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Tu étais troublée

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Tu étais troublée

 

Tu étais tellement belle.

Tu ressemblais à une tourterelle.

Tu semblais fragile comme un papillon.

Qui était sortie tout de droit de son cocon.

 

Je t’avais invitée sur une île.

Un des îlots situés dans les Antilles.

En pleine saison hivernale afin de profiter du soleil,

Et d’admirer les paysages qui sont de pures merveilles.

 

J’avais tout offert sans rien attendre en retour.

Mais, parfois, malgré soi, la vie peut jouer des tours.

Nos cœurs étaient pris mais nos corps nous appartenaient.

Au gré du bon temps qui sans relâche, avec plaisir, on profitait.

 

Chaque nuit, tel que prévu, nous faisions chambre à part.

Mais, nous savions depuis si longtemps qu’il était trop tard.

Nos gestes, nos paroles et nos regards, en secret, nous trahissaient.

Au fil des grains qui coulent dans le sablier, notre amour grandissait.

 

Puis, malgré nos efforts, à cette tentation, nous avons cédée.

Quel bonheur d’être dans nos bras pour mon amour enfin l’exprimer.

Un silence voguait dans cette chambre où un clair de lune éclairait ton visage !

Une plénitude nageait dans nos âmes qui avaient peut-être traversé bien des âges !

 

Puis, lorsque tout fut dans les règles accompli,

Nous nous sommes étreint tel un seul cœur épris.

Ce que nous étions heureux loin de ce monde aussi incapable.

De cette foule inerte qui, de savoir aimer avec vérité, en est coupable.

 

Tu t’es levée sur la pointe des pieds aux premières lueurs de l’aurore.

J’ai alors scruté, ce qui me rappelait une nymphe, ton magnifique corps.

Je te jure que ce secret restera à jamais et pour toujours en nos cœurs gravé.

Dès l’instant où tu as placé le drap devant toi, j’ai compris que tu étais troublée.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Tu es en feu

Tu es en feu Poème de Rolland Jr St-Gelais Modèle nu : Alixia Busch Source : https://www.deviantart.com/cloviscorax/art/Chiaroscuro-XII-Baby-s-on-fire-914692890

Tu es en feu

 

En cette nuit, j’ai été réellement médusé.

Depuis le début de la noirceur mouvementée.

Tu es arrivée, si je me souviens, très tôt en soirée.

Aussitôt que le clair de lune est au firmament monté.

 

Je t’ai offert simplement du café et des croissants.

Pour un goûter, il n’y avait rien de vraiment étonnant.

Recevoir une femme si belle, ça faisait tellement longtemps.

J’admirais ton corps alors que tu laissais tes habits sur le divan.

 

L’un à l’autre, nous nous sommes présentés.

Chose étrange ! Tu étais déjà complètement dévoilée.

Tu as profité de ma profonde stupeur pour me raconter,

Pour m’expliquer que tu aimais vivre dans la plus totale nudité.

 

Dans tes paroles, j’avais compris.

Que tu es originaire d’un lointain pays !

Il se dégageait de tes yeux, une aura tellement jolie.

J’étais, malgré ma résistance, de ton être, si épris.

 

Sans plus attendre, nous sommes allés dans le studio.

Pour y prendre de magnifiques clichés, de superbes photos.

À vrai dire, en ce monde, je n’ai jamais vu un corps aussi beau.

Qu’ai-je donc fait pour mériter ce présent, un tel cadeau ?

 

Au fil des heures, la température grimpa.

Je découvris que tout virevoltait autour de moi.

Nous voguions sur un vaisseau au sein d’un étrange détroit.

Les abîmes infernaux nous emportèrent dans un passage étroit.

 

Pendant ce temps, tu dansais allègrement sur le pont du navire.

Alors qu’une musique planait avec des chants accompagnés de lyres.

Où suis-je ? Que m’arrive-t-il ? Où vais-je ? Quel est ce délire ?

Je me suis questionné sans pouvoir m’empêcher de rire.

 

C’est alors que j’ai enfin compris,

Que mon pacte avec Satan s’était accompli !

