J’espère que vous allez bien malgré le temps maussade qu’il fait en ce moment au Québec. Pour mes amis et amies vivant en Europe ou bien ailleurs dans le monde, je vous souhaite un temps ensoleillé. Pour ma part, je vais très bien. La reprise de mes activités se poursuit de manière progressive tout en prenant bien soin de ma minette adorée. Une belle chatte prénommée Goldy et que j’aime beaucoup.
Sous un autre ordre d’idées, j’ai décidé de parler d’un sujet lequel est assez tabou tant au sein de mon blogue artistique que dans la société en général. Un sujet qui m’est venu à l’esprit à la suite de la présentation en salles de cinéma du film intitulé « Joker » lequel deviendra très certainement un phare dans l’histoire du cinéma. En effet, il est sans contredit une œuvre cinématographique exceptionnelle. J’irai jusqu’à dire qu’il est le plus beau film que j’ai eu la chance de voir dans ma vie et je suis persuadé de ne pas en voir un aussi merveilleux pour le reste de mes jours.
Mais, pourquoi un tel film m’a si bouleversé ? Excellente question qui mérite une réponse à plusieurs volets. Des volets que je tenterai du mieux que je peux de vous expliquer dans ce présent texte. Et, pour corroborer mes propos, j’ai cru utile de mettre comme photo cette œuvre réalisée par G.B. qui est l’un de mes fidèles collaborateurs d’Allemagne.
Tout d’abord, il m’est en avant-plan la construction de murs tant sur le plan des inégalités sociales que les malchances qui peuvent frapper un bon nombre de gens dans la société. Certes, chacun va réagir de manières fort différentes dépendamment de leurs forces et faiblesses intérieures. Pour la grande majorité, les individus essaieront de s’adapter tant bien que mal aux aléas de la vie tandis pour une infime minorité, elles en seront tout simplement incapables.
Ensuite, les apparences sont souvent trompeuses. On peut rencontrer des individus ayant un sourire, comme on dit si bien au Québec, fendu jusqu’aux oreilles mais qui vivent un mal-être indescriptible. Nul ne sait ce qui se cache derrière les yeux d’autrui. À ce titre, j’ai connu plusieurs personnes au cours de ma vie. Des personnes qui avaient, à première vue, tout pour être heureuses selon les critères de la société actuelle. On a qu’à penser à l’argent à profusion, à une maison ressemblant presque à un château, à des conquêtes amoureuses lesquelles se basent quasi exclusivement à une beauté plastique et la liste pourrait être interminable. Pourtant, une majorité de ces personnes ressentent une douleur intérieure inimaginable.
Enfin, et c’est là le point fondamental du présent article, la vulnérabilité de la personne face à tous ces murs auxquels elles devront faire face de manière plus ou moins subtile au cours de leurs vies. Une vulnérabilité qui ressemble étrangement à la nudité lorsqu’elle se reflète dans un miroir et qui porte à se poser trois énigmes existentiels majeurs. En premier lieu, suis-je la personne que je désire être réellement? En deuxième lieu, jusqu’à tel point mon parcours de vie a-t-il influencé l’être que je suis actuellement? Et, en dernier lieu, que puis-je faire pour devenir ce que je suis réellement? Trois énigmes qui découlent de la pensée de Friedrich Nietzche : « Deviens ce que tu es ».
Quoi de mieux alors que de détruire les murs intérieurs pour s’accomplir pleinement? Attention! Je ne louangerai jamais l’immoralité ni le recours à la violence où tout acte pouvant compromettre la sécurité de la société. Cependant, il s’agit ici de s’affirmer tel que l’on est réellement et de prendre les moyens mis à notre disposition, aussi minimes soient-ils, pour se faire. Et se souvenir que le seul objectif des murs est d’être abattus tôt ou tard. Et mieux vaut tard que jamais.
En résumé, le film « Joker » aura eu le mérite de me porter à réflexion. Une réflexion qui me fait plaisir de partager avec vous au sein de mon blogue artistique.