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Dans ses mains
Dans ses mains
Me promenant un matin,
Un matin sans penser au lendemain.
Écoutant les chants des oiseaux dans les bois,
Tout était calme dans mon cœur jusqu’au moment où je la vois.
Elle était là, assise bien sagement, sur une pierre.
Je la regardais bien silencieusement en humant l’air.
J’admirais son visage bien candidement avec délicatesse,
En me demandant d’où pouvait bien provenir cette princesse.
Elle avait les yeux clos et le visage tellement beau.
Elle avait la peau blanche et douce comme un roseau.
Elle portait une robe de satin qui lui allait si bien.
Elle portait une chevelure rouge comme le vin.
Mon regard se dirigea alors sur ces mains.
Jamais je n’ai vu de pareilles merveilles, c’est certain.
Des signes magiques y étaient étrangement représentés.
Des symboles de la kabbale venue de l’antiquité.
Voilà pourquoi, j’ai été envoûté.
Voilà pourquoi, mon cœur a été charmé.
Que pouvais-je faire pour m’approcher d’elle?
Que pouvais-je faire qu’elle ne s’envole telle une hirondelle?
Que la vie est parfois si indue !
Moi, qui à mon âge, je croyais avoir tout vu!
C’est par un matin d’été que je découvre une telle beauté.
Alors qu’il me reste peu de jours à vivre avant de partir pour l’éternité.
Plus jeune, j’aurais pu l’inviter au bal pour danser.
Plus jeune, j’aurais pu l’amener dans des pays si étrangers.
Mais, maintenant que je suis rendu vieux, tout ce que je peux faire.
C’est de me remémorer mes plus beaux souvenirs comme si c’était hier.
Ô, mon Dieu, veuillez exaucer cette humble prière.
Moi, homme qui a parcouru des pays en paix ou en guerre.
Veuillez déposer mon corps en ces mains lorsque le moment sera venu.
De quitter ce monde si magnifique et ainsi retrouver mes aïeux dans les nues.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Perles
Perles
En cette soirée spéciale,
Je suis allé à cet étrange bal,
Où les gens étaient peu vêtus,
Et même plusieurs étaient tout nus.
Modèle vivant, habitué d’être en costume d’Adam,
Arrivé en ces lieux, rapidement je me suis tout dévêtu,
Ayant conservé mes beaux souliers en guise d’un peu de retenu,
Me dirigeant au bar pour y découvrir boissons rafraichissantes assurément.
Ne me doutant pas un seul instant,
Que j’allais y trouver autant de plaisir,
Quand j’y repense, cela me fait un peu sourire,
Je parcourais la place à la recherche d’un peu de bon temps.
C’est alors que je découvris une piste de danse,
Où de jolies dames se déhanchèrent sur un air de romance,
Dames aux cheveurs d’or, aux cheveux de feu ou bien d’ébène,
À la peau de blanche neige ou bien des lointaines contrées africaines.
Une blonde me lança un regard coquin et d’invitation,
Dès ce moment mon coeur eut de brusques palpitations,
Comment pouvais-je résister en tant qu’homme à cette tentation ?
Mes pas glissèrent vers cette grande beauté qui me fit perdre la raison.
Son corps dénudé avait conservé sa pureté,
Par son collier de perles que j’ai tant regardé,
Elle s’approcha de moi à pas dansant à pas tout doux,
Pour m’enlacer en plaçant ce collier autour de mon cou.
Quelle sensation bien étrange,
D’être depuis peu si près d’un si bel ange,
J’étais si bien dans ses bras tout en l’embrassant tendrement,
Si heureux que je désirais plus que tout que cela dure éternellement.
Perles blanches ! Blanches perles !
Perles recouvrant d’un voile pudique ces seins,
Ces seins au goût délicieux au goût tellement divin,
Quel beau péché que d’avoir dansé avec une dame si belle.