleuse époque du psychédélique et du Peace & Love des années 1960 tellement elles m’ont amené à voyager à travers le temps. Bravo à cette artiste extraordinaire. Qui sait ! Un jour, je serai peut-être un de ses futures modèles … en chair et en os. Soyez convaincus d’une chose, je le souhaite ardemment d’autant plus, et je l’affirme avec grande humilité, la nudité de mon corps est, semble-t-il pour l’ensemble des artistes, une source incroyable d’inspiration.
Je termine ce présent article pour vous rappeler que ladite exposition se déroule actuellement dans la ville de Montréal au 3890 rue Ste-Catherine Est, et ce du 14 au 17 septembre inclusivement de 18h00 à 23h00. Coût du billet est de 10.00$. À ce prix-là, c’est à ne pas manquer.