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C’est à moi que je dois plaire

C’est à moi que je dois plaire Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par GFriedberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/Branching-habits-II-481308625

C’est à moi que je dois plaire

 

Aujourd’hui même et non pas demain,

Car, il est inutile d’attendre, au lendemain,

De réaliser que l’on se crée des scénarios,

Lesquels sont, fait cocasse, très souvent idiots.

 

Depuis des mois, je me pose tant de questions.

Depuis des semaines, je me fabrique tant de suppositions.

En pleine nuit me viennent des idées saugrenues et farfelues.

Alors que je croyais, avec sincérité, avoir tout vu, tout entendu.

 

« Vivre un jour, à la fois, et alors l’on verra. »

Sagesse de nos ancêtres à cette époque-là.

Une ère à laquelle l’on prenait la vie comme elle venait.

Et, où l’on apprenait à faire avec ce que l’on avait.

 

Pas de réseaux sociaux nous submergeant de flots incessants.

Des vagues continues de désastres et de crimes envahissants.

J’ai décidé d’éteindre mon portable, ma télévision et mon ordinateur.

Bizarrement, je sens éloigner de moi mes craintes et mes peurs.

 

Je saisis d’une main mon harmonica avec légèreté.

Et je joue un air joyeux que subitement, j’ai inventé.

Quelle satisfaction incroyable d’avoir fait le bon choix !

Les journées sont trop courtes pour supporter cette croix.

 

Maintenant, je prends le temps de vivre, de respirer et de sourire.

Que je veuille ou non, il y aura, malgré moi, mieux ou pire.

Je me contente de contempler la beauté de la nature,

Et, en mon esprit, je pars à l’aventure.

 

Je laisse libre cours à ma fantaisie, à ma folie.

J’abandonne ma plume dans son délire de sa poésie.

Selon l’adage : À l’impossible, nul n’est tenu.

Face à mes sentiments, je me mets à nu.

 

Quelques coups de crayon suffisent à arracher,

Ce qui fait, depuis trop longtemps, m’accabler.

Foi de chapeau melon et de bottes de cuir !

Je n’ai pas le désir, face à la réalité, de m’enfuir.

 

Simplement d’un moment de répit.

Car, dans le fond de moi, une lumière reluit.

Je veux reprendre à me connaître, à me reconstruire.

Puisque, tout ce que je vois autour de moi, fait que se détruire.

 

C’est en écrivant avec fébrilité ces quelques lignes.

Je prends conscience que la ficelle de la vie est fine.

Il est l’heure d’avancer droit devant moi sans regarder en arrière.

Je chemine avec assurance, car c’est à moi que je dois avant tout plaire.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada