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Je t’ai donné du bonheur en ta vie monotone

Je t’ai donné du bonheur en ta vie monotone Poème érotique de Rolland Jr St-Gelais Photo par Acuarela62 Source : https://www.deviantart.com/acuarela62/art/S-T-1864-1047011409

Je t’ai donné du bonheur dans ta vie monotone.

 

Dans la douceur de l’aube

À mes yeux, ton corps était sans faute.

Le soleil naissant caressait tes fesses en chantant.

Quel délice d’avoir défié l’un de ces commandements.

 

Œuvre de chair, tu ne la désireras qu’en mariage seulement.

Cela ne nous a pas empêché de faire l’amour passionnément.

Toi et moi, derrière les rideaux, loin de ton conjoint.

Parti en Afrique, dans l’un de ces villages si lointains.

 

Nos mains s’échangèrent tant de mots non prononcés.

Nos lèvres, avec générosité, se sont embrassées.

Nos gestes s’exprimèrent telle une symphonie.

Nos bassins cadencés, pareils à une mélodie.

 

C’est l’une de ces nuits que je n’oublierai jamais.

Une aventure vécue alors que la lune illuminait.

Était-ce un rêve qui expirera aussitôt réveillé ?

Était-ce un mirage lors des satisfactions partagées?

 

Quand j’y pense, cela me fait un peu rire.

Lorsque tu m’as fait une belle surprise avec le sourire.

Une requête de te prendre en cette zone prohibée.

Pourrais-je refuser une telle demande à ma bien-aimée?

 

Avec minutie, j’ai tâté de ma langue cet endroit.

Avec pour résultat de le préparer comme il se doit.

Tout en faisant de ma verge un va-et-vient vigoureux.

Mon souhait était que pour toi, ce soit merveilleux.

 

 Nos visages dirigés simultanément vers le mur blanc.

Je t’ai fait sentir ma hampe par des coups incessants.

Dans un rythme orchestré, en mon être montait une vague.

Alors émergea, en toi, ma semence en généreuses rasades.

 

Drôle de coïncidence!

Y aurait-il un signe de la Providence?

Nos âmes respectives seraient-elles damnées?

Devrions-nous brûler en enfer pour l’éternité?

 

Nous avons accompli le plus grand des péchés.

Et pour me le rappeler, trois fois, le coq a chanté.

Celui de la luxure effrénée telle que vécue à Sodome.

Heureusement, je t’ai donné du bonheur dans ta vie monotone.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Anne s’était endormie

Anne s’était endormie Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture réalisée par Noble Roro de la France

Anne s’était endormie.

 

Une amie vraiment magnifique.

Elle m’a fait vivre une nuit magique.

Elle est originaire de la lointaine Normandie.

La région de mes nobles ancêtres, fiers et insoumis.

 

Elle et moi, nous avons longuement bavardé.

De tout et de rien, pendant une chaude soirée d’été.

Sans savoir pourquoi, elle m’a regardé d’une drôle de façon.

Elle m’a avoué à mots à peine couverts qu’elle avait une intention.

 

Avec lenteur, avec splendeur, et sans dire quoi que ce soit,

Elle enleva sa jupe, sa chemise, et tout le reste, devant moi.

Elle s’approcha vers moi d’un pas divinement assuré.

Une fois devant mon corps, elle m’a embrassé.

 

Elle décida avec douceur de me retirer ma robe de chambre.

Elle m’amena vers la pièce peinturée aux couleurs d’ambre.

Comme il est bon de faire l’amour avec passion charnelle.

Il est vrai que la vie peut être de temps en temps si belle.

 

Au petit matin, dès que le soleil se leva et que le coq, trois fois, chanta.

Elle paraissait si pure en son costume d’Eve qu’elle me présenta.

Il y avait quelque chose qui la rendait si frêle et plus jolie.

La raison était que mon amie Anne s’était endormie.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Femmes fatales

Femmes fatales Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Redemtor Source : https://www.deviantart.com/redemtor/art/Exhibit-02-0175-1037850462

Femmes fatales

 

Je me souviens d’un heureux événement.

Une situation vécue, il y a cela longtemps.

Un fait qui restera gravé à jamais en ma mémoire.

Un épisode qui s’effacera lorsque surgira l’ultime soir.

 

Une amie, à la beauté extraordinaire, m’a invité.

Elle voulait, à sa cousine, simplement me présenter.

Elle insista un peu, car elle s’apercevait bien de mon malaise.

Mais, par son sourire attendrissant, elle a réussi à me mettre à l’aise.

 

À ma surprise, elle me conféra un morceau de papier.

Sur lequel, une adresse jusque-là inconnue y était griffonnée.

Au jour prévu, celui que j’avais tant attendu est finalement venu.

Habillé pour la circonstance, j’imaginais passer une entrevue.

 

Je suis arrivé à l’heure convenue devant une maison abandonnée.

J’ai examiné de nouveau la feuille qu’elle m’avait auparavant donnée.

M’étais-je trompé ? Suis-je au bon endroit ? Voilà mes questions !

Enfin, j’ai dû mettre en évidence que j’avais encore toute ma raison.

 

Je suis passé en silence par l’arrière-cour.

Y allais-je dans l’intention de leur faire la cour ?

« Pourquoi pas ? » « Je suis célibataire », me suis-je dit.

En réalité, malgré ma morale, nous n’avons qu’une vie.

 

J’ai pénétré en cet endroit sur la pointe des pieds.

Ne doutant pas un seul instant que je serai bientôt émerveillé.

Elles m’attendirent telles des veuves noires tissant leurs toiles.

Elles avaient tout préparé à l’image d’une pièce théâtrale.

 

Subitement, elles se présentèrent dans leur plus simple apparat.

Une dame à l’allure familière se trouvait de dos avec ma jolie Natacha.

J’ai présumé, à juste titre, qu’elle devait certainement être sa cousine.

Elles avaient des seins splendides qui relevèrent leurs silhouettes fines.

 

Elles avaient une chevelure douce comme du velours.

Leur beauté légère était une invitation à leur faire l’amour.

J’ai remarqué qu’elles portaient des gants et des bas de soie.

Un présent que j’avais offert à mon amie à mon retour du Canada.

 

Deux cousines ! Deux femmes fatales !

J’ai toujours su qu’elles étaient de sang royal.

Leur éclat ensorceleur n’avait pas en ce monde son pareil.

Leurs lèvres pulpeuses avaient étrangement la couleur cannelle.

 

Ces deux muses avaient réussi avec une facilité déconcertante à me séduire.

Mon cœur esseulé, elles ont fini en quelques secondes par le conquérir.

C’est alors que j’ai compris qu’il est impossible de leur résister.

Pour les satisfaire comme il se doit, je me devais de les combler.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

En ce jour de Pâques

En ce jour de Pâques Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Modèle : Elena Lebedeva Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Easter-sweety-1036606356

En ce jour de Pâques

 

Nous sommes dimanche.

C’est la fin de tant d’abstinences.

C’est le temps du renouveau et des jours si beaux.

En ces heures où le soleil brille tout là-haut.

 

Après le carême et le froid d’hiver.

Ils nous rappellent le Christ souffrant le calvaire.

Quelle triste saison nous avons vécue en ce début d’année !

Mais, heureusement que tu étais avec moi, ma bien-aimée.

 

La bise soufflait sur notre maison.

Les nuages tapissaient le ciel sans fond.

Les branches des arbres étaient recouvertes de givres.

Nous en avons bénéficié pour faire l’amour à en être ivres.

 

Les moments de la semaine, nous travaillions.

Nous avons œuvré à la sueur de notre front.

Nous n’étions pas riches, nous contentant du nécessaire.

Mais quel bonheur de pouvoir profiter du grand air !

 

Chaque jour, j’admirais ta délicatesse.

Chaque nuit, tu étais semblable à une déesse.

Chaque matin, je te préparais un petit-déjeuner.

Chaque soir, nous nous sommes régalés près du foyer.

 

Maintenant, le printemps est arrivé.

Et, avec lui, une période de pieuses festivités.

En ce jour sacré, n’entends-tu pas sonner les cloches ?

Permets-moi, mon amour, que je m’approche.

 

Ces deux roses près de toi sont un signe de ma fidélité.

Car, en cette fête de Pâques, je désire te fiancer.

Je veux passer avec toi le reste de ma vie.

Par ta présence, mon cœur est rempli.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les bas de nylon

Les bas de nylon Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo tirée de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/B1d1-1035708581

Les bas de nylon

 

En cette nuit du poisson d’avril,

Une sensation en mon cœur fébrile.

Une envie de célébrer ce nouveau mois.

Un désir de te revoir une dernière fois.

 

Les journées printanières se prolongent de plus en plus.

Mais, de faire l’amour ensemble me manque le plus.

De dire que je t’adore même si ce n’est qu’une illusion.

Voilà bien ce qui en toi déclenche tant de frissons.

 

Nous pourrions savourer un verre de vin.

Nous en profiterions pour parler de tout et de rien.

 Nous prendrons le temps pour davantage se connaître.

Nous commencerons à simplement « être ».

 

Nous enlèverons nos vêtements.

Chacune à son tour et bien lentement.

Nous admirerions nos silhouettes si parfaites.

Nos apparences telles qu’elles sont faites.

 

Sur mon sofa gris, je t’amènerais.

Sur ton corps, mon regard, je porterais

Nos mains s’échangeront des frôlements.

Ma langue longera ton intimité délicatement.

 

C’est alors que j’aurais remarqué.

Que tu auras précieusement gardé !

Ce qui rehausse ta beauté particulière.

Un humble présent que je t’avais jadis offert.

 

Un don brodé avec grand soin et de fils si fins.

Il me projettera dans un temps tellement lointain.

Une époque appartenant aux dames de la haute société,

Elles portèrent avec tact à cet endroit cet objet de qualité.

 

Un plaisir indicible surgira alors en mon sein.

De voir que tu exhiberas mon cadeau avec entrain.

Les bas de nylon épousant tes jambes à merveille.

Ce qui est normal, car tu seras toujours sans pareille.

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada