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Réflexions
Réflexions
Trois femmes magnifiques !
Elles consultent un miroir magique.
Une glace qui est originaire du lointain Orient.
Cet objet appartenait à un sorcier aux pouvoirs étonnants.
Il pouvait prédire l’avenir.
Il pouvait, face aux dangers, prévenir.
Il possédait les sombres savoirs occultes.
De Lucifer, il maîtrisait les évocations pour un culte.
Outil convoité par les femmes en manque d’attention.
Il répondait en toute franchise à leurs nombreuses questions.
Mais, pour ce faire, elles devaient respecter trois règles absolues.
Êtres exempts de souillures, invocations nocturnes et entièrement nues.
De leurs lèvres, elles doivent réciter en chœur cette sentence.
« Sujet venu des flammes infernales ! Nous avons en toi confiance. »
« Réponds à nos interrogations, lesquelles sans cesse nous rongent »
« Viens calmer nos craintes, nos peurs qui habitent nos songes ! »
« Que nous rendions jalouses celles qui nous regardent. »
« Que notre beauté séduise les hommes sans prendre garde ! »
« Que nous puissions entraîner dans la luxure les puritains. »
« Que nous possédions leurs âmes à pleines mains ! »
« Grâce à toi, nos formes sont de véritables bijoux. »
« Nos seins incarnent les joyaux les plus doux. »
« En cette nuit de pleine lune, nous sommes unies »
« Que par tes autorités, nos désirs prennent vie. »
Par une telle incantation, elles deviendront des ensorceleuses.
Elles convertiront les femmes impudiques, les plus vertueuses.
Les maris fidèles seront parmi les clients les plus assidus des bordels.
En ces lieux, elles les traîneront avec sourires aux lèvres aux plus belles.
Elles devront faire attention, en tout temps, de ne pas entendre.
Sonner le clocher d’église, car leur pouvoir devra se suspendre.
Souvenons-nous qu’aussi puissant est cet objet diabolique,
Dieu le neutralisera par sa voix en un instant fatidique.
Morale à retenir de cette étrange d’histoire !
À la coupe de la concupiscence, il ne faut pas trop boire.
Ainsi, rien de mieux que les bonnes mœurs pour une vie fortunée.
Depuis l’aube de l’humanité, les livres saints nous l’ont enseigné.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
La danse de Salomé
La danse de Salomé
C’était le jour de mon anniversaire.
Je me le rappelle comme si c’était hier.
J’étais un roi de Judée placé par les Romains.
Sur ce trône, je contrôlais ce peuple de mes mains.
Je vivais en concubinage avec la femme de mon frère.
Qui était parti vers une terre inconnue pour y faire la guerre.
Elle était jolie et elle possédait un charme à me rendre fou.
Ses yeux dégagèrent un pouvoir à la fois mystérieux et doux.
Elle craignait un homme qui nous accusait d’adultère.
Il était reconnu comme un grand sage parmi ses pairs.
Je le respectais alors que ma femme le détestait.
La façon de s’en débarrasser, elle le cherchait.
À sa demande, il a été arrêté.
Dans une cellule sombre, on l’a jeté.
Cela ne suffisait pas aux yeux de mon amante.
Elle trouva alors une idée réellement démente.
Elle amena danser devant les convives et les invités,
Des gens riches qui appartenaient à la haute société,
Sa fille qui possédait de sa mère sa beauté et son charme.
Elle savait que, devant une si jolie femme, j’allais être sans armes.
Vins enivrants et plats succulents allèrent me faire perdre la raison.
Je fis ainsi une promesse folle devant les représentants des nations.
Que cette dame me réclame en cet instant tout ce qu’elle veut.
Je le jure, j’exaucerai le plus précieux de tous ses vœux.
Elle demanda alors la tête de ce prisonnier,
Sur un plateau d’argent soigneusement préparé.
Mon cœur se remplit d’une profonde acrimonie.
Je savais qu’une telle requête était faite par jalousie.
C’est ainsi que j’ai donné l’ordre de décapiter.
Un innocent, un juste, qui arborait tous les péchés.
Une promesse tenue que j’allais regretter pour toujours.
Une calamité planait sur moi jusqu’à la fin de mes jours.
Par ce geste immoral, je condamnais mon âme à la perdition.
J’étais depuis cette soirée fatidique la proie d’une malédiction.
Par la danse de Salomé, je fus aveuglé par la concupiscence.
Du bien et du mal, j’en avais gaspillé toute ma conscience.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Comme ils sont beaux tes seins
Comme ils sont beaux tes seins
Ô, mon adorable chérie !
Ensemble, nous avons passé la nuit,
À cet hôtel que nous avons jadis découvert,
Mon épouse et moi, durant nos vacances d’hiver.
Tu as peuplé mon esprit dès l’instant où j’y suis entré.
J’imaginais ce doux moment où, dans une joie passionnée,
Devant moi, tu retiras tes vêtements sans fausse pudeur.
Puisque face à ces moralistes, nous n’en éprouvons aucune peur.
Oui, je suis un mari tout à fait fidèle.
Mais, devant ta beauté, je m’émerveille.
J’adore mon épouse et je ne lui refuserai jamais rien.
Mais, c’est avec toi que je voulais me réveiller au petit matin.
Dès l’instant où tu t’es lentement déshabillée,
Avec un regard taquin, tu m’as longuement fixé.
Ta chevelure rougeâtre, tu l’as transformée en une œuvre d’art.
Tu sentais le parfum à la lavande que je t’avais acheté à un prix fort.
Tes lèvres pourpres nous suppliaient à la concupiscence.
Nos idées coquines témoignèrent de la perte de notre innocence.
Et, pourtant, nous prenions notre temps pour ne rien brusquer.
Seulement, de cette rare opportunité, avec délice, savoir l’apprécier.
Fait amusant ! Tu as le même prénom que ma charmante conjointe.
Celle que tu as vu, qui était assise à côté de moi, les mains jointes.
En cette église où au pied de l’autel, nous avons juré une entière fidélité.
En ce lieu de prières où devant la parenté, nos enfants ont été baptisés.
Quelle ironie que nous sommes ensemble dans cette chambre d’hôtel !
Car, je dois l’avouer, vous êtes l’une et l’autre exceptionnellement belles.
Chaque fois que je t’ai nommé, en mon cœur, j’ai pensé à mon amour.
Oui, toi et elle, de tout mon être, je vous chérirai encore et toujours.
Cependant, j’ai un drôle de secret à te confier.
Que cela reste entre nous, ô, ma tendre dulcinée.
Dès l’instant où tu as retiré de ta poitrine, tes mains,
Je me suis exclamé : « Comme ils sont beaux tes seins. »