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Le sacre du printemps
Poème inspiré par la musique de Stravinsky et par la réalisation photo de Rick B.
Tout est noirceur,
Tout est rempli de peur,
Noirceur qui sans relâche m’entoure,
Froid et lenteur sont aux moindres détours.
Pourtant, en toi vibrent chacune de tes veines.
Des veines gorgées à satiété de sang qui se démènent,
De ce sang à la fois donneur et receveur toutes les vies,
De ces vies qui attendent le bon moment pour éclater à l’infini.
Tel le ferait un phallus au moment de la jouissance,
Et qui sort de la bouche d’un couple au temps de réjouissance,
D’un mouvement de va-et-vient culminant au point du bonheur suprême,
De ce point mystérieux d’extase, de la petite mort, célébré même pendant le carême.
Semblable à la sève chaude si nourricière,
Qui navigue prestement dans les gracieuses artères,
Abreuvant jusqu’à la cime des arbres profondément endormis,
Endormis à chaque hiver en espérant que maintenant ce soit fini.
Quelle est donc cette force de la nature !
Qui donc peut avoir créé cet être tellement pur ?
Si pur que seuls les êtres divins pouvaient consacrer,
Une saison qui redonne la vie tel le ferait une terre sainte et sacrée.
Ô toi, ô sacre du printemps,
Ô toi qui annonce la venue des nouveau-nés.
Ceux que les époux ont par joie et amour façonnés,
Et dans le sein des mères lentement petits êtres se sont formés.
Force vive du temps qui passe et qui revient,
Ainsi en a-t-il toujours été pour chaque homme son destin,
Que vienne le printemps et sa bienfaitrice chaleur réchauffer nos cœurs,
Nous sortir de nos langueurs, de nos craintes, de nos peurs et de notre torpeur.
Printemps de force se manifestant dans mon corps offert,
Offert dans chaque note de cette mélodie que craignent même les enfers,
Offert dans ma fragilité que témoigne chaque parcelle de ma peau de femme,
Moi, cette femme annonciatrice de jours nouveaux et de danses autour de la flamme.
Comment allez-vous en cette fin du mois d’août 2016 ? Pour ma part, tout va très bien. Hé oui ! Je profite du soleil pendant qu’il est encore parmi nous tout en me promenant dans les nombreux parcs situés dans la belle ville de Québec. Quoi de mieux pour se ressourcer que la beauté offerte par Dame Nature? Avouons-le ! Rien de ce qu’ont fait les mains des hommes ne peuvent égaler la grandeur et la simplicité de la nature. Grandeur présente en chacun des êtres vivants qui composent la diversité de nos forêts et simplicité au sein même de la vie qui les anime.
Il y a là de grandes leçons que nous devrions tous retenir de l’enseignement que nous fait Dame Nature. Parmi celles-ci, j’en retiens trois. En premier lieu, accepter la vie comme elle est. Ce qui englobe les joies, les peines, les surprises belles et moins belles, nos expériences vécues au fil des jours, nos espérances et bien entendu nos déceptions et nos chagrins. Pourquoi ne pas accepter ce que la vie est tout simplement? Agir ainsi est faire preuve d’une certaine sérénité face à ce que nous vivons.
En deuxième lieu, il est impératif d’avoir l’humilité d’accepter que l’on soit un être humain avec ses forces, ses faiblesses, ses qualités et ses défauts si nous voulons ne pas sombrer dans la folie de la perfection à tout prix. Être humble peut parfois nous sauver la vie. Attention! Il n’est pas question de faire preuve d’abnégation de soi-même et de s’auto-flageller. Mais plutôt de trouver un juste équilibre entre nos idéaux et la réalité de tous les jours sans pour autant chercher à vouloir atteindre un certain sommet en retenant bien que jamais il ne sera atteint. Ce qui nous interdit pas de donner le meilleur de soi-même. Bien au contraire! Offrir à la vie le meilleur de ce que nous sommes, en retenant l’avoir fait avec nos possibilités du moment présent, permettra à toute personne de bonne volonté de pouvoir marcher la tête haute face au destin et de lui répondre que mieux vaut une vie imparfaite qu’une vie non vécue.
En dernier lieu, la faculté de voir devant soi avec sérénité et d’apprendre de nos erreurs du passé sans avoir de regrets inutiles mais plutôt une volonté de s’améliorer est un gage d’une réussite spirituelle. Comme l’athlète qui endurcit son corps contre la fatigue, le découragement et la tentation de tout abandonner afin de monter sur le podium de la victoire, chaque être humain se doit de se relever, de continuer d’avancer malgré les douleurs et les frustrations et, enfin, d’aiguiser à la fois son âme et son esprit dans l’optique grandir à chaque jour. Oui, les erreurs ont une certaine utilité. Et l’une d’entre, c’est de savoir reconnaître que nous sommes loin d’être des êtres divins.
Pourquoi un tel article au sein de mon blogue artistique? me diriez-vous, et ce avec raison. C’est que, voyez-vous?, on ne peut guère séparer le modèle nu de la réalité dans laquelle il vit. En effet, être modèle nu implique d’abord et avant tout être un modèle qui vit SA réalité, qui possède SA propre expérience de vie dans laquelle il en tire des leçons qui LE façonne, LE transforme et, à l’image d’un potier qui pétrie son moule pour lui donner la forme désirée, LUI donne un nouveau visage adapté au gré du temps qui passe et qui ne reviendra jamais. Autrement dit, travailler avec un modèle nu que ce soit pour le dessin, la peinture, la photographie ou encore la sculpture est plus qu’un travail proprement dit. Et pour cause puisque l’on travaille avec une personne semblable à chacun d’entre nous lequel a un parcours de vie qui lui est particulier.