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Je descends l’escalier

Je descends. Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de Gfriedberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/pierrot-lunaire-293338462

Je descends l’escalier

(Hommage à ma tante Thérèse)

 

Je descends l’escalier

La peine au cœur et l’âme blessée.

Je retiens les larmes de couler sur mon visage.

Puisque je dois affronter le fait accompli avec courage.

 

Avec lourdeur, je dévale les marches.

En faisant bien attention à ma démarche.

Prenant ainsi conscience du caractère fugace de la vie.

Celle que l’on croit, à raison ou à tort, être infinie.

 

Je revois toute la beauté qui se manifestait dans les yeux.

De celle qui, lors de mes visites surprises, me rendait heureux.

Je me rappelle nos balades sur la promenade au mois de mai.

Chaque occasion que j’allais saluer avec joie ma tante préférée.

 

Ce sont ces moments qui enjolivent mes souvenirs.

Et qui, avec d’autres, parfois, me font sourire.

Des instants partagés avec un pur bonheur.

Lequel a placé, en mon être, belle ardeur !

 

J’imagine l’entendre jouer aux cartes avec mon défunt père.

Qui était, de leur vivant, son plus fidèle partenaire.

Cela me faisait un plaisir puéril à les taquiner.

En leur disant qu’ils adoraient bien tricher.

 

Je lui souhaite un repos bien mérité.

Que d’amour et de lumière, elle soit entourée.

Alors que je poursuivrai mon chemin sur cette terre.

Qu’elle puisse saluer en mon nom, mon père et ma mère.

 

Est-ce un message de l’au-delà qu’elle m’envoie ?

À l’annonce de son départ, j’ai fait un signe de croix.

Pendant que je m’effondrais sur les marches ternes de l’escalier.

Un ange magnifique, avec ses ailes blanches, au ciel, s’en est allé.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Elles sont espiègles mes copines

Elles sont espiègles mes copines Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-1668-899403102

Elles sont espiègles mes copines

 

Elles sont espiègles mes copines.

Elles sont aussi tellement coquines.

J’ai fait leur connaissance je ne sais où,

Dès que je les ai vues, j’en suis devenu fou.

 

Elles étaient tellement jolies,

Aussitôt, mon cœur en était épris.

Mon âme était ensorcelée par tant de beauté,

Et de leurs charmes rayonnant de toute leur féminité.

 

Combien de péchés ai-je faits en actions et en pensées?

Chose étrange! Je n’en éprouve pas de gêne d’avoir réalisé.

Car, avouons-le, le péché de chair est si plaisant à accomplir,

 Que de mots et de gestes que l’on souhaite ne jamais finir.

 

Elles sont tellement belles,

Belles comme des hirondelles,

Avec elles, je volerai au gré du vent,

Je les accompagnerais à n’importe quel moment.

 

Ne dit-on pas qu’à l’heure de notre départ vers l’au-delà,

Que tout ce que nous n’avons pas fait, on regrettera?

Alors, permettez-moi de vivre ma vie comme je le veux.

Que cela à vous déplaise, car je fais ce que je peux.

 

Merci mille fois à vous, ô charmantes dames.

D’avoir enlacé l’homme que je suis par vos flammes.

Que de beaux moments à la fois honteux et agréables,

J’ai passé avec vous des nuits qui seront à jamais inoubliables.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dualité

Dualité
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Dualité

 

Mirage ! Mirage ! Tout n’est que mirage !
Depuis que l’on a relégué les paroles des sages,
Et que la nature fut depuis longtemps oubliée par l’humanité,
Celle qui depuis les temps anciens nous a nourris et abreuvés.

 

L’homme a remplacé le réel par le surnaturel,
La beauté authentique par tout ce qui est artificiel,
La fragilité signe de la nature propre de toute grâce de vie,
Par la force brute illusion suprême d’existence vouée à l’infini.

 

Qui sommes-nous réellement devant la glace ?
Des êtres qui devant la destinée perdent la face ?
Soyons francs, qui sommes-nous face à notre destiné ?
Des êtres de chairs et d’os cherchant un astre dans le ciel étoilé ?

 

La dualité régit tout notre être,
Sans cesse sourire pour bien faire paraître,
Larmes qui coulent sur les parois de notre coeur,
Afin de survivre on doit souvent affronter dure labeur.

 

Notre amour ne doit jamais être déclaré,
À l’être qui en un instant de folie nous a ensorcelés,
Même si toutes les guerres ont été faites sans aucune gêne,
Semant dans leurs sillons des larmes, du sang et bien des peines.

 

Devant le miroir où se reflète notre pauvre âme,
Se trouve un corps si perdu glissant sur une lame,
Un corps souvent tatoué comme pour effacer sa fragilité,
Un corps qui de son âme cherche à lui accorder un peu de liberté.

 

Drôle de dualité que de vivre ici-bas,
Œuvrant à la sueur de son front et d’espérer en l’au-delà,
En prenant conscience dans le miroir glacial sa réalité provisoire,
Dualité suivant l’humain dès l’aube de sa vie jusqu’à son dernier soir.

 

Dualité formant tout son être de chair,
Depuis que l’âme s’y incrusta en un éclair,
Crainte de mourir de partir même si c’est son destin,
Malgré ses prières, de ses oeuvres il n’emportera rien en ses mains.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Des yeux pour te caresser

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Des yeux pour te caresser

 

Au crépuscule de la vie,
Là où tout devient gris,
De mes souvenirs de mon enfance,
Viennent ceux où je n’ai point d’errance.

 

Blottis dans les bras de ma mère,
Protégé par ceux de mon père,
Aucun souci vient troubler mes rêves,
Rêves de tomber amoureux d’une Eve.

 

Vieillissant malgré moi au gré du temps,
Je ne pouvais y échapper malencontreusement,
Adolescence où j’y découvris des amours perdus,
J’y fis bien des expériences et aventures farfelues.

 

Puis vint le temps où il faut être homme un vrai,
Et à la guerre, de nos illusions, y faire les frais,
Tant d’amis tués, de rêves brisés et d’espoirs détruits,
Pour quelques tyrans à la cupidité inassouvie.

 

De ce temps révolu jamais je ne me suis lassé,
De ces dames connues au fil des années d’aimer,
Épouse j’ai prise car à mes yeux elle était de grand prix,
Et de sa beauté de corps et d’esprit j’en étais épris.

 

Famille fondée et maintenant enfants dispersés,
Que puis je encore depuis ton départ vers l’Au-delà espérer?,
Au seuil de ce voyage vers l’inconnu pour enfin te retrouver,
Mon désir est de pouvoir avec mes yeux te caresser.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada