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Bleu
Bleu
Je me suis réveillé
Très tôt en matinée.
Le soleil n’avait pas pointé,
Le bout rayonnant de son nez.
Je dirigeais mes pas vers la salle de bain,
Comme je le fais depuis toujours, chaque matin.
Cherchant désespérément l’interrupteur avec ma main.
Incapable de le dénicher, je me dis que je n’en ai pas besoin.
Quoi ? Ai-je eu une hallucination ?
Comment ? Ai-je assisté à une apparition ?
Qui va là ? Ai-je radoté à maintes répétitions ?
Avais-je bien entendu, bien vu ? Je me suis dit avec raison.
Près de moi se trouvait une femme d’une grâce exquise.
Une féminité pour laquelle mon âme fragile fut réellement éprise.
D’où pouvait-elle bien venir ? Serait-elle de Paris ou de Venise ?
Elle illuminait, par son aura, cette pièce pareille à une étoile prise.
Cette muse offrait avec légèreté son corps à mes yeux.
Qu’avais-je fait pour mériter un tel cadeau de la part des cieux ?
Elle semblait si fragile par sa nudité devant les carreaux si bleus.
Blancheur impeccable de sa peau ! Digne des chevaliers si valeureux.
Sans avoir prononcé un mot, sans avoir fait un seul mouvement,
Elle a disparu sans un geste d’éclat dans le silence glacial du firmament.
Reviendra-t-elle une de ces nuits dans mes rêves ? Je le souhaite ardemment.
Sera-t-elle bordée de la couleur pervenche, car cela lui va admirablement ?
S’appelle-t-elle Alixia ?
Voudrait-elle vivre avec moi ?
Car, depuis qu’elle est apparue, je suis en émoi.
Viens ! Il y a une place pour toi sous mon humble toit.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
J’aime quand tu es près de moi
J’aime quand tu es près de moi
Bonjour ! Ma tendre chérie.
Comme je suis heureux aujourd’hui !
En effet, j’ai un tout petit secret à te dire.
Quelque chose qui, je crois bien, te fera sourire.
Je dois, à toi, mon péché, confesser.
Que j’ai pris un malin plaisir à te regarder !
Lorsque l’eau coulait sur ton corps magnifique.
Un épisode de cette matinée semblable à un conte féérique.
J’observais des perles sillonner les courbes de ta féminité.
Un instant précieux que j’aurais souhaité qu’il dure l’éternité.
Malgré la vapeur, tel un voile pudique, tu étais sous mes yeux.
En ce monde bien étrange, il est bien d’y voir du merveilleux.
Sans faire de bruit, j’ai glissé jusqu’à la porte de la salle de bain.
Admirant, dans un silence quasi monastique, le trajet de tes mains.
Avec délicatesse, tu nettoyas chaque parcelle de ta peau satinée.
Y léguant pour la journée un arôme légèrement parfumé.
Lentement, vers moi, tu t’es retournée.
Me laissant entrevoir ton regard si enjoué.
J’ai retiré ma serviette blanche autour de ma taille.
En effet, face à mon désir, impossible de livrer bataille.
Portant tes yeux vers mon intimité.
Tu as bien saisi la puissance de ma virilité.
Toutefois, il y a quelque chose d’extraordinaire en toi.
Voilà pourquoi en cet instant, j’aime quand tu es près de moi.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Fantasmes
Fantasmes
Par une nuit étoilée,
Jolie femme, j’ai rencontré.
Dans sa demeure pour connaître mon avenir.
Je sais bien mes amis que cela vous fait sourire.
Mais, devant tant de mauvaises nouvelles qui sont télédiffusées.
Je voulais savoir mon futur et de mes inquiétudes les apaiser.
Elle attendait depuis longtemps en ce lieu mystérieux ma venue.
Une fois que je suis entré, elle me souhaita la bienvenue.
Par un chaste baiser et une boisson d’une recette secrète.
Par son insistance à garder le silence, j’ai reconnu ma défaite.
