Hé oui ! Nous sommes déjà le 30 novembre 2019, dernière journée du Temps ordinaire de la liturgie catholique et anglicane qui précède la période l’Avent. Une période propice à se préparer le cœur pour accueillir un enfant pas comme les autres. Un Dieu ? Un Roi ? Un être illuminé ? Un prophète ? Libre à vous de le reconnaître comme bon vous semble. Quoiqu’il en soit, pour ma part, il est Celui qui s’est incarné dans la chair et dans le sang à la fois pour connaître nos forces et nos faiblesses ainsi que pour nous enseigner ce que devrait être l’humanité.
J’ignore si vous l’avez noté mais la chair et le sang sont les deux mots essentiels sans quoi l’incarnation de cet être non seulement serait impossible, mais perdrait tout son sens. En effet, nous sommes faits d’abord et avant tout de chair. Sans celle-ci communiquer, voire de communier, avec son prochain est tout simplement utopique. Autrement dit, j’existe d’abord et avant tout par ma chair.
Cette chair peut être perçue différemment à la fois selon les époques, les lieux, les mentalités ainsi que par les us et coutumes. Par exemple, dans la Grèce antique, la nudité était tolérée alors que lors de l’avènement du christianisme elle fut non seulement réservée pour la procréation mais elle fut aussi réprimée comme étant la source de tous les péchés. Et que dire des contrées et pays qui possèdent des visions diamétralement opposées au monde occidental? La liste est presque infinie.
Attention ! Il n’est pas question de juger des valeurs mais simplement d’amener à une réflexion plus approfondie sur le sujet.
Or, qui dit chair dit aussi sang ! La période de l’Avent est aussi un temps de partager davantage avec ceux et celles qui souffrent au plus profond de leurs êtres. Parfois, la souffrance est tellement intense qu’elle peut être même ressentie dans les veines. Par ailleurs, ne dit-on pas que le sang, c’est la vie?
Chaque être humain vit grâce au sang. J’irai jusqu’à dire que nous existons grâce au sang. Deux réalités corroborent mes propos. La première est d’une simplicité déconcertante : Toute érection du membre sexuel masculin est rendue possible que par l’apport du flux sanguin dans celui-ci. La seconde est toute aussi déconcertante par sa simplicité : l’être en devenir est nourri dans le sein maternel par l’entremise du sang de celle-ci. En résumé, toute vie humaine est permise que grâce au sang. Bon ! Il n’y a pas que cela. Je l’admets volontiers.
Néanmoins, ces deux aspects de la réalité cadrent parfaitement bien dans le cadre de mon blogue consacré à la nudité artistique, à la poésie et à la photographie ainsi qu’à des réflexions personnelles. Des réflexions ayant pour arrière-plan la nudité tout en étant développée de manière à la fois respectueuse et sans vulgarité.
( Les dessins qui accompagnent ledit article sont réalisés par Nicole Boileau )
Bonjour tout le monde,
Aujourd’hui, je désire vous entretenir d’un aspect particulier du modèle vivant et plus précisément celui du modèle de sexe féminin, c’est-à-dire le buste. Cela peut vous paraître étrange que j’aborde un tel aspect au sein de mon blogue. Cependant rien est plus démonstratif que le buste pour représenter à la perfection la féminité à part peut-être certaines représentations plus que rarissimes de la vulve. Mais encore-là, les exceptions semblent confirmer la règle.
Pourquoi donc utiliser le buste et non pas une quelconque autre partie de l’anatomie féminine ? Je vous répondrai, et c’est mon humble opinion, qu’il y a là une certaine sacralité du corps de la femme. En effet, quoi de plus sacré que le buste d’une femme ? Une sacralité qui tire sûrement sa source sur l’imaginaire tant religieuse que populaire concernant la nourriture donnée par la mère à son enfant. Une mère qui donne à la fois la vie et la nourriture permettant à celle-ci de se poursuivre, du moins pour un laps de temps plus ou moins défini une fois sortie en son sein, renferme sans contredit un message clair à la création. Un message qui dit que l’humanité tire ses origines de la féminité. Un aspect religieux âprement combattu par les trois grandes religions monothéistes au cours de l’histoire.
D’ailleurs, pourquoi donc utiliser le terme « sortir en son sein » puisqu’en réalité l’enfant entre dans notre monde par une voie tout à fait différente ? Qui plus est ! Bien des représentations de divinités femelles du monde antique ont été fabriquées en mettant l’accent sur les seins, symbole de maternité et de virginité. Comme quoi les religions officielles se sont intéressées depuis la nuit des temps à ce symbole mythique propre au corps féminin.
Un autre aspect qui me vient à l’esprit concerne l’aspect psychologique de la représentation du sein dans le milieu du nu. Notez bien qu’il s’agit ici que de mon humble opinion. Ceci dit, le sein a bel et bien une valeur quasi sacrée chez la majorité des artistes. Ces derniers tentent par tous les moyens de travailler un tel sujet avec une minutie que je qualifierais, avec un petit sourire sur le coin de mes lèvres, digne d’un moine.
En effet, la plupart des artistes qui travaillent à une représentation d’un buste, ou dans certains cas un sein, semblent avoir un respect indéniable. Serait-ce l’image du sein maternel ? C’est plus que probable. Serait-ce plutôt l’objet d’un fantasme à l’égard du fruit défendu ? C’est aussi fort possible. Quoiqu’il en soit, et j’en suis tout à fait convaincu, il y a autant de raisons de travailler sur une présentation du buste qu’il y a d’artistes.
Sortir! Sortir et découvrir, Sortir pour s’épanouir, Et être libre de ce corps en jouir.
Découvrir dans les regards, Des histoires de vie et de mort, Ou d’amour d’un moment ou de toujours, D’amitiés éternelles ou ne comptent guère les jours.
S’épanouir en dépit du sablier, De ses grains de sable qui coulent, Et des vagues qui inlassablement roulent, Sur les berges caressés par les rayons ensoleillés .
Jouir encore et encore de mon corps, Qui vaut bien entendu son pensant d’or En dépit de ce qu’on voit et des apparences, De rester sans cesse fier de suivre de la vie la cadence.
De tous ces regards, D’une simple puérile curiosité, Craintifs de voir une grande vérité, Que nous sommes les maîtres de notre art.
Vie et mort sont un seul et même chemin, Construit sur nos doutes écrites sur un sacré parchemin, Et de nos tendres amours aussitôt rêvés aussitôt oubliés de jadis, Nous les transformons en guise de réconfort des prières vers le Paradis.
Aujourd’hui avec paix dans l’âme j’ai décidé, D’accomplir avec sérénité un exploit peu égalé, Un geste héroïque de l’Olympe à la neige éternelle, D’en faire un homme et de le sortir du sein maternel.