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C’est merveilleux

C’est merveilleux Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Joël Pèlerin Source : https://www.deviantart.com/charmeurindien/art/Hair-and-breasts-1008750950

C’est merveilleux

 

Je me présente devant toi,

Avec pour seule offrande mon cœur,

Il bat rempli d’un grand bonheur,

Depuis que nous vivons sous le même toit.

 

Nous sommes faits de chair et de sang.

Nos ancêtres ont construit de leur force ces terres.

Ils ont traversé les périodes de paix comme de guerre.

Ils ont labouré des champs pour l’avenir de leurs descendants.

 

Je suis prête à tout pour satisfaire tes fantaisies.

Car, tu sauras, à chaque jour et nuit, me respecter.

Je rêve depuis longtemps te faire des enfants à dorloter.

Nous fonderons un foyer qui sera, d’un grand amour, rempli.

 

Nous partagerons nos confidences les plus intimes.

Aucun de nos secrets ne sera divulgué aux inconnus.

Dès nos regards échangés, nos bouches se sont tues.

Nos corps se sont enlacés dans un libidineux rythme.

 

Je t’expose avec sérénité, mon âme, avec assurance.

Mon avenir, avec toi, je désire ardemment construire.

L’opinion d’autrui ? À dire vrai, je ne fais qu’en rire.

Puisque c’est en ta personne que réside toute ma confiance.

 

Oui, je sais bien que mes parents me renieront.

Mais, c’est avec toi que je veux terminer mes jours.

À quoi bon vivre si je suis loin de mon unique amour ?

Contre toutes les attentes, sur les océans, nous voguerons.

 

Nous serons des époux tellement dévoués sous les cieux.

Même si j’envisage que tu succomberas à mes charmes.

Je dois avouer que mes yeux sont mes meilleures armes.

Toutefois, me retrouver dans tes bras, c’est merveilleux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Feu à l’horizon

Feu à l’horizon Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par Spitting-to-Winward Source : https://www.deviantart.com/spitting-to-windward/art/Fire-on-the-Horizon-984516417

Feu à l’horizon

 

Parfois, lorsqu’on ne s’y attend pas.

Tout semble s’écrouler autour de soi.

Que tout prend des allures incompréhensibles !

Et de laisser tomber devient une envie irrésistible.

 

Rappelons-nous que les belles journées sont déjà passées.

Elles réapparaîtront lorsque le bon moment sera arrivé.

Garder les mains avec fermeté sur le gouvernail,

Ne jamais lâcher une seule seconde quoiqu’il vaille.

 

Rome ne s’est pas construite en un seul jour.

L’espoir en la vie est autant précieux que l’amour.

Le rouge qui traverse les nuages est souvent le signe,

Que les lendemains seront aussi magnifiques que des cygnes !

 

Le destin peut nous faire penser à des montagnes russes en action.

L’essentiel est de prendre garde à nos sentiments, à nos émotions.

Le vent froid de l’automne succède au mistral, si chaud, de l’été.

L’hiver livrera son lourd manteau blanc sur les champs et les prés.

 

La lune apporte, selon une légende huronne, les saisons renouvelées.

C’est ainsi que le printemps, avec ses beautés, pointera le bout de son nez.

Avancez ! Sans cesse ! Prendre le noble chemin qui mènera à bon port.

Car, la paix de l’esprit est le plus précieux de tous les trésors.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Sur la pointe des pieds

Sur la pointe des pieds Poème de Rolland Jr St-Gelais Source de la photo : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/5726401-1000a-950682084

Sur la pointe des pieds

 

Il est passé déjà minuit.

Je crois bien que tu es endormie.

Tu es dans mes pensées depuis longtemps.

Sans cesse, tu occupes mon esprit dès cet instant.

 

Dès ce moment où je t’ai vue arriver avec ta valise.

Est-ce la vie qui voulait me faire une si douce surprise ?

Serait-ce plutôt le destin qui nous met sur nos routes ?

Excellente question que seul l’avenir répondra sans déroute.

 

Je t’observais du coin de l’œil procéder à tes leçons de piano.

Tout autour de toi paraissait, grâce à ton aura lumineuse, si beau.

De mon côté, je poursuivais, avec assiduité, ma pratique de chant.

Tout en imaginant être à tes côtés, marchant à travers champs.

 

Je craignais t’avouer tout ce que je ressentais sincèrement pour toi.

À cette époque dans laquelle les religions dictèrent les règles et les lois.

Je rêvais tant aller te retrouver dans ta chambrette dans un profond silence.

Vivre avec toi des moments de bonheur indescriptible et de pure romance.

 

Nous suivions quotidiennement les mêmes cours.

Chaque jour, je souffrais en mystère d’un cruel amour.

Une passion si douloureuse que je devais garder secrète.

En effet, la divulguer inévitablement allait m’amener à ma perte.

 

Levé chaque matin pour réciter Les Laudes.

Prendre une douche rapide sans eau chaude.

Petit-déjeuner frugal, mais très agréable au goût.

Il est vrai que c’était mieux que rien après tout.

 

Journée consacrée aux études coupée de la pause du dîner.

Un repas assez copieux nous était servi dans la salle à manger.

Dans le silence afin d’entendre la mère supérieure lire les évangiles.

Cela me faisait sourire, car j’étais convaincue qu’elle pensait à son beau Gilles.

 

Leçons de mathématiques et de français.

Apprendre les bonnes manières avec merci et s’il vous plait.

Catéchèse récitée par cœur avec une dévotion à notre Seigneur adoré.

Avant le moment tant apprécié d’aller prendre avec joie notre repas du souper.

 

C’était, ce qu’on appelait autrefois le bon temps de la probité amorale.

Où la société était contrôlée par une clique prônant une réalité anormale.

Où les enfants de pères inconnus étaient cachés dans le fond des cimetières.

De ces lieux où se trouvèrent leurs géniteurs adulés par une population entière.

 

Malgré cet amour prohibé en cette période de mille péchés.

Sache que chaque goutte de mon sang aurait été, pour toi, versée.

Les battements de mon cœur frappèrent ma poitrine telle une vague.

C’est en revoyant ces clichés que mon âme sans cesse divague.

 

L’heure de réciter les complies annonçait le temps d’aller au lit.

Je prononçais ces mots certes incompris, mais que je trouvais jolis.

Je désirais te rejoindre une fois la nuit tombée afin de t’enlacer.

En songes, je me dirigeais vers ta chambre sur la pointe des pieds.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Le blues de l’hiver

Le blues de l’hiver Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Winter-blues-943784393

Le blues de l’hiver

 

Nous sommes en début d’année.

Je me sens déjà tellement fatiguée.

Les jours s’allongent bien lentement.

En son temps, le printemps viendra sûrement.

 

La période des fêtes n’avait pas sa raison d’être.

Quelle tristesse, d’un noble chêne, de le voir disparaître.

Mais, heureusement que la vie continue son chemin.

D’un futur qui annonce souvent de meilleurs lendemains.

 

Je pense à mon enfance défiler sur la vitre glacée de la faîtière.

Des images défilant à la vitesse de l’éclair sans coups de tonnerre.

Des souvenirs d’un bonheur, à jamais écoulé, et pour toujours, regretté.

Le regret de ne pas avoir dit mon amour à mes parents qui m’ont si protégée.

 

Je revois les scènes hivernales passées dans la forêt enneigée.

Quel plaisir de glisser en traîneau sur le tapis d’un blanc immaculé !

De rire aux éclats en vivant le plus joli des moments, celui du présent.

Quelle évocation de ma lointaine enfance disparue depuis si longtemps !

 

Oui, je sais que les splendides journées reviendront en temps et lieu.

Que les fleurs apparaîtront à la grande satisfaction des amoureux !

Que les arbres reçoivent sous leurs branches les gens de tous les horizons !

Que les oiseaux gazouilleront d’un seul cœur de mystérieuses chansons.

 

Chaque saison a sa richesse de sa beauté.

De l’été, j’en retiens ses périodes ensoleillées.

De l’automne, j’admire les feuilles aux couleurs diverses.

Deux cycles qui me font vivre des aventures à la fois gaies et perverses.

 

Du printemps, j’en retire la douce floraison des champs.

Parfois, à la sortie des écoles, les rires innocents des enfants.

Une saison annonciatrice de projets de fiançailles et de mariage.

Des promesses qui feront leurs preuves à travers les âges.

 

Mais, d’ici là, je ne peux pas empêcher mon âme de traverser.

Une rivière remplie d’émotions qui viennent si bien me chercher.

C’est une étape de l’existence à franchir pour enfin être affranchie.

J’ai le blues de l’hiver, mais je reprendrai bientôt le goût à la vie.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada 

À travers les champs

À travers les champs Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-runner-897691959

À travers les champs

 

Écoutant le vent souffler,

Je me suis mise à respirer,

Sentant monter en moi l’envie de courir,

Éprouvant en mon être le désir irrésistible de vivre.

 

Ayant pour seul vêtement.

Ma peau douce comme le satin blanc,

Regardant sans cesse droit devant moi,

Contemplant cette nature avec tant d’émoi.

 

De cette nature à la fois simple et merveilleuse,

Qui sait si bien rendre une âme pure tellement heureuse.

Pieds nus courant sur la terre éloignée de toutes les guerres,

Je passe à vive allure sous les arbres qu’avait plantés mon père.

 

À travers tous ces champs,

Je laisse entrer en mon être l’air du temps,

Être comme je suis, et simplement moi-même.

Je laisse fuir tout ce qui en moi me donne le flegme.

 

Je cours sans cesse avec joie à travers l’herbe.

Courir ! Vivre ! Respirer ! Quels beaux verbes !

À travers ces champs parsemés de blé,

De la vie, j’en suis tellement émerveillée.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada