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Rien à redire ?

Rien à redire ? Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Modèle : Kira Bangauf Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Nothing-to-complain-about-938404705

Rien à redire ?

 

En cette pluvieuse matinée,

Du mois à Marie, celui de mai.

Période à la fois de bonheur et de tristesse !

Un temps parfois de meurtrissures, parfois de tendresse !

 

Je me suis remémoré d’une photo,

Que j’ai prise de toi en un jour si beau !

Je crois bien que nous étions en pleines vacances.

Nous nous sommes promenés en nous contant des romances.

 

La vie nous paraissait à la fois si simple et si magique.

Le ciel était d’un bleu que je qualifierais de féérique.

Quelque chose de particulier, tu m’avais demandé.

Fais ce qu’il te plaît, car ici, c’est l’entière liberté.

 

Alors que j’admirais le feuillage de cette forêt,

Tu en as profité pour réaliser ce que tu projetais.

Ô, comme tu étais à mes yeux si fraîche, si belle !

Ô, tu étais semblable à une pure hirondelle.

 

Que pouvais-je exprimer en pareille occasion ?

Les oiseaux chantèrent d’un seul chœur à l’unisson.

Je me suis laissé emporter par l’envie irrésistible de te sourire.

Dès que tu me posas cette drôle de question : « Tu n’as rien à redire ? »

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Salle céleste

Salle céleste Poème de RollandJr St-Gelais Photo par JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/lilithjenovax/art/Celestial-Room-943952165

Salle céleste

 

J’ai fait un rêve insolite la nuit dernière.

Je me retrouvais seule près d’une clairière.

Dans un coin isolé d’une contrée abandonnée,

Où tout autour de moi était à jamais immobilisé.

 

Les oiseaux restèrent de marbres suspendus dans le ciel.

Les abeilles butinèrent sur les fleurs sans pourtant battre des ailes.

Les feuilles des arbres ne bougèrent guère malgré un doux vent.

Tout ceci, vous en conviendrez avec moi, était fort étonnant.

 

J’entendis retentir une voix qui m’appela par mon prénom.

Elle me demanda avec candeur de m’étendre sur le gazon.

Je lui ai obéi sans pouvoir lui opposer de la résistance.

Elle m’a juré qu’elle allait préserver mon innocence.

 

Que pouvais-je dire ou faire en ce lieu ?

Si c’est de faire tout simplement de mon mieux.

Adviendra, ce que pourra ! Je lâche prise en cet instant.

Surviendra, qui le saura ! Je m’abandonne en ce moment.

 

Une tendre lumière entoura tout mon corps.

Un instrument, qui se mit à jouer, ressemblait à un cor.

Un son d’un hautbois peu familier pour une femme de mon temps.

Une époque où les récits du moyen-âge sont méconnus depuis longtemps.

 

Subitement, je sentais mon enveloppe charnelle,

Qui pénétrait avec une grâce sublime dans un ciel éternel.

Alors qu’une paix, tellement bienfaitrice, recouvrait mon cœur.

Et qu’une lueur enlevait, une à une, de mon être toutes ses peurs.

 

Mes vêtements disparurent sous un souffle mystérieux.

Pendant qu’une douce pénombre se déposait sur mes yeux.

Des êtres m’examinèrent avec grande attention et précaution.

Ils me dirent alors ces paroles d’un seul chœur, à l’unisson.

 

« Ne craignez rien ! Ô, charmante et illustre Maîtresse. »

« Vous êtes désormais dans votre précieuse salle céleste. »

« L’arbre de vie qui est incrusté dans votre chair depuis votre naissance. »

« C’est par sa présence sur votre être que nous vous avons trouvé avec insistance. »

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Coeur blessé

Coeur blessé Poème de RollandJr St-Gelais Photo de G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Heartsickness-935695334

Cœur blessé

 

Il est minuit passé.

Mon espoir est épuisé.

J’entends que le silence.

Il me frappe de sa résonance.

 

Les battements de mon cœur,

Cognent, sur ma poitrine, en chœur.

Je suis égarée dans mes pensées.

Ai-je fait quelque chose de déplacer ?

 

Ne sachant que faire de ton absence,

Surgissent les souvenirs d’adolescence.

Où je vivais avec une mère trop occupée,

À travailler pour apporter de quoi manger.

 

Et de ses copains qu’elle ramenait à la maison,

De leurs allures si pitoyables à en perdre la raison.

Je désirais tant trouver un jour mon prince charmant.

Une fois encore, je me suis trompé certainement.

 

Oui, j’ai ma jeunesse et la vie devant moi.

J’avais pourtant placé mon espoir en toi.

Maintenant, je vais pouvoir tout éteindre.

Mes draps, avec tristesse, je vais les étreindre.

 

Tu ne veux plus de mon affection de ma présence.

J’ai qu’une chose à faire pour combler ton absence.

Avec toute mon attention, mon âme, je vais soigner.

Avec tout mon amour, je vais consoler mon cœur blessé.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Chez ma grand-mère

Chez ma grand-mère Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-1674-899692858

Chez ma grand-mère

 

Je me rappelle, il y a de cela longtemps, lorsque j’étais môme.

J’étais, comme on disait jadis, pas plus haut que trois pommes.

Nous avions l’habitude, mes parents et moi, d’aller tous les dimanches.

Chez ma grand-mère qui rayonnait de beauté avec sa chevelure blanche.

 

Nous y restions pour le repas dominical,

Après être allé à la messe en l’église St-Pascal.

Quelques génuflexions, quelques prières apprises par cœur,

Nous allâmes à la sainte communion en écoutant chanter le chœur.

 

Après nos actions de piété et de dévotions,

Sans plus attendre vers la voiture paternelle nous y allions.

Attentivement ! J’écoutais les directives générales de ma mère.

Que dire et quoi faire et leur contraire avant notre arrivée chez grand-mère.

 

Que de bonnes choses à manger se trouvaient sur la table,

Des petits plats préparés avec amour elle disait avec un air aimable.

Avec un silence religieux, je savourais ces mets apprêtés avec soin.

Me régalant de ce qui s’y trouvait et en particulier son délicieux pain.

 

Après avoir mangé à satiété un tel festin digne des dieux,

Nous allions au salon où il y avait des tableaux merveilleux,

Des peintures réalisées par des peintres de grand renom,

Des photos de paysages et de lieux dont j’en ignorais le nom.

 

Quelques photos étaient dédiées à l’amour,

De ce sentiment qu’ils avaient l’un pour l’autre en ces jours,

Des jours de bonheur qu’elle nous racontait en parlant de grand-père,

Un homme courageux et passionné par la vie, mais, hélas, mort à la guerre.

 

Parmi ces vieilles, mais belles photos,

Il y en a une qui me gênait parfois un peu trop.

Je n’osais point poser quelques indiscrètes questions.

Soucieux de faire honneur à mes parents, silence requis avec raison.

 

C’est bien plus tard que j’ai appris par mon père cette noble vérité.

De nombreux ateliers d’art à une certaine époque utilisèrent sa beauté.

Pour des séances, au sein de la Ville lumière, auxquelles elle était immortalisée,

Par des artistes parfois célèbres parfois amateurs, mais toujours attentionnés.

 

Les dernières années sont passées inévitablement,

La grande faucheuse amena grand-mère silencieusement,

Mais, chose étrange, sa beauté si radieuse, elle lui a laissée.

Afin de nous permettre de toujours l’avoir en nos pensées.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Que dois-je faire ?

Que vais-je faire ? Photo par Gb62da poème par Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/What-shall-I-do-881071932

Que dois-je faire ?

 

Il est déjà le petit-matin,

Et je fais face à mon destin,

Me questionnant sur la raison,

De t’avoir accordé mon pardon.

 

Malgré tes mensonges et tes erreurs,

J’avais réussi à éloigner de moi mes peurs

Je croyais pouvoir encore te faire confiance,

Pour me rendre compte que tu n’as que la défiance.

 

Pas une once d’amour ne réside en ton cœur,

Tes paroles résonnèrent comme des chants de chœur,

Tu savais me dire des mots d’amours, des mots suaves.

Afin de me soumettre à tes désirs et faire de moi ton esclave.

 

Nous nous étions donné rendez-vous en ce lieu,

Cet endroit discret et seul connu de quelques dieux, 

Mes rêves m’ont quitté aussi vite que j’ai enfin compris,

Tu as passé la nuit entière avec celle que ton cœur a choisie.

 

Maintenant, que vais-je faire?

Alors que mon cœur est figé comme le fer.

Aucune larme n’arrive à sortir de mon être,

Car rien en moi ne peut guérir mon mal-être.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada