Archives de tags | techniques

La petite fée

La petite fée Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-little-fairy-896930733

La petite fée

 

Lorsque j’étais enfant,

Un joli conte me racontait maman.

Un conte pour me rassurer, m’endormir,

De sa voix si douce, en mon cœur, j’en ai le souvenir.

 

Un conte où se trouvait un château merveilleux,

Qui était situé sur une montagne si près des cieux,

Entouré d’un jardin parsemé de fleurs parfumées et colorées,

Au-dessus duquel des oiseaux volèrent et chantèrent avec gracieuseté.

 

Une fée y vivait loin de ce monde perdu,

Une fée aux cheveux de feu à peine vêtue,

Une fée d’une beauté tellement remarquable,

Vous la décrire, j’en serais toujours incapable.

 

De manière inévitable, le temps fit son œuvre,

Je suis devenu un bel homme, sans être un chef-d’œuvre.

J’ai acquis de ma vie somme toute modeste mon expérience,

Travaillant avec ardeur et selon mes connaissances.

 

Puis, sans crier gare, un jour ma mère est partie vers le Père.

Sans toutefois me laisser en mon âme un quelconque goût amer.

En effet, elle avait su mettre en mon cœur d’enfant un conte de fées,

Un conte qui peut-être correspond à ce mystérieux Paradis. Qui sait?

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

La chaise de bois

La chaise de bois Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Gb62da Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-chair-891540651

La chaise de bois

 

En ce samedi,

Je me suis promenée,

Afin de profiter de cette journée,

Sous le soleil qui avec joie m’éblouit.

 

Marchant avec lenteur sur l’herbe verte,

Songeant en cet instant de calme à tout et à rien,

Seule, sous le regard des arbres de feuilles d’or et d’airain,

Avec plaisir j’ai enlevé mes vêtements me laissant découverte.

 

À quoi bon me priver de cette intimité?

De ces dernières chaleurs de la saison estivale,

Succéderont l’automne et ses jours de plus en plus glacials,

Jusqu’à l’avènement de l’hiver et ses nuits qui sembleront une éternité.

 

Que vois-je? Me suis-je alors demandé.

Un souvenir lointain de ma petite enfance,

Une de ces pièces sorties de mon adolescence,

Une chaise faite de bois et d’amour à ce que l’on m’a raconté.

 

Voulant profiter des chauds rayons du soleil,

Je me suis assise avec délicatesse sur cette pièce de bois,

Ne sachant en ce moment quoi dire tellement j’étais sans-voix.

Est-il utile de dire un mot alors qu’il suffit de vivre une telle merveille?

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Au plus profond de ma raison

Au plus profond de ma raison Photo par Gb62da poème par Rolland Jr St-Gelais Source : Just hanging around by gb62da on DeviantArt

Au plus profond de ma raison

 

Je t’ai vue,

Tu me semblais perdue,

Dans tes pensées si lointaines,

Que jamais elles ne seront miennes.

 

J’ai essayé de te plaire,

En tentant tes désirs les satisfaire,

Je t’ai amenée visiter des pays étrangers,

Y compris dans le modeste village où je suis né.

 

Je t’ai, tout de ma vie, dévoilé.

Sans rien te cacher car je t’ai tellement aimée.

De mes erreurs de jeunesse en passant par mes bons coups,

En espérant que tu me demandes : Et, maintenant, où allons-nous?

 

Nos chemins se sont mystérieusement croisés,

Dans ce petit bistrot où tu étais allée pour te réchauffer,

Je t’avais offert quelques brioches et un bon café,

Avec un cœur pur, par bonté et sans aucune arrière-pensée.

 

Car, tout comme toi, la vie ne m’avait nullement épargné.

Né d’un père et d’une mère avec moi si attentionnés,

Mais ce doux souvenir de pur bonheur trop tôt cessa,

J’ai éprouvé la guerre et la solitude des orphelinats.

 

Tranquillement, et avec douceur, je t’ai apprivoisée.

Sachant fort bien qu’âme meurtrie n’est pas facile d’approcher.

Avec patience et délicatesse, ta main dans la mienne tu as glissée.

Car je t’avais promis que respect et amour te seront à l’avenir accordés.

 

Les jours, les mois et les années sont passés,

Dans le sablier, le temps s’est lentement écoulé.

Pendant que mon amour pour toi en mon cœur augmenta,

De jours de tristesse comme de jours de joie, j’étais avec toi.

 

Je désire tellement t’épouser,

Avec toi une famille heureuse fonder,

Jamais je ne t’ai refusé quoique ce soit,

Car mon cœur maintenant et pour toujours vibrera,

 

Alors mon amour, qu’attends-tu pour répondre à ma question?

Acceptes-tu que nos cœurs estropiés à jamais battront à l’unisson?

Mais, avant de me répondre, sache que je respecterai ta décision,

Même si un refus de ta part me brisera au plus profond de ma raison.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Regard de femme

Regard de femme !

Regard de femme !

« Et de son regard, l’homme le porta sur ces seins. »

Peinture par Noble Roro de la France

Essayons de parler le moins possible de Dieu, le moins possible

Essayons de parler le moins possible de Dieu, le moins possible.

« Essayons de parler le moins possible de Dieu, le moins possible : on l’abîme quand on en parle. N’essayez pas d’édifier, je vous en supplie : ça rate toujours. Une parole vivante de Dieu. »

Par ZUNDEL Maurice (1897-1975)