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Je danse sur les notes de mon violoncelle
Je danse sur les notes de mon violoncelle
Je danse sur les notes de mon violoncelle,
C’est alors qu’en mon esprit ma vie me paraît si belle.
Avec tout l’amour indéfectible qui habite mon cœur,
Je fais sortir avec tendresse les cordes de leur torpeur.
L’existence est pareille à un long fleuve que l’on parcourt.
Une carte sur laquelle on trace une ligne sans contours.
Nous apprenons à force de naviguer sur les eaux.
Sous un ciel, parfois orageux, à l’occasion beau.
Les ficelles tremblent au fil de mes larmes versées.
Quand je pense aux êtres que j’ai tant appréciés, tant aimés.
Plusieurs d’entre eux ont disparu dans le brouillard de mes souvenirs.
Ces réminiscences d’une époque qui m’a donné si envie de vivre.
De mes doigts, je saisis l’archet qui embrassera les cordes d’un long baiser.
Je le ferai, avec une aisance propre, sur ces chemins de métal, valser.
Ils s’uniront tels des soupirants pour exprimer une luxurieuse passion.
Un amour qui, depuis mon adolescence, est de survivre, ma raison.
Maintenant que tout est depuis belle lurette une chose du passé.
En mon âme, ce temps si précieux, je ne pourrais jamais l’oublier.
Il m’avait permis de garder mon regard perçant vers l’horizon.
Nos mains s’enlacèrent alors que tout était si pur, si bon.
Les grains fins du sablier sont à jamais perdus.
Laissant sur ma peau les signes d’un lourd vécu.
De mes rêves allaitaient de leur nectar mes espoirs.
Telle une sève s’écoulant d’un érable à la tombée du soir.
Aujourd’hui, il me reste plus que mon violoncelle.
Pour me rappeler en ce lieu que je suis encore belle.
Que je dois continuer d’aller sans cesse droit devant !
Puisqu’il se trouvera toujours un soleil levant.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Cigarette aux lèvres
Cigarette aux lèvres
Je suis arrivé à neuf heures moins quart.
J’espérais ne pas y être trop tard.
Aussitôt entré sur les lieux,
J’ai pris une table pour deux.
J’attendais ta venue bien sagement,
Pour assister à ton concert patiemment.
Avec joie, j’ai constaté une foule nombreuse.
Je savais bien que cela allait te rendre heureuse.
Une bière bien fraîche, avec entrain, j’ai commandé.
Quelques minutes avant que le spectacle soit commencé.
Puis, comme prévu, les lumières se sont lentement éteintes.
Faisant place à d’étranges lueurs, à d’imaginaires étreintes.
Enfin, la séductrice entre pour consoler ces naufragés,
Perdus entre les vapeurs semblables aux marées,
Je me rappelle alors tout l’effort que tu as fait
Pour venir jouer dans ce modeste cabaret.
Dès les premiers pas sur le plancher,
Tes doigts voyagèrent sur ta guitare enchantée.
Tu te doutais bien que je chérissais cette féérique mélodie.
Elle est présente en mon âme quand je pleure lors des tristes nuits.
Une chanson qui raconte une histoire de larmes,
Composée dans une langue d’amour et de faits d’armes.
Devant le micro, tu fredonnas de ta voix, ces légendaires paroles.
Elles résonnèrent à mes oreilles telle une offrande, une obole.
Chemise blanche descendue presque sur ta main.
Laissant apparaître la grâce de tes superbes seins.
Tes doigts glissèrent sur les cordes agencées à la perfection,
Sur le manche bien dressé, pareille à une hampe en érection.
Tes cheveux blonds brillèrent sous le feu des projecteurs,
Me permettant de découvrir un monde rempli de mille couleurs.
À mon plus grand étonnement, ce qui m’a vraiment plu.
C’est de voir cette cigarette aux lèvres si belles, si nues.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Je t’ai envoûté…
Je t’ai envoûté…
J’ai sillonné tellement de diverses contrées.
Des marabouts mystérieux, j’ai rencontré.
Des livres interdits, j’ai souvent parcouru.
De leurs savoirs, à leurs sources, j’ai bu.
Le vaudou est parmi mes connaissances,
Que j’ai appris en échange de mon innocence !
Des procédés kabbalistiques lus dans d’obscurs manuscrits.
Sans oublier les chants ancestraux composés en sanskrits.
Tout cela avait qu’une seule raison.
Le désir de t’avoir pour toujours en ma maison.
Mais, à dire vrai, tu m’avais ensorcelé.
J’ai inévitablement succombé à ta féminité.
Combien de formules magiques ai-je apprises ?
Des mots qui devaient me protéger contre les surprises.
Je parcourais l’univers à la recherche de mon âme sœur.
Arpentant les chemins sinueux en oubliant les heures.
Je t’ai tiré du septième enfer, car je voulais te plaire.
Dès que mon regard se porta sur toi, rien ne pouvait m’en défaire.
Tu as su déjouer à la perfection mes implacables sortilèges,
Je suis tombé sans m’en rendre compte dans ton piège.
Chaque parole que je prononçais, tu le changeais en filet.
Des cordes dans lesquelles, tel un abysse, je m’engouffrais.
Ô, mon tendre amour de ma vie, il est vrai que je t’ai envoûté.
À bien y penser, c’est peut-être toi qui m’as ensorcelé.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
L’amour est souvent la pire des tortures
L’amour est souvent la pire des tortures
Quoi que l’on pense que l’on dit.
Une énorme méprise en ce monde grandit.
Sur le thème préféré des poètes et des chanteurs.
Tant de mélodies sont en son nom sifflées chaque heure.
L’attachement est, pour qui en est victime, loin d’être un cadeau.
Car il cache parfois la laideur pour le travestir en ce qui est beau.
Combien de gens ont-ils commis tant de regrettables folies ?
Combien d’amants éconduits se sont-ils enlevés la vie ?
Oui, il peut arriver que, en son nom, l’existence,
Ai pris un chemin nouveau, un autre sens.
Que de grandes choses ont été accomplies !
Que le néant noir ait été parfois détruit.
Mais, que l’on s’égare face à la réalité à l’évidence.
Au risque de perdre à la fois ses esprits et sa conscience.
C’était donc bien vrai ce que disait ma mère.
Alors qu’elle voyait mon père partir à la guerre.
L’amour est souvent la pire des tortures.
Il serre sa proie dans une douleur qui perdure.
Ses cordes transpercent la peau jusqu’au sang.
S’en défaire est impossible depuis fort longtemps.
De