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Rien à porter

Rien à porter Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par rasmus-art Source : https://www.deviantart.com/rasmus-art/art/Nothing-to-Wear-971726892

Rien à porter

 

Rien à porter! Aucun vêtement à présenter !

Dans ce petit coffre secret, tout me fait détaler.

Je souhaiterais tant changer d’apparence et de vie.

Mais, je n’ai pas une once d’audace ni d’énergie.

 

Rien à me mettre sur le corps afin de pouvoir m’aimer.

Alors, devant mon vieux miroir, mes yeux, j’ai fermé.

Avec une robe de satin blanc, je prendrais de la confiance.

Je muterai en une femme séduisante avec belle aisance.

 

Quel tissu conviendrait à la suavité de ma peau ?

Celui qui éblouirait même les êtres célestes de là-haut.

Je désire dépasser les règles et les normes de la société.

Celle qui va jusqu’à accepter, quelle honte, le prêt-à-porter.

 

À bien y penser, oserais-je aller nue à cette discothèque ?

J’imagine la réaction des hôtes avec leurs gueules de métèques.

Je voudrais être à la fois insolite, inventive, voire hardie.

Mais, je manque tellement d’entrain, de vigueur et de vie.

 

Plus les aiguilles trottent, je peux de moins en moins espérer.

Car, dans la profondeur de mon cœur, tout me fait soupirer.

La plus noble parure est faite d’amour, de passion, de tendresse.

Et ça, il suffit de s’apprécier avec doigté, et un peu de finesse.

 

Mais, à bien y penser, ce voile richement garni.

Je pourrais le mettre pour cette soirée entre amis.

Après tout, je suis comme la nature m’a créée.

C’est-à-dire une femme d’une parfaite beauté.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Il ne faut jamais juger un livre par sa couverture

Il ne faut jamais juger un livre par sa couverture Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Rick B. de l’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/rickb500/art/Don-t-judge-a-book-by-its-cover-948967091

Il ne faut jamais juger un livre par sa couverture

 

Dans ce monde où seule compte l’apparence,

Depuis le début de l’adolescence, voire de l’enfance.

Les critères de beauté valent plus que les valeurs,

Où on met aux oubliettes la noblesse du cœur.

 

La violence est devenue un symbole de courage,

Tandis que la gentillesse est un signe de faiblesse de l’âge.

Des menaces de conflits et de guerres sont sans cesse rapportées.

Où sont passés les hymnes d’amour et de paix que l’on prenait plaisir à chanter?

 

Oui, j’appartiens à cette génération qui croyait en un meilleur avenir.

Je viens de cette époque où l’on apprenait à tendre la main avec le sourire.

On estimait ce que l’on avait et, souvent, on en donnait avec ceux qui en avaient moins.

On avait conscience que le destin pouvait être différent envers notre prochain.

 

Je me rappelle un geste noble que ma défunte mère avait posé,

À l’égard d’un pur étranger que l’on avait jadis rencontré.

Celui-ci n’avait pas mangé depuis plusieurs jours.

En silence, elle lui glissa un billet sans détour.

 

Étonné par un tel geste si spontané,

À celle-ci, je l’ai longuement questionnée.

Pourquoi avoir agi ainsi? Je lui avais demandé simplement.

Elle me répondit alors ceci : sache une chose, mon beau Rolland.

 

La vie est différente pour chacun de nous.

Certains ont le pouvoir de faire mettre l’indigent à genoux.

D’autres préfèrent venir en aide envers les nécessiteux.

Je te laisse deviner ce qui peut, entre les deux, te rendre heureux.

 

Un seul mot, un seul acte donne autant de joie à celui qui donne qu’à celui qui reçoit.

Tout ce que tu fais doit l’être avec un pur amour, peu importe le Dieu auquel tu crois.

Certains sont dans l’opulence tandis que d’autres ont qu’une misère sans mesure. 

Retiens bien ceci mon garçon, il ne faut jamais juger un livre par sa couverture.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Au nom de Dieu

Au nom de Dieu Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par SpookyPic Source : https://www.deviantart.com/spookypic/art/In-the-name-of-God-947717787

Au nom de Dieu

 

Je suis depuis je ne sais quand,

Peut-être depuis tellement longtemps,

Possédé par un succube qui tire ma puissance,

Lorsqu’il vient me visiter afin de saisir ma semence.

 

Cet être à l’élégance exceptionnelle,

Qui prend l’apparence d’une femme si belle.

Lorsque retentirent les douze coups de minuit,

Elle répand une chaleur infernale dans mon lit.

 

Ne pouvant résister à la tentation qui me remplit.

Un à la fois, je retire mes vêtements sous la lune qui reluit.

Haletante de désir, elle s’assoit sur ma hampe au garde-à-vous !

Comment, en une pareille situation, puis-je ne pas devenir fou ?

 

Sans plus attendre, elle a su prendre les devants.

Se balançant allégrement par en arrière et par avant.

Quel délice diabolique de sentir cette ferveur s’épandre sur mon corps !

Une sensation, si dangereuse soit-elle, vaut bien toute son pesant d’or.

 

J’ai eu beau placer ces crucifix sur les murs de ma chambre.

Rien n’a pu me protéger de cet être à la chevelure d’ambre.

Croix bénies, évocations et grandes prières de délivrances,

Rien n’a su me prémunir en cette nuit de cette jouissance.

 

Au nom de Dieu, je t’en conjure, demeure avec moi jusqu’au matin.

Par tous les saints du ciel, accepte que j’effleure tes magnifiques seins.

Dis-moi avec franchise, ô diablesse venue des profondeurs des enfers !

Que dois-je exécuter pour que désormais je puisse à jamais te plaire ?

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

La coquette

La coquette Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par JRekas Source : https://www.deviantart.com/jrekas/art/COQUETTE-357681192

La coquette

 

Hier soir, avec une dame, j’ai eu un rendez-vous.

Je dois avouer que cela m’a rendu totalement fou.

Une suave rencontre que j’avais si longtemps attendue,

Dans un endroit extraordinaire où les femmes sont à moitié nues.

 

Étant un homme, par mes parents, bien éduqué,

Je voulais, par un grand éclat, bien sûr la toucher,

Autant par ma prestance que par mon apparence soignée,

Car, il n’y a point de plaisir s’il y a une quelconque vulgarité.

 

Propre comme un vase en porcelaine et habillé avec élégance,

J’y allais avec le sourire et parfumé d’un arôme suscitant la romance,

Comment pourrais-je plaire à cette dame sans être fier de ma personne?

La satisfaire par mon savoir-faire, au plus profond de moi, résonne.

 

Arrivé en ce lieu de tous les péchés véniels,

J’étais enjoué tel un enfant faisant multiples ribambelles,

L’homme que je suis, ne peut en aucun temps, rester indifférent,

Devant autant de femmes magnifiques venues d’occident et de l’orient.

 

Dames si adorables avec leurs sourires enjôleurs et leur peau satinée,

Elles savaient avec une attention mesurée prendre soin de leurs invités,

En particulier de l’homme qui écrit ces quelques mots en cet instant précis,

Car, je voulais me confesser avec franchise tant de corps que d’esprit.

 

Une confession que je fais devant vous mon père, avec grand plaisir,

Puisque la satisfaction ultime du péché de la chair, c’est de s’en souvenir.

Afin de ma confession, je peux à la perfection devant Dieu, l’accomplir.

Après mes actes avoués, malgré votre jalousie, vous pourrez me bénir.

 

C’est en savourant un verre de whisky,

Qu’une femme aux allures espiègles, je vis.

Jolie dame portant un déshabillé tout de rouge,

Éloigna de mon regard, tout ce qui autour de moi bouge.

 

Regard accroché par tant de beauté,

Masculinité en plein essor captive par tant de féminité,

Aucune parole de part et d’autre ne fut nécessaire pour briser la glace,

Car nous discutions avec des gestes secrets en cette mystérieuse place.

 

Me prenant avec aisance ma main imaginaire,

Elle m’amena en cette chambre où le rêve remplissait l’air.

Elle mit le doigt sur mes lèvres avec délicatesse, car aucun mot était utile,

Seuls les gestes comptèrent en ce lieu discret où tout le reste était futile.

 

Ô belle et tendre dame inconnue,

Quelle satisfaction immense de vous avoir connue,

Il est possible que vos mots d’amour aient disparu depuis belle lurette,

Mais sachez-le, jolie dame! Je vous ai trouvée tellement coquette.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Pandas

 

Pandas Poème de RollandJr St-Gelais Peinture de Maryse Veysseyre de La France

Pandas

 

Une fois, mes parents nous ont amenés au zoo.

Afin de nous montrer de nouveaux animaux

Dont on ne connaissait guère l’existence

Moi et mes chers frères durant notre enfance.

 

Il y en avait pour tous les goûts des petits et des grands

Allant du lion majestueux aux singes jouant tels des garnements

Des animaux en provenance de continents si lointains

Des kangourous d’Australie ou du pôle Sud avec quelques pingouins.

 

Même si j’étais quelque peu triste de leur sort

Car, à les enfermer ainsi, on leur faisait grand tort.

Quoiqu’il en soit, j’étais émerveillée par leur apparence.

Qui est restée gravée dans mes souvenirs d’enfance.

 

Parfois, du fait de ma curiosité particulièrement éveillée.

Des ressemblances avec les êtres humains, je le leur ai trouvé.

La tendresse innée d’une mère envers son bébé chéri

Dépasse les barrières de toute science accomplie.

 

C’est ainsi que j’ai découvert deux jolis pandas

Une mère panda qui serra son bambin dans ses bras

Appuyés sur des tiges de bambous judicieusement posées

Afin d’imiter leurs forêts qu’ils ont malgré eux quittées.

 

C’est depuis ce jour que mon amour pour les pandas se développa

Avec tout ce qui les concerne, je les collectionne avec joie.

Vu les années qui passent et mon manque d’espace

Je peins des tableaux et jamais je ne m’en lasse.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada