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« Trois roses »

« Trois roses » Poème composé par Rolland Jr St-Gelais de Québec Photo réalisée par Joël Pèlerin Source : https://www.deviantart.com/charmeurindien/art/Flowers-1041750336

« Trois roses »

 

J’ai tellement bien dormi cette nuit.

En compagnie d’une belle inconnue si jolie.

Elle avait une peau si douce à la couleur d’ébène.

Quelle sensation de savoir qu’elle est fille de reine!

 

Elle avait fui son pays ensoleillé et de bonnes terres.

Une contrée riche et prospère, les causes de la guerre.

Elle avait trouvé refuge dans ma magnifique ville.

Loin de sa patrie aux multiples diamants qui brillent.

 

Nous nous sommes rencontrés sur la piste de danse.

De son visage émanaient à la fois tristesse et romance.

Je lui ai offert ma présence sans vouloir la brusquer.

Le respect envers une dame est toujours apprécié.

 

Les heures remplies de bonheur passèrent si allègrement.

Elle me supplia de la raccompagner chez elle gentiment.

Aurais-je pu décliner de sa part cet humble désir?

Jamais je n’aurais, venant d’une princesse, osé m’abstenir.

 

Elle restait à quelques pas de ce lieu de distraction.

Après avoir franchi l’entrée, elle m’embrassa à profusion.

Je sentais son cœur battre alors que coulèrent ses larmes.

Témoins secrets de tant de souffrance causée par les armes.

 

En silence, nous nous sommes dénudés mutuellement.

Des gestes de passion charnelle effectués précieusement.

Nous ignorons nos prénoms et pourtant nous nous aimions.

Dans sa chambre luxueusement décorée, nous nous unissions.

 

Nos corps enlacés symbolisèrent le tao.

Le noir et le blanc agencés ainsi étaient si beaux.

Nos intimités allèrent ici et là en de torrides enjambées.

Des mouvements, dans une parfaite harmonie, réalisés.

 

Dès mon réveil, elle dormait encore à mes côtés.

En quelques secondes, vint en mon esprit une idée.

Je quittai cet endroit pour me diriger chez un fleuriste.

Pour offrir à mon égérie ce cadeau tel un artiste.

 

Dès l’instant où elles furent achetées, j’étais de retour.

Je voulais lui laisser, de cette nuit, une preuve d’amour.

J’ai mis délicatement sur son ventre nu trois roses.

À ma surprise, elle avait choisi pour cela une belle pose.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dans ces eaux

Dans ces eaux Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Hercules4-990192099

Dans ces eaux

 

J’entendis une voix qui m’appela.

Une pensée si forte qu’elle m’interpella.

Je croyais que cela était qu’une illusion,

Car, en pleine nuit, tout peut être qu’hallucination.

 

Cette voix m’invita à suivre ses indications.

De faire ce qu’elle exigea de moi sans poser de question.

J’ai avancé dans la forêt où jadis des sorcières s’y trouvaient.

Au sein de leurs réunions mystérieuses, le diable, elles l’invoquaient.

 

Transportée malgré moi par une main cachée,

Je me dirigeai vers une grotte jusque-là dissimulée.

« Allez ! Entre ma belle ! Tu es la bienvenue en ce lieu. »

J’ai pénétré dans cette caverne où tout était ténébreux.

 

Mes yeux s’ouvrirent à une splendeur sans pareille.

Au fil du temps, qui passa, j’ai constaté des merveilles.

Les murs résonnèrent : « Ici, tu es notre princesse adorée ».

Dès cet instant, un collier en or et des bijoux, à mon cou, j’ai porté.

 

Sans attendre, j’ai avancé dans une eau bleutée.

Une douceur si réconfortante m’a lentement submergée.

Aucune étoile n’était présente en cet exceptionnel endroit,

Mais, une quiétude bienfaisante pénétrait au plus profond de moi.

 

Des âmes damnées habitaient cet antre depuis longtemps.

Elles appartiennent à ces femmes condamnées injustement.

Pour avoir voulu perpétrer les coutumes de leurs ancêtres.

Des rites de dévotion à la nature mère de tous ces êtres.

 

J’ai compris alors l’origine de mon nom.

Un patronyme qui vient d’une famille de grand renom.

Et que la prononciation est, depuis toujours, si prohibée.

Car, elle renferme, à elle seule, ce que la chrétienté a désavoué.

 

Quelle tristesse! Elle vénère un dieu créateur.

Et, cependant, elle ne fait qu’enseigner, envers lui, la peur.

La crainte des enfers, des limbes et de la damnation éternelle.

Et, pourtant, rien en ce monde n’est plus pur qu’un battement d’ailes.

 

 Dans ces eaux, on m’a de nouveau baptisée.

À mes sœurs, autrefois persécutées, la justice, je leur ferai.

Leurs rites païens, j’accomplirai aux solstices en temps voulu.

Elles m’instruiront les règles dans ces ondes même si je devrais être nue.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

 Canada

Le jour où je devrais te quitter

Le jour où je devrais te quitter Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Modèle : White Fairy Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Pigtails-979762931

Le jour où je devrais te quitter

 

Le jour où je devrais te quitter,

Ce sera une douleur indescriptible.

Une souffrance tellement indicible,

Qu’inévitablement, en silence, j’en mourrai !

 

À jamais, tu demeureras dans mes pensées.

Nous avons ensemble eu du bonheur et de la joie.

La vie me conduira fatalement sous de nouveaux toits.

Tu connais bien mon rêve de parcourir les contrées.

 

Mon destin me portera vers d’autres cieux

Avant toute chose, je dois découvrir qui je suis vraiment

Sans quoi, je ne pourrais pas m’accomplir pleinement

Même si, en ta présence, tout a été si merveilleux.

 

Je ne te reprocherai jamais quoi que ce soit.

Surtout, tu as enduré mon caractère si difficile.

Tu m’as appris que tu n’es pas une femme facile.

Bien que tu aies été ma princesse, je ne suis pas ton roi.

 

Mais, avant que ce jour fatidique arrive,

Savourons ensemble ce vin digne des dieux.

D’ici là, pour te rendre heureuse, je ferai de mon mieux.

Comme ce moment que nous avions eu dans la fontaine d’eau vive.

 

Profitons simplement du présent !

Sur le fusain de notre destin, se cassera notre fil.

Nous avons parcouru bien des temps difficiles.

Nous nous sommes soutenus en dépit des forts vents.

 

Rien n’arrive par hasard !

Reviendrai-je vers toi un de ces jours ?

Peu importe, tu seras en moi pour toujours.

Partir vers l’horizon, cela adviendra tôt ou tard.

 

Tu profiteras bien de la vie qui t’enchantera.

Je souhaite que tu rencontres un homme formidable.

Qu’il te présente de beaux endroits incroyables !

Et sur tes lèvres, se trouvera une mélodie que tu chanteras.

 

Tu verras que la roue du temps roulera.

Je deviendrai sûrement un de tes souvenirs.

Lequel, je le désire tellement, te fera sourire ?

C’est ainsi qu’inévitablement, l’éponge, tu passeras.

 

Ô mon amour ! Ô ma tendre chérie !

Lorsque je fermerai la porte de ton appartement,

Sache que je voulais rester, mais la vie en a décidé autrement.

Fais-moi une faveur, face au fait accompli, oublie-moi, je t’en supplie.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Sourire charmant

Sourire charmant Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. de l’Allemagne Modèle : Marmor Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Charming-smile-967393366

Sourire charmant

 

Par une journée du début d’été,

Une jolie dame est venue en ma maison, pour poser.

Je crois, par son accent, qu’elle était d’origine allemande.

Quoi qu’il en soit, je lui ai offert dès son arrivée une boisson aux amandes.

 

Elle possédait un petit quelque chose qui me plaisait bien.

Un visage angélique, des yeux bleus, un sourire radieux et un corps divin !

Tout ce que mère nature a fait de plus sublime en ce monde se trouvait là.

Elle était fraîche telle une rose, jolie comme princesse et se tenait devant moi.

 

Après quelques paroles et conseils échangés en pareilles circonstances,

Nous nous sommes entendus avec entrain pour réaliser une belle séance.

Je lui ai montré la pièce dans laquelle elle pourra se changer en toute sécurité.

N’oublions pas que la civilité est une denrée rare en cette société.

 

Après s’être préparée selon son légitime désir,

Elle se plaça sur le tabouret noir avec un malin sourire.

Elle tenait sur le devant de ses cuisses un drap de couleur corail.

Pendant que je m’occupais de mon appareil-photo, mon outil de travail.

 

Elle s’est assise bien confortablement,

Alors qu’elle entrouvrait ses jambes lentement.

Elle m’offrit, sans m’y attendre, une surprenante prise de vue.

Moi qui, dans ce domaine de prédilection, croyais avoir tout vu.

 

Elle avait une peau blanche tel un lait pur sorti tout droit des mamelles.

Son regard était éblouissant comme la flamme d’une chandelle.

Toutefois, ce qui a retenu mon attention était un élément fort étonnant.

À dire vrai, il n’y avait pas que son sourire qui était si charmant.

 

Par respect envers mon ordre professionnel,

Elle me paraissait aussi fragile qu’une tourterelle.

Je reconnais ma surprise d’une présentation si inattendue.

Elle m’a fait franchir les portes du septième ciel jusqu’aux nues.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La princesse

La princesse Poème de RollandJr St-Gelais Collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/206-937548710

La princesse

 

Ô, ma tendre et adorable princesse !

Te voilà maintenant belle comme une déesse.

Grande femme qui fait rêver bien des hommes.

Tantôt courageux ou fortunés, souvent des bêtes de somme.

 

Je t’ai donné la meilleure éducation possible.

Tu sais bien que pour toi, j’aurais fait l’impossible.

L’amour d’un père ne connaît pas de frontières.

Surtout depuis le décès de ta pauvre mère.

 

J’avais versé tant de larmes à la suite de son départ.

Sa féminité était aux yeux de tous une œuvre d’art.

Et sa grandeur d’âme envers les démunis de la vie,

N’avait, dans les cœurs des indigents, aucun prix.

 

Elle avait laissé près de moi un véritable petit ange,

Qui était sous la protection de Saint-Michel l’archange !

Une enfant fraîche comme une rose, fragile comme de l’argile.

Quel magnifique cadeau du ciel qu’une frêle et tendre fille !

 

Tu as grandi en grâce, en beauté et en sagesse.

Sans être parfaite, tu es loin d’être parmi les pécheresses.

Je t’ai inculqué la piété et autre chose de vaste valeur.

Afin que tu puisses jouir de la vie sans en avoir peur.

 

Jeune femme fière et forte ne craignant rien,

Tu sauras en temps et lieu accomplir ton destin.

Les mains appuyées sur les bras de la chaise,

Tu ressembles à une diablesse dans sa fournaise.

 

Envers les nécessiteux, tu as une âme charitable.

Tu sais être intransigeante envers les esprits lamentables.

Tu pardonnes à celui qui se reprend de ses erreurs.

Et tu corriges celui qui face à Dieu, n’éprouve aucune peur.

 

Tu es bien la descendante de tes ancêtres,

Ceux dont le sang coule dans les veines de mon être.

Tu es une princesse réellement digne de porter leur nom ancestral,

Tu sauras apprendre à gouverner avec justice en évitant le mal.

 

Comme ta mère serait fière de toi si elle était encore de ce monde.

Elle te voit peut-être en voguant sur les éternelles ondes.

Celle de la lumière céleste issue du plus pur amour,

Afin d’être dans nos cœurs maintenant et toujours.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada