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C’est pourquoi je suis toujours vivant

C’est pourquoi je suis toujours vivant Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de Gfriedberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/Colossus-of-toads-1022051410

C’est pourquoi je suis toujours vivant

 

À présent, c’est le plus important jour de ma vie.

S’il y a un fait que j’ai bien compris,

C’est que je suis pleinement vivant.

Et tout peut périr en un instant.

 

J’ai connu bien des saisons.

J’ai aimé jusqu’à en perdre la raison.

J’ai fait de bons coups et parfois des erreurs.

Face à la mort qui viendra me chercher, je n’en ai pas peur.

 

Irais-je au ciel ou en enfer ? Question futile !

Vivre le présent est pour être heureux plus utile.

J’apprends de mes fautes pour cheminer sur la route.

Je me fis sur ma boussole afin d’éviter la déroute.

 

Je balaie les nuages du passé du revers de la main.

En mon cœur, je fais une totale confiance en mon destin.

Je salue mon prochain avec mon plus beau sourire.

Cela pourra peut-être, de sa blessure, le guérir.

 

Mon âme s’envolera-t-elle cette nuit ?

Rejoindra-t-elle ceux qui m’ont donné la vie ?

J’aurais tellement de choses à leur raconter, à leur dire.

Certaines sont certes tristes, mais d’autres les feront rire.

 

Quelle sensation étrange m’envahit !

Je suis fou de cette joie, laquelle remplit.

Chaque fois que j’affirme comme je suis heureux.

N’est-ce pas là de tous les trésors le plus merveilleux ?

 

La véritable richesse ne réside pas dans ce que l’on a.

Elle se retrouve dans ce qui se trouve en dedans de soi.

Pouvoir serrer ceux que l’on aime n’a pas de prix.

Quel bonheur d’avoir la tranquillité de l’esprit !

 

Ah ! Quel privilège incroyable de prendre conscience !

Que nous pouvons accomplir une réelle renaissance !

L’essentiel est de prendre tout son temps.

C’est pourquoi je suis toujours vivant.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Lorsque la mort viendra vers moi

Lorsque la mort viendra vers moi Texte de Rolland Jr St-Gelais Réalisation photographique par Thinloth Source : https://www.deviantart.com/thinloth/art/Reaper-971075520

Lorsque la mort viendra vers moi

Lorsque la mort viendra vers moi et me demandera ce que j’ai fait de ma vie, je lui répondrai en ces termes.

Ô, dame à la faucille, je suis heureux de te rencontrer. Plus les années s’écoulent, plus que je me doutais que tu serais là, devant moi. Je ne te crains pas. Tu es celle qui a la tâche ingrate de porter les âmes des trépassés vers un monde inconnu. Tant de questions apparaissent à la suite de ton bref passage. N’a-t-on pas créé les religions pour apaiser nos peurs et nos incertitudes ? Je reconnais que depuis ta dernière visite au sein de ma famille, celle où tu amenas mon défunt père vers son terrain de chasse éternel, Lucifer a placé en moi sa lumière. Me faisant ainsi découvrir une autre facette de la réalité de la substance humaine. Voilà pourquoi, je te dirais simplement ceci.

Sache qu’au cours de mon existence terrestre, j’ai fait de belles choses et j’ai autant commis des erreurs. Parfois, j’ai appris de grandes leçons. Quelques fois, je me suis surpassé ou bien, j’ai rencontré des échecs. Très souvent, je me suis relevé. J’ai aussi à la fois adoré et détesté. Ne dit-on pas que l’amour et la haine sont des sœurs jumelles ? Devant moi, j’ai regardé et en quelques occasions, en arrière, j’ai jeté un coup d’œil.

J’étais libre de mes choix et de mes actions et j’en assume pleinement la responsabilité. Avant de demander pardon à mon prochain, c’est d’abord et avant tout à moi de le faire à mon égard. Après tout, je suis un être fait de chair et de sang, né de parents qui l’étaient aussi.

Aurais-je pu faire différente chose de ma vie ? C’est fort possible. Aurais-je été un autre homme ?  Ce sont là deux questions à réponses multiples. J’ai versé des larmes de joie ou de tristesse en maintes occasions. La beauté féminine, sans cesse, je l’ai contemplée. À celui qui a croisé mon chemin, dans certains cas, je lui ai tendu la main et, tantôt, je l’ai ignoré. Je ne suis certes pas le seul à avoir agi de cette manière.

J’aurais pu m’apitoyer sur mon sort, mais je ne l’ai pas fait. J’aurais pu déplacer des montagnes, mais j’ai préféré déblayer ma route une pierre à la fois. Je n’ai pas construit d’empire ni établi de royaumes. Mais, ce que j’ai accompli, je l’apprécie grandement. Jamais, je n’oserai juger l’âme qui a traversé un parcours différent du mien lorsqu’elle était sur la terre. Qui suis-je pour le faire? 

Quoi qu’il en soit, ! Quand je serai devant l’Éternel, lors du verdict final, je m’arrangerai avec ma conscience. Ô, dame à la faucille ! Vas-y ! Prends-moi ! Si mon heure est bel et bien venue. Je te souhaite en ma maison, la bienvenue.

Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Sur son trente-et-un

Sur son trente-et-un, poème de Rolland Jr St-Gelais Photo et modèle : Alixia Busch

Sur son trente-et-un

 

J’ai eu un rendez-vous,

Qui, je crois, m’a rendu un peu fou.

Elle m’avait téléphoné tôt en ce samedi.

Elle voulait me faire une surprise à ce qu’elle m’a dit.

 

Il n’était pas question d’aller au cinéma,

Mais, simplement, être ensemble, elle et moi.

Passer une soirée à discuter avec candeur en tête-à-tête.

J’ai acquiescé avec un air, si je peux le dire ainsi, un peu bête.

 

J’apporterai un bon vin et quelques friandises, bien évidemment.

La bienséance est une valeur que m’a transmise ma chère maman.

Être invité sans y faire une contribution est un signe d’impolitesse.

Surtout envers une dame pour laquelle j’éprouve de la tendresse.

 

Arrivé à l’heure telle que convenue par ma bienfaitrice convive.

Je sentais une sensation qui me fit mettre sur le qui-vive.

« Quelle est donc cette surprise ? », je me suis demandé.

À cette question, une réponse sera vite donnée.

 

Je pouvais m’attendre à tout venant d’elle.

Son imagination est légère et d’une gaîté si belle.

Sa générosité égalait bien sa passion pour la grâce de la vie.

À l’égard de son prochain, elle n’en éprouvait aucune envie.

 

Je sonnai trois coups comme à mon habitude.

Elle est venue à ma rencontre avec une douce attitude.

La porte ouverte me donna la réponse avec grande satisfaction.

Elle s’était mise sur son trente-et-un afin de me faire perdre la raison.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Il ne faut jamais juger un livre par sa couverture

Il ne faut jamais juger un livre par sa couverture Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Rick B. de l’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/rickb500/art/Don-t-judge-a-book-by-its-cover-948967091

Il ne faut jamais juger un livre par sa couverture

 

Dans ce monde où seule compte l’apparence,

Depuis le début de l’adolescence, voire de l’enfance.

Les critères de beauté valent plus que les valeurs,

Où on met aux oubliettes la noblesse du cœur.

 

La violence est devenue un symbole de courage,

Tandis que la gentillesse est un signe de faiblesse de l’âge.

Des menaces de conflits et de guerres sont sans cesse rapportées.

Où sont passés les hymnes d’amour et de paix que l’on prenait plaisir à chanter?

 

Oui, j’appartiens à cette génération qui croyait en un meilleur avenir.

Je viens de cette époque où l’on apprenait à tendre la main avec le sourire.

On estimait ce que l’on avait et, souvent, on en donnait avec ceux qui en avaient moins.

On avait conscience que le destin pouvait être différent envers notre prochain.

 

Je me rappelle un geste noble que ma défunte mère avait posé,

À l’égard d’un pur étranger que l’on avait jadis rencontré.

Celui-ci n’avait pas mangé depuis plusieurs jours.

En silence, elle lui glissa un billet sans détour.

 

Étonné par un tel geste si spontané,

À celle-ci, je l’ai longuement questionnée.

Pourquoi avoir agi ainsi? Je lui avais demandé simplement.

Elle me répondit alors ceci : sache une chose, mon beau Rolland.

 

La vie est différente pour chacun de nous.

Certains ont le pouvoir de faire mettre l’indigent à genoux.

D’autres préfèrent venir en aide envers les nécessiteux.

Je te laisse deviner ce qui peut, entre les deux, te rendre heureux.

 

Un seul mot, un seul acte donne autant de joie à celui qui donne qu’à celui qui reçoit.

Tout ce que tu fais doit l’être avec un pur amour, peu importe le Dieu auquel tu crois.

Certains sont dans l’opulence tandis que d’autres ont qu’une misère sans mesure. 

Retiens bien ceci mon garçon, il ne faut jamais juger un livre par sa couverture.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je prendrai un verre à ta santé

Je lève mon verre à ta santé Poème de RollandJr St-Gelais Photo par Gb62da Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/I-m-more-hard-drinking-than-you-think-942010450

Je prendrai un verre à ta santé

 

Qui que tu sois,

Semblables, toi et moi.

Nous sommes, avec nos différences.

Car la vie n’a jamais été un conte de romance.

 

Nous avons eu des hauts et des bas,

Durant cette année qui bientôt se terminera.

Des moments remplis de gaieté ou de tristesse,

Des instants vécus avec de la peine ou d’allégresse.

 

Des jours tantôt faits de pluie, quelquefois abonde le soleil.

Ces journées où l’on apprend qu’exister est une merveille.

Que les dernières heures écoulées avec un être précieux,

Deviendront, avec le temps, de chers souvenirs à nos yeux.

 

Je pense à toi dans ces moments de réjouissances.

Je ne te jugerai jamais dans tes jeux de délinquance.

Mais, prends bien garde de ne pas nuire à ton prochain.

Qui sait, il sera peut-être là si tu te retrouves dans le besoin.

 

Je soulève ma pinte de bière à ces amants,

À ces concubins qui baiseront en cet hiver blanc.

Dans une chambre d’hôtel loin des regards indiscrets,

De leurs émotions qu’ils manifesteront par des gestes secrets.

 

Je promets que sur les douze coups de minuits,

En pensées, je me placerai avec joie sous le gui.

En fermant mes yeux bleus, j’imaginerai embrasser,

La personne la plus solitaire en cette période de festivités.

 

Je lèverai mon regard vers les profondeurs des cieux,

En songeant à ces gens désormais à présent heureux.

À ces humains devenus, à ce que l’on croit, immortels.

Je leur offrirai une simple prière apprise à la maternelle.

 

Mais, sache qu’avant toute chose, j’ai qu’un seul désire.

C’est celui de poser une action qui me fait bien sourire,

Qui te conduira dès maintenant et pour la prochaine année.

À toi, qui lis ce poème, avec joie, je prendrai un verre à ta santé.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada