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En flagrant délit

En flagrant délit Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo tirée de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1900-429-Spanish-997160000

En flagrant délit

 

Je suis allé me promener,

En cette journée fraîche et ensoleillée.

En une forêt située à quelques heures de chez moi.

Quel plaisir d’y prendre un peu d’air avec de joyeux pas !

 

Habillé en tenant compte de la saison !

Pantalon chaud accompagné d’un beau blouson.

Un foulard qui ressemble aux feuilles d’automne.

Je parcourais mon chemin fier tel un homme.

 

Enjambant ici et là des lieux alors inconnus,

Jusqu’à ce que des voix suaves, j’eusse entendu.

Certes, la curiosité est bel et bien un vilain défaut.

Parfois, on doit faire ce qu’il faut.

 

J’ai opté, afin d’éviter tout malentendu,

De me souvenir qu’il est préférable d’avoir vu.

Ceci écrit, j’ai fait quelques pas dans la direction.

De ce lieu d’où venait un bruit d’une étrange satisfaction.

 

Quelle belle surprise que m’a offerte mon destin,

De contempler deux dames dans leur joyeux festin.

Elles se caressèrent allègrement sur de la fraîche paille.

Mon Dieu ! Mille fois merci pour cette heureuse trouvaille.

 

La brunette m’étudiait de long en large avec un malin plaisir.

Tandis que la blonde lui taquinait l’intimité avec le sourire.

Je n’ai pas osé les ennuyer plus longtemps dans leurs ébats.

Abuser d’une telle situation est une chose qui ne se fait pas.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Invitation particulière

Invitation particulière Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Venice-3b-992698558

Invitation particulière

 

Quelques aurores sont passées,

Depuis la fois que des muses, j’ai rencontré.

Cela a eu lieu lorsque je savourais une tasse de thé.

J’étais assis à une table profitant d’une journée illuminée. 

 

Peu après le soleil levé, je me suis réveillé,

Avec une dame à la peau de satin à mes côtés,

J’entendis trois coups à la porte de ma chambre.

Un havre de paix aux murs vêtus aux couleurs d’ambre.

 

Je me suis précipité pour voir ce qu’il en est.

Une enveloppe blanche, à mes pieds, j’ai trouvé.

J’ai lu la missive sur le parchemin avec grande attention.

« Monsieur, ceci est pour une soirée spéciale, votre invitation. »

 

Une adresse inconnue était écrite avec de l’encre noire.

De quelle aventure serait-ce ? C’est ce que j’allais bientôt avoir.

J’ai profité du temps restant pour vaquer à mes occupations.

De cette enveloppe émanait un parfum qui sentait bon.

 

Après le souper, où de délicieuses pâtes italiennes, j’ai savouré.

Je me suis préparé pour cette soirée à laquelle j’ai été invité.

Propre comme un sou neuf et habillé selon les convenances,

J’ai senti couler en moi une véritable fontaine de jouvence. 

 

L’heure de mon départ arrivé, j’ai descendu l’escalier.

À mon étonnement, il s’y trouvait une carriole bien décorée.

Une cochère au physique suggestif m’exhorta à monter.

Allez ! Vous y serez confortable et agréablement escorté. 

 

Trois déesses furent mandatées pour me tenir compagnie.

De leurs charmes indéniables, j’en étais tout à fait ébloui.

Le chemin était si long, mais le temps passa si prestement.

Avec de telles égéries, comment aurait-il pu en être autrement ?

 

Comment? Enfer et mille damnations !

Nous sommes déjà arrivés à l’ultime destination.

Dès ma sortie de cette voiture où je vécus de bons moments.

On m’invita à entrer dans une pièce pour me dévêtir promptement.

 

On m’a alors dit avec empressement : « Vous devez tout enlever. »

En ajoutant ceci : « Aucun refus de votre part ne sera toléré. »

« C’est un ordre sans équivoque venant de vos hôtesses ».

« Un seul rejet serait de votre part une maladresse. »

 

Comment aurais-je osé décliner leur seule requête ?

L’avoir fait ! Cela était la preuve que j’avais perdu la tête.

Et, entre vous et moi, pratiquer le naturisme est une passion.

Que j’adonne, grâce à mes parents, depuis l’âge de raison. 

 

Une fois que je suis devenu dénudé comme un ver.

J’étais regardé par de grands yeux étrangement verts.

« Maintenant, vous êtes prié de me suivre sans dire un mot. »

Qu’une voix suave me dit dans ce palais si vaste, si beau.

 

Elle m’amena dans un jardin dans lequel mes maîtresses m’attendirent.

Dès le moment où je les ai vues, il m’a été impossible de ne pas sourire.

Il s’agissait des dames de la gondole pour mon plus grand bonheur.

Venise est remplie de surprises, et ce, à n’importe quelle heure.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les yeux de la nuit

Les yeux dans la nuit Poème et photo de Rolland Jr St-Gelais Modèle ? Un de mes chats noirs Source : Les yeux de la nuit by lequebecois1962 on DeviantArt 

 

Les yeux de la nuit

 

Ce soir n’est pas comme les autres.

Farfadets, gnomes et sorcières sont les hôtes.

Les fantômes, les vampires, les chimères et des créatures étranges.

Ils sortent de leurs cachettes où règne en maître un ancien archange.

 

C’est la veille de la fête dédiée à nos bien-aimés disparus.

Ils sont trépassés vers un royaume dont personne n’est revenu.

Un temps de réjouissance pour les petits et parfois même les grands.

Car, pour bien des gens, ils possèdent toujours un cœur d’enfant.

 

Mais, il existe parmi eux un être réellement magnifique.

Tiré tant des contes d’horreur que des récits fantastiques.

Certains le craignent tandis que d’autres le vénèrent,

Et ce, depuis le Moyen Âge et ses saintes guerres.

 

Dans l’obscurité, les chats noirs se faufilent sans tapage.

Ils sont devenus les rois incontestés dans l’art du camouflage.

Leur pelage est d’un doux réconfortant pour les sorcières mal aimées.

Ces dames qui élaborèrent des boissons médicinales de grande efficacité.

 

Jamais il ne redoute les ombres ni la force du tonnerre.

Compagnon fidèle, il est dévoué comme un vieil ami pour la vie.

Il sait combler d’affection l’être humain qui envers lui se montre attentif.

Car, à la suite de tant de cruautés à son égard, il est devenu à juste titre craintif.

 

Ses yeux sont de véritables diamants qui brillent dans la nuit.

Mais, si vous le pouvez, adoptez-en un, humblement, je vous en supplie.

Croyez-moi sur parole, contrairement à l’adage, il ne porte pas le malheur.

De tous ceux que j’ai eus, ce sont les noirs qui m’ont donné bien du bonheur.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Plumes et cabaret

Plumes et cabaret Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture acrylique et encre de Chine sur papier de Noble Roro de la France

 

Plumes et cabaret

 

Je suis allé à Paris.

La Ville lumière remplie de vie.

Ses avenues, ses quartiers et ses musées,

Que l’on doive, chaque fois, sans détour, visiter.

 

Il y a tant de choses à découvrir chaque jour.

Un endroit privilégié pour les amoureux de toujours !

Des monuments historiques témoins d’un peuple jadis glorieux !

Centre par excellence d’un savoir rayonnant sous les cieux !

 

Mais, permettez-moi de vous parler d’une cité.

Celle qui anime de tous ses feux une fois la nuit tombée.

Comment pourrais-je décrire, en mes mots, les mille couleurs ?

Les teintes qui ravivent de bonheur nos enfances en nos cœurs.

 

Vous l’avez sans aucun doute deviné.

Si ce n’est pas le cas, soyez sans crainte, vous êtes pardonnés.

Un endroit réservé pour les noctambules, les disciples de Bacchus.

Les apôtres de l’hédonisme qui n’ont encore, à dire vrai, rien vu.

 

Des grands classiques de la chanson française.

Des romances interprétées par des dames sentant les fraises.

Elles portent des habits variés aux couleurs chatoyantes.

Elles vous envoûtent par leurs prunelles réconfortantes.

 

Dès leurs entrées tant attendues sur le plateau,

Tout devient, aussi vite que l’éclair, si vivace, si beau.

Leurs mouvements rythmiques n’ont d’égal que la mélodie,

Qui émane de leurs voix pour donner aux âmes tristes un peu de vie.

 

Plumes bariolées, costumes scintillants et maquillages de toutes sortes.

Tout se remplit de gaieté en ce cabaret dès que s’ouvrent les portes.

Tiens ! Pendant que j’y pense ; venez, entrez et assoyez-vous.

Profitez du spectacle, vous êtes les bienvenus parmi nous.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les trois comparses

Les trois comparses Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Flavors-of-Flavin-00569-985615801

Les trois comparses

 

Je suis allé à mon endroit de prédilection.

Un lieu qui me vaudra pour l’éternité la damnation.

Mais, pour être franc, cela ne me dérange pas du tout.

Puisqu’en chaque occasion, j’y ai un plaisir fou.

 

Je suis arrivé vers les vingt et une heures,

Avec le sourire aux lèvres et de belle humeur.

J’ai payé mon entrée et par le fait même quelques surplus.

Après tout, depuis toujours, j’y avais déjà tout vu, tout entendu.

 

Toutefois, une agréable surprise m’y attendait pour la nuit.

Ayant en possession la clé de ma piaule, les escaliers, j’ai gravi.

La chambre numéro huit m’est depuis si longtemps assignée.

Dès l’instant où je suis entré, mes vêtements, j’ai retiré.

 

Ayant l’habitude de faire la rencontre avec les gens de ce drôle de milieu,

J’ai résolu de tenter ma chance avec ces dames en faisant de mon mieux.

Mon regard se porta comme par instinct vers une pièce particulière.

Des bruits que je connaissais de plaisirs luxurieux s’en échappèrent.

 

Ayant eu une bonne éducation inculquée avec amour par mes parents.

Trois coups à la porte entrouverte avec attention, j’ai frappé doucement.

J’ai entendu une voix de sirène qui m’a invité, dans ce lieu, à y entrer.

À une telle offre, vous concevez que je ne pouvais pas résister.

 

Cela a pris quelques minutes à mes yeux pour s’habituer,

Aux lampes colorées de cette chambre judicieusement illuminée.

Bleu d’azur, or précieux, rouge écarlate tapissèrent les murs.

Une triade aux seins nus était présente avec un air sûr.

 

Il s’y trouva des nymphes d’une beauté remarquable.

Elles m’ont rappelé qu’il est futile de se sentir coupable.

Qu’en réalité mon essence est un grain de gravier du sablier.

Lorsque le temps arrivera, dans les limbes, je serai projeté.

 

Les trois comparses semblèrent attendre avec hâte ma venue.

Une force invisible retira ma serviette, exhibant ainsi mon corps nu.

En ce lieu aux couleurs magnétiseuses, j’ai pénétré sur la pointe des pieds.

Une main mystérieuse referma la porte afin que ce secret soit bien gardé.

 

Je vous écris ces quelques mots sur un parchemin.

Ai-je perdu mon âme, mon bien le plus cher, sur ce pervers chemin ?

Une horloge d’une teinte sombre sonna lugubrement à la même heure.

« Tu es ici pour toujours, tu n’en sortiras jamais. Quel malheur ! »

 

Quel prix élevé pour une satisfaction éphémère !

Se retrouver dans les flammes ardentes des enfers.

Néanmoins, en cet instant, je dois être franc avec vous.

Je ne gémirai jamais sur mes gestes faits avec ces êtres si doux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada