Tous les dessins présentés dans cet article le sont avec la permission de Philippe Alliet de la France Site internet : https://www.philippealliet.com
L’importance du jeu des ombres
Bonjour tout le monde,
Il m’arrive souvent de discuter avec des artistes qui vivent sur le Vieux-continent, notamment en France et en Allemagne, où bon nombre de leurs œuvres inspirent votre humble serviteur dans sa poésie et ses proses. Il va de soi que j’ai toujours leur autorisation avant d’utiliser leurs réalisations au sein de mes articles. C’est-là une question de principe tant moral qu’éthique et même, fait à ne pas oublier, légal.
Au fil de mes découvertes, je m’aperçois que chaque artiste trace une voie qui leur est particulière laquelle agrémente de beaucoup mes recherches afin d’enrichir mon blogue. Certains d’entre eux réalisent de véritables petits et grands chefs-d’œuvre dont je ne peux absolument pas ignorer. N’allez surtout pas croire que mes barèmes soient des plus élevés. Inutile de vous faire remarquer que je ne suis pas un critique d’art professionnel et que mes connaissances dans ce domaine sont assez limitées.
Cependant, certaines œuvres m’interpellent plus que d’autres pour la raison qu’elles ont à la fois une simplicité indéniable, une originalité appréciable tout en suscitant des surprises intéressantes. C’est le cas des œuvres que j’ai trouvées dernièrement. Des œuvres réalisées par un dessinateur de la France et j’ai nommé Philippe Alliet.
Ce qui m’a le plus étonné dans les dessins que j’ai choisi de vous présenter c’est qu’effectivement ils contiennent ces trois composantes nommées dans le précédent paragraphe. À savoir la simplicité, l’originalité et de susciter une surprise des plus intéressantes à mes yeux.
Tout d’abord, quoi de plus simple qu’un dessin de nudité artistique ayant notamment le corps de la femme? Un dessin réalisé sans fard ni couleurs, mais avec un crayon de plomb. Un crayon qui fait surgir en moi bien des souvenirs de mon enfance et qui maintenant me présente ce qui était interdit à mes yeux de gamin, c’est-à-dire une femme nue. Une femme parmi tant d’autres mais qui par un désir de faire grandir l’art a accepté de montrer sa vulnérabilité par l’entremise de sa chair. Qui oserait contredire une telle vérité?
Ensuite, une originalité omniprésente tant dans le coup d’œil de l’artiste sur le sujet étudié que de sa manière de transposer ce qu’il voit sur le papier tout en tenant compte qu’il immortalisera ce corps retravaillé, remanié, refait à travers les mouvements parfois rapides, parfois lents et parfois saccadés de sa main. Des mouvements qui témoignent au fil des jours, des soirs et peut-être même des nuits de sa passion pour cet art. Mais, à vrai dire, serait-ce plutôt une vocation qu’une passion? En effet, un tel mode de vie que peut susciter le milieu du nu me fait voir en esprit un noble moine qui dans son abbaye enjolive les pages d’un livre de prières par ses dessins souhaitant susciter chez le fidèle un appel à l’élévation spirituel.
Enfin, les dessins que j’ai choisi de vous présenter ont amené chez moi une surprise tout à fait inattendue. Une surprise qui a fait écho, tel un cri dans les montagnes, à une question essentialiste. Une essence qui est à la source même de mon intérêt envers lesdits dessins. Bref, qu’est-ce qui peut les rendre si intéressants si ce n’est que le jeu d’ombres au sein même de leur création par l’artiste. Souvenons-nous que l’artiste est, à l’image de Dieu, l’Être suprême qui tire son œuvre du néant afin de lui donner vie. Je dirais même une parcelle de sa vie.
Ici, le jeu des ombres sur chacun de ces dessins semble donner un certain mouvement sur la représentation du corps. Un mouvement figé sur papier par l’artiste avec la rapidité de l’éclair. Une représentation qui a eu lieu à un endroit précis et à une heure précise. Cela peut vous paraître étrange que j’écris un tel fait comme étant important. Je vous dirais que non seulement c’est important, mais que c’est même un élément fondamental, voir essentiel, dans la création de telles œuvres. Dites-vous bien que les résultats auraient été fort différents à un autre lieu et à une autre heure de la journée ou de la nuit, et ce même si la modèle nue est la même personne. En ce qui me concerne, les jeux d’ombres constituent une preuve indéniable de mon affirmation.
Merci infiniment à Philippe Alliet pour sa permission d’utiliser ses dessins.
Merci à vous tous pour votre assiduité à suivre mes publications.
J’espère que tout va bien pour vous et que la saison hivernale vous soit supportable. De mon côté, tout va pour le mieux surtout en ce qui concerne les projets en cours de réalisations lesquels serviront ultérieurement à la rédaction d’éventuels articles au sein de mon blogue artistique consacré à la nudité (l’art du nu). En effet, je devrai bientôt me rendre dans la région de Montréal pour participer à des séances de nudité lesquelles seront d’un tout nouveau genre. Vous comprendrez qu’il m’est impossible d’en dire davantage afin de préserver une certaine surprise. Croyez-moi sur parole! Vous serez étonnés par mon audace dans ce domaine de prédilection qu’est la nudité. Une nudité qui peut devenir un outil d’une importance cruciale dans la promotion d’idée et la revendication tant au plan social que politique. La présence de Milo Moiré à Cologne pour y dénoncer le viol collectif perpétré par des barbares à l’égard des femmes allemandes en est un parfait exemple.
Voilà donc la problématique à laquelle je désire répondre au sein de cet article: La nudité peut-elle servir d’outil dans l’avancement des droits sociaux, notamment par la revendication politique au sein d’une société dite « évoluée »? Si oui, quels seraient ses barèmes servant de garde-fou afin d’éviter toute dérive possible, mais peu souhaitable? Il s’agit certes d’une problématique difficile à résoudre puisque nous avons tous nos idées préconçues face à l’utilité, à la pertinence et à la raison d’être de la nudité au sein de la société actuelle sans omettre le fait qu’il existe plusieurs sociétés sur cette planète que l’on appelle la terre et où vivent des milliards d’êtres humains. Défi difficile que je tente de relever avec plaisir.
Une chose doit être clarifiée une fois pour toute; la nudité ne doit jamais être utilisée à toutes les sauces, si je peux me permettre cette expression. Tout comme chaque chose peut être d’une grande utilité en certaines circonstances, mais tout aussi nuisibles en d’autres occasions. D’ailleurs, il existe de nombreuses voies de communication pour faire valoir ses idées. L’on a qu’à penser à titre d’exemples aux médias électroniques, à la rédaction de lettres ouvertes, aux nombreuses tribunes journalistiques tant de la presse écrite que radiophonique. La démocratie est riche en moyens d’expressions surtout lorsque l’on sait s’en servir de manière adéquate et que l’on respecte ce principe de base qui veut que les droits des uns finissent là où ceux des autres commencent.
Maintenant, revenons à la question: La nudité peut-elle servir d’outil dans l’avancement des droits sociaux, notamment par la revendication politique au sein d’une société dite « évoluée »? À cela je vous répondrai par un oui… nuancé. En effet, il peut arriver que la nudité devienne le dernier moyen pour amener une société entière à prendre position sur un événement qui a causé un préjudice envers une classe bien précise laquelle se retrouve trop souvent parmi les exclus, les sans-voix, les laisser-pour-comptes et les marginaux. Bref, ceux pour qui nos regards sont loin de leur être portés. L’être humain est ainsi fait, qu’on le veuille ou non.
Bien que la nudité peut être un outil fort utile dans des circonstances bien précises, il n’en demeure pas moins qu’elle doit être manipulée avec grand soin et d’une prudence extrême. Oui, la nudité est un instrument que l’on doit manipuler comme n’importe quel autre: le corps est possiblement l’arme absolu pour renverser le cours de l’histoire s’il est utilisé de manière adéquate. Les nombreuses manifestations pacifiques qui ont eu lieu pendant les mouvements Peace & Love des années 1960 ont souvent servi de tremplin dans les revendications des groupes sociaux tant en Europe qu’aux Etats-Unis. À cela s’ajoute l’extrême prudence avec laquelle on doit s’en servir. Un vieil adage dit que « trop, c’est comme pas assez puisqu’il nuit plus souvent qu’autrement. »
Le cas de la fantastique Milo Moiré à Cologne est le parfait exemple qu’une nudité peut être utilisée de façon à la fois responsable, intelligente et digne d’intérêt. Responsable puisque son agissement n’engage qu’elle-même, même si personnellement j’aurais préféré un appui de la population allemande dans sa démarche, un appui qui aurait pu se concrétiser par des manifestations de masse d’hommes et de femmes entièrement nus(es) et dont l’objectif aurait été de dire un non catégorique à toutes formes de violence et d’abus sur la femme. Une nudité que je qualifierais d’intelligente puisqu’elle a su d’une part, se servir de sa notoriété dans ce domaine de prédilection pour amener un regard critique sur ce triste événement et que d’autre part, elle a su se placer au bon endroit et au bon moment pour avoir une visibilité accrue auprès des médias de masse.
Une sous-question doit ici être résolue; quels barèmes pourraient servir de garde-fou afin d’éviter toute dérive possible, mais peu souhaitable? Selon moi, et c’est mon humble opinion, quatre barèmes sont à retenir. En premier lieu, l’urgence d’agir. J’attends ici lorsque l’ensemble des moyens misent à la disposition du grand public ont été épuisés au sein d’une société libre et démocratique. En deuxième lieu, il faut tenir compte de la pertinence du message que l’on veut faire passer. Là encore, ce qui est pertinent pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre. En troisième lieu, et conséquemment à ce que je viens précédemment d’affirmer, une certaine cohésion sociale doit exister, voire maintenue sur une longueur de temps respectable, pour qu’un impact puisse se faire sentir sur l’ordre des choses. Enfin, le dernier barème, et qui est loin d’être négligeable, concerne l’image que la nudité a au sein de la société concernée. Vous devez aisément comprendre que chaque société possède une vision qui lui est propre à l’égard de celle-ci. Une vision qui est influencée à la fois par l’histoire, les us et coutumes et par les diverses religions qui ont façonné la mentalité générale de la population. Enfin, il faut aussi retenir que chaque personne a de part son expérience de vie un rapport avec la nudité qui lui est particulière.
Loin de moi l’intention de porter un jugement sur autrui ou la société dans laquelle il vit. D’ailleurs, qui suis-je pour juger mon prochain? Cette question s’adresse à chacun d’entre nous.