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À la plage

À la plage Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/Ba3fa415f2f7-897431597

À la plage

 

À la plage,

Nous étions allés,

Par une belle journée,

Sous un ciel sans l’ombre d’un nuage.

 

Un jour de vacances,

Loin des cités et de leur vacarme,

Sous le soleil vint l’occasion d’admirer son charme,

Et d’entendre le vent murmurer des mots de romance.

 

Ayant les idées un peu coquines,

J’avais lancé le ballon loin sur les vagues,

Car, chaque fois que je voyais sa silhouette, je divague.

Comment aurais-je pu faire autrement devant ces lignes si fines?

 

J’ai profité de cette occasion,

Pour en cet instant précis la photographier,

Car, ce moment de bonheur, je voulais l’immortaliser.

Le perpétuer, puisqu’un jour je serai vieux comme de raison.

 

En effet, bien malgré nous la vie nous a séparés,

Elle poursuivit des études alors que je fus sous les drapeaux,

Elle a fait carrière en médecine pour soulager sur la terre bien des maux,

De mon côté, lors d’une expédition, sur une mine, mon camion a sauté.

 

Quelque temps après, j’ai été soigné puis en ma patrie ramené.

Homme inapte aux combats du service militaire on me retira,

Comment un soldat peut-il servir alors qu’aveugle, il vivra?

Tout au plus, pour le restant de ses jours, il sera interné.

 

Coup du destin, un médecin fraîchement diplômé s’occupa de moi.

Une de ces femmes qui ont bousculé les multiples conventions,

Ces anges qui ont soulagé tant de souffrance au sein des nations,

Mais, celle-ci avait un je-ne-sais-quoi, si ce n’était sa voix.

 

Les jours sont inévitablement passés,

Elle m’avait juré, la vue j’allais recouvrer,

Je crois certes aux miracles, il ne faut pas exagérer.

Car, des morceaux d’acier, dans mes yeux, ont traversé.

 

Avec une attention particulière,

Elle me prodigua de minutieuses opérations,

De ses mains, elle veilla à réaliser la meilleure réparation.

Lui étais-je familier ou bien un héros d’une guerre étrangère?

 

Puis, vint un grand jour, le jour « J ».

Un terme que j’avais appris dans l’armée.

Une armée qui avait formé mon caractère et ma destinée,

Ce jour, je l’espérais, allait être le début d’une nouvelle vie.

 

La docteure voulait elle-même retirer le bandage,

Qui recouvrait mes yeux laissant y entrer une lueur,

De sa voix étrangement connue, elle calma ma peur.

Avec délicatesse, j’ouvrais les paupières sur un nouvel âge.

 

Cet ange de lumière se pencha vers son miraculé,

J’ai reconnu aussitôt un doux lointain souvenir d’été,

Alors que j’ignorais quoi dire quoi faire pour la gratifier,

Elle me remercia d’avoir ce moment de bonheur conservé.

 

Elle avait pris cette belle photo.

Que j’avais faite d’elle un peu à son insu,

Elle aimait bien être en ma présence entièrement nue,

Voilà pourquoi elle me l’avait dérobée dès que je fus appelé sous les drapeaux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dans la profondeur de la nuit

Dans les profondeurs de la nuit
« Dans les profondeurs de la nuit » Poème de RollandJr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Instagram gb62da et DeviantArt https://www.deviantart.com/gb62da

Dans la profondeur de la nuit

 

Dans la profondeur de la nuit,
Comme je t’ai voulu ma chérie,
Comme je t’ai tant désirée ma beauté,
Dans la nuit au clair de la lune à toi j’ai pensée.

 

Je savais bien que tu étais si fragile,
Car je te connaissais depuis que tu étais jeune fille,
Depuis le jour où nous allions à la petite école de notre enfance,
De ce temps où nous étions si simples comme était notre innocence.

 

Puis, le temps passa où toi et moi avancions en âge,
Prenant de l’expérience de la vie pour selon certains devenir sages,
Tu étais si adorable dans ta robe bleue sur le balcon de la maison familiale,
Que déjà je te voyais avancer vers moi en un jour de mariage et en une nuit nuptiale.

 

Comme avec amour je te voulais,
Comme avec amour tu me désirais,
Comme avec amour, nous voulions vivre,
Comme des époux nous souhaitions tant rire.

 

Se désirer l’un à l’autre pour le meilleur,
Pour le meilleur en souhaitant éviter le pire,
Car il y a dans la vie autre chose que de souffrir,
Puisque trop tôt vient dame mort lorsque c’est son heure.

 

Et puis vint le jour de ma demande,
Mon coeur était offert telle une offrande,
Tout mon être se voulait que pour toi et toi seule,
Car te savoir près de moi je l’avais imaginé sous les tilleuls.

 

Mais en une fraction de seconde tout s’écroula,
Lorsque je fus frappé tant par le destin que par un camion,
Qui amena avec lui tant mes émotions que de vivre ma raison,
Car dans un bruit assourdissant nos rêves de bonheur il nous les déroba.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada