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Cravache et menottes
Cravache et menottes
Sois sage, ô, ma petite sotte !
J’ai apporté pour toi mes menottes.
Je m’en servirai au moment favorable.
À cette séance qui te paraîtra si inconcevable.
J’attendais tellement longtemps,
L’instant où je te surprendrai sur-le-champ.
Dis-moi ! Croyais-tu t’en sortir avec tes cachotteries ?
Je t’avise que je ne suis pas née de la dernière pluie ?
Attends de voir ce que je te réserve pour la soirée.
Tes fesses, avec mes mains fermes, je te les réchaufferai.
À l’aide de ma cravache, tu recevras une belle correction.
Que jamais plus, tu n’oseras recommencer avec raison !
Ne savais-tu pas que j’exècre lorsqu’on me ment ?
Je te dompterai comme l’on dresse une jument.
Tôt ou tard, à chaque claquement de doigts,
Tu finiras bien par obéir comme il se doit.
Tu porteras pour cette session cette ceinture.
Celle qui te fera éprouver la honte la plus obscure.
Allez ! Avance bien lentement, ô, ma pauvre monture.
Ressens sur ton dos le poids de mon corps à la beauté pure.
Compte les sifflements de ma verge qui fend l’air.
Tu recevras un coup bien mérité aux chiffres impairs.
Penche ta tête sans cervelle en guise de soumission.
Te corriger de cette manie, telle est mon ultime mission.
Sache que je suis ta maîtresse attentionnée.
De mon amour, et de ma bonté, je t’ai comblée.
Du plaisir charnel, avec toi, j’ai partagé, ô, ma chérie.
Dans mon lit, je t’y ai amené avec passion chaque nuit.
Tu me suppliais le soir pour recevoir,
Ta récompense en savourant mon nectar.
Que je versasse en grands jets dans ta bouche !
Aussitôt le rituel accompli, nous allions dans la douche.
Laissons les jugements pour les pénitents.
Ceux qui face à la mort se font tant de tourments.
Tu es mon esclave dans la luxure, le moindre des vices.
Ton plaisir trouve son origine dans mes habiles supplices.
Obéis à mes ordres, car tu es sous mon toit.
Crois-moi sur parole, je n’ai pas fini avec toi.
Ce n’est plus le temps d’avoir des remords.
Tu dois remettre entre mes mains ton triste sort.
Sois convaincue que je t’aimerais pour toujours,
Avec toi, je parcourais le monde sans détours.
Je ne calculerai pas le nombre des années.
Jusqu’à mon heure venue où je partirai.
J’ai apporté cravache et menottes.
Car, je souhaite raviver ton âme morte.
Souviens-toi, ô, ma chère, tu es tout pour moi.
Mon existence, ici-bas, serait tellement terne sans toi.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Je croyais que tu m’aimais
Je croyais que tu m’aimais
Bonjour ma chérie,
J’ai quelque chose à te dire aujourd’hui.
Une découverte que je dois partager avec toi.
Une nouvelle qui concerne notre bonheur sous notre toit.
Je me doutais, depuis longtemps, que tout n’allait pas.
Depuis des nuits, tu avais pris tes distances avec moi.
L’odeur de ton parfum était jusqu’à maintenant inconnue.
Je le humais avec étonnement quand tu dormais nue.
Tu recevais souvent des appels étranges au milieu de la soirée.
Dès lors, et en silence, tu partais sur la pointe des pieds.
Sois rassurée ! Tu as toujours été libre de tes faits et gestes.
Après tout, je ne t’ai jamais tenue, une seule fois, en laisse.
Nous faisions l’amour moins fréquemment.
Je me disais que cela allait revenir avec le temps.
Tant d’interrogations émergèrent de mon esprit.
Même si, nous avons juré fidélité pour la vie.
Puis, je ne me rappelle plus quand exactement.
J’ai trouvé une note écrite dans le coffre à gants.
« À ma flamme éternelle, tu es la plus belle. »
« Je t’aime plus que tout. » Signé : Isabelle!
Mon cœur a éclaté en mille morceaux.
J’ai senti mon âme s’engloutir dans un tombeau.
Aucune larme n’a pourtant coulé sur mon visage.
De telles émotions m’ont tant fait avancer en âge.
T’avais-je, déjà, refusé quoi que ce soit ?
Tes désirs devenaient des ordres avec moi.
Tes plaisirs charnels se réalisèrent avant les miens.
Je nous voyais construire d’extraordinaires lendemains.
J’ai finalement appris la vérité.
Si tu savais comme tu m’as brisée.
Je t’ai toujours offert mon meilleur.
Et, pour me remercier, tu as fait mon malheur.
As-tu oublié tout ce qu’on a vécu ensemble ?
Rien qu’à y penser, mon être, d’amertume, tremble.
Sais-tu, ce que cela fait, de jouer avec mes sentiments ?
Il n’y a rien de plus cruel que de subir de pareils tourments.
Tu m’as menti, à chaque moment, sans arrêt.
Ne sois pas désolée, car le mal est bel et bien fait.
Sans regret, je t’ordonne dès maintenant de partir.
Ne pense surtout pas, un jour ou l’autre, me revenir !
Tu as choisi une autre femme dans ta vie.
Je t’annonce qu’entre nous deux, tout est fini.
Oui, je l’avoue. Que je croyais que tu m’aimais !
Savais-tu, ô, ma nymphe, comme je t’adorais ?
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Je cherche une réponse à mes questions
Je cherche une réponse à mes questions
Je cherche une réponse à mes questions.
Elles me tourmentent à en perdre la raison.
Je voudrais donner un nouveau sens à ma vie.
Avant que mon heure ait sonné et que tout soit fini.
J’ai parcouru le monde et découvert tant de merveilles.
J’ai senti des parfums délicieux et goûté des saveurs sans pareil.
Mais, devant l’inévitable, mon âme ne trouve pas de soulagement.
Ce qui est la cause de bien de chagrins et de tourments.
J’ai déjà eu une foi aveugle sur de vieux parchemins.
En un dieu imaginaire, je m’étais mis entre ses mains.
Pour comprendre que tout est une question de coups de dés.
Que le temps passe et emporte au loin celle que j’ai tellement aimée.
Tant d’interrogations auxquelles il n’y a pas de solution.
Elles ne font qu’accroître l’abysse sidéral de ma confusion.
Devant mes doutes qui n’éprouvent envers moi aucune pitié,
Je trouve du réconfort en admirant, chez la femme, sa beauté.
J’ai lu d’innombrables livres écrits par de grands penseurs.
J’ai sondé les saintes Écritures pour annihiler mes peurs.
Par les sciences occultes, j’ai découvert des formules magiques.
Par des substances illicites, j’ai pu enfin fuir ce monde pathétique.
Je reconnais que je suis devenu quelqu’un de différent.
Je ne remets pas les valeurs transmises par mes parents.
Mes questions ont fait qu’éveiller la profondeur de ma sensibilité.
De mes incertitudes, de mes doutes et de maux, j’ai si envie de m’en libérer.
Je cherche qu’une seule réponse à mes questions.
Peut-être qu’il n’y a tout simplement pas de solution ?
Je vais donc continuer mon chemin, car je sais fort bien.
Que je doive accepter ce qui sera inévitablement mon destin.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Nous t’exhortons
Nous t’exhortons