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Les avantages d’un atelier

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Séance de nudité artistique très intime qui a eu lieu à Montréal le 15 septembre 2015

 

Les avantages d’un atelier

Bonjour tout le monde,

Je profite du froid automnal qui s’abat dans ma belle région pour vous parler d’un aspect bien particulier de ma passion en tant que modèle vivant pour des ateliers en arts. Il est à noter que je fais bel et bien référence aux ateliers et non pas aux écoles d’arts. La raison d’être d’une telle spécification réside dans le fait qu’il sera ici question des différents aspects plutôt positifs au sein des ateliers. En effet, sans vouloir rabaisser les séances au sein des écoles d’art, celles qui ont lieu lors des ateliers possèdent des avantages plutôt intéressants.  Je retiendrai les trois plus importants d’entre eux, et ce dans un souci d’alléger le présent article.

Le premier avantage est la facilité d’établir un lien intime entre les personnes présentes. En effet, il est plus aisé de s’intéresser aux individus qui sont venus souvent de très loin pour participer auxdites séances. Je pense, à titre d’exemple, à la professeure d’anglais de Toronto qui avait profité de son séjour dans la métropole du Québec pour réaliser quelques dessins à partir de mes prestations. Vous avez sans aucun doute deviné que votre humble serviteur a longuement discuté avec l’artiste-amateur même si nos échanges dans les deux langues officielles ont été loin d’être approfondies. Quoiqu’il en soit, nos rires momentanés ont rendu notre discussion fort agréable. L’humour est gage de bon succès dans les rapports humains. D’ailleurs, elle m’a été une aide précieuse dans ma préparation.  Une aide qui s’est poursuit à quelques reprises. Le deuxième avantage réside dans la capacité d’expliquer plus en détails non seulement chacune des poses choisies en cette occasion, mais aussi leur origine. Certes, une image vaut mille mots. Parfois, certains mots peuvent aider à saisir davantage ce que le modèle vivant désire faire vivre parmi les artistes. Voilà pourquoi j’apprécies les ateliers puisque, contrairement aux cours de dessins dans les écoles d’art, c’est le modèle vivant qui « contrôle » le tout. Il est à la fois la pierre angulaire, le maître d’oeuvre et l’objet d’étude de la prestation. Il va de soi qu’il doit en tout temps tenir-compte des attentes des artistes tout en s’adaptant à leurs niveaux professionnels ou amateurs.

Ce dernier point est crucial dans le bon déroulement d’un atelier. En effet, la capacité d’adaptation du modèle vivant est fondamentale pour un tel événement. Chaque artiste possède son expérience, sa vision inhérente du corps étudié, sa compréhension de la nudité et, fait non négligeable, l’aisance à l’égard du modèle nu. Ce qui ressort encore plus lorsque celui-ci est quelque peu, disons-le avec franchise, « atypique ». Enfin, le dernier avantage est la possibilité d’offrir une prestation plus intimiste des poses choisies. Reconnaissons-le ! Certaines postures ne pourraient en aucun cas être réalisées dans les classes de dessins de niveau collégial ou bien universitaire. La liberté de mouvement est de plus en plus restreinte au fil de la notoriété des institutions d’enseignement.

En résumé, on perd d’une main ce que l’on gagne de l’autre. Les écoles d’art offrent bien des avantages pour favoriser la rigueur et le développement de créativité parmi leurs élèves, mais au prix de la perte de liberté. Pour leur part, les ateliers favorisent une marge de liberté non négligeable chez leurs participants en mettant l’accent sur ce que le modèle vivant désire offrir tandis que dans  le cas plus haut ce sont les consignes de l’enseignant qui ont préséance sur presque tout.

Je vous remercie pour votre assiduité.

À bientôt !

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Rencontre avec des modèles …

 

 

Rencontre avec des modèles qui acceptent de poser nus lors des ateliers à la Maison des associations

Transposée dans le domaine de l’art, la nudité se déleste des préjugés qui lui collent à la peau. Elle devient alors un support, un moyen d’expression qui créé une symbiose entre l’artiste et son modèle.

«Trop souvent dans l’esprit des gens, la nudité est assimilée à la sexualité. Mais quand on dessine, on est très loin de ça. » Président de l’association de l’Atelier de modèle vivant du Saint-Amandois, Cyrille Auvity propose des cours de dessins à partir de modèles, hommes ou femmes, nus.

« C’est un nu naturel »

Cette démarche artistique suscite souvent la curiosité du grand public. « Quand on parle de modèle vivant, on a régulièrement des regards interloqués, curieux et des remarques qui renvoient à la sexualité. » Des réactions qui sont pourtant à l’opposé d’une réalité artistique où modèles et dessinateurs entrent dans une démarche commune guidée par le respect.

« Je n’ai jamais entendu une seule blague grivoise, confie Cyrille Auvity qui est également dessinateur. C’est beaucoup plus respectueux que sur une plage. Il y a un véritable échange entre les artistes et leur modèle. »

Christian Dehaene, modèle masculin depuis une vingtaine d’années, confirme cette notion d’union.

« Le nu, c’est secondaire. Être modèle, c’est être un acteur qui parle avec son corps. Quand on pose, il faut avoir une expression, un mouvement pour communiquer avec les artistes. Le visage doit être en adéquation avec le corps. Il y a une expression qui passe, c’est très important. » Si certains modèles posent occasionnellement, Christian Dehaene en a fait son métier, s’imposant une bonne hygiène de vie. « Il faut être très physique, confie le modèle. Je suis spécialisé dans la pose longue debout. Les appuis comptent beaucoup, c’est très technique, il ne faut pas avoir de crampe. »

Tatouage, piercing, bronzage, hématomes, etc., il s’interdit toutes traces étrangères sur le corps. Quant à la gêne de poser nu, il avoue ne pas la ressentir. Au contraire. « Je suis plus à l’aise nu qu’habillé. C’est un nu naturel. Je suis dans mon élément. »

Une aisance pas forcément donnée à tout le monde, comme en témoigne Nathalie Bauche, qui a posé nue pour la première il y a deux ans. « Au début, on a très chaud, on est très gêné, relate la quadragénaire. Après, on est dans le bain, on arrive à se mettre à l’aise, les positions viennent naturellement. » En posant nue, la Saint-Amandoise ressent une grande liberté et arrive à prendre davantage conscience de son corps. « À la fin de la séance, je suis émue de me voir sur une toile. On voit son corps autrement que sur une photo. »

Des modèles saint-amandois, Cyrille Auvity n’en trouve que peu. « Dans les petites villes comme la nôtre, c’est un peu compliqué car tout le monde se connaît. Les personnes qui seraient intéressées ont peur de se retrouver face à des gens qu’ils connaissent. » La compensation financière de 20 euros de l’heure pour les modèles de l’Atelier saint-amandois peut parfois les motiver à franchir le cap.

« Il y a un véritable échange entre les artistes et leur modèle »

« J’ai parfois des étudiants en BMA (Brevet des métiers d’art au lycée Jean-Guéhenno NDLR) qui ne sont pas de Saint-Amand. » Quant à l’âge et aux critères physiques requis pour être modèle, il n’y en a pas. « Tout est intéressant à dessiner, confie Cyrille Auvity. Les critères physiques de la beauté tels qu’on les connaît aujourd’hui ne sont finalement pas très appropriés pour le dessin. Une fille très mince n’est pas facile à dessiner, il n’y a pas de formes, les ombres ne s’accrochent pas dessus. »
Marion Lapeyre

Source : http://www.leberry.fr/saint-amand-montrond/loisirs/art-litterature/2017/10/16/rencontre-avec-des-modeles-qui-acceptent-de-poser-nus-lors-des-ateliers-a-la-maison-des-associations_12591525.html