Archives de tags | auréole

Dandy

Dandy Poème de RollandJr St-Gelais Peinture réalisée par mon ami Noble Roro de la France

Dandy

 

J’ai rencontré un mec,

Qui est venu explorer le Québec.

Un touriste, pas comme les autres.

En bon citoyen, je me devais d’agir en hôte.

 

J’ai fait sa connaissance à l’un de nos nombreux cafés.

Sur la rue Saint-Jean que j’adore bien ratisser.

Comme je suis clairvoyant de part nature.

J’ai vu qu’il avait une drôle de parure.

 

Je lui ai posé mille questions,

Sans aucune mauvaise intention.

C’était la première fois qu’il venait découvrir,

Ce petit coin où les gens aiment tant vivre et rire.

 

Comme il était assis à la table d’à-côté,

Nous avons, avec entrain, tellement discuté.

Il était natif, si je m’en souviens, de la Normandie.

Une région du nord, de mes ancêtres, leur mère-patrie.

 

Il avait, à mes yeux fort étonnés, un style bien sympathique.

Avec sa veste et ses pantalons qui lui donnaient un air pudique.

À vrai dire, c’est plutôt rare de voir un homme tout de marron vêtu.

Surtout en cette saison estivale où l’on se balade presque torse nu.

 

Il me relata avec ardeur mille péripéties,

Il affronta tant de danger durant sa courte vie.

Il avait œuvré dans divers boulots, pour subvenir.

Aux besoins de sa vieille mère pour lui permettre de survivre.

 

Me racontait-il la vérité ou bien une fabulation ?

Pour être franc, je n’en ai pas idée et cela est bon.

En effet, par sa seule présence, la journée devenait intéressante.

Et, entre vous et moi, peu de choses sont actuellement amusantes.

 

Il m’exposa avoir parcouru l’ensemble du continent africain.

Y avoir découvert tant de trésors et de ses secrets divins.

Y avoir rencontré quelques peuplades isolées,

Impossibles à décrire en cette matinée.

 

Puis, après avoir bu sa dernière gorgée de café.

Il avala d’un trait son croissant frais et il prit congé.

Lorsque vint le moment de régler mon addition,

On m’avisa que c’était déjà fait sans autre précision.

 

Peu après l’heure du souper, au courant de la soirée.

J’ai regardé, comme d’habitude, les nouvelles télévisées.

On y traita d’une exposition d’un explorateur européen,

Une exhibition terminée pas plus tard que ce matin.

 

On y montra, avec étonnement, sa photo à l’écran.

Il s’agissait de l’homme rencontré au petit restaurant.

Aurais-je parlé avec un être illuminé par une auréole ?

Car chacune de ses aventures semblait si absurde, si folle.

 

Qu’à cela ne tienne mon très cher Dandy.

Par ta présence, tu as agrémenté mon après-midi.

Pouvons-nous nous revoir dans l’un de ces bistrots ?

Tu me raconteras alors tes faits et gestes si originaux.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

J’ai perdu mon chemin

J’ai perdu mon chemin Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source ; https://www.deviantart.com/gb62da/art/I-ve-lost-my-way-924209738

J’ai perdu mon chemin

 

En parcourant les bois,

Une femme magnifique, je rencontrai.

Dans une clairière à l’ombre des arbres parsemés,

Où elle était assise sur un tronc sec et droit.

 

Elle me semblait tellement troublée au premier regard.

Voulant jouer l’homme galant, je lui ai offert mon assistance.

La courtoisie est preuve d’une bonne éducation dès son plus jeune âge.

« Auriez-vous besoin de mon aide, ravissante dame ? » J’ai demandé sans retard.

 

« J’ai perdu mon chemin, charmant garçon. » Elle me répondit avec douceur.

M’avançant alors avec prudence vers elle, je lui ai tendu ma veste.

Car elle était à demi nue, offrant à mes yeux ébahis un joli sexe.

« Soyez rassurée ! » J’ai dit afin de calmer ses frayeurs.

 

Elle était si resplendissante avec ses cheveux de feu.

Sa peau blanche comme la neige tombée en un matin d’hiver.

Ses lèvres rouges étaient agrémentées par une mystérieuse pierre.

Une auréole se dégagea de son corps illuminant avec délicatesse ce lieu.

 

Une toge romaine laissa entrevoir un sein.

Tel un symbole de pureté digne d’une lointaine dynastie.

Un sang bleu devait couler en elle, preuve d’une monarchie.

Seule à cet endroit ? Serait-ce par un obscur dessein ?

 

Une étrange sensation m’envahit.

Je sentais nos cœurs battre à l’unisson.

Nos âmes entraient dans une secrète communion.

Avec une patience angélique, près d’elle je me suis assis.

 

Puis, elle me confia être la fée de cette forêt.

Qui attendait le moment pour trouver l’élu de son cœur.

Voyant mon geste, elle m’a choisi pour époux en cette heure.

Un brouillard nous entoura tel un manteau d’hiver lourd et épais.

 

Elle a entrepris une nouvelle route avec moi à ses côtés.

Dans son pays éloigné, elle m’y amena pour l’éternité.

Un véritable paradis où notre amour sera partagé,

Avec nos nombreux enfants heureux et comblés.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Otohimé

Otohimé Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Alain Modèle par Atsuko Poème inspiré de la mythologie nippone

Otohimé

 

Lorsque j’étais enfant,

J’adorais lire des histoires,

De ces récits jusqu’à tard le soir,

De ces légendes sur les mers et sur les océans.

 

Il y en a une parmi celles-ci,

Qui est restée en ma mémoire,

Et qui, parfois, reflète en moi, tel un miroir.

Qui en des temps de solitude me vient à l’esprit.

 

Une déesse vivait jadis dans les profondeurs des eaux,

Ayant pour compagnes de nobles créatures remplies de bonté,

Une d’entre elles fut, par un pêcheur, de son filet, libérée.

Elle s’en alla raconter à Otohimé à propos de ce geste si beau.

 

Sachant cela, Otohimé invita celui-ci dans son palais.

Où il pourrait rester aussi longtemps qu’il le voudra,

Homme modeste, y être pour quelque temps, il accepta.

Car sa femme et ses enfants seuls à ses yeux comptaient.

 

D’une âme si belle en un être humain, Otohimé s’étonna.

Après avoir vécu dans son palais sept jours et sept nuits,

Il demanda à la déesse l’autorisation de retourner chez lui.

Elle lui offrit un cadeau avant qu’en sa maison il retournât

 

« Prends cette boîte mon ami,

Ouvre-là seulement lorsque ton cœur,

Lorsque ton âme sera envahie par la tristesse et la peur,

Dès l’instant que tu l’auras ouverte, loin de toi seront tes soucis. »

 

Après avoir fait ses adieux,

Il monta à bord de son embarcation,

Il navigua vers une ancienne destination,

Une terre qui lui sera étrangère et sous de nouveaux cieux.

 

Aussitôt qu’il a mis les pieds à terre,

Tout lui était étrange, tant les êtres et les lieux.

Qu’était-il donc arrivé à ses amis, les jeunes et les vieux?

Point de quai de pêcheurs en son village devenu maintenant un enfer.

 

Il se demanda où était sa famille,

Qu’étaient devenus son épouse et ses enfants?

Tous le fuyaient en le dévisageant sans ménagement,

Ne savaient-ils pas qu’il avait navigué sans arrêt des milles?

 

Rempli d’une grande tristesse,

Il s’assit avec prudence sur le bord de la grève,

Se souvenant des paroles d’Otohimé comme dans un rêve,

Sortant alors la boîte de son sac avec une minutieuse délicatesse.

 

Il se rappela alors ces belles paroles,

Ouvrir cette boîte lorsque son âme et son cœur,

Tous les deux feront face à la désolation et à la frayeur,

Une fois ouverte, une nuée entoura l’homme telle une auréole.

 

Aux nouvelles télévisées,

On annonça la découverte d’un corps,

Un inconnu qui était depuis longtemps mort,

Fait étrange ! Il portait des vêtements de sept siècles passés.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dévotion charnelle

Dévotion charnelle
Photo par G.B. d’Allemagne Instagram gb62da et DeviantArt https://www.deviantart.com/gb62da

Dévotion charnelle

 

Telle une chandelle,

À la flamme flamboyante et rouge,

Seule, immobile et à peine mes seins bougent.

De mon corps pour toi je t’offre ma féminité si belle.

 

Féminité sacrée tel un vase pur,

Dont témoignent mes mamelons si durs,

Tout en étant appuyée sur mes genoux telle une fidèle,

À son maître lui jurera obéissance pour une vie éternelle.

 

Mon corps est un temple saint,

Dont les cloches sont ses magnifiques seins,

Et les courbes de son corps en sont remparts impénétrables,

Qui lui donnent un air à la fois si mystérieux mais tellement désirable.

 

Tête penchée loin vers l’arrière,

Yeux entièrement clos pour le repos d’une guerrière,

Mains tendues à la fois avec délicatesse et fermeté sur le sol,

J’attends avec hâte de recevoir sur moi ta semence telle une auréole.

 

Vous savez bien que j’ai pour vous une dévotion spirituelle,

Comme je sais bien que vous avez pour moi une dévotion charnelle.

Car il n’y a rien en ce monde de plus différents que le corps et la chair,

Qui de tous les temps et en de nombreuses occasions se font la guerre.

 

Triste constat en cet instant précis,

Que devant le choix à faire gens sont souvent indécis,

Que faut-il choisir entre la chair et l’esprit à chaque jour?

Sachant qu’après notre vie, de nos actes, nous répondrons pour toujours.

 

Dévotion par amour ou bien par frayeur,

Dévotion manifestée par les hymnes appris par cœur,

Dévotion transposée depuis l’éternité dans les lieux intemporels,

Dévotion partagée entre un maître merveilleux et sa flamme si belle.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Quel grand sein!

18671833_10155465273438919_6521581812438006452_o

Superbe dessin réalisé par mon ami Eri Kel de la France

Quel grand sein!

 

Quel grand sein!
Quel sein à prier! 
Quel sein à vénérer!
À vénérer avec les mains!

 

De mes mains que je n’ai pas
Ce n’est point de ma faute c’est comme ça
Ce que je donnerai pour lui rendre hommage
Comme il se doit avec des pensées bien sages

 

Quel grand sein divin!
Que je ne pourrai que contempler
Sur ma toile avec ma plume trempée
Pendant qu’il est ferme sinon ce serait en vain.

 

De cette majestueuse auréole
Aussi mystérieuse qu’une parabole
Promulguant une foi que j’embrasserais
De mes lèvres avec délicatesse à souhait.

 

De

 

RollandJr St Gelais

Matane (Québec)

Canada