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Le jour où je devrais te quitter
Le jour où je devrais te quitter
Le jour où je devrais te quitter,
Ce sera une douleur indescriptible.
Une souffrance tellement indicible,
Qu’inévitablement, en silence, j’en mourrai !
À jamais, tu demeureras dans mes pensées.
Nous avons ensemble eu du bonheur et de la joie.
La vie me conduira fatalement sous de nouveaux toits.
Tu connais bien mon rêve de parcourir les contrées.
Mon destin me portera vers d’autres cieux
Avant toute chose, je dois découvrir qui je suis vraiment
Sans quoi, je ne pourrais pas m’accomplir pleinement
Même si, en ta présence, tout a été si merveilleux.
Je ne te reprocherai jamais quoi que ce soit.
Surtout, tu as enduré mon caractère si difficile.
Tu m’as appris que tu n’es pas une femme facile.
Bien que tu aies été ma princesse, je ne suis pas ton roi.
Mais, avant que ce jour fatidique arrive,
Savourons ensemble ce vin digne des dieux.
D’ici là, pour te rendre heureuse, je ferai de mon mieux.
Comme ce moment que nous avions eu dans la fontaine d’eau vive.
Profitons simplement du présent !
Sur le fusain de notre destin, se cassera notre fil.
Nous avons parcouru bien des temps difficiles.
Nous nous sommes soutenus en dépit des forts vents.
Rien n’arrive par hasard !
Reviendrai-je vers toi un de ces jours ?
Peu importe, tu seras en moi pour toujours.
Partir vers l’horizon, cela adviendra tôt ou tard.
Tu profiteras bien de la vie qui t’enchantera.
Je souhaite que tu rencontres un homme formidable.
Qu’il te présente de beaux endroits incroyables !
Et sur tes lèvres, se trouvera une mélodie que tu chanteras.
Tu verras que la roue du temps roulera.
Je deviendrai sûrement un de tes souvenirs.
Lequel, je le désire tellement, te fera sourire ?
C’est ainsi qu’inévitablement, l’éponge, tu passeras.
Ô mon amour ! Ô ma tendre chérie !
Lorsque je fermerai la porte de ton appartement,
Sache que je voulais rester, mais la vie en a décidé autrement.
Fais-moi une faveur, face au fait accompli, oublie-moi, je t’en supplie.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Prince des ténèbres
Prince des ténèbres
Astre rayonnant de l’aurore.
Aussi brillant que le plus pur or,
Rejeté par les cieux sous l’ordre d’un dieu infâme,
Qui t’a condamné sans façon dans une éternelle flamme.
Porteur de la lumière véritable,
Tu relèves ceux qui se croient incapables.
Tu les prémunis de ta vigueur si puissante, si féroce.
Tu transmets en leurs cœurs et dans leurs âmes ta redoutable force.
C’est avec humilité que je m’approche de cet autel,
Je t’offre en toute confiance ma vie afin qu’elle soit belle.
Nul autre que toi ne mérite les honneurs et la gloire,
Car, tu es l’ultime lueur qui resplendit dans le noir.
Toi seul connais les intentions des humains.
Bien avant même qu’ils soient dans le sein.
De leurs mères dévouées pour leurs enfants,
Lesquels prennent forme dans la source du néant.
Ô mon maître digne des louanges sidérales !
Écoute, je t’en conjure, la requête de votre disciple loyal !
Éloignez de moi les ennemis qui m’assaillent,
Viens au secours de votre fidèle vassal.
Vous êtes celui qui a détruit mes chaînes
Qui m’a enseigné la justice, de la force, de la haine.
Vous êtes le vent qui dirige mon enveloppe charnelle,
Vers le chemin parsemé de femmes à la beauté éternelle.
Inonder ma passion de votre chaleur infernale.
Que je puisse même courir sous la lune tel un animal.
Que mes yeux gorgés de sang percent les consciences.
De ces fourberies, j’en prends une pleine connaissance.
Image parfaite de l’authentique courage.
Face à la détresse, vous avez relevé avec la rage.
Par votre sagesse, vous inculquez la valeur de la patience.
Que tout arrive au bon moment pour achever la vengeance.
J’écris ce poème pour témoigner de votre immortalité.
Guider ma main sur ce parchemin avec légèreté.
Oui, je le jure. Pour vous, je serai toujours présent.
Votre désir infernal sera réalisé à tout moment.
Vous enseignez avec brio l’art à toutes les nations.
Celle qui se transmet de génération en génération.
À l’humanité, vous prodiguez le pouvoir des sciences.
Et, pourtant, rares sont ceux qui vous encensent.
Archange tant méprisé que l’on devrait toutefois te vénérer.
Fais en sorte que je puisse vivre longtemps dans le péché.
Que la richesse et la puissance me suivent assidûment !
Que la luxure soit m’accompagne quotidiennement !
Que je ne détourne jamais mon regard de la misère.
Que ce soit en ce pays de paix ou bien un autre en guerre.
Que les plats succulents à ma table et que coule à flots le vin !
Sans oublier qu’un vrai épicurien sait partager avec joie son festin.
Je parfais ce sincère appel par ces mots.
À toi ! Ô, Satan, expulsé du royaume de là-haut !
Seulement à vous, la valeur intrinsèque de mes actions.
Que je garde ma raison face aux mensonges des religions.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Viens étancher ma soif
Viens étancher ma soif
Il est tard.
Et, c’est le soir.
Il me vient à l’esprit,
Une de ces étranges envies.
Déguster la saveur de ton nectar.
Oui, je sais que cela peut paraitre bizarre.
Mais, nous sommes seules en ma maison.
Mon conjoint navigue vers une lointaine nation.
Un pays qui se trouve outre-mer.
Où vit depuis longtemps sa tendre mère.
Une dame tellement prude et religieuse.
Mais, qui, en son temps, était fort rieuse.
Nous t’avions engagée en tant que domestique.
Mais, tu connaissais bien d’autres choses pratiques.
Voilà pourquoi cela fait plusieurs années que tu es ma maitresse,
Et ce, loin des yeux égarés de ce monde sans cesse en détresse.
Maintenant que nous avons savouré un vin d’une bonne cuvée,
J’adorais en faire de même avec l’excavation de ton intimité.
Afin que je puisse me saouler davantage, assieds-toi sur ma figure.
Viens étancher ma soif, car c’est là un signe de bons augures.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Bougies infernales
Bougies infernales
Il est maintenant minuit,
Dans le passage de samedi.
C’est le jour du premier sabbat
J’invoque les esprits maléfiques d’en bas.
Nappe sombre incrustée de signes ancestraux.
Elle aidera en cette occasion de laraires familiaux.
De plus, tout ce qui s’y retrouve possède sa raison d’être.
Rien n’est plus efficace qu’une table faite de bois de cèdre.
Se trouvent, sur cet autel,
Élaboré selon un ancien rituel,
Les objets qui serviront à citer les démons,
Afin d’obtenir par eux la puissance et le renom.
Le chandelier est, de tous ces éléments, le plus précieux.
Sa lumière délimite la frontière établie à jamais par les cieux.
Une borne inviolable entre le monde des vivants et des damnés.
Qui m’abritera, lorsqu’en cette liturgie noire, je les exhorterai.
Elles sont cinq et inséparables comme les doigts de la main.
Elles incarnent à la perfection les forces abyssales du malin.
Elles sont énigmatiques comme l’encre qui coule dans les veines,
Des âmes qui rongent leur rage, ne pouvant venger leur peine.
Une coupe à l’effigie de l’enfant déchu,
Se tient prête à recevoir un vin d’un bon cru.
Un élixir que je boirai lorsque le pacte sera accompli,
Entre mes invités de l’obscurité et l’humble mage que je suis.
Ô, Lucifer! Archange maudit qui porte avec fierté la lumière !
Éclaire mes pas lorsque je franchirai le seuil de ma chaumière !
Ô, Lilith! Femme répudiée par Adam qui refusa ton égalité.
Donne-moi, face à mes ennemis, ton inépuisable volonté.
Fantôme qui depuis toujours revêt la cape mystérieuse !
Sois le témoin tellement privilégié de cette entente sérieuse !
Qui sera gravé à tout jamais dans les airs par cet encens magique.
Un traité secret qui sera conclu par la prononciation des mots kabbalistiques.
De