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Collection

Collection Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Rick B. Modèle : Maya Source : https://www.deviantart.com/rickb500/art/Collectibles-957336434
Collection
Certains vouent un culte à un dieu imaginaire.
D’autres s’empêchent de vivre par la peur de l’enfer.
Combien de questions sans réponse face à la destinée ?
Des interrogations que l’on n’a jamais demandées.
Des hommes récitent le rosaire pour le repos de leurs paires.
Des femmes pleurent en pensant à leurs mères et pères.
Des enfants oublient que leurs parents ne sont certes guère.
Les seuls qui aient laissé leurs empreintes sur cette terre.
Des âmes perdues dans leurs coupables confusions,
À la recherche de la grâce libératrice dans l’absolution.
Faute avouée est, semble-t-il, à moitié pardonnée.
L’expérience est pourtant le propre de l’humanité.
Pour ma part, j’ai décidé de m’assumer.
D’être capable en tout temps et en tout lieu d’aimer.
D’être fier de mes bons coups et de reconnaitre mes erreurs.
D’être heureux d’avoir pu à la fois donner et recevoir du bonheur.
Je reconnais que je suis un très vilain garçon.
J’écoute Marylin Manson et j’adore ses chansons.
Je n’ai pas besoin de Jéhovah pour guider mes pas.
Celui qui porte la lumière est devenu mon compagnon ici-bas.
Avec mes yeux enflammés, je regarde droit devant moi,
Alors que ces ailes me protègent de la chaleur et du froid.
J’avance avec une profonde certitude sur le chemin.
Celui de la liberté en prenant en main mon destin.
D’ici à la fin de mon long parcours,
Je serai amoureux maintenant et pour toujours.
Des beautés divines qui ont fait battre mon cœur.
C’est là une collection à laquelle je pense en cette heure.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Mon violon

Mon violon poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Suzanne Avec la permission du modèle Liz Weber Source : https://www.instagram.com/ladyunderworld/
Mon violon
Voilà déjà presque un an,
Que tu es allé retrouver maman,
Accompagnée de mon frère aîné,
En laissant un vide dans mon cœur blessé.
Comment trouver les mots pour exprimer les maux,
Lesquels rongent mon être écrasé par ce lourd fardeau
Depuis que tu as quitté cette vie, bien des choses ont changé.
En particulier, la foi que tu as, avec amour, tant voulu me léguer.
Tout comme toi, je ne suis pas du genre à me plaindre,
Mais, qu’il me soit pénible de faire une prière qui ira te rejoindre.
Que les colonnes du temple de ce Dieu que l’on dit de pure bonté.
Elles furent, à jamais et pour toujours, terriblement ébranlées.
Quoi de plus honorable que d’interpréter un air louable ?
Afin de rendre hommage à toi, ô, père, si adorable.
Je vais donc jouer une balade avec mon violon.
Ces notes lentement vers les cieux vogueront.
Donne-moi le temps nécessaire pour bien me préparer.
Mon unique désir est par cet humble geste de témoigner.
Ma gratitude pour avoir guidé sans arrêt chaque pas.
De m’avoir tant consolé en me prenant dans tes bras.
Tu m’as enseigné tellement souvent de grandes et belles leçons.
Lesquelles seront en moi les jours, les mauvais comme les bons !
Mais, la plus importante à mes yeux est certainement.
De se tenir debout en tout temps, à chaque instant.
Y a-t-il une place réservée pour les fidèles défunts ?
Toutes les réponses appartiennent à tout un chacun.
Une fois que l’inévitable destin est à jamais accompli.
C’est en ma pensée que tu resteras pour toujours en vie.
Ce sera pour toi qui es aux cieux.
Pour te dire comme tu étais précieux.
Quelques notes de mon violon voyageront,
Pour toute l’éternité, elles t’accompagneront.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Où pourrais-je tout recadrer?
Où pourrais-je tout recadrer Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo et Modèle : Gfriedberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/Where-to-crop-II-926701932
Où pourrais-je tout recadrer ?
Ma raison, je l’ai définitivement perdue.
Mon innocence est, enfin et pour de bon, revenue.
Car, depuis longtemps, je ne me pose plus de questions.
Parce qu’aucune de mes réponses ne mène à destination.
J’avais de nombreux points de repère.
Que m’avaient jadis transmis mon père et ma mère !
Mais, devant l’inévitable, une fois accompli.
J’en égare tout ce qui rassurait mon esprit.
J’étais convaincu d’avoir fait les bons choix.
Sans remettre en doute le Credo, base de ma foi.
La naissance est le début d’un long parcours.
Dès que l’on marche, on va à l’école pour suivre des cours.
Les années voguent sur le fil à la fois fragile et immuable du temps.
L’adolescence apparaît avec ses lots de rêves qui durent quelques instants.
L’âge adulte annonce l’heure des choix et pour la plupart d’y faire des croix.
Mais, la plupart du temps, on longe le courant en espérant y trouver sa voie.
Une chevelure abondante et bien vivante fait place au grisâtre de la sagesse.
Voilà le signe initiateur de la fin de l’existence comme voulu par la déesse.
Elle tisse sans relâche la toile de vie pour chaque être mortel que nous sommes.
En temps désiré, elle coupera la corde, que nous soyons femmes ou hommes.
Je suis là, mais peut-être que demain, je n’y serai pas.
D’ici là, où devrais-je regarder ? Où devrais-je diriger mes pas ?
Je ressens au fond de mes entrailles la nécessité de me restaurer.
De ces chaînes lourdes et encombrantes pour toujours m’en dénouer.
De mes erreurs, les accepter sans me culpabiliser pour le reste de mes jours.
Être fier de mes bons coups, sans m’enorgueillir, car cela peut jouer de vilains tours.
Assumer la dure réalité de la fin de notre route lorsqu’elle est terminée.
Quel courage d’accomplir une nouvelle voie au crépuscule de nos années !
« Les êtres chers nous quittent pour un monde meilleur », dit l’adage.
Tant de croyances rassurantes et de philosophies ont traversé les âges.
Une énigme abyssale demeure à jamais en mon âme torturée.
Sauriez-vous répondre à ceci : où pourrais-je tout recadrer ?
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Bougies infernales
Bougies infernales
Il est maintenant minuit,
Dans le passage de samedi.
C’est le jour du premier sabbat
J’invoque les esprits maléfiques d’en bas.
Nappe sombre incrustée de signes ancestraux.
Elle aidera en cette occasion de laraires familiaux.
De plus, tout ce qui s’y retrouve possède sa raison d’être.
Rien n’est plus efficace qu’une table faite de bois de cèdre.
Se trouvent, sur cet autel,
Élaboré selon un ancien rituel,
Les objets qui serviront à citer les démons,
Afin d’obtenir par eux la puissance et le renom.
Le chandelier est, de tous ces éléments, le plus précieux.
Sa lumière délimite la frontière établie à jamais par les cieux.
Une borne inviolable entre le monde des vivants et des damnés.
Qui m’abritera, lorsqu’en cette liturgie noire, je les exhorterai.
Elles sont cinq et inséparables comme les doigts de la main.
Elles incarnent à la perfection les forces abyssales du malin.
Elles sont énigmatiques comme l’encre qui coule dans les veines,
Des âmes qui rongent leur rage, ne pouvant venger leur peine.
Une coupe à l’effigie de l’enfant déchu,
Se tient prête à recevoir un vin d’un bon cru.
Un élixir que je boirai lorsque le pacte sera accompli,
Entre mes invités de l’obscurité et l’humble mage que je suis.
Ô, Lucifer! Archange maudit qui porte avec fierté la lumière !
Éclaire mes pas lorsque je franchirai le seuil de ma chaumière !
Ô, Lilith! Femme répudiée par Adam qui refusa ton égalité.
Donne-moi, face à mes ennemis, ton inépuisable volonté.
Fantôme qui depuis toujours revêt la cape mystérieuse !
Sois le témoin tellement privilégié de cette entente sérieuse !
Qui sera gravé à tout jamais dans les airs par cet encens magique.
Un traité secret qui sera conclu par la prononciation des mots kabbalistiques.
De