Ce succube devait extraire, de ma semence, la vie.

Afin que je puisse renouer avec ma jeunesse et ses envies.

 

Comme tu es brillante entourée de ces lumières,

Le rouge caresse tout ton corps telle une guerrière.

Ô, belle diablesse ! Prends chaque goutte jusqu’à la dernière.

Autant que tu es en feu de même que tu as tout pour me plaire.

 

De

 

 Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Le couvent des sorcières

Le couvent des sorcières Poème de Rolland Jr St-Gelais Modèle : Haley Hulgan Photo par JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/lilithjenovax/art/The-Witch-s-Coven-932993263

Le couvent des sorcières

 

C’est le mois d’octobre.

C’est le temps de jeter l’opprobre.

D’assumer pleinement notre destin animal,

De vivre avec authenticité tout en évitant le mal.

 

L’astre du jour disparaît à l’horizon des forêts.

La nuit tombe sur nos têtes tel un couperet.

La nature s’endort à la lueur du clair de lune,

Tandis que les sorcières en cette clairière arrivent une par une.

 

Elles proviennent de divers pays,

Emportant avec elles des grimoires interdits,

Par le clergé qui laisse des peuples dans l’ignorance.

Tout en profitant de l’innocence de la tendre enfance.

 

Elles connaissent les filtres contre les peines d’amour.

Elles préparent des potions magiques depuis l’aube des jours.

Elles produisent des remèdes formidables contre les maux du corps.

De leur acquis des herbes, elles en retirent des mixtures qui valent de l’or.

 

Elles surviennent à la veille de la Toussaint.

Belles comme des demoiselles aux fermes seins.

Un feu enflammé offre en ce lieu un décor chaleureux.

Une sorcière se tient sur un portail afin d’écarter les curieux.

 

Halloween !

Fête des peuplades païennes !

Célébrée en hommage à la nature.

Une ère où l’humanité possédait une âme pure.

 

C’est pour moi le moment de partir.

Le temps, qu’elles m’ont alloué, vient de finir.

Ô, sorcière, dans vos évocations, implorer l’esprit de guérison.

C’est ma requête que je vous adresse avec toute mon admiration.

 

Éloigner de tout mal celui pour qui je formule cette prière.

Protégez-le durant ce combat digne des plus cruelles guerres.

Que les génies des points cardinaux lui apportent la rémission.

Et, qu’il puisse encore jouir pleinement de la vie en chaque saison.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Sorcière d’octobre

Sorcière d’octobre Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par David Hobbs Photography Modèle : JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/lilithjenovax/art/October-Witches-932514251

Sorcière d’octobre

 

Il y a de cela longtemps quand j’étais jeune enfant.

Bien des contes et des légendes me racontèrent les parents.

Des fables peuplées de farfadets, de magiciens et d’envoûteuses.

Qui enjolivèrent les veillées automnales les rendant heureuses.

 

Après avoir pris mon bain, fait ma prière du soir, je filais droit au lit.

C’est alors qu’ils ouvrirent un livre venu d’un lointain pays.

Et, sans crier gare, une histoire défilait lentement en mon cœur.

On y racontait l’épopée d’un chevalier qui ne connaissait pas la peur.

 

Parcourant de vastes contrées à la recherche d’une sorcière.

Qui possédait l’étrange pouvoir d’envoûter ceux qui la regardèrent.

Ayant longé d’innombrables forêts, il éprouva de la compassion à son endroit.

Car, jamais il n’osera porter atteinte à une dame, quelle était sa force de loi !

 

Elle était belle comme un clair de lune dans le firmament étoilé.

L’éclat de sa peau lui faisait penser à la douceur de la Voie lactée.

Ses cheveux rouges comme le feu lui réchauffèrent l’âme.

C’est ainsi qu’il refusa, de son fourreau, retirer son épée et sa lame.

 

Mais, il lui vient l’idée de poser une question.

À cette demoiselle toute de noir vêtue afin d’éviter tout soupçon.

Que pouvait-elle bien faire en ce lieu loin de ces villes et villages ?

Autant que l’on pouvait en trouver en ce temps jadis appelé Moyen-âge.

 

Elle lui répondit que c’est par la méchanceté de certains individus.

Qu’elle préférait rester, au fil du temps et des saisons, ni vue ni connue !

Car, elle voulait prendre pour époux un homme de la noblesse.

Ce qui avait mis bien des jaloux en profonde détresse.

 

Considérant cette fureur incomparable dans leurs yeux,

Elle jura de survivre à jamais seule devant l’unique Dieu.

Elle vendit son âme pure comme une colombe au démon.

En échange de redoutables incantations pour sa protection

 

Que jamais plus elle ne retomberait en amour !

Car, en son être, une telle douleur semblait durer toujours.

Elle en serait délivrée par un homme possédant en lui la bonté,

De ne pas retirer l’arme de son écrin dans le but cruel de la tuer.

 

Dès l’instant qu’elle eut terminé ses explications en ses mots,

Il reconnut sa princesse, à l’époque où ils étaient jeunes et beaux.

Croyant qu’elle avait mis fin à ses jours, il avait parcouru mers et mondes.

Afin d’extirper de la terre les personnes si méchantes, si immondes.

 

Il descendit alors de sa monture.

Et, se dirigea vers elle avec une fière allure.

Une tendre bise les transforma en des anges célestes.

De leur amour retrouvé naquit une ardeur enchanteresse.

 

Morale de cette histoire !

Rien dans la vie n’est tout à fait blanc ni noir.

Seule la véracité, en dépit du temps, finira par triompher.

Et la passion, de la destinée humaine, durera pour l’éternité.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je suis la femme du fermier

Je suis la femme du fermier
Je suis la femme du fermier de RollandJr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-farmers-wife-852205731

Je suis la femme du fermier

 

Je suis la femme du fermier,

Celui hier qui a été enterré,

Revenu du front si blessé,

Je n’ai pas pu le sauver.

 

Il était parti rejoindre ses amis,

Défendre familles et patrie,

Nous étions tellement épris,

Mais je n’avais rien compris.

 

Combien de nuits j’ai pensé à lui,

Me demandant s’il avait été pris,

Était-il en sécurité et bien nourri,

Était-il fait prisonnier par l’ennemi?

 

J’espérais tant son retour,

En m’occupant de notre enfant avec amour,

Lui parlant de son père avec tendresse,

En la serrant dans mes bras avec délicatesse.

 

Certes nous ne manquions de rien,

Car cette terre je la travaillais de mes mains,

Avec le cœur au ventre et la fierté à l’âme,

Pendant que mon époux entre ses mains serrait son arme.

 

Puis, sans crier gare,

L’esprit de la guerre fit son art,

Un coup de canon retentit au loin,

Lui fit perdre son arme la rage aux poings.

 

Bruit sourd retentit dans sa tête et lui fit perdre l’esprit,

S’évanouissant en étant entouré d’ennemis ébahis,

De le voir encore vivant après une telle violence,

Était-il protégé par la divine Providence?

 

Fait prisonnier il fut interné dans un camp,

Où il s’ennuya de sa famille longuement,

Conflit terminé il fut bien libéré de corps,

Avec son âme brisée par tous ces tors.

 

J’ai ouvert grand les portes de mon cœur,

À cet homme devenu étranger face à mes peurs,

Semblable au dehors mais si différent en dedans,

Quelle souffrance a-t-il vécu pour l’amener vers le néant?

 

Aucun mot de sa bouche ne sortir évidemment,

Malgré mes questions posées bien gentiment,

Seules quelques larmes sur les joues coulèrent lentement,

Me laissant craindre le pire malheureusement.

 

Par une nuit de clair de lune et un ciel étoilé,

Dans le silence de cette chaude nuit d’été,

Sous un arbre feuillu il mit fin à ses souffrances,

Ignorant nos années d’amour et de romance.

 

Je suis la femme de ce cet homme que vous m’avez volé,

De cet homme qui depuis tout le temps j’ai tant aimé,

Comment vais-je faire pour expliquer à notre enfant chéri,

Que son père a connu l’enfer sur terre avant d’aller vers le Paradis?

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada