- « L’été d’autrefois » par G.B. d’Allemagne Poème par RollandJr St-Gelais
L’été d’autrefois
En faisant le ménage du printemps,
J’ai trouvé cette photo de ma jeunesse,
Que de beaux souvenirs et que de tristesse,
Elle a fait surgir en mon âme bien brusquement.
De nos vacances où nous nous sommes rencontrés,
De tes gestes de tendresse que j’avais tant appréciés,
De tes paroles de réconfort qui me réchauffèrent le coeur,
De ton attention qui m’incita à éloigner de moi bien des peurs.
Tu me racontas que tu étais professeur d’arts,
De tes cours tu as piqué ma curiosité comme un dard,
Comment font les modèles pour être dévêtus devant des inconnus ?
C’est alors que sans pression tu m’offris la chance de poser entièrement nue.
Devant ma gêne légendaire, tu as su trouver les mots pour me plaire.
C’est ainsi que derrière un buisson j’enleva tout et me retrouva les fesses à l’air,
Ressentant comme jamais la chaleur bienfaitrice du soleil sur ma tendre peau claire,
Je m’aperçus qu’être ainsi nue en ces lieux sauvages n’était certes pas pour me déplaire.
M’avançant prudemment sur le sable chaud,
Ce que j’avais trouvé le temps particulièrement beau,
Pendant que tu aiguisais tes crayons et préparais le tableau,
Je me dirigeas allègrement vers le sol qui embrassera ma peau.
Tu me fis signe de la tête de me tenir prête en ne disant pas un mot,
C’est ainsi qu’autour de nous se construisit un mystique cerceau,
Là où seuls les chants mélodieux des oiseaux environnants,
Agrémentèrent de leurs chants ce merveilleux moment.
Comme je voudrais tant revivre cet été des jours heureux, cet été d’autrefois.
Tant d’années sont passés depuis le jour où nous nous sommes mariés,
Nous avons fondé famille heureuse avec de nombreux enfants,
A travers lesquels je te vois quand je les regarde à chaque fois.
Sans cesse tu me disais que j’étais belle,
Tu répétais souvent que j’étais devenue ta muse,
Quand j’y pense, certes je peux dire que cela m’amuse.
Surtout tu me confias que ma gêne te faisait penser à une hirondelle.
Jamais je ne pourrai oublier cet instant précis,
Quand tu m’as demandé d’être ta compagne de vie,
Alors avec grande joie en mon coeur je t’ai répondu << oui >>,
Une réponse que je ferai de nouveau même si de toi la maladie m’a ravi.
De