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Dans ces eaux
Dans ces eaux
J’entendis une voix qui m’appela.
Une pensée si forte qu’elle m’interpella.
Je croyais que cela était qu’une illusion,
Car, en pleine nuit, tout peut être qu’hallucination.
Cette voix m’invita à suivre ses indications.
De faire ce qu’elle exigea de moi sans poser de question.
J’ai avancé dans la forêt où jadis des sorcières s’y trouvaient.
Au sein de leurs réunions mystérieuses, le diable, elles l’invoquaient.
Transportée malgré moi par une main cachée,
Je me dirigeai vers une grotte jusque-là dissimulée.
« Allez ! Entre ma belle ! Tu es la bienvenue en ce lieu. »
J’ai pénétré dans cette caverne où tout était ténébreux.
Mes yeux s’ouvrirent à une splendeur sans pareille.
Au fil du temps, qui passa, j’ai constaté des merveilles.
Les murs résonnèrent : « Ici, tu es notre princesse adorée ».
Dès cet instant, un collier en or et des bijoux, à mon cou, j’ai porté.
Sans attendre, j’ai avancé dans une eau bleutée.
Une douceur si réconfortante m’a lentement submergée.
Aucune étoile n’était présente en cet exceptionnel endroit,
Mais, une quiétude bienfaisante pénétrait au plus profond de moi.
Des âmes damnées habitaient cet antre depuis longtemps.
Elles appartiennent à ces femmes condamnées injustement.
Pour avoir voulu perpétrer les coutumes de leurs ancêtres.
Des rites de dévotion à la nature mère de tous ces êtres.
J’ai compris alors l’origine de mon nom.
Un patronyme qui vient d’une famille de grand renom.
Et que la prononciation est, depuis toujours, si prohibée.
Car, elle renferme, à elle seule, ce que la chrétienté a désavoué.
Quelle tristesse! Elle vénère un dieu créateur.
Et, cependant, elle ne fait qu’enseigner, envers lui, la peur.
La crainte des enfers, des limbes et de la damnation éternelle.
Et, pourtant, rien en ce monde n’est plus pur qu’un battement d’ailes.
Dans ces eaux, on m’a de nouveau baptisée.
À mes sœurs, autrefois persécutées, la justice, je leur ferai.
Leurs rites païens, j’accomplirai aux solstices en temps voulu.
Elles m’instruiront les règles dans ces ondes même si je devrais être nue.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Le jour où je devrais te quitter
Le jour où je devrais te quitter
Le jour où je devrais te quitter,
Ce sera une douleur indescriptible.
Une souffrance tellement indicible,
Qu’inévitablement, en silence, j’en mourrai !
À jamais, tu demeureras dans mes pensées.
Nous avons ensemble eu du bonheur et de la joie.
La vie me conduira fatalement sous de nouveaux toits.
Tu connais bien mon rêve de parcourir les contrées.
Mon destin me portera vers d’autres cieux
Avant toute chose, je dois découvrir qui je suis vraiment
Sans quoi, je ne pourrais pas m’accomplir pleinement
Même si, en ta présence, tout a été si merveilleux.
Je ne te reprocherai jamais quoi que ce soit.
Surtout, tu as enduré mon caractère si difficile.
Tu m’as appris que tu n’es pas une femme facile.
Bien que tu aies été ma princesse, je ne suis pas ton roi.
Mais, avant que ce jour fatidique arrive,
Savourons ensemble ce vin digne des dieux.
D’ici là, pour te rendre heureuse, je ferai de mon mieux.
Comme ce moment que nous avions eu dans la fontaine d’eau vive.
Profitons simplement du présent !
Sur le fusain de notre destin, se cassera notre fil.
Nous avons parcouru bien des temps difficiles.
Nous nous sommes soutenus en dépit des forts vents.
Rien n’arrive par hasard !
Reviendrai-je vers toi un de ces jours ?
Peu importe, tu seras en moi pour toujours.
Partir vers l’horizon, cela adviendra tôt ou tard.
Tu profiteras bien de la vie qui t’enchantera.
Je souhaite que tu rencontres un homme formidable.
Qu’il te présente de beaux endroits incroyables !
Et sur tes lèvres, se trouvera une mélodie que tu chanteras.
Tu verras que la roue du temps roulera.
Je deviendrai sûrement un de tes souvenirs.
Lequel, je le désire tellement, te fera sourire ?
C’est ainsi qu’inévitablement, l’éponge, tu passeras.
Ô mon amour ! Ô ma tendre chérie !
Lorsque je fermerai la porte de ton appartement,
Sache que je voulais rester, mais la vie en a décidé autrement.
Fais-moi une faveur, face au fait accompli, oublie-moi, je t’en supplie.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Sourire charmant
Sourire charmant
Par une journée du début d’été,
Une jolie dame est venue en ma maison, pour poser.
Je crois, par son accent, qu’elle était d’origine allemande.
Quoi qu’il en soit, je lui ai offert dès son arrivée une boisson aux amandes.
Elle possédait un petit quelque chose qui me plaisait bien.
Un visage angélique, des yeux bleus, un sourire radieux et un corps divin !
Tout ce que mère nature a fait de plus sublime en ce monde se trouvait là.
Elle était fraîche telle une rose, jolie comme princesse et se tenait devant moi.
Après quelques paroles et conseils échangés en pareilles circonstances,
Nous nous sommes entendus avec entrain pour réaliser une belle séance.
Je lui ai montré la pièce dans laquelle elle pourra se changer en toute sécurité.
N’oublions pas que la civilité est une denrée rare en cette société.
Après s’être préparée selon son légitime désir,
Elle se plaça sur le tabouret noir avec un malin sourire.
Elle tenait sur le devant de ses cuisses un drap de couleur corail.
Pendant que je m’occupais de mon appareil-photo, mon outil de travail.
Elle s’est assise bien confortablement,
Alors qu’elle entrouvrait ses jambes lentement.
Elle m’offrit, sans m’y attendre, une surprenante prise de vue.
Moi qui, dans ce domaine de prédilection, croyais avoir tout vu.
Elle avait une peau blanche tel un lait pur sorti tout droit des mamelles.
Son regard était éblouissant comme la flamme d’une chandelle.
Toutefois, ce qui a retenu mon attention était un élément fort étonnant.
À dire vrai, il n’y avait pas que son sourire qui était si charmant.
Par respect envers mon ordre professionnel,
Elle me paraissait aussi fragile qu’une tourterelle.
Je reconnais ma surprise d’une présentation si inattendue.
Elle m’a fait franchir les portes du septième ciel jusqu’aux nues.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
La princesse
La princesse
Ô, ma tendre et adorable princesse !
Te voilà maintenant belle comme une déesse.
Grande femme qui fait rêver bien des hommes.
Tantôt courageux ou fortunés, souvent des bêtes de somme.
Je t’ai donné la meilleure éducation possible.
Tu sais bien que pour toi, j’aurais fait l’impossible.
L’amour d’un père ne connaît pas de frontières.
Surtout depuis le décès de ta pauvre mère.
J’avais versé tant de larmes à la suite de son départ.
Sa féminité était aux yeux de tous une œuvre d’art.
Et sa grandeur d’âme envers les démunis de la vie,
N’avait, dans les cœurs des indigents, aucun prix.