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Une bouffée de fraîcheur

Une bouffée de fraîcheur
Une bouffée de fraîcheur Poème par RollandJr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-01025-848249495

Une bouffée de fraîcheur

 

Me berçant bien tranquillement,

Je pensais à ma jeunesse en souriant,

En écoutant une vieille chanson d’une groupe jadis populaire,

Un groupe sur des îles où j’étais partie jadis faire cette lointaine guerre.

 

Fraîchement arrivé en ces lieux,

J’avais sûrement l’air avec un peu mystérieux,

Avec mon manteau d’un soldat parlant peu la langue du pays,

C’est alors qu’est apparue cette dame qui m’a tout simplement souri.

 

Elle m’invita à prendre le thé et quelques biscuits,

Elle m’apprenait les coutumes des gens de l’endroit,

Afin d’être toujours sur le bon chemin celui est le plus droit,

Ce qui ne nous pas empêchés d’avoir de bon cœur souvent ri.

 

Les jours et les semaines ont si vite passé,

Jusqu’au jour où j’ai dû pour le front embarquer,

Lui annonçant que je m’absenterai pour longtemps,

Sans lui dire, secret de guerre oblige, où j’allais précisément.

 

C’est alors qu’elle me tendit avec une larme à l’œil de cette photo,

Qui allait devenir parmi mes souvenirs le plus beau des cadeaux,

Cette photo que j’ai réalisée parce qu’elle me l’avait demandée,

Et devant sa grande beauté, à sa demande je n’ai pu résister.

 

Une photo que je conservais bien précieusement,

Tout près de mon cœur presque religieusement,

Qui me protégeait tel un puissant talisman,

Le jour fatidique du Débarquement.

 

Jusqu’à ce moment j’ignorais pourquoi j’étais là,

Mais dans le sable couvert de sang que j’ai compris,

Qu’enfin tout avait un sens dans ma modeste vie,

J’ai découvert que tout mon amour était pour toi.

 

Ton doux visage me donna ardeur,

Mon amour pour toi éloignait mes frayeurs,

Jusqu’à cette journée bénie où vint la capitulation,

Qui mit fin à cette querelle entre de nombreuses nations.

 

Je suis retourné vers ta natale Angleterre,

Afin qu’avec moi tu viens découvrir une autre terre,

Où nous fonderont famille heureuse avec de beaux enfants,

Ce à quoi tu me répondis avec plaisir bien évidemment.

 

Les années passèrent dans le sablier du temps,

De ces années de mille bonheurs que je me rappelle souvent,

Jusqu’au jour la maladie t’emporta bien tristement,

Mais un jour je te rejoindrai certainement,

Alors je ne m’en fais pas vraiment.

 

Car lorsque je regarde cette photo que tu m’as donnée,

Je sens quelques larmes sur mes joues couler,

Des larmes venant d’un si grand bonheur,

Que je ressens comme une bouffée de fraîcheur.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Une main sur mon épaule

Magnifique dessin par Eri Kel de la France

 

Une main sur mon épaule

 

Nu et seul

Sous les tilleuls

Sentant le parfum de l’été

De cette brise et de sa bonté.

 

Réfléchissant sur mon destin

Car je m’aperçois que j’ignore mon demain

Devant tant de questions et de réponses incertaines

Allant et venant sans cesse telle une rengaine.

 

Mais je fais confiance pleinement en la vie

Car bien des gens y ont vécu mille péripéties

Des gens de toutes horizons, des gens biens et bons

Qui cherchent leurs bonheurs là et maintenant où ils sont.

 

Et comme disait ma maîtresse Paule

Avance encore et toujours pour le défi

D’être toujours présent et bien en vie

En me mettant une main sur mon épaule.

 

De

 

RollandJr St Gelais de Québec

Depuis ma naissance

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Dessin réalisé par une étudiante d’origine française ( U.Q.A.C. 14 novembre 2018)

Depuis ma naissance

 

Depuis ma naissance,
De mon corps unique et parfait,
Parfait dans son cas un peu imparfait,
De sa force et ses faiblesses, j’en ai connaissance.

 

Volonté d’être simplement,
D’exister sans cesse volontairement,
D’aimer encore et toujours passionnément,
Avec entrain aller tout droit devant assurément.

 

Je n’ai rien à cacher ni à renier,
Car je suis, hommes, comme vous,
Devant la vie sans cesse debout,
Et jamais à genoux face à la destinée.

 

Être transparent en mon cœur,
Car nous avons tous nos bonheurs,
Souvent hélas nos petits et grands malheurs,
Mais il faut bien les vivre pour apprendre à chaque heure.

 

Pour nous tous il en est ainsi de la vie,
Que nous soyons grands ou bien petits,
C’est une noble vérité que j’ai apprise à grands pas,
Qu’il faut vivre et aimer avant notre départ vers l’Aude-là.

 

De

 

RollandJr St Gelais

Québec (Québec)

Canada

Si tu t’appelles Mélancolie

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Réalisation de mon ami Eri Kel de la France

Si tu t’appelles Mélancolie

 

Si la nuit pouvait enfin se transformer,

En cette journée où nous nous sommes rencontrés,

En ces temps de jeunesse où tout sans fin nous souriait,

De ces instants de fou-rire, de ces jeux interdits que l’on aimait.

 

Si les grains du sablier du Titan Cronos,

Pouvaient par miracle cesser de broyer nos os,

Nous laissant quelques répits pour revivre ces bonheurs,

Qui ont illuminé le parcours de nos vies malgré quelques erreurs.

 

Si mes cheveux gris peuvent prendre de la valeur,

De leur couleur d’argent malgré mes craintes et mes peurs,

Sachant fort bien que les traces de pas dans la neige de nos hivers passés,

Sont depuis belle lurette disparues dans les méandres de ma mémoire épurée.

 

Si je n’éprouve plus ce plaisir de te voir nue,

Parce que par l’usure de mes larmes j’ai perdu la vue,

Alors-là, je saurai ce que signifie ne point avoir un sens à la vie,

Tout ceci m’arrivera en mon âme si et seulement si tu t’appelles Mélancolie.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Pourquoi me regarde-t-il ?

 

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Dessin réalisé par Eri Kel de la France

 

 

Pourquoi me regarde-t-il ?

 

Marchand calmement dans un magnifique jardin,

Je déambulais  parmi ces humbles gens tels des pantins,

Voyant au loin un modeste banc blanc esseulé qui m’attendit,

Comme on attend avec hâte un être cher, un parent, un vieil ami.

 

Quelques pas amplement me suffirent,

Pour m’y rendre avec gaité et avec le sourire,

Confortablement assis tel un César avec ses lauriers,

Mes pensées me firent plonger dans les songes des lointains étés.

 

De ces temps où féminité et coquetteries,

Allèrent si bien avec virilité et nobles galanteries,

Quel plaisir de courtiser jeunes dames afin d’être leurs élus,

Et de les accompagner dans ce lieu interdit où nous étions nus.

 

Soleil généreux de ses rayons,

Fit couvrir quelques têtes de chapeaux melons,

C’est alors que vinrent à moi les notes d’un piano jouées,

Qui ont voyagé par la douce brise d’un bistro et ses arômes de café.

 

De ces saveurs veloutées,

Et parfois corsées que je savourais,

Au lit avec celle que j’admirais et que j’aimais,

Ah ! Ce que nous étions heureux en ces temps reculés.

 

Perdu dans mes coupables pensées,

Je n’avais point vu l’étranger assis devant moi,

Me fixant du regard en silence et sans geste tel un roi,

Je voulais aller le trouver simplement pour parler, pour discuter.

 

Allais-je le déranger, l’importuner, le blesser ?

Car une simple parole peut parfois guérir ou  bien tuer,

Mais, au fait,  que me veut- il ? Pourquoi diable me regarde-t-il ?

C’est alors que glissa sur sa joue une larme de ses yeux tels des îles.

 

Point de mots pour exprimer ses douleurs,

Point de sons pour décrire la vie et ses couleurs,

Parfois l’instant saisi suffit à deux âmes pour communier,

Pour partager mille bonheurs qu’on ne peut ni nier ni oublier.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada