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Simplement penchée

Simplement penchée par Aurélie Hertrich Poème de Rolland Jr St-Gelais

 

Simplement penchée

 

Pardonnez-moi! Je suis simplement penchée,

Pour reprendre un tant soit peu mon haleine,

Mon sang coule avec difficulté dans mes veines.

Faire face à la vie me rend terriblement fatiguée.

 

Je sens mon corps fragile sous le poids,

De l’indifférence générale de cette si triste société,

Qui s’amuse de voir ces gens de leur misère l’exhiber.

Plus de secrets, tout montrer sans pudeur, font force de loi.

 

Parfois, je souhaiterais être un trait de crayon,

Pour à jamais disparaître de ces langues de vipère.

De ces regards malsains qui jouissent de ces crimes de guerre.

D’un coup de gomme à effacer, mon corps s’évaporerait pour de bon.

 

J’ai tant envie de hurler au grand vent mon désespoir.

Les couleurs de l’arc-en-ciel ont fondu au loin de l’horizon.

Qui est formé par les peuples semblables à des moutons.

Depuis si longtemps, je vois tout ce qui m’entoure en noir.

 

Heureusement qu’il y a ces heures de plaisir.

Ces instants de bonheur où je suis entièrement nue.

Des séances pour lesquelles il fait bon d’être ainsi vue.

Ce qui ravive mes ardeurs et me faire si sourire.

 

Je suis rendu tout au bout du rouleau.

Trop déçue face à mes jours de maintenant.

Je cherche un moyen pour retourner au néant.

Certes, je suis inclinée et je reprendrai la pose bientôt.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je continuerai à t’aimer

Je continuerai à t’aimer Poème de Rolland Jr Dessin par Aurélie Hertrich

Je continuerai à t’aimer

 

Il arrive parfois,

Que les mots sont superflus,

Alors qu’il me suffit de te voir nue,

Afin d’immortaliser mon amour pour toi.

 

Nous étions dans le salon,

Du café et des brioches étaient préparés.

Pour que nous puissions vraiment apprécier,

Cette session que depuis longtemps, nous attendions.

 

Sur le tapis près du sofa, tu t’installas.

Alors qu’une douce mélodie jouait à la radio.

Un air qui, à ma grande surprise, était tellement beau.

Un groupe de ton pays natal et que souvent, tu me parlas !

 

De ma main droite, je pris mon crayon afin de dessiner,

Sur la feuille de mon cartable que, si précieusement, je gardais.

Pour ce jour où j’espérais pouvoir enfin te dire à tel point, je t’aimais

Les traits voguèrent tel un voilier poussé par le vent sur le papier.

 

Le temps s’écoula bien allègrement,

Alors que jouèrent des chansons d’amour,

Interprétés dans ta langue qui me fascina depuis le jour,

Que je t’ai rencontrée pour la première fois chez le marchand !

 

Je me suis souvenu que nous avons appris à nous connaître.

Nous étions des étudiants en art dans la même institution.

Les coïncidences n’existent pas, seulement le destin. Dit-on.

Quoi qu’il en soit, grâce à toi, je me sentais alors renaître.

 

Mes émotions se mirent à grandir au fur et à mesure,

De nos rencontres, de nos sorties et de nos échanges.

Je t’avais avoué que je n’ai pas toujours été un ange.

La vie ne m’avait guère épargné avec ses coups durs.

 

Je n’ai pas osé exprimer mes sentiments qui me faisaient vivre.

Pourquoi donc ? Je ne saurai pas quoi répondre à cette question.

Il y a des faits dont aucun être ne trouverait une valable raison.

Était-ce la crainte d’un rejet potentiel et celle de souffrir ?

 

Je vais me contenter de cette merveilleuse journée.

Avec la joie en mon cœur, je ferai de mon mieux.

Ce qui certes me rendra vraiment heureux.

En secret, je continuerai à t’aimer.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada