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Où est passée la romance?

Où est passé la romance? Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Ceroticart Source : https://www.deviantart.com/ceroticart/art/A-Burning-Romance-955318145

Où est passée la romance?

 

Ai-je vieilli en sagesse ?

Je répondrai plutôt en tristesse.

Plus que je regarde les années qui se sont déroulées.

Moins je ressens de la tendresse au quotidien se manifester.

 

Certes, je suis encore jeune de cœur.

Mais, il y a moins de chansons sur le bonheur.

Celles que se témoignèrent dans l’amour les époux,

Que celui des nuits d’été, des soupirants un peu fous.

 

Celle de la « balade des gens heureux »,

Popularisée par un chanteur français à l’esprit généreux.

Sans oublier de cette mélodie angélique « je n’aurai pas le temps ».

Qui évoque le cimetière où se trouvent mon frère aîné et mes parents.

 

J’apprécierais, seraient-ce quelques minutes, revenir dans le passé.

Je souhaiterais les serrer contre moi et leur dire comme je les ai adorés.

Tout en les remerciant de tout mon être pour leur attention emplie d’amour,

En leur jurant qu’ils auront leur place dans mes pensées pour toujours.

 

Où se sont écoulés les mots remplis de sensualité ?

Les airs qui enjolivèrent mes pauses sur les terrasses en été.

Depuis quand est-ce devenu un crime d’admirer le charme d’une femme ?

Celle qui a su par sa présence nous faire découvrir la chaleur de sa flamme.

 

Veuillez répondre à ma question !

Je m’adresse tant aux anges qu’aux démons.

À force de m’interroger, je vais atteindre la démence.

Dites-moi en toute simplicité : où est passée la romance ?

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Bougies infernales

Bougies infernales Poème et photo par Rolland Jr St-Gelais de Québec

 

Bougies infernales

 

Il est maintenant minuit,

Dans le passage de samedi.

C’est le jour du premier sabbat

J’invoque les esprits maléfiques d’en bas.

 

Nappe sombre incrustée de signes ancestraux.

Elle aidera en cette occasion de laraires familiaux.

De plus, tout ce qui s’y retrouve possède sa raison d’être.

Rien n’est plus efficace qu’une table faite de bois de cèdre.

 

Se trouvent, sur cet autel,

Élaboré selon un ancien rituel,

Les objets qui serviront à citer les démons,

Afin d’obtenir par eux la puissance et le renom.

 

Le chandelier est, de tous ces éléments, le plus précieux.

Sa lumière délimite la frontière établie à jamais par les cieux.

Une borne inviolable entre le monde des vivants et des damnés.

Qui m’abritera, lorsqu’en cette liturgie noire, je les exhorterai.

 

Elles sont cinq et inséparables comme les doigts de la main.

Elles incarnent à la perfection les forces abyssales du malin.

Elles sont énigmatiques comme l’encre qui coule dans les veines,

Des âmes qui rongent leur rage, ne pouvant venger leur peine.

 

Une coupe à l’effigie de l’enfant déchu,

Se tient prête à recevoir un vin d’un bon cru.

Un élixir que je boirai lorsque le pacte sera accompli,

Entre mes invités de l’obscurité et l’humble mage que je suis.

 

Ô, Lucifer! Archange maudit qui porte avec fierté la lumière !

Éclaire mes pas lorsque je franchirai le seuil de ma chaumière !

Ô, Lilith! Femme répudiée par Adam qui refusa ton égalité.

Donne-moi, face à mes ennemis, ton inépuisable volonté.

 

Fantôme qui depuis toujours revêt la cape mystérieuse !

Sois le témoin tellement privilégié de cette entente sérieuse !

Qui sera gravé à tout jamais dans les airs par cet encens magique.

Un traité secret qui sera conclu par la prononciation des mots kabbalistiques.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Beauté de cabaret

Beauté de cabaret Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par JRekas Source : https://www.deviantart.com/jrekas/art/cabaret-beauty-935684953

Beauté de cabaret

 

En veillée, je suis allé passer la soirée,

Dans un pub pour y terminer l’année.

Un de ces lieux pour adultes avertis,

Ouverts bien longtemps avant minuit.

 

Soyez rassurés ! C’est un endroit très bien.

Que j’adore côtoyer jusqu’au petit matin.

Les membres du personnel ont une fière allure.

Et leurs hôtesses possèdent un charme si pur.

 

Je suis arrivé tel que convenu vers les vingt heures.

Ma table était déjà prête pour mon plus grand bonheur.

Une pinte de bière de l’Irlande proposée dès mon arrivée.

Voilà bien une offre pour laquelle je ne pouvais pas refuser.

 

Soupe à l’oignon en guise d’entrée !

Mets succulents et raffinés à déguster !

Un dessert exquis pour conclure ce festin !

Le tout suivi par un vin qui m’a fait perdre mon latin.

 

Puis, aussitôt, la dernière goutte absorbée.

Le spectacle tant attendu a enfin pu débuter.

Refrains résonnèrent, dans nos cœurs, avec véhémence !

Quel plaisir indescriptible ressenti en ces circonstances !

 

Les rideaux s’ouvrirent lentement devant nos yeux.

Laissant passer une dame qui devait être bénie des cieux.

Car, elle avait un corps de rêve digne des plus suaves déesses.

Et de sa voix magnifique, elle chanta ses airs avec justesse.

 

Épouses et conjoints étaient surpris de cette venue.

Ils en eurent pour leur argent et leur plaisir plein la vue.

Mais, par respect, tout était réalisé dans les règles de l’art.

Après tout, c’est par les talents cette artiste que l’on veillera si tard.

 

Rideaux pourpres tirés, elle était de noir à demi vêtu !

Pour le reste ? Elle savait trouver l’avantage d’être nue !

Un masque de soie recouvrait avec pudeur son tendre visage.

Un pubis soigneusement rasé laissait croire qu’elle était sage.

 

Bien que les gens fêtassent la nouvelle année,

Un silence mystérieux agrémentait les festivités.

Les convives étaient ébahis par son rayonnement.

Ils étaient transportés par une telle prestance.

 

Quoi de mieux pour entreprendre un nouvel an ?

De passer du bon temps seul ou avec des copains.

Quel instant mémorable en ce temps de réjouissance !

Vin capiteux et couvert généreux me gâtaient en abondance.

 

Quoi de plus formidable que de vivre une soirée si fantastique ?

Surtout en présence de cette femme à l’accent énigmatique.

Voilà bien dont en ce monde réellement me plaît :

C’est d’admirer une telle beauté au sein d’un cabaret.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je serai bientôt de retour

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

 

Je serai bientôt de retour

 

Bonsoir mon amour,

Je pense à toi chaque jour,

Je rêve toujours de toi chaque nuit.

Tu es l’étoile qui, dans le firmament, sans cesse reluit.

 

Je t’écris cette lettre d’un lieu totalement inconnu.

En imaginant te voir, dans notre lit, entièrement nue.

Admirer ta chevelure dorée telle une couronne d’une reine.

Regarder en silence ton cou où éclosent tes magnifiques veines.

 

Sur les draps d’un blanc immaculé me rappelant ta virginité

Par une nuit de tendresse, tu m’as avec confiance donnée.

Tu ressemblais à une frêle fleur qui se laissait cueillir,

Afin de pouvoir, dans un élan passionnel, nous unir.

 

Pour le moment, je ne peux pas te dire où je suis.

Crois-moi ! C’est une question de mort ou de vie.

Mais, je ferai tout mon possible pour m’en sortir.

De cet endroit perdu, mon seul but est de fuir.

 

Sache ma bien-aimée ! Je conserve l’espoir,

De te toucher, en plein jour ou bien le soir.

Les souvenirs si merveilleux que j’ai de toi,

En mon cœur sèment tant de bonheur et de joie.

 

Je te promets que nous retournerons à cet hôtel,

Pour se rappeler jusqu’à tel point, la vie est belle.

Nous visiterons de nouveau Paris, la Ville lumière.

En chantant, de notre jeunesse, de mémorables airs.

 

Mais, tout ce que je peux faire pour aujourd’hui.

C’est d’écrire avec une plume ces mots sur du papier flétri.

En tenant avec ma main cette missive que je t’envoie,

En espérant de tout mon cœur qu’elle arrivera jusqu’à toi.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada 

Elle était penchée

« Elle était penchée » Poème de Rolland Jr St-Gelais Dessin par Noble Roro de la France

Elle était penchée

 

Je suis allé aux « folies bergères »,

Afin d’admirer les talents d’une troupe passagère,

Tenue par des dames fort jolies et de diverses cultures.

Des artistes de charmes costumées de flamboyantes parures.

 

Que de magnifiques mélodies et des chansons jusque-là inconnues,

Des pièces au rythme endiablé interprétées par ces femmes à moitié nues,

Ces airs qui me portèrent en des pays lointains peuplés de gens à la couleur d’ébène.

Ces chants si joyeux si entraînants qui me font danser jusqu’à en perdre mon haleine.

 

Un spectacle digne de l’Olympe et de ses dieux,

Qui s’offrait sans aucune retenue sous mes yeux bleus,

Une prestance accompagnée par un banquet gargantuesque,

Qui aurait pu être gravée pour la postérité sur d’anciennes fresques.

 

Vin capiteux et nectars au goût enivrants versés à profusion.

Mets délicats et plats raffinés qui comblèrent mon entière satisfaction.

Par souci de préserver mon honneur, j’ai évité de succomber à la gourmandise.

Car rien ne vaut à mon avis de fléchir au péché de la luxure, quoi que l’on dise.

 

Constatant le travail de la nature se faire librement,

Je me levai pour me diriger vers les lieux d’aisance prestement.

Sans dire un mot aux convives et dans un silence tel un monastère,

Je conduisis alors mes pas vers cette zone convoitée, pour me satisfaire.

 

Une fois le tout accompli en bonne et due forme,

Je retournai à ma table avec assurance d’un nouvel homme.

Mais, mon attention alla vers l’une de ces jolies dames peu vêtues.

 Elle semblait, en cet endroit jusque-là énigmatique, un peu perdue.

 

Elle était penchée cherchant je ne sais quoi.

C’est alors que je lui ai offert mon aide comme il se doit.

Elle avait égaré son porte-clés sur lequel se retrouvait un souvenir.

J’ai fouillé dans tous les coins pour dénicher ce précieux objet avec plaisir.

 

De mon regard perçant comme un aigle à tête blanche,

J’ai trouvé son trésor accroché sur la gaine collée à sa hanche.

Gênée d’une pareille inconscience de sa part, elle s’excusa avec regret.

Je lui ai répondu que je n’étais point son roi, mais son humble laquais.

 

Elle me fit alors une bise tellement chaleureuse,

Elle était, par mon aide si modeste, une femme heureuse.

Un baiser sur la joue allait sûrement rendre mes comparses jaloux.

Surtout prodigué par une danseuse à l’aspect si féminin et si doux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada