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La reine des cris

La reine des cris Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/ScreamQueen-970137400

La reine des cris

 

J’ai reçu une missive aujourd’hui.

Une dépêche estampée du sceau royal,

Qui m’ordonne d’être présent à un étrange bal.

Qui aura lieu dans le palais dès le début de la nuit.

 

Une voiture allait venir me chercher à seize heures.

Sans plus attendre, je me suis préparé selon les étiquettes

J’imaginais avec aisance toutes ces demoiselles si coquettes.

Il est tout naturel qu’à mon hôtesse, je lui rende les honneurs.

 

Une fois à bord de l’attelage, nous allâmes vers le château.

Assez bizarrement, trois dames m’accompagnèrent.

À une telle surprise, je ne m’en plaignais guère.

Quelque chose me dit que ce bal allait être très beau.

 

Quelles festivités ! Quels festins ! Tout y était impeccable.

Grande salle aménagée avec un soin méticuleux.

Toutefois, un élément me semblait vraiment curieux.

Les invitées étaient des femmes à l’élégance remarquable.

 

Que de nourriture de qualité et quelle beuverie !

Je n’aurais jamais pensé être invité à une telle soirée.

Une de ces accompagnatrices me dit que j’allais être étonné.

Elle m’a promis que tout alla se terminer par une inoubliable orgie.

 

Serais-je l’unique homme à y participer ?

Voilà une question qui me vint alors à l’esprit.

Suis-je le seul être de sexe masculin en cette nuit ?

En une telle occasion, nullement, je ne m’en plaindrai.

 

Puis, les douze coups tant attendus sonnèrent avec ferveur.

Un parfum enivrant embauma les lieux ambiants.

Je sentis mon être flotter dans les airs légèrement.

Ces dames se déplacèrent dans une pièce de noirceur.

 

Quelle surprise d’y apercevoir la reine couchée sur un drap !

Chacune des convives commença sans retenue à s’embrasser.

Aucune gêne de se désirer, de s’étreindre, de se coller, de s’enlacer.

Ma maîtresse me fit signe, tel un ordre, d’aller la rejoindre de ce pas.

 

Sans prononcer un mot, elle se retourna et me présenta son postérieur.

« Allez ! Prouvez-moi sur le champ tout ce que l’on dit sur vous. »

« Votre savoir-faire est réellement sans limites, à rendre fou. »

Dites-moi ! Comment aurais-je osé refuser de faire son bonheur ?

 

C’est ainsi que je lui ai appris le plaisir de la douleur.

En témoignèrent les larmes qui coulèrent de ses joues.

Quel privilège de voir ses fesses secouer à chaque coup !

Mais, je prenais bien garde d’y aller tout en profondeur.

 

Elle cria son ultime exaltation, en cet instant.

Elle s’époumona de désir, de jouissance et de félicité.

De toutes ses forces, elle hurla mon célèbre prénom.

« C’est donc vrai ce que l’on dit sur toi, Rolland. »

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dans ses mains

« Dans ses mains » Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo & modèle féminin : Jenovaxlililth

Dans ses mains

 

Me promenant un matin,

Un matin sans penser au lendemain.

Écoutant les chants des oiseaux dans les bois,

Tout était calme dans mon cœur jusqu’au moment où je la vois.

 

Elle était là, assise bien sagement, sur une pierre.

Je la regardais bien silencieusement en humant l’air.

J’admirais son visage bien candidement avec délicatesse,

En me demandant d’où pouvait bien provenir cette princesse.

 

Elle avait les yeux clos et le visage tellement beau.

Elle avait la peau blanche et douce comme un roseau.

Elle portait une robe de satin qui lui allait si bien.

Elle portait une chevelure rouge comme le vin.

 

Mon regard se dirigea alors sur ces mains.

Jamais je n’ai vu de pareilles merveilles, c’est certain.

Des signes magiques y étaient étrangement représentés.

Des symboles de la kabbale venue de l’antiquité.

 

Voilà pourquoi, j’ai été envoûté.

Voilà pourquoi, mon cœur a été charmé.

Que pouvais-je faire pour m’approcher d’elle?

Que pouvais-je faire qu’elle ne s’envole telle une hirondelle?

 

Que la vie est parfois si indue !

Moi, qui à mon âge, je croyais avoir tout vu!

C’est par un matin d’été que je découvre une telle beauté.

Alors qu’il me reste peu de jours à vivre avant de partir pour l’éternité.

 

Plus jeune, j’aurais pu l’inviter au bal pour danser.

Plus jeune, j’aurais pu l’amener dans des pays si étrangers.

Mais, maintenant que je suis rendu vieux, tout ce que je peux faire.

C’est de me remémorer mes plus beaux souvenirs comme si c’était hier.

 

Ô, mon Dieu, veuillez exaucer cette humble prière.

Moi, homme qui a parcouru des pays en paix ou en guerre.

Veuillez déposer mon corps en ces mains lorsque le moment sera venu.

De quitter ce monde si magnifique et ainsi retrouver mes aïeux dans les nues.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Perles

Perles
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de Paroles écrites par RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

Perles

 

En cette soirée spéciale,
Je suis allé à cet étrange bal,
Où les gens étaient peu vêtus,
Et même plusieurs étaient tout nus.

 

Modèle vivant, habitué d’être en costume d’Adam,
Arrivé en ces lieux, rapidement je me suis tout dévêtu,
Ayant conservé mes beaux souliers en guise d’un peu de retenu,
Me dirigeant au bar pour y découvrir boissons rafraichissantes assurément.

 

Ne me doutant pas un seul instant,
Que j’allais y trouver autant de plaisir,
Quand j’y repense, cela me fait un peu sourire,
Je parcourais la place à la recherche d’un peu de bon temps.

 

C’est alors que je découvris une piste de danse,
Où de jolies dames se déhanchèrent sur un air de romance,
Dames aux cheveurs d’or, aux cheveux de feu ou bien d’ébène,
À la peau de blanche neige ou bien des lointaines contrées africaines.

 

Une blonde me lança un regard coquin et d’invitation,
Dès ce moment mon coeur eut de brusques palpitations,
Comment pouvais-je résister en tant qu’homme à cette tentation ?
Mes pas glissèrent vers cette grande beauté qui me fit perdre la raison.

 

Son corps dénudé avait conservé sa pureté,
Par son collier de perles que j’ai tant regardé,
Elle s’approcha de moi à pas dansant à pas tout doux,
Pour m’enlacer en plaçant ce collier autour de mon cou.

 

Quelle sensation bien étrange,
D’être depuis peu si près d’un si bel ange,
J’étais si bien dans ses bras tout en l’embrassant tendrement,
Si heureux que je désirais plus que tout que cela dure éternellement.

 

Perles blanches ! Blanches perles !
Perles recouvrant d’un voile pudique ces seins,
Ces seins au goût délicieux au goût tellement divin,
Quel beau péché que d’avoir dansé avec une dame si belle.

 

De

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada