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La dame du jardin

La dame du jardin Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique de Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Garden-00038b-993049209

La dame du jardin

 

N’en pouvant plus de vivre,

Toutefois, j’ai décidé de survivre.

De suivre mes pas vers un lieu secret.

Loin de ces gens aux regards indiscrets.

 

La vie renferme tant de stupeurs, de surprises.

À cause d’une femme envers qui notre âme s’est éprise.

Notre prédestination est à jamais changée, voire bouleversée.

Tant de questions auraient été si utiles de s’être posées.

 

L’avoir su, j’aurais dit, agit tout à fait autrement.

Si je pouvais, je reviendrais dans le vécu certainement.

Les conseils à mon père, j’aurais demandé, avec humilité.

Le paternel est, de la vie, un trésor souvent sous-estimé.

 

Je suis venu en ce monde terne et enjoué de plein gré.

Mes expériences formeront inévitablement mon passé.

Alors que l’avenir se construit de nos choix au jour le jour,

C’est dans le cœur que se partage le véritable amour.

 

Peu importe nos décisions, nul ne connaît le résultat final.

De temps en temps, les choses vont bien, parfois, tout est mal.

C’est la réalité de tout un chacun de l’existence au quotidien.

L’essentiel, faut-il le répéter, est de manger notre pain.

 

La brume peut cacher des offrandes des plus étonnantes.

Elle dévoile en temps opportun des variétés surprenantes.

La patience est sans doute une vertu exceptionnelle.

Mais, avoir confiance en soi est certes la plus belle.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Invitation particulière

Invitation particulière Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Venice-3b-992698558

Invitation particulière

 

Quelques aurores sont passées,

Depuis la fois que des muses, j’ai rencontré.

Cela a eu lieu lorsque je savourais une tasse de thé.

J’étais assis à une table profitant d’une journée illuminée. 

 

Peu après le soleil levé, je me suis réveillé,

Avec une dame à la peau de satin à mes côtés,

J’entendis trois coups à la porte de ma chambre.

Un havre de paix aux murs vêtus aux couleurs d’ambre.

 

Je me suis précipité pour voir ce qu’il en est.

Une enveloppe blanche, à mes pieds, j’ai trouvé.

J’ai lu la missive sur le parchemin avec grande attention.

« Monsieur, ceci est pour une soirée spéciale, votre invitation. »

 

Une adresse inconnue était écrite avec de l’encre noire.

De quelle aventure serait-ce ? C’est ce que j’allais bientôt avoir.

J’ai profité du temps restant pour vaquer à mes occupations.

De cette enveloppe émanait un parfum qui sentait bon.

 

Après le souper, où de délicieuses pâtes italiennes, j’ai savouré.

Je me suis préparé pour cette soirée à laquelle j’ai été invité.

Propre comme un sou neuf et habillé selon les convenances,

J’ai senti couler en moi une véritable fontaine de jouvence. 

 

L’heure de mon départ arrivé, j’ai descendu l’escalier.

À mon étonnement, il s’y trouvait une carriole bien décorée.

Une cochère au physique suggestif m’exhorta à monter.

Allez ! Vous y serez confortable et agréablement escorté. 

 

Trois déesses furent mandatées pour me tenir compagnie.

De leurs charmes indéniables, j’en étais tout à fait ébloui.

Le chemin était si long, mais le temps passa si prestement.

Avec de telles égéries, comment aurait-il pu en être autrement ?

 

Comment? Enfer et mille damnations !

Nous sommes déjà arrivés à l’ultime destination.

Dès ma sortie de cette voiture où je vécus de bons moments.

On m’invita à entrer dans une pièce pour me dévêtir promptement.

 

On m’a alors dit avec empressement : « Vous devez tout enlever. »

En ajoutant ceci : « Aucun refus de votre part ne sera toléré. »

« C’est un ordre sans équivoque venant de vos hôtesses ».

« Un seul rejet serait de votre part une maladresse. »

 

Comment aurais-je osé décliner leur seule requête ?

L’avoir fait ! Cela était la preuve que j’avais perdu la tête.

Et, entre vous et moi, pratiquer le naturisme est une passion.

Que j’adonne, grâce à mes parents, depuis l’âge de raison. 

 

Une fois que je suis devenu dénudé comme un ver.

J’étais regardé par de grands yeux étrangement verts.

« Maintenant, vous êtes prié de me suivre sans dire un mot. »

Qu’une voix suave me dit dans ce palais si vaste, si beau.

 

Elle m’amena dans un jardin dans lequel mes maîtresses m’attendirent.

Dès le moment où je les ai vues, il m’a été impossible de ne pas sourire.

Il s’agissait des dames de la gondole pour mon plus grand bonheur.

Venise est remplie de surprises, et ce, à n’importe quelle heure.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Souvenir de Venise

Souvenir de Venise Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Venice-2-992697630

Souvenir de Venise

 

Je me rappelle un voyage fait en Italie.

Un pays et un peuple tellement jolis!

Des vignobles aux raisins si savoureux,

Ils servent à la fabrication d’un vin capiteux.

 

J’ai visité bien des lieux merveilleux.

Mais, il y en a un qui a ébloui mes yeux.

Une ville célèbre pour ses multiples canaux,

Dans lesquels coulent avec sérénité des eaux.

 

Des églises témoignent de la piété de ces gens,

Lesquels ont traversé avec résignation le temps.

La foi soulève des montagnes, a enseigné le Verbe.

L’écume et le soleil suffisent à faire pousser l’herbe.

 

Or, c’est en savourant un thé,

Que j’ai fait la découverte de deux beautés !

Elles étaient en tenue d’Ève sur une gondole.

Je croyais, par ce fait rare, qu’elles étaient un peu folles.

 

La splendeur de leurs chevelures leur donna un air si pur.

Elles étaient immobiles devant une barque remplie de fruits mûrs.

Elles portèrent sur leurs têtes respectives des parures orangées.

Des fleurs et des plumes qui leur conférèrent une certaine volupté.

 

Une femme, de blanc vêtu, les regardait avec attention.

Et, j’avoue avec une gêne que je vivais une pareille situation.

Quoi qu’il en soit, aucune pensée impure ne vint à mon esprit.

J’appréciais, face à un tel spectacle, la douceur de la vie.

 

Elles reflétèrent tout le charme de ce pays.

Une authenticité si précieuse qu’elle n’a pas de prix.

Une quiétude si exceptionnelle qu’elle figea mon regard.

Un coup d’œil vers ces dames au teint, en cette contrée, si rare.

 

Elles ressemblèrent, par leur immobilisme, à des figurines.

Des bronzes, présentés aux touristes ahuris, dans les vitrines.

Ces boutiques qui font le bonheur des vacanciers d’un été.

Ces gens qui, pour un peu de sous, auront quelque chose à raconter.

 

C’est ainsi que la gondole, de ces Vénus de Milo.

S’est éloignée, en emportant avec elles mes rêves les plus beaux.

Les reverrais-je l’un de ces jours lors de mon périple sur cette terre ?

Aucune importance ! J’ai décidé de continuer ma route en chantant un joli air.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Sur nos lèvres

Sur nos lèvres Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/00844-4043788124-992357978

Sur nos lèvres

 

En plein milieu de la nuit,

Lorsque les chats sont, à ce qu’on dit, gris.

Je quitte mon foyer auquel se trouve mon époux,

Qui est, de ma beauté, totalement fou.

 

Je parcours les allées et les ruelles,

Illuminées par de blanches chandelles.

Je porte sur la tête une couronne de fleurs,

Qui embaume ces lieux en ces heures.

 

Arrivée à l’endroit convenu,

Sans hésiter, je me suis mise nue.

Quel plaisir de voir tous ces hommes hébétés,

Admirer mes seins fermes de leurs yeux émerveillés.

 

J’ai tout de même conservé un collier par pudeur.

Y subir une confrontation me fait tellement peur.

J’imagine tant de femmes abusées, exploitées.

En faire partie n’est certes pas de ma volonté.

 

Les secondes, les minutes passèrent inlassablement,

Tandis que j’attends celle qui me rejoindra sûrement.

Puis, j’entends des pas qui me sont familiers.

J’aperçois la silhouette de ma dulcinée.

 

Elle s’avance tout en douceur vers moi,

Sachant bien que j’espérais tant ce moment-là.

 La patience est une noble vertu à ce que l’on dit.

Mais rien n’égale la joie de voir celle qui me sourit.

 

Solitaires à cet endroit, nous allons manifester notre amour,

Par un geste qui symbolise la passion depuis toujours.

Sous la faible lueur des bougies de la capitale blême,

Deux maîtresses dans un profond silence sèment.

 

Sur nos lèvres, nous avons échangé sans un seul mot.

Dans la pénombre des alentours, tout était si beau.

Sa main palpa avec fermeté l’un de mes seins.

Une chaleur me réchauffa jusqu’aux reins.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

C’est dans le palais de Versailles

C’est dans le palais de Versailles Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/alicianaty/art/Naked-woman-at-Versailles-983940261

C’est dans le palais de Versailles

 

En ce premier jour de novembre,

Où tout semble être de teinte d’ambre.

Je suis allé me promener sous le soleil d’automne,

En profitant de chaque bouffée d’air dans le bois de Boulogne.

 

J’étais libre de faire ce qui me plaisait.

Les arbres avaient un feuillage qui festoyait.

Des couleurs variées qui enjolivaient mon regard,

Fixant ma montre, j’ai vu qu’il était dix heures et quart.

 

De manière inattendue, j’ai opté pour une incursion,

À un emplacement qui avait retenu toute mon attention.

Pourquoi désirais-je tant y retourner après toutes ces années ?

Une réponse à cette légitime question, je saurais bien trouver.

 

Aussitôt, j’ai pris le bus pour un endroit magnifique.

Un haut lieu qui a toujours alimenté ma fierté patriotique.

Celle de la France, terre fertile à la libre-pensée et à la culture.

Elle a donné à son peuple un goût formidable pour l’aventure.

 

Après une longue route, je suis arrivé en ce lieu.

Quel endroit rempli d’histoire et de moments fabuleux !

C’est dans ce château que le Roi-Soleil vécut jusqu’à la révolution.

C’est sous l’impulsion de cette dernière que naquit notre nation.

 

En marchant avec grâce dans le jardin,

Je sifflotais avec une joie indescriptible un léger refrain.

Un air enjoué d’une mélodie, certes quelque peu grivoise.

En me remémorant avec plaisir d’une charmante Françoise.

 

J’ai fait sa rencontre ici même sur ce sensationnel parcours.

Souvent, je lui ai dit « je t’adore », en ayant le souffle court !

Mais, seulement dans un profond silence de mon cœur.

Je craignais tellement, par ces mots, lui faire peur.

 

C’est dans le palais de Versailles que j’ai connu le véritable amour.

Sa beauté, sa voix et sa féminité resteront gravées en moi pour toujours.

Elle a quitté cette vie pour, à ce que l’on dit, un monde meilleur.

C’est en pensées que je revis ces instants de parfait bonheur.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada