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C’est à ton tour
C’est à ton tour
J’ai joué des airs de mon pays,
Je t’ai fait connaître des chants de mes contrées,
Des mélodies chantées par des gens que j’ai tant aimés,
Des hymnes qui m’ont rappelé de mon petit coin de paradis.
J’ai tenu mon violon tel un trésor,
D’où sortirent des notes volant vers le dehors,
Des notes trop longtemps emprisonnées dans cette prison de bois,
Ayant pour barreaux ces cordes d’acier les retenant de tout le poids.
Pourtant, il me suffisait de quelques coups de ma baguette,
Pour en faire sortir couplets joyeux de quelques chansonnettes,
Je n’ai point bougé devant toi qui avait une mine tellement amusée,
Ayant pour seul vêtement que ce violon pour recouvrir ma gracieuse nudité.
Maintenant que je t’ai, il me semble, tout interprété,
J’aurais une grande mais unique faveur à te demander,
Déshabille-toi et prends ce violon sans poser de questions ni de détour,
Car je sais bien que tu es un virtuose, voilà pourquoi en jouer c’est à ton tour.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Pose aux barreaux
Pose aux barreaux
Je pose tout en silence,
Afin de mieux savoir à quoi je pense,
Pourquoi ai-je tant aimé, tant souffert ?
Ma vie ne serait-ce qu’un éternel enfer ?
Portant sur la tête un foulard sombre,
Afin de cacher mes cheveux blancs,
Qui annoncent le terme des ans,
Et la mort qui pointe son ombre.
De mes boucles d’oreilles qui pendent,
Comme le ferait le pendule d’une horloge,
Dont les fils du temps sont dévorés par un ogre,
Au fil du temps qui s’épuise à chaque seconde.
Je vis cet instant,
Comme jamais auparavant,
Car serais-je encore de ce monde ?
Puisque la mort me frappera telle une onde.
Mes seins qui faisaient toute ma fierté,
Et qui procuraient à mes amants fidèles tant de gaieté.
Ont commencé depuis fort longtemps à s’affaisser,
Épuisés d’avoir nourri mes enfants affamés.
Je revois les moments de ma vie les moments de grâce,
Ceux qui m’ont donné tant de joie, de paix et d’amertume,
Me collant à la peau donnant l’illusion que je me parfume.
Et que dire de mes amours si ce n’est que trois fois hélas ?
À quoi bon de s’en faire avec la vie et son destin ?
Car c’est le propre des êtres humains de connaître du chagrin.
Souvenons-nous que l’existence possède bien des bas et des hauts.
C’est pourquoi je reviens à l’essentiel à cette pose aux barreaux.
De