Elle me demanda de penser à ce qui me préoccupe.
Il allait de soi que j’étais sur mes gardes, car je ne suis pas dupe.
Alors que je savourais sa concoction délicieuse.
Elle a sorti de nulle part une boule de cristal mystérieuse.
« Écoute mon ami, je vois dans ma boule toutes tes pensées. »
« Ne résiste pas, mon beau ! Laisse-toi, par mes paroles, embraser. »
Sentant en mon corps, un engourdissement, l’envahir.
Résister était inutile, car le combattre me faisait souffrir.
Mon âme se retira de ma chair pour rejoindre celle de mon hôtesse.
Dans cette boule magique où elle m’y attendait telle une déesse.
Était-ce le fruit de mon imagination fébrile ?
De me retrouver en cet endroit où tout brille.
Quelle fantaisie extraordinaire de sentir son haleine !
Qui de sa chaleur réchauffait de ma verge chacune de ses veines.
« Écoute bien ce que je te dis, mon beau. »
« Tu seras demain à ton réveil un homme nouveau. »
Et de son savoir-faire, elle me guida dans le labyrinthe de la luxure.
Je n’avais jamais eu de ma vie autant de pensées si belles et si impures.
Nos corps entremêlés par une frénésie endiablée.
Nous avons atteint le plaisir par une passion effrénée.
Était-ce une chimère, une vision ou bien une folie passagère ?
Le résultat de mes obsessions refoulées par les menaces de guerre ?
« Attends à ton réveil ! » Elle m’a dit au creux de mon oreille.
De sa voix suave sortie de ses lèvres à la douceur du miel.
Lorsqu’elle planta ses dents dans mon cou avec puissance.
Je ne fis que constater face à une telle ardeur mon impuissance.
Puis, tout à coup, j’ouvris enfin les yeux.
En ma chambre régnait un silence mystérieux.
Me levant péniblement, je suis allé dans la salle de bain.
Pour y faire, devant le miroir, mes ablutions comme chaque matin.
J’ai porté alors mon regard vers le col de ma robe de chambre.
Un filet de sang avait séché laissant une marque de couleur ambre.
J’ai levé mes yeux embués encore une fois vers le miroir.
Un événement si étonnant que j’ai eu peine à croire.
Ma robe de chambre tomba subitement sur le plancher.
Alors que mon corps charnel bien lentement commençait à s’effacer.
Je me souvenais des paroles de ma défunte mère sur la luxure et ses tentations.
Que les plaisirs sans retenue de la chair peuvent entraîner l’âme vers sa perdition !
Oui, c’est vrai ! Je suis devenu un homme nouveau.
Mais, par ma faute, je ne verrai plus ce monde si beau.
À trop désirer, croyez-moi, on peut tout perdre de la vie.
Alors, pensez à sauver vos âmes. Mes amis, je vous en supplie.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Mon amour, laisse-moi entrer !
Mon amour, laisse-moi entrer !
Ô chérie, ma tendre chérie,
Il fait chaud tellement aujourd’hui,
Je ne sais plus quoi faire pour me rafraîchir,
Cette chaleur me fait si suer, si souffrir.
Dis-moi, que fais-tu en ce moment?
Pour te donner un peu de répit en cet instant,
Je t’entends un peu ricaner dans la salle de bain,
Que j’ose imaginer ce que tu es en train de faire de tes mains.
L’eau coule à flot sur ton corps,
Sur ta peau précieuse comme de l’or,
Te procurant cette fraîcheur tant désirée,
Sur le corps à peine dénudé de ma bien-aimée.
Le son mélodieux des gouttelettes d’eau,
Qui ruissellent avec entrain sur les carreaux,
Chantant une de ces mélodies qui à jamais resteront,
Dans mon cœur aussi longtemps qu’ensemble nous vivrons.
Mon amour, laisse-moi entrer !
Mon amour, donne-moi la chance d’admirer,
Ton unique beauté en cette journée ensoleillée,
Car sa splendeur saura en mon âme y rester pour l’éternité.
De