Archives de tags | chapeau melon

La dame au chapeau melon et à la peau de cuir

La dame au chapeau melon et à la peau de cuir Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Steve-Lease Modèle : Keira Grant Source : https://www.deviantart.com/steve-lease/art/Untitled-989881203

La dame au chapeau melon et à la peau de cuir

 

Bonjour à vous !

Bienvenue chez nous !

Je suis l’hôtesse attitrée de ce lieu.

Un endroit quelque peu mystérieux.

 

J’accueille les gens depuis si longtemps.

Je ne porte pas, à leurs égards, de jugement.

Ici, c’est le pays des rêves, des nuits si sombres.

Une contrée à laquelle planent en silence d’étranges ombres.

 

Elles sont les pensées des cœurs meurtris.

Elles consument faiblement l’ardeur des esprits !

Les désirs inavouables par une morale culpabilisatrice.

Alors qu’aimer devrait tant être une énergie libératrice.

 

Elles tirent pourtant leur force de la lumière du soleil.

Celle qui insuffle à la nature de si grandes merveilles.

L’existence renferme à la fois tant de bonheur et de malheur.

Qui compose la mosaïque du destin de l’être humain en ses heures.

 

Oui, vous me voyez de la sorte, à demi vêtue,

Je vous reçois ainsi, sans aucune gêne, les seins nus.

Mon pantalon laisse percevoir avec aisance mon pubis.

Cela me va si bien lorsque je vous admets en ce point précis.

 

Alors que mes pieds sont sur l’herbe terne,

Je pense que vous en avez assez de mes balivernes.

Il est le temps de passer à des choses plus sérieuses.

Vous êtes là pour vous libérer de vos craintes empoisonneuses.

 

Maintenant, je dois lever prestement le rideau.

Allez-y ! Entrez donc et délestez-vous de vos fardeaux.

Attention ! Une fois que vous aurez pénétré, vous ne pourrez plus fuir.

On ne peut pas échapper à la dame au chapeau melon et à la peau de cuir.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

C’est à moi que je dois plaire

C’est à moi que je dois plaire Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par GFriedberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/Branching-habits-II-481308625

C’est à moi que je dois plaire

 

Aujourd’hui même et non pas demain,

Car, il est inutile d’attendre, au lendemain,

De réaliser que l’on se crée des scénarios,

Lesquels sont, fait cocasse, très souvent idiots.

 

Depuis des mois, je me pose tant de questions.

Depuis des semaines, je me fabrique tant de suppositions.

En pleine nuit me viennent des idées saugrenues et farfelues.

Alors que je croyais, avec sincérité, avoir tout vu, tout entendu.

 

« Vivre un jour, à la fois, et alors l’on verra. »

Sagesse de nos ancêtres à cette époque-là.

Une ère à laquelle l’on prenait la vie comme elle venait.

Et, où l’on apprenait à faire avec ce que l’on avait.

 

Pas de réseaux sociaux nous submergeant de flots incessants.

Des vagues continues de désastres et de crimes envahissants.

J’ai décidé d’éteindre mon portable, ma télévision et mon ordinateur.

Bizarrement, je sens éloigner de moi mes craintes et mes peurs.

 

Je saisis d’une main mon harmonica avec légèreté.

Et je joue un air joyeux que subitement, j’ai inventé.

Quelle satisfaction incroyable d’avoir fait le bon choix !

Les journées sont trop courtes pour supporter cette croix.

 

Maintenant, je prends le temps de vivre, de respirer et de sourire.

Que je veuille ou non, il y aura, malgré moi, mieux ou pire.

Je me contente de contempler la beauté de la nature,

Et, en mon esprit, je pars à l’aventure.

 

Je laisse libre cours à ma fantaisie, à ma folie.

J’abandonne ma plume dans son délire de sa poésie.

Selon l’adage : À l’impossible, nul n’est tenu.

Face à mes sentiments, je me mets à nu.

 

Quelques coups de crayon suffisent à arracher,

Ce qui fait, depuis trop longtemps, m’accabler.

Foi de chapeau melon et de bottes de cuir !

Je n’ai pas le désir, face à la réalité, de m’enfuir.

 

Simplement d’un moment de répit.

Car, dans le fond de moi, une lumière reluit.

Je veux reprendre à me connaître, à me reconstruire.

Puisque, tout ce que je vois autour de moi, fait que se détruire.

 

C’est en écrivant avec fébrilité ces quelques lignes.

Je prends conscience que la ficelle de la vie est fine.

Il est l’heure d’avancer droit devant moi sans regarder en arrière.

Je chemine avec assurance, car c’est à moi que je dois avant tout plaire.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada