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Un chapelet de petits plaisirs
Un chapelet de petits plaisirs
Parfois, il m’arrive de revoir mon chemin.
Celui que l’on appelle à tort ou avec raison le destin.
La route qui a fait au plus profond de moi ce que je suis.
Celle qui m’a fait connaître des joies, des peines et mille péripéties.
Trop de gens en ce monde craignent de vivre.
On leur inculque qu’il faut, pour aller au ciel, souffrir.
La peur du péché l’emporte souvent sur la confiance en soi.
Alors, devant la mort inéluctable, règne en leurs cœurs un désarroi.
Nous oublions à maintes reprises qu’il suffit de peu pour être heureux.
Goûter chaque journée qui s’annonce, qu’il fait soleil ou qu’il pleut.
Ressentir à sa juste valeur la chance de se lever avec la santé.
Apprécier le fait que l’on puisse tout bonnement marcher.
Être capable d’offrir même une simple tasse de café à un indigent.
Pouvoir se pencher pour réconforter une mère et son enfant.
Voilà ce qui fait de nous de véritables êtres humains.
Nous devrons être solidaires sur cet ultime chemin.
Saisir toutes les opportunités d’apprendre sans cesse.
C’est le meilleur moyen de vieillir avec une certaine sagesse.
Partager un repas entre amis et parler du bon vieux temps.
Sans verser dans une puérile nostalgie, évidemment.
Ne pas trembler face à l’accession de la nuit.
Qui peut nous faire penser à la fin de notre vie.
Car, tôt ou tard, l’aurore se pointera à l’horizon.
Voilà une raison de fredonner une légère chanson.
Sentir avec une attention les fleurs d’un jardin en été.
Se rappeler qu’elles seront du passé, une fois l’automne arrivé.
Ressentir le froid frôler le bout de son nez en pleine saison hivernale.
Tout en imaginant les bourgeons, éclore au printemps tel un joyeux festival.
Savoir profiter du moment présent,
Car aucun mortel ne peut vivre éternellement.
Serrer dans nos bras les personnes que l’on apprécie.
Parce que, malgré tout, on ignore l’instant où tout sera fini.
Rien en ce monde ne peut égaler le fait de pouvoir partager.
Puisque, sans tous ces bonheurs, nous faisons sur cette terre qu’exister !
Il serait plus que temps de cesser de croire qu’on mérite de souffrir.
Et de retenir que la joie véritable consiste en un chapelet de petits plaisirs.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Une bouffée de fraîcheur
Une bouffée de fraîcheur
Me berçant bien tranquillement,
Je pensais à ma jeunesse en souriant,
En écoutant une vieille chanson d’une groupe jadis populaire,
Un groupe sur des îles où j’étais partie jadis faire cette lointaine guerre.
Fraîchement arrivé en ces lieux,
J’avais sûrement l’air avec un peu mystérieux,
Avec mon manteau d’un soldat parlant peu la langue du pays,
C’est alors qu’est apparue cette dame qui m’a tout simplement souri.
Elle m’invita à prendre le thé et quelques biscuits,
Elle m’apprenait les coutumes des gens de l’endroit,
Afin d’être toujours sur le bon chemin celui est le plus droit,
Ce qui ne nous pas empêchés d’avoir de bon cœur souvent ri.
Les jours et les semaines ont si vite passé,
Jusqu’au jour où j’ai dû pour le front embarquer,
Lui annonçant que je m’absenterai pour longtemps,
Sans lui dire, secret de guerre oblige, où j’allais précisément.
C’est alors qu’elle me tendit avec une larme à l’œil de cette photo,
Qui allait devenir parmi mes souvenirs le plus beau des cadeaux,
Cette photo que j’ai réalisée parce qu’elle me l’avait demandée,
Et devant sa grande beauté, à sa demande je n’ai pu résister.
Une photo que je conservais bien précieusement,
Tout près de mon cœur presque religieusement,
Qui me protégeait tel un puissant talisman,
Le jour fatidique du Débarquement.
Jusqu’à ce moment j’ignorais pourquoi j’étais là,
Mais dans le sable couvert de sang que j’ai compris,
Qu’enfin tout avait un sens dans ma modeste vie,
J’ai découvert que tout mon amour était pour toi.
Ton doux visage me donna ardeur,
Mon amour pour toi éloignait mes frayeurs,
Jusqu’à cette journée bénie où vint la capitulation,
Qui mit fin à cette querelle entre de nombreuses nations.
Je suis retourné vers ta natale Angleterre,
Afin qu’avec moi tu viens découvrir une autre terre,
Où nous fonderont famille heureuse avec de beaux enfants,
Ce à quoi tu me répondis avec plaisir bien évidemment.
Les années passèrent dans le sablier du temps,
De ces années de mille bonheurs que je me rappelle souvent,
Jusqu’au jour la maladie t’emporta bien tristement,
Mais un jour je te rejoindrai certainement,
Alors je ne m’en fais pas vraiment.
Car lorsque je regarde cette photo que tu m’as donnée,
Je sens quelques larmes sur mes joues couler,
Des larmes venant d’un si grand bonheur,
Que je ressens comme une bouffée de fraîcheur.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Une main sur mon épaule
Une main sur mon épaule
Nu et seul
Sous les tilleuls
Sentant le parfum de l’été
De cette brise et de sa bonté.
Réfléchissant sur mon destin
Car je m’aperçois que j’ignore mon demain
Devant tant de questions et de réponses incertaines
Allant et venant sans cesse telle une rengaine.
Mais je fais confiance pleinement en la vie
Car bien des gens y ont vécu mille péripéties
Des gens de toutes horizons, des gens biens et bons
Qui cherchent leurs bonheurs là et maintenant où ils sont.
Et comme disait ma maîtresse Paule
Avance encore et toujours pour le défi
D’être toujours présent et bien en vie
En me mettant une main sur mon épaule.
De
RollandJr St Gelais de Québec
Depuis ma naissance
Depuis ma naissance
Depuis ma naissance,
De mon corps unique et parfait,
Parfait dans son cas un peu imparfait,
De sa force et ses faiblesses, j’en ai connaissance.
Volonté d’être simplement,
D’exister sans cesse volontairement,
D’aimer encore et toujours passionnément,
Avec entrain aller tout droit devant assurément.
Je n’ai rien à cacher ni à renier,
Car je suis, hommes, comme vous,
Devant la vie sans cesse debout,
Et jamais à genoux face à la destinée.
Être transparent en mon cœur,
Car nous avons tous nos bonheurs,
Souvent hélas nos petits et grands malheurs,
Mais il faut bien les vivre pour apprendre à chaque heure.
Pour nous tous il en est ainsi de la vie,
Que nous soyons grands ou bien petits,
C’est une noble vérité que j’ai apprise à grands pas,
Qu’il faut vivre et aimer avant notre départ vers l’Aude-là.
De