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D’un rouge feu

Poème par Rolland Jr St-Gelais Modèle : Une belle connaissance Photo réalisée par Viktoria

D’un rouge feu

 

En cette soirée,

Je suis allé te rencontrer.

Crois-moi, tu me manquais tellement

Par politesse, je t’avais téléphoné, évidemment.

 

Tu avais profité de mon appel pour me dire :

Qu’il y aurait une surprise qui allait me faire plaisir !

Avec toi, je pouvais vraiment m’attendre à presque tout.

C’est la raison pour laquelle je suis amoureux fou.

 

J’ai pris le premier bus pour aller chez toi.

Même si nous vivons pratiquement à quelques pas.

J’avais noté que les personnes avaient l’air tristes et solitaires.

J’aurais tant voulu les saluer, mais j’ai préféré me taire.

 

C’est alors que j’ai compris comme je suis chanceux.

D’avoir dans ma vie une amie qui me rend heureux.

Que nous puissions partager nos secrets, nos sentiments.

En levant les yeux, je plaignais ces pauvres gens.

 

Soudainement, mon portable s’est mis à vibrer.

Tu m’as écrit ce texto : « Entre dès que tu seras arrivé. »

Mon imagination commençait à déborder de fantaisies.

J’admets que c’est grâce à toi que j’aime autant la vie.

 

Une fois descendu, vers chez toi, je me suis précipité.

J’ai senti mon cœur qui palpitait à un rythme endiablé.

Au fond de moi, ne sachant pas trop à quoi m’attendre.

Tout en me souvenant de tes yeux tellement tendres.

 

Par politesse, à la porte, trois coups, j’ai frappé.

En un silence respectueux, en ce lieu, j’ai pénétré.

C’est alors que s’offrait devant moi une véritable déesse.

 Ta pose m’incitait à m’approcher avec délicatesse.

 

Face au foyer éteint, devant moi, tu te tenais de dos.

De toute ma vie, je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi beau.

Tu portais une chemise en cotte de mailles argentée scintillante.

Ta jupe et tes chaussures te donnèrent une allure toute-puissante.

 

Les bras croisés me faisaient penser à un symbole kabbalistique.

Tu avais un je-ne-sais-quoi de magique, voire d’érotique.

M’avais-tu jeté un sort à l’aide d’un signe secret ?

En un éclair, mon corps t’appartenait.

 

Tu étais devenue, de toutes les femmes, ma divine muse.

Tu m’as métamorphosé en un jouet pour que tu t’amuses.

Comme Samson, ton pouvoir résidait en tes longs cheveux.

Étrangement, ils étaient à la fois soyeux et d’un rouge feu.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada