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Étends-toi près de moi

Étends-toi près de moi Photo par G.B. d’Allemagne Poème par RollandJr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Lay-next-down-to-me-867812542

Étends-toi près de moi

 

Bonjour chéri,

J’ai quelque chose à te dire,

Un aveu qui va te faire certes souffrir,

Voilà pourquoi j’ai voulu t’amener en ce lieu aujourd’hui.

 

Fais comme moi! Mets-toi nu si cela te plaît.

Car nous serons seuls en ce jour d’automne en cette forêt,

Seuls les arbres aux feuilles multicolores seront témoins de mes aveux,

De ces aveux qui au plus profond de mon cœur étaient si langoureux.

 

  Dès maintenant, je te quitte à tout jamais,

Oui, je sais bien que notre amour est loin d’être parfait.

Mais je me rends-compte, ô combien, nous sommes si différents,

Toutefois, se laisser en bon terme il en est encore le temps.

 

Tu sais, tu n’es pas une mauvaise personne.

Même si parfois c’est étrange comme tu raisonnes.

Tu as cette expérience tellement unique de la vie,

Et qui fait l’envie de tes quelques rares amis.

 

Tu adores ta précieuse liberté,

Sans pour cela, ton amour pour moi, renier,

Mais parfois, je me demande à quoi rime notre aventure,

Si je ne peux pas avoir confiance envers toi afin de bâtir un futur.

 

Étends-toi près de moi et souviens-toi de cet instant pour toujours,

J’aimerais pour une dernière fois que nous fassions l’amour,

C’est que j’aimerais avoir de cette rencontre un tel souvenir,

Qui me réconfortera les soirs de solitude dans mes soupirs.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je prends mon instrument

Je prends mon instrument Poème de Rolland Jr St-Gelais Huile sur toile par Josée St-Amant

Je prends mon instrument

 

Bonsoir mon chéri,

J’ai quelque chose à te dire,

Quelque chose qui te fera souffrir,

Un aveu qui depuis longtemps me hante l’esprit.

 

Cela fait maintenant plus de cinq ans,

Que nous nous fréquentons comme des amants,

J’étais prête à faire bien des concessions,

Mais là, tu as dépassé les limites de la raison.

 

Avec toi, mon amour, j’ai toujours été fidèle,

Même si nous étions des conjoints infidèles,

En cachant notre jeu au peuple avide de sensation,

Qui se mêle de la vie d’autrui avec tant d’incompréhension.

 

Aujourd’hui, j’ai appris de toi ce méfait.

Que depuis longtemps, tu me mentais.

Qu’une autre femme, tu fréquentais.

Dis-moi chéri, est-ce vrai?

 

Alors, réponds-moi !

J’attends la vérité venant de toi.

Qu’a-t-elle de plus que je n’ai pas?

J’adorais tellement lorsque tu me serrais dans tes bras.

 

Mais, pour l’instant, je jouerai de mon instrument.

Afin d’apaiser mon âme de tous ces tourments,

Un air de jazz qui me consolera de ma peine,

De la douleur qui coule dans mes veines.

 

Cet instrument que jadis jouait mon père,

Quand dans un cabaret, il rencontra ma mère.

Ce fut pour eux le début d’une belle aventure,

Qui donna naissance à un merveilleux futur.

 

Tu sais chéri, en tout temps, tu peux partir.

Car, malgré cette erreur, j’ai de toi de beaux souvenirs.

Mais, me prémunir d’un avenir incertain, tel est mon désir.

Si cela te convient, laissons-nous avec un tendre sourire.

 

J’aurai toujours mon instrument entre les mains,

Qui m’accompagnera vers de meilleurs lendemains,

Cet instrument dont je prends un grand plaisir,

De jouer entièrement nue avec un léger soupir.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Appel aux pères

Appel aux pères Texte de RollandJr St-Gelais Photo par Joël Pèlerin Source : https://www.deviantart.com/carlogarbarino54321/art/Beginning-Pregnancy-By-Charmeurindien-635386810

Appel aux pères

Bonjour tout le monde,

J’espère que vous allez bien et, pour ceux qui vivent au Québec, la température maussade d’aujourd’hui ne vous affecte pas trop. De mon côté, je prends la vie du bon pied tout en me disant qu’hier est terminé et que demain n’est pas encore venu. Je sais bien qu’une telle affirmation ne vient pas de moi mais j’aime bien me le répéter de temps en autres. Question de relativiser l’état actuel des choses au sein de notre société dite  »évoluée ». Certes, la société a évolué pour le meilleur et pour le pire, avec tout ce que cela peut impliquer. Les valeurs changent allant parfois à contre-courant de ce que nous avons partagé avec nos pairs. Il n’est pas mon intention de porter un jugement sur l’ensemble des valeurs ayant cours actuellement. Et pour cause puisque c’est grâce à de tels changements que le monde a pu s’adapter aux nouvelles situations. Bref, les situations nouvelles font les mentalités mais ce sont ces dernières qui permettent aux hommes et aux femmes de marquer l’histoire de leurs empreintes.

Or, la venue au monde d’un enfant, de son enfant, est probablement la situation qui a le plus d’impact dans la vie d’un individu. Oui, je l’admets que parfois ce dernier peut ressentir qu’une indifférence totale face à un tel événement majeur. C’est loin d’être le cas pour l’ensemble mais cela peut arriver en certaines circonstances. Triste constant, mais c’est comme ça.

J’ai publié un article sur la réaction des femmes lorsqu’elles ont appris qu’elles portaient en elles un être en devenir. Que ressentirent-elles dès ce moment précis? Que firent-elles dans les premiers jours? Quelles ont été leurs appréhensions et leurs craintes face à une telle situation? Et quand ont-elles pris conscience une telle situation allait changer le cours de leurs vies? En résumé, comment ont-elles perçu leurs rôles de mères? 

Or, j’ai désiré poser les mêmes questions aux hommes tout en les adaptant à leur réalité masculine. Eh bien oui! Un homme possède une réalité qui lui est propre n’en déplaise aux féministes pures et dures. Ceci écrit, une telle série de questions a été posée à toutes mes connaissances masculines sur le réseau social Facebook ainsi que sur le site de partage artistique devianArt. Ma déception a été grande lorsque je me suis aperçu du nombre peu élevé d’hommes qui ont accepté de répondre à ma requête. J’ignore la raison ayant causé une telle absence de réponse de la part de la gente masculine. 

Fort heureusement, deux hommes, oui vous avez bien lu deux hommes, ont accepté de répondre à ma requête. Pour sa part, mon bon ami Steve D., a résumé de manière importante sa pensée en ces termes. En effet, pour lui, toute responsabilité est désormais dirigée envers ton enfant et ce, pour le reste de la vie. Ce qui inclut le rôle de père protecteur et de pourvoyeur envers celui-ci. Dans le fond, ce sont les priorités qui changent puisque c’est ton enfant occupe le sommet de la liste. Mais, et c’est ce que je trouve le plus hautement symbolique dans son aveu, c’est que le tout trouve son origine dans l’amour inconditionnel qu’il éprouve envers ce petit être en devenir. Qui a dit qu’un homme ne pouvait être sensible et aimant? 

En ce qui concerne un de mes correspondants de l’Allemagne, mon ami et collaborateur G.B. d’Allemagne m’a répondu tout simplement ceci :  » C’est une question inhabituelle et peut-être qu’il serait préférable d’en discuter avec un verre de vin et face à face. Mais, pour faire court, je te dirais que mon monde en a été bouleversé. Ce qui implique un mélange bizarre de bonheur et de soucis. » La question qui lui est venue à l’esprit est que s’il pourra gérer tout ce qui va arriver dans le futur. Mais face à une telle interrogation, il a su se relever les manches et il a fait en sorte, avec la présence de son épouse que ses enfants se sont développés merveilleusement bien. D’ailleurs, sa conjointe et lui sont de fiers grands-parents. Comme quoi, les craintes peuvent être injustifiées. N’est-ce pas ?! 

Je vous remercie de votre présence. Mes remerciements vont aussi à ces deux amis qui sont les seuls à avoir accepté de répondre à cette humble question.

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

Vers cet étang de sang

Vers cet étang de sang
Photographer: JenovaxLilith Model is Ashley Splooshie on DeviantArt Avec la permission de JenovaxLilith. https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/love-829103744

Vers cet étang de sang

 

Sans cesse je suis envahie,

Et pour me protéger, je pries.

Je pries tous les dieux du panthéon,

Que prièrent mes ancêtres à l’unisson.

 

Depuis que tes yeux plongèrent vers moi,

J’ai su que j’étais dès lors possédée par toi,

Possédée de mon désir de t’appartenir tel un jouet,

Un jouet pour satisfaire ton besoin de chair tel qu’il est.

 

Je le désirais de mon aveu bien à mon tour,

Et quelque chose me disait que cela en valait le détour,

Car nul ne pouvait rester de marbre devant ma beauté de déesse,

Bien des hommes étaient prêts à mendier pour une seule de mes caresses.

 

Pour toi, ô chéri de ces terres étrangères, tout est différent,

Car je sais bien en mon âme que jamais mon cœur ne me ment,

De cette passion langoureuse qui m’anime est partagé je le sens,

De ta venue en mon humble vie, je l’attendais depuis longtemps.

 

Je n’arrives plus à respirer car sans toi je ne peux exister,

Vers cet étang de sang bien lentement je me suis enfoncée,

Car mes précieuses veines avec une lame affûtée j’ai ouvert,

Puisque sans toi mon destin est devenu un véritable enfer.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Un peu penchée

Un peu penché
Superbe dessin réalisé par mon ami Eri Kel de la France

Un peu penchée

 

Un peu penchée,

Je ne fais que penser,

À ce qu’il m’est arrivée,

Au courant de la journée.

 

En effet, je suis allé déjeuner,

Dans un charmant café,

Près de chez moi situé,

Avec plaisir et gaîté.

 

Un jeune homme s’y trouvait,

Il était vraiment loin d’être laid,

À vrai dire, je le trouvais assez joli,

Il me semblait être bien éduqué et poli.

 

Je l’ai invité à ma table,

Car il me paraissait bien affable,

Je l’ai avoué que je le trouvais beau garçon,

Étonné par mon aveu, il a rougi comme de raison.

 

Je l’ai rassuré avec ardeur,

Car je ne voulais pas qu’il ait peur,

Moi une femme dans la fleur-de-l’âge,

Et lui qui était encore peut être si sage.

 

Ah ce que je regrette le temps de ma jeunesse,

Alors que je sens venir le temps de la vieillesse,

Oui je sais bien qu’il me reste du temps devant moi,

Avant ces jours et d’en être jusque-là.

 

Mais quand une telle beauté apparaît

Je me rends compte que la mienne disparaît

Je n’en veux point à la destinée ni à la vie

Car de tous temps, cela en est ainsi.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada