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Une exposition impressionnante!

Rolland St-Gelais & Sandra Caissy

Rolland St-Gelais & Sandra Caissy

Bonjour tout le monde,

Je me rappelle qu’un des objectifs de mon blogue est de promouvoir le domaine artistique. Non pas de la même manière que nous sommes habitués de lire via les critiques artistiques, mais plutôt selon mes propres expériences personnelles ainsi qu’à travers les multiples rencontres que j’ai réalisées avec des artistes œuvrant dans des domaines variés. Pour se faire, je dois toujours être à l’affût d’expositions, de faire des rencontres avec de nombreux artistes et ne pas craindre de dialoguer avec eux. Dieu merci! Je reste dans l’une des plus belles villes d’Amérique du Nord où les arts sont bien représentés au sein de population de plus en plus cosmopolite. Ne dit-on pas que la diversité enrichit une nation mais qu’une nation sans diversité est vouée à une disparition certaine?

Une artiste formidable

Une artiste formidable

J’ai la chance d’avoir parmi mes amis et amies des artistes formidables qui œuvrent sur de nombreux projets dont les thèmes ne cessent de m’étonner. Tantôt triste, tantôt lugubre, tantôt rempli de joie allant parfois jusqu’à l’exubérance, leurs champs de travail sont d’une largesse quasi sans limite. J’admet volontiers que quelques-uns s’extirpent du lot tant leurs particularités les rendent uniques à mes yeux. De plus, j’ai la chance de côtoyer certains de ces artistes dans ma vie quotidienne. C’est notamment le cas d’une femme remarquable dont le talent artistique est des plus prometteurs. Et, j’ai nommé Sandra Caissy.

Elle a eu l’amabilité de m’inviter au vernissage de ses œuvres d’art dont le sujet est tout à fait inusité. Inusité à la fois sur la sensibilité qui s’en dégage que par le côté tabou présent dans notre société. En effet, le suicide est loin d’être un sujet de discussion animée autour d’une table entre amis et, encore moins, lors d’un réveillons de Noël ou du Nouvel An. Et, pourtant, il s’agit d’un des pires fléaux de notre époque. Époque, faut-il le rappeler?, où les commodités de la vie n’ont jamais été aussi accessibles pour la majorité de mes concitoyens. Le suicide est également rempli de mystère, de questions souvent sans réponses et de crainte. Crainte de l’inconnu, de l’autre qui a posé l’acte et de soi qui peut aussi le faire à son tour.

Je vous le dis d’emblée. Cette exposition n’a rien qui encourage les personnes qui le visitent à se suicider. J’affirmerais plutôt que

Magnifique!

Magnifique!

c’est tout le contraire. Elle favorise un nouveau regard sur les étapes que doivent monter de manière graduelle la personne au prise avec le désir de se priver du don magnifique qu’est la vie et qui aurait besoin simplement, ne fut-ce qu’un instant, d’une écoute sincère et d’une main tendue. Personnellement, j’y suis allé avec une certaine appréhension laquelle provient du suicide de l’un de mes cousins qui s’était fait enrôlé au sein d’une organisation machiavélique au début des années 1990. Aurais-je pu lui venir en aide lorsqu’il avait téléphoné afin de passer quelques temps avec moi? Je ne le saurai jamais puisque mes études universitaires m’avaient éloigné de ma famille durant ce temps. Dommage!

Mais, revenons à l’exposition intitulée « La Suicidée« ! Il s’agit d’un «… projet d’exposition transdisciplinaire abordant la question de l’idée de mort volontaire par l’intermédiaire de l’autoreprésentation.»

Poésie

Poésie

C’est justement cette autoreprésentation qui rend cette exposition vraiment intéressante. Je me suis promené allègrement dans les dédalles, tel un labyrinthe, où se trouvèrent des dessins, des photos, des poèmes et autres supports médiatiques alimentant ma réflexion sur le suicide. Pourquoi donc vouloir poser un tel geste de non retour? D’ailleurs, une telle réflexion semble avoir été vécue par l’artiste elle-même puisqu’elle affirme que c’est «… dans un contexte d’auto-observation de mes propres pensées et de mes états d’âme douloureux causés par des symptômes dus à stress post-traumatique (…) que j’ai utilisé l’art comme lieu d’amplification de la réalité pour la transformer en une histoire tragique inventée.»

Il va de soi qu’il est préférable d’avoir un temps suffisamment long prévu à notre horaire afin de pouvoir admirer l’ensemble des œuvres présentées à cette exposition et ce, pour les raisons suivantes. En premier lieu, c’est un plaisir de partager avec l’artiste. Une femme superbe dans tous les sens du terme. En deuxième lieu, chaque œuvre nous incite à nous interroger sur ce que peuvent ressentir les gens qui sont au prise avec des idées suicidaires. Et, en dernier lieu, les visiteurs doivent avoir la possibilité de prendre du recul face au sujet proprement dit: Ce n’est pas, et ce ne sera jamais, la promotion du suicide. En effet, le désir de vivre est omniprésent. Bravo à l’artiste!

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Critique sur un spectacle particulier: Carte blanche de « Corps of walk » 1

Première partie :

Ce spectacle sera-t-il à la hauteur de mes attentes ou sera-t-il qu’une chimère sans grande valeur?

Bonjour,

J’écris ce présent article en deux phases, c’est-à-dire avant et après la représentation de Carte blanche de « Corps of walk ». Une telle formulation peut vous sembler étrange. Pourtant, il en est rien. En effet, ce sera la première fois de ma vie où j’assisterai à un spectacle artistique où la nudité sera certes à l’honneur, mais où le talent d’une troupe venant directement de la Norvège sera présenté à un auditoire de Québec. Un auditoire qui, j’en suis du nombre, est avide de voir la nudité faire un avec la danse moderne.

Et quand j’écris « faire un avec la danse moderne», il ne faut pas y voir à une quelconque allusion avec ce que l’on peut voir dans nos clubs de danseuses. Ces derniers répondent, que l’on veuille ou non, à une clientèle type tandis que ladite troupe axe leur travail sur un axe d’un tout autre ordre. Bien entendu, il n’est pas dans mon optique de justifier ou de dénigrer l’un ou l’autre. À chaque personne de choisir ce qu’elle croit qui lui convient le mieux. C’est ce que l’on appelle avoir la liberté de choix.

Je reviens sur le sujet de mon article qui est simplement une critique d’un spectacle qui aura lieu ce mardi à la salle Louis-Fréchette au  Grand Théâtre de Québec. La plupart des critiques artistiques en ont une opinion plutôt favorable, surtout du fait que la nudité soit présentée de manière à la voir de moins en moins afin de permettre aux spectateurs et aux spectatrices de se concentrer sur les différentes thématiques projetées au fil du temps.  Est-ce le cas? Je pourrai vous répondre une fois que j’aurai assisté à la prestation.

179600_10151337146862523_1045045782_nDe plus, je suis assez ignorant dans le domaine de la danse moderne. Devrais-je le prendre pour un handicap face à des personnes qui en possèdent une expertise solide? Je ne le crois pas puisqu’une telle ignorance m’incitera à ouvrir davantage mes cinq sens: L’ouïe pour capter la musique qui se présentera à mes oreilles à l’état brut. La vue qui cherchera à voir cette œuvre comme un petit enfant qui visitera pour la première fois de sa vie un parc d’amusement. Le toucher puisque mon corps sentira la consistance des lieux, des sièges, des allées qui m’amèneront jusqu’à ma place que me procurera mon billet acheté à grand prix. Après tout, débourser un montant de 65.00$ est tout de même assez dispendieux. L’odorat car , croyez-le ou non, nous percevons les subtilités de notre milieux d’abord et avant tout par notre faculté olfactive. Et le goûter dans tout çà? me direz-vous. Je vous laisse deviner ma réponse.

Bref, le spectacle sera-t-il à la hauteur de mes attentes ou sera-t-il qu’une chimère sans grande valeur? Pour être franc avec vous, je suis ouvert à tout ce qui sera fait puisqu’avoir la chance d’assister à un tel événement ne m’arrivera guère souvent dans ma vie.

C’est à suivre…