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Les yeux grands fermés

Je fermerai les yeux

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Les yeux grands fermés

 

Depuis que j’étais qu’une enfant,
Une question me revenait souvent,
Comment survivre dans un pareil monde ?
Drôle de question pour une fillette sans honte.

 

Déjà je voyais tant d’horreurs,
Que de vieillir me faisait très peur,
Déjà j’entendais tant de mensonges,
Que mes nuits étaient troublés d’affreux songes.

 

M’apercevant de tant de méchanceté dans la société,
Grugeant les quelques gens ayant encore un peu de bonté,
Que de constater que ce monde existe encore m’a souvent étonné.
Quel en serait donc le secret pour y survivre sans mon âme y laisser ?

 

Une fois devenue femme belle, gracieuse et accomplie,
Que je crois après de mûres réflexions avoir enfin compris,
Après avoir tant souffert pour mes gens de tous horizons que j’aimais,
Que seul en mon coeur désillusionné j’y trouverais grande sérénité et joie de la paix.

 

Puisque selon un Petit Prince d’un illustre écrivain,
Qu’il écrivit que c’est qu’avec notre coeur que l’on voit bien,
J’ai décidé qu’à partir de ce jour sans soleil ou cette nuit au clair de lune,
Que pour vivre aisément dans ce monde, je fermerai les yeux. Ô moi la belle brune.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Approche prudente

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DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Approche prudente

 

Bonjour belle brune,
Déjà réveillée malgré la brume ?
Si tu voulais, tu aurais pu dormir encore.
Rêver à tes jardins de roses et à un palais en or.

 

Tu sais, j’ai beaucoup songé une partie de la nuit.
Pendant que tu dormais et de ta beauté j’en étais ébloui.
Que de nombreuses questions venèrent en mon esprit,
Je me rappelais le jardin où toi et moi nous jouions étant petits.

 

De tous ces coups bien innocents,
Que nous faisions quand nous étions enfants,
De nos secrets enfouis dans le jardin et à jamais perdus,
Ce jardin où aujourd’hui se trouve un monument en hommage aux disparus.

 

Puis, nous avons grandi de corps et d’âme.
Je suis devenu homme robuste et toi belle dame,
Malgré toute la distance et les années qui nous ont séparés,
Jour après jour, nuit après nuit, sans cesse tu étais dans mes pensées.

 

Je suis revenu dans mon village,
Qui, après la guerre, avait pris de l’âge.
Souffrance et larmes font bon ménage dans l’expérience de la vie,
Car bien des souvenirs sont pour le commun des mortels à jamais détruits.

 

Je t’ai revue assise seule à un café,
Avec grand respect de toi je me suis approché.
Allais-tu me reconnaître malgré mes blessures de guerre ?
Comment allais-tu réagir face à ce membre absent, je n’en savais guère.

 

Puis, à ma grande surprise, tu m’as simplement souri.
En m’invitant à ta table afin de partager un café à l’arôme du pays.
Tu me parlas de tes rêves supposément perdus depuis mon départ.
Alors que dans le fond de ton cœur, tu savais que j’allais revenir tôt ou tard.

 

De toutes mes sanglantes batailles, je gardai grande discrétion,
Que tu respectas sincèrement en ne me posant point de question.
De ces cris de désespoir et de douleurs lancés dans ces tranchés,
Loin de moi, ne fut-ce qu’une seconde, mon envie de t’en parler.

 

Au fil du temps, notre discussion fit place à un silence.
Car nos regards tels que ceux de jadis suffisaient pour parler de romance,
Avec ton légendaire sourire et tes pupilles légèrement dilatées,
Chez-toi, avec grande douceur, tu m’as tout simplement invité.

 

Aussitôt arrivés, aussitôt franchie la porte d’entrée,
Tu te collas prestement contre moi pour m’embrasser,
Sans dire un mot, tu enlevas mes vêtements.
Puis les tiens avec délicatesse assurément.

 

Nos gestes tendres éloignèrent de moi mes souvenirs de guerre,
Et de nos baisers faits avec fougue écartèrent mes pensées amères.
Vers ce lit où nous avions jadis fait l’amour au temps de notre jeunesse,
Nous nous y allâmes avec une immense joie et dans l’allégresse.

 

Dans ces draps, nous nous sommes aimés.
Dans ces étoffes, nous nous sommes avec passion enlacés.
Dans nos étreintes, nous n’avions une soif d’affection si démente.
Dans notre ivresse de ce moment, pas question d’une approche prudente.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

 

N.B. Probablement mon plus beau poème d’amour.

Je hurle dans la nuit

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Réalisation Gabrielle Doutre 

Je hurle dans la nuit

 

Non, vous n’aurez pas la paix

Non, je n’aurai aucun regret

Car c’est vrai que je suis fou

Un autre fou parmi vous.

 

Seul devant ma table

Est-ce imaginable?

À écrire mon humble vie

Car cela n’a pas de prix.

 

Ô folie d’une sombre nuit

Folie qui ronge mon esprit

Et de mon cœur qui languit

À force de lire ce que j’écris.

 

Oui, j’écris et je suis nu.

Nu comme vous m’avez vu

Nu de mon corps et de mon âme

En rêvant à de bien belles dames.

 

Jugez-moi autant que vous voulez

Je n’ai que faire que vous m’accusez

De tous les maux de la terre

Cela ne saurait me faire taire.

 

Allez! Dites-moi le à l’endroit ou en l’envers

En verlan ou bien avec d’autres vers

Cela ne saurait m’empêcher d’écrire

Avec mon plus illustre sourire.

 

Je continuerai à hurler au clair de lune

Seul à ma table en rêvant d’une belle brune

Car c’est là que réside ma formidable folie

D’écrire lorsque je pleure ou que je ris.

De

 

RollandJr St Gelais

Québec (Québec)

Canada