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J’ai perdu mon chemin

J’ai perdu mon chemin Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source ; https://www.deviantart.com/gb62da/art/I-ve-lost-my-way-924209738
J’ai perdu mon chemin
En parcourant les bois,
Une femme magnifique, je rencontrai.
Dans une clairière à l’ombre des arbres parsemés,
Où elle était assise sur un tronc sec et droit.
Elle me semblait tellement troublée au premier regard.
Voulant jouer l’homme galant, je lui ai offert mon assistance.
La courtoisie est preuve d’une bonne éducation dès son plus jeune âge.
« Auriez-vous besoin de mon aide, ravissante dame ? » J’ai demandé sans retard.
« J’ai perdu mon chemin, charmant garçon. » Elle me répondit avec douceur.
M’avançant alors avec prudence vers elle, je lui ai tendu ma veste.
Car elle était à demi nue, offrant à mes yeux ébahis un joli sexe.
« Soyez rassurée ! » J’ai dit afin de calmer ses frayeurs.
Elle était si resplendissante avec ses cheveux de feu.
Sa peau blanche comme la neige tombée en un matin d’hiver.
Ses lèvres rouges étaient agrémentées par une mystérieuse pierre.
Une auréole se dégagea de son corps illuminant avec délicatesse ce lieu.
Une toge romaine laissa entrevoir un sein.
Tel un symbole de pureté digne d’une lointaine dynastie.
Un sang bleu devait couler en elle, preuve d’une monarchie.
Seule à cet endroit ? Serait-ce par un obscur dessein ?
Une étrange sensation m’envahit.
Je sentais nos cœurs battre à l’unisson.
Nos âmes entraient dans une secrète communion.
Avec une patience angélique, près d’elle je me suis assis.
Puis, elle me confia être la fée de cette forêt.
Qui attendait le moment pour trouver l’élu de son cœur.
Voyant mon geste, elle m’a choisi pour époux en cette heure.
Un brouillard nous entoura tel un manteau d’hiver lourd et épais.
Elle a entrepris une nouvelle route avec moi à ses côtés.
Dans son pays éloigné, elle m’y amena pour l’éternité.
Un véritable paradis où notre amour sera partagé,
Avec nos nombreux enfants heureux et comblés.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Otohimé

Otohimé Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Alain Modèle par Atsuko Poème inspiré de la mythologie nippone
Otohimé
Lorsque j’étais enfant,
J’adorais lire des histoires,
De ces récits jusqu’à tard le soir,
De ces légendes sur les mers et sur les océans.
Il y en a une parmi celles-ci,
Qui est restée en ma mémoire,
Et qui, parfois, reflète en moi, tel un miroir.
Qui en des temps de solitude me vient à l’esprit.
Une déesse vivait jadis dans les profondeurs des eaux,
Ayant pour compagnes de nobles créatures remplies de bonté,
Une d’entre elles fut, par un pêcheur, de son filet, libérée.
Elle s’en alla raconter à Otohimé à propos de ce geste si beau.
Sachant cela, Otohimé invita celui-ci dans son palais.
Où il pourrait rester aussi longtemps qu’il le voudra,
Homme modeste, y être pour quelque temps, il accepta.
Car sa femme et ses enfants seuls à ses yeux comptaient.
D’une âme si belle en un être humain, Otohimé s’étonna.
Après avoir vécu dans son palais sept jours et sept nuits,
Il demanda à la déesse l’autorisation de retourner chez lui.
Elle lui offrit un cadeau avant qu’en sa maison il retournât
« Prends cette boîte mon ami,
Ouvre-là seulement lorsque ton cœur,
Lorsque ton âme sera envahie par la tristesse et la peur,
Dès l’instant que tu l’auras ouverte, loin de toi seront tes soucis. »
Après avoir fait ses adieux,
Il monta à bord de son embarcation,
Il navigua vers une ancienne destination,
Une terre qui lui sera étrangère et sous de nouveaux cieux.
Aussitôt qu’il a mis les pieds à terre,
Tout lui était étrange, tant les êtres et les lieux.
Qu’était-il donc arrivé à ses amis, les jeunes et les vieux?
Point de quai de pêcheurs en son village devenu maintenant un enfer.
Il se demanda où était sa famille,
Qu’étaient devenus son épouse et ses enfants?
Tous le fuyaient en le dévisageant sans ménagement,
Ne savaient-ils pas qu’il avait navigué sans arrêt des milles?
Rempli d’une grande tristesse,
Il s’assit avec prudence sur le bord de la grève,
Se souvenant des paroles d’Otohimé comme dans un rêve,
Sortant alors la boîte de son sac avec une minutieuse délicatesse.
Il se rappela alors ces belles paroles,
Ouvrir cette boîte lorsque son âme et son cœur,
Tous les deux feront face à la désolation et à la frayeur,
Une fois ouverte, une nuée entoura l’homme telle une auréole.
Aux nouvelles télévisées,
On annonça la découverte d’un corps,
Un inconnu qui était depuis longtemps mort,
Fait étrange ! Il portait des vêtements de sept siècles passés.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Dévotion charnelle
- Photo par G.B. d’Allemagne Instagram gb62da et DeviantArt https://www.deviantart.com/gb62da
Dévotion charnelle
Telle une chandelle,
À la flamme flamboyante et rouge,
Seule, immobile et à peine mes seins bougent.
De mon corps pour toi je t’offre ma féminité si belle.
Féminité sacrée tel un vase pur,
Dont témoignent mes mamelons si durs,
Tout en étant appuyée sur mes genoux telle une fidèle,
À son maître lui jurera obéissance pour une vie éternelle.
Mon corps est un temple saint,
Dont les cloches sont ses magnifiques seins,
Et les courbes de son corps en sont remparts impénétrables,
Qui lui donnent un air à la fois si mystérieux mais tellement désirable.
Tête penchée loin vers l’arrière,
Yeux entièrement clos pour le repos d’une guerrière,
Mains tendues à la fois avec délicatesse et fermeté sur le sol,
J’attends avec hâte de recevoir sur moi ta semence telle une auréole.
Vous savez bien que j’ai pour vous une dévotion spirituelle,
Comme je sais bien que vous avez pour moi une dévotion charnelle.
Car il n’y a rien en ce monde de plus différents que le corps et la chair,
Qui de tous les temps et en de nombreuses occasions se font la guerre.
Triste constat en cet instant précis,
Que devant le choix à faire gens sont souvent indécis,
Que faut-il choisir entre la chair et l’esprit à chaque jour?
Sachant qu’après notre vie, de nos actes, nous répondrons pour toujours.
Dévotion par amour ou bien par frayeur,
Dévotion manifestée par les hymnes appris par cœur,
Dévotion transposée depuis l’éternité dans les lieux intemporels,
Dévotion partagée entre un maître merveilleux et sa flamme si belle.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Quel grand sein!

Superbe dessin réalisé par mon ami Eri Kel de la France
Quel grand sein!
Quel grand sein!
Quel sein à prier!
Quel sein à vénérer!
À vénérer avec les mains!
De mes mains que je n’ai pas
Ce n’est point de ma faute c’est comme ça
Ce que je donnerai pour lui rendre hommage
Comme il se doit avec des pensées bien sages
Quel grand sein divin!
Que je ne pourrai que contempler
Sur ma toile avec ma plume trempée
Pendant qu’il est ferme sinon ce serait en vain.
De cette majestueuse auréole
Aussi mystérieuse qu’une parabole
Promulguant une foi que j’embrasserais
De mes lèvres avec délicatesse à souhait.
De
RollandJr St Gelais