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Mon fidèle compagnon
Mon fidèle compagnon
Bonjour mes chers amis,
Aux âmes si pures et si jolies,
J’ai pensé à vous en ces temps incertains,
Hier, n’existe plus et on ignore ce que sera demain.
J’ai vu tant de choses dans ma vie,
J’ai rencontré des gens de bien du pays,
J’ai fréquenté des lieux parfois poétiques,
Et, en d’autres occasions, quelques fois pathétiques.
J’ai fait mille métiers avec mon cœur,
Ce qui a fait plus que tout mon bonheur,
Je ne regrette rien de ce que j’ai fait,
Car c’est ainsi que mon destin est.
Je n’ai pas eu la chance de fonder une famille,
D’avoir une épouse aux yeux qui brillent,
Ni des enfants à rendre heureux,
Mais, je suis loin d’être malheureux.
Les cieux m’ont fait l’immense plaisir,
D’avoir adopté un chat noir nommé Désir,
Il n’était pas plus grand que trois pommes,
Où je l’ai trouvé frigorifié un soir d’automne.
Cela fait tellement de printemps de cela.
Qu’il me suive dans ma maison pas à pas !
Nous avons ensemble vieilli au fil des années.
Que de caresses lui ai-je, avec mes mains fatiguées, données ?!
Que de fois m’a-t-il consolé de mes chagrins ?
De mes peines d’amour sur mon chemin.
Il a fait la joie de mes jours de pluie ou de soleil
Grâce à sa présence, tout a été pour moi une merveille.
Mes cheveux grisonnants tombèrent sous le poids des ans.
Mes souvenances coulèrent de mes doigts usés par un travail épuisant.
Mais, Désir a toujours été là pour me rappeler comme il est agréable,
De sentir un réconfort bienfaisant est d’une valeur inestimable.
Il adore renifler ma barbe qui ressemble à celle du Père Noël.
Que je voyais durant mon enfance à une époque lointaine, mais belle.
Celle où je profitais de chaque instant de mon innocence.
Même si, parfois, de mes parents, je subissais des remontrances.
Mon félin vieilli tout comme son vassal.
Avouons-le ! Le chat est le maître incontestable.
Du foyer qu’il partage avec moi depuis que j’ai recueilli,
Par un soir où il pleuvait, où tout me semblait sombre et gris.
Il est devenu mon ultime confident.
Sur qui je peux compter tout le temps !
Je peux vous dire cette simple déclaration :
Oui vraiment ! Il est mon fidèle compagnon.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Sur la pointe des pieds

Sur la pointe des pieds Poème de Rolland Jr St-Gelais Source de la photo : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/5726401-1000a-950682084
Sur la pointe des pieds
Il est passé déjà minuit.
Je crois bien que tu es endormie.
Tu es dans mes pensées depuis longtemps.
Sans cesse, tu occupes mon esprit dès cet instant.
Dès ce moment où je t’ai vue arriver avec ta valise.
Est-ce la vie qui voulait me faire une si douce surprise ?
Serait-ce plutôt le destin qui nous met sur nos routes ?
Excellente question que seul l’avenir répondra sans déroute.
Je t’observais du coin de l’œil procéder à tes leçons de piano.
Tout autour de toi paraissait, grâce à ton aura lumineuse, si beau.
De mon côté, je poursuivais, avec assiduité, ma pratique de chant.
Tout en imaginant être à tes côtés, marchant à travers champs.
Je craignais t’avouer tout ce que je ressentais sincèrement pour toi.
À cette époque dans laquelle les religions dictèrent les règles et les lois.
Je rêvais tant aller te retrouver dans ta chambrette dans un profond silence.
Vivre avec toi des moments de bonheur indescriptible et de pure romance.
Nous suivions quotidiennement les mêmes cours.
Chaque jour, je souffrais en mystère d’un cruel amour.
Une passion si douloureuse que je devais garder secrète.
En effet, la divulguer inévitablement allait m’amener à ma perte.
Levé chaque matin pour réciter Les Laudes.
Prendre une douche rapide sans eau chaude.
Petit-déjeuner frugal, mais très agréable au goût.
Il est vrai que c’était mieux que rien après tout.
Journée consacrée aux études coupée de la pause du dîner.
Un repas assez copieux nous était servi dans la salle à manger.
Dans le silence afin d’entendre la mère supérieure lire les évangiles.
Cela me faisait sourire, car j’étais convaincue qu’elle pensait à son beau Gilles.
Leçons de mathématiques et de français.
Apprendre les bonnes manières avec merci et s’il vous plait.
Catéchèse récitée par cœur avec une dévotion à notre Seigneur adoré.
Avant le moment tant apprécié d’aller prendre avec joie notre repas du souper.
C’était, ce qu’on appelait autrefois le bon temps de la probité amorale.
Où la société était contrôlée par une clique prônant une réalité anormale.
Où les enfants de pères inconnus étaient cachés dans le fond des cimetières.
De ces lieux où se trouvèrent leurs géniteurs adulés par une population entière.
Malgré cet amour prohibé en cette période de mille péchés.
Sache que chaque goutte de mon sang aurait été, pour toi, versée.
Les battements de mon cœur frappèrent ma poitrine telle une vague.
C’est en revoyant ces clichés que mon âme sans cesse divague.
L’heure de réciter les complies annonçait le temps d’aller au lit.
Je prononçais ces mots certes incompris, mais que je trouvais jolis.
Je désirais te rejoindre une fois la nuit tombée afin de t’enlacer.
En songes, je me dirigeais vers ta chambre sur la pointe des pieds.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Joyeux et doux

Joyeux et doux Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. de l’Allemagne Modèle : Deadly Doll Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Jolly-and-sweet-540074820
Joyeux et doux
J’ai rêvé de toi cette nuit.
Mon corps s’enfonçait dans mon lit.
Une chanson des Beatles jouait à la radio,
Qui me portait dans un monde lointain si beau.
Je te revoyais dans un parc,
Situé tout près d’un centre de tir à l’arc.
Nous nous y promenions en projetant notre avenir.
Main dans la main, en silence, j’admirais ton sourire.
« Quel sera notre métier ? », ce que nous nous demandions.
J’espérais devenir photographe, car c’était ma passion.
Tu voulais traiter les animaux, les petits et les grands.
À mes yeux, il n’y avait vraiment rien d’étonnant.
Chats et chiens errants, tu leur accordais ton attention.
Pour être franc avec toi, je te donnais entièrement raison.
Amant de la nature, j’admirais ton ardeur à en prendre soin.
J’étais chaque fois stupéfait par la dextérité de tes mains.
Tu avais remarqué ma caméra.
Sans crier gare, une offre, tu me demandas.
De te prendre en photo en souvenir de cette promenade.
J’ignorais qu’un jour, cela agirait sur ma blessure telle une pommade.
Tu m’as fait signe d’aller derrière les bois.
C’était le meilleur endroit pour que personne ne nous voie.
Une fois rendu sur les lieux, tu exigeas de me retourner.
Sans prononcer un mot, à ton ordre soudain, je l’ai réalisé.
Avec un rire, tu m’as dit que je pouvais te regarder.
Jamais, de ma vie, je n’aurais pu contempler.
La splendeur de ta beauté en cette journée spéciale,
Je me rendais compte que rien en ce monde n’était banal.
C’était l’époque de l’innocence et du véritable amour.
C’était le temps des mélodies que nous chanterons toujours.
C’étaient les années d’un pur bonheur sans ambages.
Celui que nous nous rappellerons au troisième âge.
J’ai conservé cette photo dans un cadre de bois.
Je l’ai placée précieusement sur la table de chevet, près de moi.
C’est ainsi que je réussis à fuir ce monde avant de devenir fou.
Je me réfugie alors dans mes souvenirs si joyeux et si doux.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Il ne faut jamais juger un livre par sa couverture

Il ne faut jamais juger un livre par sa couverture Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Rick B. de l’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/rickb500/art/Don-t-judge-a-book-by-its-cover-948967091
Il ne faut jamais juger un livre par sa couverture
Dans ce monde où seule compte l’apparence,
Depuis le début de l’adolescence, voire de l’enfance.
Les critères de beauté valent plus que les valeurs,
Où on met aux oubliettes la noblesse du cœur.
La violence est devenue un symbole de courage,
Tandis que la gentillesse est un signe de faiblesse de l’âge.
Des menaces de conflits et de guerres sont sans cesse rapportées.
Où sont passés les hymnes d’amour et de paix que l’on prenait plaisir à chanter?
Oui, j’appartiens à cette génération qui croyait en un meilleur avenir.
Je viens de cette époque où l’on apprenait à tendre la main avec le sourire.
On estimait ce que l’on avait et, souvent, on en donnait avec ceux qui en avaient moins.
On avait conscience que le destin pouvait être différent envers notre prochain.
Je me rappelle un geste noble que ma défunte mère avait posé,
À l’égard d’un pur étranger que l’on avait jadis rencontré.
Celui-ci n’avait pas mangé depuis plusieurs jours.
En silence, elle lui glissa un billet sans détour.
Étonné par un tel geste si spontané,
À celle-ci, je l’ai longuement questionnée.
Pourquoi avoir agi ainsi? Je lui avais demandé simplement.
Elle me répondit alors ceci : sache une chose, mon beau Rolland.
La vie est différente pour chacun de nous.
Certains ont le pouvoir de faire mettre l’indigent à genoux.
D’autres préfèrent venir en aide envers les nécessiteux.
Je te laisse deviner ce qui peut, entre les deux, te rendre heureux.
Un seul mot, un seul acte donne autant de joie à celui qui donne qu’à celui qui reçoit.
Tout ce que tu fais doit l’être avec un pur amour, peu importe le Dieu auquel tu crois.
Certains sont dans l’opulence tandis que d’autres ont qu’une misère sans mesure.
Retiens bien ceci mon garçon, il ne faut jamais juger un livre par sa couverture.
De