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Viens étancher ma soif

Viens étancher ma soif Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/103a-856602783

Viens étancher ma soif

 

Il est tard.

Et, c’est le soir.

Il me vient à l’esprit,

Une de ces étranges envies.

 

Déguster la saveur de ton nectar.

Oui, je sais que cela peut paraitre bizarre.

Mais, nous sommes seules en ma maison.

Mon conjoint navigue vers une lointaine nation.

 

Un pays qui se trouve outre-mer.

Où vit depuis longtemps sa tendre mère.

Une dame tellement prude et religieuse.

Mais, qui, en son temps, était fort rieuse.

 

Nous t’avions engagée en tant que domestique.

Mais, tu connaissais bien d’autres choses pratiques.

Voilà pourquoi cela fait plusieurs années que tu es ma maitresse,

Et ce, loin des yeux égarés de ce monde sans cesse en détresse.

 

Maintenant que nous avons savouré un vin d’une bonne cuvée,

J’adorais en faire de même avec l’excavation de ton intimité.

Afin que je puisse me saouler davantage, assieds-toi sur ma figure.

Viens étancher ma soif, car c’est là un signe de bons augures.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Bougies infernales

Bougies infernales Poème et photo par Rolland Jr St-Gelais de Québec

 

Bougies infernales

 

Il est maintenant minuit,

Dans le passage de samedi.

C’est le jour du premier sabbat

J’invoque les esprits maléfiques d’en bas.

 

Nappe sombre incrustée de signes ancestraux.

Elle aidera en cette occasion de laraires familiaux.

De plus, tout ce qui s’y retrouve possède sa raison d’être.

Rien n’est plus efficace qu’une table faite de bois de cèdre.

 

Se trouvent, sur cet autel,

Élaboré selon un ancien rituel,

Les objets qui serviront à citer les démons,

Afin d’obtenir par eux la puissance et le renom.

 

Le chandelier est, de tous ces éléments, le plus précieux.

Sa lumière délimite la frontière établie à jamais par les cieux.

Une borne inviolable entre le monde des vivants et des damnés.

Qui m’abritera, lorsqu’en cette liturgie noire, je les exhorterai.

 

Elles sont cinq et inséparables comme les doigts de la main.

Elles incarnent à la perfection les forces abyssales du malin.

Elles sont énigmatiques comme l’encre qui coule dans les veines,

Des âmes qui rongent leur rage, ne pouvant venger leur peine.

 

Une coupe à l’effigie de l’enfant déchu,

Se tient prête à recevoir un vin d’un bon cru.

Un élixir que je boirai lorsque le pacte sera accompli,

Entre mes invités de l’obscurité et l’humble mage que je suis.

 

Ô, Lucifer! Archange maudit qui porte avec fierté la lumière !

Éclaire mes pas lorsque je franchirai le seuil de ma chaumière !

Ô, Lilith! Femme répudiée par Adam qui refusa ton égalité.

Donne-moi, face à mes ennemis, ton inépuisable volonté.

 

Fantôme qui depuis toujours revêt la cape mystérieuse !

Sois le témoin tellement privilégié de cette entente sérieuse !

Qui sera gravé à tout jamais dans les airs par cet encens magique.

Un traité secret qui sera conclu par la prononciation des mots kabbalistiques.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Beauté de cabaret

Beauté de cabaret Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par JRekas Source : https://www.deviantart.com/jrekas/art/cabaret-beauty-935684953

Beauté de cabaret

 

En veillée, je suis allé passer la soirée,

Dans un pub pour y terminer l’année.

Un de ces lieux pour adultes avertis,

Ouverts bien longtemps avant minuit.

 

Soyez rassurés ! C’est un endroit très bien.

Que j’adore côtoyer jusqu’au petit matin.

Les membres du personnel ont une fière allure.

Et leurs hôtesses possèdent un charme si pur.

 

Je suis arrivé tel que convenu vers les vingt heures.

Ma table était déjà prête pour mon plus grand bonheur.

Une pinte de bière de l’Irlande proposée dès mon arrivée.

Voilà bien une offre pour laquelle je ne pouvais pas refuser.

 

Soupe à l’oignon en guise d’entrée !

Mets succulents et raffinés à déguster !

Un dessert exquis pour conclure ce festin !

Le tout suivi par un vin qui m’a fait perdre mon latin.

 

Puis, aussitôt, la dernière goutte absorbée.

Le spectacle tant attendu a enfin pu débuter.

Refrains résonnèrent, dans nos cœurs, avec véhémence !

Quel plaisir indescriptible ressenti en ces circonstances !

 

Les rideaux s’ouvrirent lentement devant nos yeux.

Laissant passer une dame qui devait être bénie des cieux.

Car, elle avait un corps de rêve digne des plus suaves déesses.

Et de sa voix magnifique, elle chanta ses airs avec justesse.

 

Épouses et conjoints étaient surpris de cette venue.

Ils en eurent pour leur argent et leur plaisir plein la vue.

Mais, par respect, tout était réalisé dans les règles de l’art.

Après tout, c’est par les talents cette artiste que l’on veillera si tard.

 

Rideaux pourpres tirés, elle était de noir à demi vêtu !

Pour le reste ? Elle savait trouver l’avantage d’être nue !

Un masque de soie recouvrait avec pudeur son tendre visage.

Un pubis soigneusement rasé laissait croire qu’elle était sage.

 

Bien que les gens fêtassent la nouvelle année,

Un silence mystérieux agrémentait les festivités.

Les convives étaient ébahis par son rayonnement.

Ils étaient transportés par une telle prestance.

 

Quoi de mieux pour entreprendre un nouvel an ?

De passer du bon temps seul ou avec des copains.

Quel instant mémorable en ce temps de réjouissance !

Vin capiteux et couvert généreux me gâtaient en abondance.

 

Quoi de plus formidable que de vivre une soirée si fantastique ?

Surtout en présence de cette femme à l’accent énigmatique.

Voilà bien dont en ce monde réellement me plaît :

C’est d’admirer une telle beauté au sein d’un cabaret.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dans ses mains

« Dans ses mains » Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo & modèle féminin : Jenovaxlililth

Dans ses mains

 

Me promenant un matin,

Un matin sans penser au lendemain.

Écoutant les chants des oiseaux dans les bois,

Tout était calme dans mon cœur jusqu’au moment où je la vois.

 

Elle était là, assise bien sagement, sur une pierre.

Je la regardais bien silencieusement en humant l’air.

J’admirais son visage bien candidement avec délicatesse,

En me demandant d’où pouvait bien provenir cette princesse.

 

Elle avait les yeux clos et le visage tellement beau.

Elle avait la peau blanche et douce comme un roseau.

Elle portait une robe de satin qui lui allait si bien.

Elle portait une chevelure rouge comme le vin.

 

Mon regard se dirigea alors sur ces mains.

Jamais je n’ai vu de pareilles merveilles, c’est certain.

Des signes magiques y étaient étrangement représentés.

Des symboles de la kabbale venue de l’antiquité.

 

Voilà pourquoi, j’ai été envoûté.

Voilà pourquoi, mon cœur a été charmé.

Que pouvais-je faire pour m’approcher d’elle?

Que pouvais-je faire qu’elle ne s’envole telle une hirondelle?

 

Que la vie est parfois si indue !

Moi, qui à mon âge, je croyais avoir tout vu!

C’est par un matin d’été que je découvre une telle beauté.

Alors qu’il me reste peu de jours à vivre avant de partir pour l’éternité.

 

Plus jeune, j’aurais pu l’inviter au bal pour danser.

Plus jeune, j’aurais pu l’amener dans des pays si étrangers.

Mais, maintenant que je suis rendu vieux, tout ce que je peux faire.

C’est de me remémorer mes plus beaux souvenirs comme si c’était hier.

 

Ô, mon Dieu, veuillez exaucer cette humble prière.

Moi, homme qui a parcouru des pays en paix ou en guerre.

Veuillez déposer mon corps en ces mains lorsque le moment sera venu.

De quitter ce monde si magnifique et ainsi retrouver mes aïeux dans les nues.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Le huitième jour

Le huitième jour Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/8-Days-A-Week-901952393

Le huitième jour

 

Beau temps, mauvais temps.

Je pense sans cesse à toi, ô, mon amour.

Ta voix résonne dans mes pensées tous les jours.

Lorsque ta beauté surgit au plus profond de moi à chaque instant.

 

Je pense à toi tous les lundis.

Dès que je vois le soleil qui m’éblouit.

De ses chauds rayons qui caressent ma peau,

Je remercie la vie pour ce jour qui est tellement beau.

 

Je pense à toi tous les mardis.

Même si tombe du ciel de la pluie.

Car elle me rappelle la pureté de ton âme,

Qui apaise la douleur de ton absence telle une flamme.

 

Je pense à toi tous les mercredis.

Ce jour où je t’ai rencontrée lorsque nous étions petits.

Nous allions à la même école là où nous avons appris à écrire.

Dans les cours où je t’envoyais des petits papiers pour te faire rire.

 

Je pense à toi tous les jeudis.

Ce jour spécial où je t’ai demandé d’être ton ami.

Quel beau souvenir ! Tu m’as dit que tu attendais ce moment,

Pour me dire jusqu’à tel point, tu m’aimais depuis le premier instant.

 

Je pense à toi tous les vendredis.

Ce jour béni, lorsque devant parents et amis.

Au pied de l’autel, nous avons juré une entière fidélité,

Serment que nous avons toujours su en tout temps préservé.

 

Je pense à toi tous les samedis.

Ce jour où toi et moi avons visité Paris.

Et toute la France, pays où coulent le vin et le champagne.

Comme nous avons fait l’amour dans toutes les belles campagnes.

 

Je pense à toi tous les dimanches.

Ce jour où toi et moi avons traversé La Manche.

Pour aller voir oncle Albert et tante Jeanne dans leur bungalow.

Sans oublier ton lointain cousin, un certain Paul, que tu trouvais si beau.

 

Je pense à toi au huitième jour.

C’est celui qui est dans mon cœur mon amour.

C’est un jour qui ne finira jamais, car tu es sans cesse dans mes pensées.

Cette journée où en secret notre amour nous l’avons avoué.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada