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Mon reflet

Mon reflet
Photographer: Matt Gee Model is JenovaxLilith on DeviantArt Avec la permission de JenovaxLilith. https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/reflect-826715934

Mon reflet 

 

Pluie tombante sur le toit de ma demeure, 

Suis-je encore vie ou toute simplement je meure? 

Si craintive de faire face à la fatalité, à la réalité, 

Car elle va encore comme toujours me blesser. 

 

Me levant péniblement de mon lit, 

Où les rêves les plus étranges peuplèrent la nuit, 

Rêves imaginaires ou fantasmes perdus dans mes pensées, 

De mes pensées alimentées par Baudelaire mon poète préféré. 

 

Ce poète de qui j’ai aimé les œuvres depuis toujours, 

De ces doux parfums de ces quelques fleurs du mal, 

Ces fleurs que j’ai cueillies avec grand soin tel un vassal, 

Et que de mes lèvres j’ai avec liberté goûtées avec amour. 

 

Cherchant à respirer lentement, 

Reprenant tous mes sens assurément, 

Avec précaution sur le drap blanc à être assise malgré le noir 

Sur ce drap blanc comme de l’ivoire, j’aperçu mon précieux miroir. 

 

Humectant l’odeur si particulière de cette fleur, 

Hors de moi sortirent mes illusions, mes craintes et mes peurs. 

Vêtue de la parure que mère nature m’a donnée à ma naissance, 

Je prie peu à peu de ce qui m’entourait toute la connaissance. 

 

Connaissance du bien et du mal, de tout ce qui est immoral. 

Mais cela m’importait peu et à vrai dire ne valait rien qui vaille. 

Tout ce que je voulais, tout ce que je désirais tout ce que je souhaitais, 

C’était d’aller vers ce miroir que m’avait légué ma défunte mère que j’aimais. 

 

Lui seul pouvait me montrer qui réellement j’étais devenue, 

Car à se fuir sans cesse, pieux mensonges ne valent guère que vérité nue. 

“ Miroir de mon enfance! Ô miroir! Vieux miroir! Dis-moi la vérité telle qu’elle est. 

En sentant l’arôme du plaisir, je veux avec bravoure en toi contempler mon reflet. 

 

De 

 

RollandJr St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada 

Une question cruciale

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Une question cruciale

L’amour est semblable à un coup de poker.
Parfois on peut tout gagner ou bien tout perdre.

Bonjour tout le monde,

J’espère de tout mon coeur que vous allez bien en ce début du mois d’août et que la vie soit bonne pour vous. De mon côté, je profite de chaque instant qui s’offre à moi. D’ailleurs, j’ai la chance de vivre dans l’une des plus belles villes d’Amérique. En effet, la ville de Québec a de nombreuses particularités dont celle d’être le berceau de la présence française tant au Canada qu’aux États-Unis et, fait intéressant è noter, de posséder la plus vieille église de tradition catholique en sol canadien. Que puis-je écrire d’autres ? Tout fait de Québec un lieu où il fait d’y vivre. J’aime ma ville, ma province et ma nation. Une nation qui a su lutter contre vents et marées pour préserver son identité sans pour cela rejeter l’autre dans sa différence, mais d’y voir un enrichissement potentiel pour l’intérêt commun.

Une question crucialeVous avez certainement remarqué l’utilisation du verbe aimer dans le précédent article. Certes, nous pouvons aimer une chanson, un lieu, un état d’esprit, un animal et, dans la logique des choses, une personne. L’on peut aimer de manière si intense dans le temps et l’espace que le sentiment d’un amour dit en grecque classique agapes passe à un amour de plus en plus intime pour se transformer en éros. Il n’en demeure pas moins que la notion même d’aimer apporte son lot de questions dont la plus importante d’entre toutes. En effet, que signifie donc aimer ? Voilà la question cruciale que votre humble serviteur tentera de répondre du mieux qu’il le peut. Soyez rassurés que je n’oserai jamais prétendre posséder la connaissance infuse. Après tout, je ne suis qu’un simple mortel devant l’éternité comme chacun d’entre vous.

Bien des chansons sur l’amour figurent parmi les plusSouffle du vent belles des répertoires des langues qui sont parlées, voire chantées dans ce cas-ci, sur la terre. On a qu’à penser à La vie en rose d’Edith Piaf ou bien celles composées par les Beatles ou encore Elvis Presley et bien encore d’autres pour se rendre compte que l’amour a fait rêver plus d’un chanteur, d’un poète ou un romancier. Mais, pourquoi donc? S’agirait-il d’une parcelle de divinité chez l’être humain ou plutôt la nécessité de survie qui pousse ce dernier à aller vers l’autre au point de s’unir tant sur le plan physique que spirituel? Ne serait-ce pas plutôt la crainte de se retrouver seul face à soi-même qui nous incite à trouver ce que l’on appelle dans le jargon populaire l’âme-sœur? Et, pourquoi pas, l’amour naitrait-il pas d’une construction mentale qu’on se fait soi-même de la personne aimée?

Remise en questionSelon moi, la réponse se trouve autant dans l’une ou l’autre de ces questions. Tout d’abord, nous construisons notre propre image de l’être que nous avons choisi d’aimer. C’est d’ailleurs un choix qui se fait à chaque instant de notre relation avec celui-ci. Une telle image peut être une source d’admiration quasi sans limite chez l’individu l’amenant parfois dans des situations potentiellement dangereuses. Voilà pourquoi la devise selon laquelle l’amour rend aveugle prend tout son sens. Cependant, force est de constater que l’amour qui se construit de manière quotidienne avec tous les hauts et les bas de la vie peut élever les personnes qui partagent un tel sentiment l’un envers l’autre à des sommets peu connus pour un grand nombre d’entre nous. Ici, l’amour passion s’est graduellement métamorphosé en un amour entre deux êtres spirituels. Un tel cas démontre bien que l’amour véritable est d’une certaine manière une parcelle du divin chez l’être humain. De la même façon que la haine serait un germe démoniaque en la personne qui en est atteinte. Vous comprendrez ici que de telles expressions sont de simples métaphores pour tenter autant que possible d’expliquer la réalité.

Passer sous silence la nécessité de survie qui pousse l’être humain vers l’autre au point de s’unir avec lui tant sur le plan physique que spirituel serait sans contredit une grave erreur de ma part. En effet, nul être en ce monde ne peut prétendre vivre en totale autarcie. Le besoin d’aller vers l’autre est tout aussi essentiel que de boire, manger et respirer. Ce qui est encore plus le cas en ce qui concerne le besoin d’aimer et d’être aimé. Bon ! Il est tout de même vrai que le désir de s’unir sur le plan strictement charnel varie grandement d’un individu à un autre mais sans un tel désir aucune, j’ai bien écrit AUCUNE société n’aurait pu voir le jour. Qu’on le veuille ou non tout, absolument tout, est une question de survie et pour se faire tout est bon, à plus forte raison, le désir d’être aimé et d’aimer. Voulez-vous détruire une personne de manière réellement efficace ? Empêchez-la d’être aimée et d’aimer. Le résultat vous étonnera.

À une époque où le poids effarant de la solitude pèseQue la musique est terminée sur une population de plus en plus vieillissante, la crainte de se retrouver seul face à soi-même se fait sentir chez un nombre impressionnant de nos contemporains. D’ailleurs, nous n’avons qu’à lire les rubriques de nos quotidiens dans lesquelles on raconte la découverte de cadavres de personnes vivant seules dans les centres urbains pour se rendre-compte que l’absence d’amour est le lot de nos sociétés dites civilisées. Le désir d’aimer, parfois coûte que coûte, incite plusieurs d’entre nous à trouver ce que l’on appelle dans le jargon populaire l’âme-sœur auprès des sites de rencontre qui pullulent sur le web. Est-il utile de préciser que le danger d’y trouver quelques beaux parleurs, incluant les membres de la gente féminine, y est fort présent? Fort heureusement, certaines des plus belles histoires d’amour y sont nées. Comme quoi tout est encore possible en ce monde.

AdonisEnfin, je désire résoudre cette question : pourquoi l’amour naitrait-il pas d’une construction qu’on se fait soi-même de la personne aimée? N’oublions pas que le sentiment amoureux prend ses origines dans la psyché de l’individu. Il aime bien souvent malgré lui souvent sur un coup de foudre lequel peut tomber dans l’eau la plus froide mais qui, parfois, peut être à la source d’un amour construit lentement mais sûrement sur le roc. Ce qui est d’autant plus vrai avenant le cas où le coup de foudre est réciproque chez les personnes concernées. Comme quoi Cupidon peut faire des miracles.

Miracle? Voilà en un ce seul mot ce que signifie le sentiment amoureux. Mais c’est aussi un don de la vie. Un don qui a permis aux hommes et aux femmes de traverser les époques, les siècles et d’être encore présents sur cette terre. Aussi longtemps que le désir d’aimer et d’être aimés habitera dans le cœur de l’humanité cette dernière sera capable, à l’image de la foi, de déplacer des montagnes.

Je vous souhaite beaucoup d’amour.

Merci de m’avoir lu.

Rolland St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Photos de nudité artistique réalisées par :

G.B. d’Allemagne : Instagram gb62da et DeviantArt https://www.deviantart.com/gb62da

Rick B. d’Allemagne : DeviantArt https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

 

 

Interpellation

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Méli Mélo par Juste Angèle de la France

Interpellation

« Aujourd’hui, Rolland et moi avons été interpellés pour un poème qu’il a fait sur une de mes toiles. Il parait que quand on est modèle on ne doit pas parler ni écrire de sexualité et surtout pas de rapport entre les corps… Cette dame ne comprend pas qu’il puisse être poète ET modèle. Pourtant les toiles, mes dessins collent parfaitement aux magnifiques poèmes qu’il peut écrire. Ne soyons pas cloisonnés dans nos vies et encore moins dans notre art. Les cases c’est pour y mettre des croix. Merci Rolland pour tout, et j’espère que notre collaboration va continuer longtemps. »

De mon amie Juste Angèle de la France

Poser nu dans la neige

Poser nu dans la neige

Bon début de semaine tout le monde,

J’espère que vous allez bien. Pour ma part, la vie estMaker:S,Date:2017-12-23,Ver:6,Lens:Kan03,Act:Lar02,E-Y fantastique. En effet, je m’aperçois de la chance de vivre dans un si beau pays qu’est le mien. Un pays où abondent les multiples beautés des quatre saisons. Il va de soi que chacune d’entre elles possède un charme qui est propre. Que puis-je dire de plus de la splendeur des quatre saisons en vous mentionnant ces quelques exemples ? En effet, l’on a qu’à songer au printemps où semble renaître le sol endormi dans les profondeurs du froid boréal, à la chaleur réconfortante des rayons du soleil de l’été et des arbres au feuillage rougeâtre de l’automne annonçant le doux repos hivernal où dame nature sera recouverte d’un beau manteau blanc.

IMG_20180408_101118Ceci me fait penser à une possibilité de création artistique qui se mijote actuellement entre une photographe du Québec et votre humble serviteur. Une création de nudité artistique qui devrait être réalisée dans un proche avenir et ce, à l’extérieur d’un studio. Ce ne sera pas la première fois qu’une telle séance aura lieu pour moi. C’est un fait qu’une telle séance a déjà été vécue, je devrais plutôt écrire expérimentée, dans la région du Saguenay voilà déjà deux ans. Une séance qui se déroula en deux temps: soit lors d’une récitation de poésie pour un public averti et par la suite à l’occasion d’une série de clichés faite par une poète de Saguenay laquelle voulait donner un sens particulier à l’ensemencement du sol.

Certes, j’ai adoré vivre une telle expérience même si cela fut fait dans un cadre plus ou moins formel. Et pour cause puisque cela m’avait permis de découvrir cette ville fort jolie qu’est la ville de Saguenay situés dans la région du même nom. Une ville à l’accent particulier et berceau d’une famille au patronyme le plus commun au Québec.

Quoiqu’il en soit, je souhaite ardemment revivre uneIMG_20180408_131431_715 telle expérience mais avec une photographe professionnelle. Pour quelles raisons me demandez-vous ? Les réponses sont de trois ordres. En premier lieu, le regard féminin possède un potentiel tout à fait différent de celui de la gente masculine. Qu’on le veuille ou non, et ce n’est pas un défaut, les regards portés sur l’autre est souvent influencé par le fait que nous sommes un homme ou bien une femme. Enfin bref, c’est ce que mon expérience de modèle nu m’a permis de découvrir au fil des ans. En deuxième lieu, poser nu à l’extérieur offre une possibilité incroyable de relever des défis auxquels il serait pratiquement impensable d’y songer ne serait-ce qu’une seule fois si cela n’avait pas lieu. En dernier lieu, poser nu en période hivernal, en autant que la température le permet, donnera un cachet de nordicité au résultat final.

Certes, le Québec peut être perçu comme une terre où l’hiver règne presque en maître absolu pendant une période plus ou moins longue. Ce qui provoque en quelques occasions des moments de dépression chez certains de mes concitoyens. Personnellement, je me dis : Voilà une raison de plus de profiter de ce temps pour faire reculer les barrières de créativité. Alors mes amis et amies ! Soyons prêts et prêtes à relever les défis et à se réaliser pleinement beau temps, mauvais temps. Été comme hiver, printemps comme automne. Car qui dit saisons dit la splendeur de la vie.

Merci infiniment de m’avoir lu.

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

500e article

500e article

Cet article est dédié à Marie-Pier Auger.

Bonjour à vous!

C’est avec un plaisir presque indescriptible que je rédige cet article tout à fait unique dans les annales de mon blogue dédié au domaine de la nudité artistique tout en y ajoutant bien entendu d’autres sujets afin de rendre sa lecture la plus agréable qui soit pour le plus grand nombre de lecteurs potentiels. En effet, la recherche de la qualité tant sur le fond que sur le contenu a été, et le sera pour toujours, mon éthique de travail dans le cadre de mes diverses publications.

Voilà pourquoi j’ai fait tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter une quelconque forme de vulgarité et d’obscénité à chacune de mes rédactions. Tâche qui est, croyez-moi sur parole, quelque peu ardue compte-tenu du caractère un peu spécial du thème central de ce blogue; la nudité artistique. Fort heureusement, j’ai pu compter sur la collaboration de plusieurs artistes qui travaillent dans ce domaine, et ce, tant à Québec qu’à Montréal, qu’aux États-Unis et même en Europe. C’est notamment grâce à ces gens extraordinaires que la rédaction de ce blogue a été rendue possible dans le temps et l’espace.

«Le temps arrange souvent bien les choses!» affirme un vieux dicton. Je ne peux qu’acquiescer à une telle affirmation puisque d’une part, beaucoup d’encre à couler de ma plume au fil de mes publications souvent peaufinées avant que je puisse être totalement satisfait du produit final et que d’autre part, je n’ose guère remémorer tous les lieux où j’ai eu la chance de poser nu avec ou sans l’aide de partenaires. Des partenaires qui eurent la bonté de m’enseigner leurs expertises dans ce champ culturel et d’avoir fait augmenter en moi cette passion peu commune au plan social.

Permettre à l'autre de me lire, de me découvrir...

Permettre à l’autre de me lire, de me découvrir…

Une mise-au-point doit être faite une fois pour toutes. Pourquoi avoir voulu réaliser un tel blogue sur la nudité artistique sur le web, surtout si on pense à tout ce que l’on y retrouve? Était-il nécessaire d’en réaliser un autre et en quoi serait-il différent de tout le reste? Et, surtout, quels sont les motifs qui ont incité un homme ayant un handicap physique dit « apparent » à travailler d’arrache-pied à la fois pour devenir un modèle nu et pour parfaire ce blogue unique en son genre? Ce sont-là les questions auxquelles je réponds dans cet article, et ce dans l’optique de clarifier une chose : Ce blogue n’a jamais fait, et ne le fera en aucune façon, la promotion de la pornographie.

Oui, j’y ai mentionné en quelques rares occasions certains détails sur mon second blogue qui est plutôt axé sur l’érotisme. Mais, attention! Il ne faut pas confondre l’érotisme et la pornographie. Le premier cherche à harmoniser la beauté et la grâce de la nudité, de surcroît féminine, avec la sensualité afin de provoquer l’attrait qui fait de la sexualité ce qu’elle est, ou du moins ce qu’elle devrait être, c’est-à-dire une communion à la fois spirituelle et physique entre deux êtres humains. Est-il essentiel de vous rappeler le caractère bestial présent au sein des divers sites pornographiques? Comme on dit si bien : « Une image vaut mille mots. » Il est donc vraiment superflu de vouloir en rajouter.

Pourquoi avoir voulu réaliser un tel blogue ayant pour thème la nudité artistique sur le web, surtout si on pense à tout ce que l’on y retrouve? C’est justement parce que j’ai pensé à tout ce qui s’y trouve que l’idée a germé en moi, un peu comme une graine plantée dans une terre riche, féconde et bien arrosée, de réaliser ce blogue. Loin de moi l’intention d’agir en moralisateur car, après tout, tout le monde est libre d’agir selon ses principes personnels. Or, il est plus que déplorable de constater jusqu’à tel point l’image de la nudité est galvaudée sur le web. Je ne parle pas seulement des sites pornographiques mais aussi de ce qui se passe sur l’ensemble des réseaux sociaux. Triste réalité à laquelle je me devais d’y remédier un tant soit peu. Voilà ma réponse à la première problématique.

Était-il nécessaire, deuxième problématique, d’en réaliser un autre et en quoi serait-il différent de tout le reste? C’est un fait indéniable. Rien en ce monde ne m’obligeait à entreprendre une telle réalisation et encore moins à le mener à terme, voir à l’entretenir au fil des jours, des semaines, des mois et des années. Toutefois, l’on m’a souvent conseillé qu’avoir à choisir entre la raison et la passion, il est préférable de choisir la seconde à la condition sine qua none d’être en mesure de trouver trois éléments qui démontrent le bien-fondé de ce choix. Chose des plus faciles puisque primo, rien n’a été fait sur le sujet par un québécois ayant un parcours universitaire de haut-rang tout en possédant une facilité d’écrire peu commune et que secundo, je le voulais différent de ce que l’on retrouve sur le web. Différent tant par sa qualité que par sa diversité. Qualité et diversité que l’on retrouve au sein de chacun des articles. Et, tertio, pour emprunter au Christ cette phrase qui est de « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », je me devais de rendre à la nudité toute sa noblesse. Une noblesse présente en chacun de nous, et, ce peu importe son appartenance ethnique, ses croyances religieuses et sa condition sociale ou physique. Ce qui m’amène à répondre à la dernière question. À vrai dire, elle est sans contredit la plus importante des trois.

Accessoires indispensables? Peignoir et serviette

Accessoires indispensables? Peignoir et serviette

Quels sont donc les motifs qui ont incité un homme ayant un handicap physique dit « apparent » à travailler d’arrache-pied à la fois pour devenir un modèle nu et pour parfaire ce blogue unique en son genre? Je vous dirais que l’intention de devenir un modèle nu est apparue à la suite de la lecture sur la propagande de la politique eugénique prônée par le gouvernement nazi dès la prise du pouvoir par Adolf Hitler en 1933. Politique véhiculée grâce notamment, mais pas de manière exclusive, par le milieu artistique allemand dont la collaboration a été facilité d’un côté, par l’internement des réfractaires à l’idéologie nazie dans les premiers camps de rééducation, qui allèrent devenir très vite des camps de la mort et, d’un autre côté, par un système totalitaire où la terreur psychologique est l’outil privilégié des instances politiques.

Sans vouloir minimiser la monstruosité de la Shoah, force est d’admettre que les premières victimes de la volonté d’exterminer les indésirables ne sont pas les Juifs, ni les tziganes et encore moins les non-aryens. Non, les toutes-premières victimes des chambres à gaz sont bel et bien les personnes atteintes de handicaps physiques et/ou intellectuels. C’est là la conséquence directe des mesures prônant à la fois la «perfection physique aryenne» selon les critères établis sous l’égide nazie et l’élimination des indignes de vivre.

Voilà pourquoi, j’ai décidé à la fois d’offrir mes services en tant que modèle nu pour les écoles d’arts, les artistes et les galeries d’arts non seulement à Québec mais là où la demande se manifeste avec respect et courtoisie. Les débuts ont été certes difficiles, mais l’aide inouïe qu’une amie au cœur d’or m’offrit a rendu possible ce rêve. Merci à Marie-Pier Auger pour sa contribution si précieuse. Je t’en serai infiniment reconnaissant.

Information intéressante à retenir concerne l’accueil plutôt froid que me fit la secrétaire de la faculté des arts visuels de l’université Laval lorsque j’y suis allé pour y offrir mes services. À cela vint s’ajouter la remarque contenue dans un email que m’expédia la directrice de cette école dans lequel elle m’a bien rappelé mon « handicap physique apparent ». Tiens donc! Comme si je ne le savais pas. lol Quoiqu’il en soit, il ne m’en fallait pas plus pour fouetter mon ardeur et y aller à fond de train.

C’est donc avec une persévérance, une ténacité et une volonté à toute épreuve que je suis devenu un modèle nu connu et reconnu d’abord à Montréal et par la suite aux États-Unis et finalement en Europe. Comme quoi le Christ avait raison d’affirmer que « nul n’est prophète en son pays ». N’est-ce pas?

chef-d'oeuvre imparfaitChose étonnante en ce qui concerne le domaine médiatique. J’ai fait la manchette dans certains médias populaires. Ce fut tout d’abord dans un magazine européen intitulé La vie au Soleil où l’on y relata une expérience vécue à Montréal en compagnie de Michel T. Desroches et de MariePier Auger. Une expérience où j’en suis sorti grandi tant au plan artistique qu’au plan humain. Peu de temps après, ce fut au tour d’un journal étudiant de l’université du Québec à Montréal, le fameux U.Q.A.M., de m’interroger sur mon expérience personnelle dans ce domaine. Enfin, une charmante journaliste d’origine française eut la gentillesse de réaliser un reportage sur votre humble serviteur dans un journal local de Québec, en l’occurrence le Québec Express. Ledit article eut un grand succès tant auprès de mes pairs que du public en général. D’ailleurs, je me souviens encore des commentaires réellement positifs que plusieurs personnes me firent non seulement dans les restaurants où j’adore prendre des repas mais aussi dans les autobus publics du R.T.C. et autres endroits communs. Bref, je n’éprouverai jamais assez de gratitude envers cette dame qui me souligna qu’un « handicap physique apparent » me caractérisait depuis ma naissance. Caractéristique, mais j’espère que ce ne soit pas la seule, qui fit de moi ce que je suis maintenant. Oui, je suis fier de ma spécificité puisqu’elle me rapproche des êtres humains aussi différents les uns des autres.

Ceux et celles qui ont parcouru mon blogue artistique depuis ses débuts ont certainement remarqué la variété des articles qui s’y trouvent. En effet, il m’était apparu fort important d’ajouter quelques-uns de mes poèmes dans ce blogue, et ce, que ce soit sur le fil des publications ou encore sur les pages prévues à cet effet. Ces poèmes ont un double objectif. En premier lieu, de rendre la lecture de mon blogue la plus agréable qui soit car, avouons-le, un peu de variété rend souvent la lecture plus légère. Et, en second lieu, faire connaitre mon talent de poète à ceux et celles qui apprécient cet art hélas de moins en moins populaire.

Il va de soi que certaines publications proviennent de sources externes. La nudité artistique était cependant le pré requis pour se retrouver au sein de mon blogue. Qui plus est! J’ai toujours pris soin, et ce dans un souci d’éthique professionnel, d’ajouter en bas de page les liens d’où sont tirés les articles retranscrits. Mes quatre formations universitaires me sont bien utiles pour donner à ce blogue tout son sérieux lui procurant ainsi une certaine notoriété. Notoriété démontrée par le nombre plus que considérable des visiteurs l’ayant parcouru depuis le tout début.

Marie-Pier Auger
Marie-Pier Auger

Je tiens, en terminant cet article, à remercier toutes les personnes qui d’une part, m’ont encouragé non seulement à réaliser ce blogue mais à réaliser mon rêve d’être un modèle nu et, d’autre part, à exprimer ma gratitude aux artistes avec qui j’ai travaillé. Mes remerciements vont en particulier à Michel T. Desroches, à Patrick Audinet et à son assistante Marie Laroque. Mes remerciements vont aussi à Guy Labrie, spécialisé dans le domaine érotique et qui a su découvrir en moi une sensualité malgré ma situation physique, disons-le en toute honnêteté, peu conventionnelle dans ce domaine. Mes remerciements vont aussi à Kenneth W. Oliver qui a eu l’amabilité d’être venu des États-Unis jusqu’à Québec pour effectuer une séance de nudité tout à fait fantastique, et ce malgré la frontière linguistique. La liste des personnes qui m’ont été d’une aide incommensurable serait encore trop longue pour être nommée sans avoir le risque d’en oublier.

Toutefois, je dois lever mon chapeau à une dame sans qui rien n’aurait été possible. Chère Marie-Pier Auger, je te serai toujours et à jamais reconnaissant pour ton aide et pour ton amitié. Merci pour tout. Voilà pourquoi cet article t’est dédié.

Enfin, je vous remercie pour votre assiduité à suivre mes publications. Oui, je vous dis 500 fois merci car sans vous ma passion pour ce blogue aurait peut-être pris fin depuis belle lurette. Rassurez-vous! J’ai bien l’intention de continuer pour encore très longtemps. Si Dieu le veut bien.

Merci de votre support.

Merci de m’avoir lu.

Sincèrement

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada