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Le coup de vent

Le coup de vent Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-1657-898550052
Le coup de vent
En ce dimanche de novembre,
Je suis allé voir une amie fort jolie,
Une amie pour qui j’étais, en secret, épris.
Une femme qui aimait bien l’un de mes membres.
Nous avions une entente tacite,
Nous pouvions nous fréquenter allègrement,
Sans nous dire un seul mot d’amour curieusement.
Ce qui, avec un peu de gêne, je dois dire, m’excite.
Ayant apporté une bouteille de spiritueux,
Agrémentée d’un bouquet de fleurs magnifiques,
Tout était prêt pour que nous puissions passer une nuit magique.
Deux coups à la porte de son logement, elle vint ouvrir avec un sourire curieux.
Sans plus attendre, je suis entré dans son repère mystérieux,
Il y régnait une atmosphère comme je n’en avais jamais ressenti à ce jour,
Une douce musique parcourait les lieux y laissant deviner de futurs gestes d’amour.
Aurait-elle deviné, par mon langage corporel, que j’en étais follement amoureux?
Sans crier gare, elle m’a proposé un jeu tout à fait nouveau.
Elle m’amena dans une pièce où se trouvaient un tabouret et un mur drapés,
Elle m’expliqua alors qu’elle désirait être dans son plus simple apparat photographiée,
Je croyais rêver, car un tel projet, pendant un court instant, me semblait trop beau.
Voulant acquiescer à sa demande à vrai dire à son étonnant désir.
J’ai déposé le bouquet et la bouteille sur une petite table.
Car, une telle requête, je vous le jure, refuser, j’en étais incapable.
La boisson versée, elle m’offrit avec un insoupçonné plaisir.
Sentant monter en moi la chaleur de la passion tel un doux venin,
Je lui ai proposé avec tact d’ouvrir une fenêtre afin d’aérer l’air ambiant,
Elle accepta tout en allant s’asseoir d’un pas léger sur le tabouret immédiatement.
Un coup de vent entra aussitôt et offrit à mes yeux ravis ces adorables seins.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Cabaret

Cabaret Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo :JRekas Source: https://www.deviantart.com/jrekas/art/CABARET-355938667
Cabaret
Ce soir, seulement pour vous, je chanterai.
Je chanterai un air pour vous faire danser,
Un tango, une salsa, une samba, un rock and roll,
Car le plus important, c’est qu’en cette soirée, tout roule.
Je me suis faite belle pour l’occasion,
Pour plaire aux jeunes comme aux vieux garçons,
Afin de les faire rêver de les faire oublier pour un instant.
De les transporter vers un autre monde dans leurs cœurs d’enfants.
En cette soirée, de couleur noire, je serai vêtue.
Cachant avec pudeur bien mesurée mes seins nus,
Ne laissant entrevoir par bonheur que peu de chose,
Une peau blanche comme le lait, car il faut que parfois j’ose.
De ma voix étrangère, j’ensorcellerai les dames.
Avec mon accent slave, j’allumerai en elles une flamme.
Un feu bien vivant qui sortira leurs corps de leur torpeur,
Ravivant en elles la passion de la danse jusqu’aux petites heures.
Cabaret ! Lieu de perdition et de péché véniel.
Cabaret ! Lieu de mille plaisirs de péché mortel.
Cabaret ! Que le plancher résonne des mille pas de danse.
Cabaret ! Que l’air ambiant de cette salle vous projette en transe.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Miroir brisé

Miroir brisé Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo choisie par Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/50-00160-888309817
Miroir brisé
En cette journée de pluie,
De cette pluie qui tombe et qui reluit,
Qui reluit sur le macadam usé par tant de gens,
Ces gens qui recherchent leurs âmes sœurs désespérément.
Lourdeur insupportable par cette humidité.
Aussi lourde que l’air ambiant qui étouffe mes pensées,
Mes pensées portant malgré moi sur ma triste destinée,
Qui aurait été différente, si à une autre époque, j’étais née.
De mes rêves si coquins, tels ceux d’une adulatrice,
À bien des hommes, j’aurais été une excellente éducatrice,
Afin de leur enseigner comment à leurs épouses faire l’amour,
Tout en leur restant fidèles le temps d’une vie et pour toujours.
Quelle formidable époque de cette belle Nana,
De cette courtisane sortie de l’imagination d’Émile Zola.
Femme aux mœurs légères, mais aux idées tellement imaginaires,
Devant qui chaque homme cédait par son charme et son savoir-faire.
Comme toi, j’aurais vécu dans la luxure.
Comme toi, j’aurais été vêtue de belles parures.
Dans les banquets et les fêtes mondaines, j’aurais été invitée.
Dans les palais somptueux et les lits moelleux, j’aurais été comblée.
Fort malheureusement, je vis à une époque si différente.
Où l’hypocrisie est devenue une chose tellement courante,
Le jugement facile du bas peuple a remplacé les sermons du curé,
Sur les réseaux sociaux peuplés d’une audience tellement attentionnée.
Comment puis-je devenir avec le temps une courtisane adulée?
Comment puis-je être l’image même de cette femme libérée?
De cette femme que j’ai connue depuis que j’ai lu ce roman,
De ses aventures dans le vice et dans les doux moments.
Ô belle Nana ! Femme à la beauté impudique.
Tant convoitée par les femmes aux allures pudiques,
Femmes étouffées par tant d’hypocrisie et de fausse pudeur,
De mes rêves brisés, tel un miroir, délivrez-moi, car j’ai si peur.
Miroir brisé annonçant sept ans de malheurs,
Disparais à jamais, je te l’ordonne à cette heure.
De toi ne dépendent ni désastres ni moments d’euphorie.
Être femme frivole, je le serai aussi longtemps que je resterai jolie.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Charmante
- DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de
Charmante
Cette soirée-là,
Chez-toi, tu m’invitas.
Aussitôt entré, tu m’embrassas.
Et très fort, dans tes bras tu me serras.
Avec le sourire, ton appartement, tu me fis visiter.
En prenant bien soin de ta chambre me montrer,
Avec dans tes yeux, une lueur remplie de vie,
De cette vie manifestée par une envie.
Puis, nous allâmes au salon ou se trouve le sofa.
Dans lequel tu t’ai assise tout près de moi,
Nous discutions de tout et de rien,
Avec grand plaisir et entrain.
Tranquillement tu te levas pour allumer la radio,
Où jouèrent quelques notes provenant de pays chaud,
Des notes de guitares d’un air espagnole,
Accompagnées par de douces paroles.
Quelques verres de ton succulent vin,
Suffirent amplement pour parler de nos destins,
Tu me racontas tes multiples voyages et passions,
Alors que moi je t’écoutais en silence et avec attention.
Il y a eu comme des mystérieux éclairs,
Qui soudainement dans nos yeux les traversèrent,
Réchauffant l’air ambiant d’une étrange mais agréable douceur,
Ressemblant bien étrangement à un magnifique bouquet de fleurs.
Sans crier gare, tu te dirigeas vers ta chambre à pas feutrés
Appuyé sur le sofa, de cette action je l’avoue, j’en étais un peu étonné.
C’est alors que surgit en moi cette idée de te voir nue de plus en plus enivrante,
Une idée que tu avais devinée car tu es revenue dans cette tenue si charmante.