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Je suis la veuve noire

Je suis la veuve noire Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique de Redemtor Source : https://www.deviantart.com/redemtor/art/Expensive-Horror-Movie-Scene-Naked-Woman-Caught-I-1032661088

Je suis la veuve noire.

 

Bonsoir mon chéri.

Je suis celle qui travaille la nuit.

Je tisse ma toile avec une patience angélique.

Et j’attends l’erreur qui sera pour toi fatidique.

 

Je suis la veuve noire, reine incontestable de l’ombre.

Je suis d’une élégance mystérieuse, dans la pénombre

Je possède un charme irrésistible qui t’attire vers moi.

Avec douceur, je te saisirai avec mes longs doigts.

 

De mon venin mortel, je serai si généreuse.

Sucer ton sang si délicieux me rendra si heureuse.

Dès l’instant où je t’enlacerai, tes minutes seront comptées.

Dès le moment où je t’embrasserai, ton destin sera bel et bien scellé.

 

Sache, ô, mon tendre chéri, que je t’ai toujours aimé.

Mais, c’est ta virilité de renom que j’ai la plus appréciée.

C’est par elle que j’aurai enfin une descendance fière et forte.

Et, à la fin de la saison estivale, qu’une brise légère les emporte.

 

Allez ! Viens me trouver sur les fils argentés.

En cette nuit fraîche, j’ai tant besoin d’être réchauffée.

N’ignores-tu pas à tel point de toi, je suis follement amoureuse ?

Le fait de penser à sentir mes crocs dans ton cou me rend langoureuse.

 

Ta présence si loin de mon cœur fait de moi un être si seul.

Quel plaisir indescriptible sera de te placer dans un blanc linceul !

Dans mon repaire clandestin, nous serons toi et moi absolument nus.

Tu aimeras la manière avec laquelle je te tâterai le moment venu.

 

Ta mort sera la source d’avenir pour notre progéniture.

Elle s’alimentera uniquement de ton sang brûlant et pur.

Tapie, et silencieuse, dans l’obscurité, je te séduirai.

De ta force vitale, avec délice, je me saoulerai.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Se donner la main

Se donner la main Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par samo19 Modèles : Anna & Izuly Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Joining-hands-1031388270

Se donner la main

 

En cette douce soirée,

Je suis venue t’accompagner,

En une séance quelque peu particulière,

Et ce, à l’aurore de la saison printanière.

 

C’est un plaisir indescriptible de poser avec toi.

Tu sais bien que tu pourras toujours compter sur moi.

Ton professionnalisme est digne de grand renom.

Partout où je passe, j’entends souvent ton nom.

 

Ton corps manifeste ta féminité,

Il est le reflet ardent de ta sublime beauté.

Tu me regardes alors que tu es assise sur la chaise.

Je sens que tu veux me retenir alors que je tombe d’une falaise.

 

Je constate avec joie que tu portes un bijou.

Un collier qui honore la douceur de ton cou.

Il est de la même couleur que mon bas de soie.

Celui que j’ai, en cet instant précis, juste pour toi.

 

Telles des étoiles filantes dans le firmament,

Nos âmes pures planent en ce lieu silencieusement.

Elles s’alignent dans un axe jusque-là inconnu.

Les planètes auraient-elles plaisir à nous voir nues ?

 

Dirigées par un pouvoir mystérieux et invisible !

Une force surnaturelle que je qualifierais d’indicible.

Nos doigts désirent, dans une passion, s’entrelacer, se serrer.

Serait-ce suffisant pour assouvir notre affection effrénée ?

 

Une sangle étrangement fragile, mais si puissant,

Une liaison s’est tissée au gré des jours et du temps.

Telle une alliance secrète remplie d’une totale loyauté.

Une confiance, l’une envers l’autre, qui existera pour l’éternité.

 

Allez mon amour ! Laissons-nous aller à nos chaudes pulsions !

Tu verras comme que venant du cœur, c’est si délicieux, si bon.

 Mais, rassure-toi, ô, ma chérie, c’est bien plus qu’un geste,

C’est le vœu de notre fusion dans la fortune et la détresse.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Mes compagnons infernaux

Mes compagnons infernaux Photo et poème par Rolland Jr St-Gelais

Mes compagnons infernaux

 

J’ai plusieurs compagnons en ma modeste demeure.

Ils se préoccupent de moi toutes les heures.

Ils disposent de pouvoirs imposants,

Afin de me protéger en tout temps.

 

Ce sont des êtres venus des enfers.

Que j’ai invoqués dans mes requêtes à Lucifer !

Des êtres créés par des charbons consumés par les flammes,

Lesquelles ont alimenté le feu incessant qui tourmenta les âmes.

 

Il y a, tout d’abord, « Oui-Jà » qui prédit l’avenir.

Je le sollicite rarement, mais toujours avec un large sourire.

Un collier à son cou où est estampé un symbole mystique.

Une gravure qui serait un legs d’une sorcière fantastique.

 

Il y a « Cornu » qui a tout vu, tout entendu.

Il aime, dans ma chambre, admirer mon corps nu.

Deux lunes inversées et une étoile d’argent surmontée d’un crâne.

Des talismans privilégiés contre Ankou et sa charrette tirée par un âne.

 

Il y a « Cendre », qui se tient près de la cheminée.

Il éloigne de moi les esprits des trépassés, des damnés.

Lesquels doivent quitter mon gîte au son de ses miaulements.

Un seul cri, sorti de sa gueule infernale, les détruira instantanément.

 

Il y a « Étoile scintillante », qui brille les soirs de pleine lune.

Il vole de ses ailes de chauve-souris afin de parcourir les dunes.

Il possède l’art du combat ultime et de l’extrême protection.

Sa force, malgré les apparences, lui vient du prince des démons.

 

Il y a « Enchanteresse » qui éloigne de moi les pertes de désirs.

À quoi bon vivre s’il nous est impossible de les accomplir?

Notre présence n’a-t-elle pas pour but de se réaliser,

Avant que l’on soit, dans le néant, emporté?

 

Comment pourrais-je oublier « Miroir »?

Il se fonde lorsque ma chambre est dans le noir.

Ils sont deux, mais ils ne font qu’un en parfaite dualité.

Il existe depuis l’aube des enfers et ils seront pour l’éternité.

 

Hüter et ses grimoires depuis des lustres interdits.

Ils détiennent tant d’énoncés, tant de savoirs bannis.

Lesquels me seront utiles lorsque viendra le moment,

Face aux aléas, je jugerai essentiel d’en user à bon escient.

 

Mais le plus impressionnant est bien sûr « Émeraude »

Il va et vient là où il le veut, car pour toujours, il est mon hôte.

Don le plus précieux accordé par Satan lors de mes incantations.

Il est à jamais le maître incontestable de mes plus fidèles compagnons.

 

Trois oiseaux diaboliques les aident dans leurs tâches et leurs besoins.

« Plume d’ébène » et « Bec de fer » sont des corbeaux bien malins.

« Chapeau pointu » est un hibou qui porte les dépêches au schéol.

Ils ont fréquenté, dans leur formation, une excellente école.

 

Mes chats noirs sont mes défenseurs.

Ils chassent mes peurs qui agissent tels des voleurs.

Ils ont l’air d’être de marbre, mais ne vous fiez pas aux apparences.

Dans leurs combats, ils ont une férocité qui égale une terrible démence.

 

Par

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dans ces eaux

Dans ces eaux Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Hercules4-990192099

Dans ces eaux

 

J’entendis une voix qui m’appela.

Une pensée si forte qu’elle m’interpella.

Je croyais que cela était qu’une illusion,

Car, en pleine nuit, tout peut être qu’hallucination.

 

Cette voix m’invita à suivre ses indications.

De faire ce qu’elle exigea de moi sans poser de question.

J’ai avancé dans la forêt où jadis des sorcières s’y trouvaient.

Au sein de leurs réunions mystérieuses, le diable, elles l’invoquaient.

 

Transportée malgré moi par une main cachée,

Je me dirigeai vers une grotte jusque-là dissimulée.

« Allez ! Entre ma belle ! Tu es la bienvenue en ce lieu. »

J’ai pénétré dans cette caverne où tout était ténébreux.

 

Mes yeux s’ouvrirent à une splendeur sans pareille.

Au fil du temps, qui passa, j’ai constaté des merveilles.

Les murs résonnèrent : « Ici, tu es notre princesse adorée ».

Dès cet instant, un collier en or et des bijoux, à mon cou, j’ai porté.

 

Sans attendre, j’ai avancé dans une eau bleutée.

Une douceur si réconfortante m’a lentement submergée.

Aucune étoile n’était présente en cet exceptionnel endroit,

Mais, une quiétude bienfaisante pénétrait au plus profond de moi.

 

Des âmes damnées habitaient cet antre depuis longtemps.

Elles appartiennent à ces femmes condamnées injustement.

Pour avoir voulu perpétrer les coutumes de leurs ancêtres.

Des rites de dévotion à la nature mère de tous ces êtres.

 

J’ai compris alors l’origine de mon nom.

Un patronyme qui vient d’une famille de grand renom.

Et que la prononciation est, depuis toujours, si prohibée.

Car, elle renferme, à elle seule, ce que la chrétienté a désavoué.

 

Quelle tristesse! Elle vénère un dieu créateur.

Et, cependant, elle ne fait qu’enseigner, envers lui, la peur.

La crainte des enfers, des limbes et de la damnation éternelle.

Et, pourtant, rien en ce monde n’est plus pur qu’un battement d’ailes.

 

 Dans ces eaux, on m’a de nouveau baptisée.

À mes sœurs, autrefois persécutées, la justice, je leur ferai.

Leurs rites païens, j’accomplirai aux solstices en temps voulu.

Elles m’instruiront les règles dans ces ondes même si je devrais être nue.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

 Canada

Les deux chattes noires

Les deux chattes noires Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Sarras-Dollhouse Source : https://www.deviantart.com/sarras-dollhouse/art/AI-Vintage-Nudes-Standing-959964426

Les deux chattes noires

 

Je fréquente depuis longtemps deux dames.

Elles mettent mon cœur tout feu, toutes flammes.

Des beautés à la fois étranges et amusantes,

Et qui possèdent une allure divertissante.

 

Elles sont deux sœurs jumelles.

Et, ma foi, elles semblent éternelles.

Elles sont originaires des pays slaves.

Fières descendantes de guerriers braves.

 

Elles parlent dans un dialecte millénaire.

Ce qui, j’en conviens, n’est pas pour me déplaire.

Cela donne un air tout à fait champêtre à nos jeux.

Et, pour être franc avec vous, cela me rend heureux.

 

Leurs intimités ont le même pelage noir.

Que je prends plaisir à caresser chaque soir !

Elles sont si identiques que souvent, je me mêle.

Lorsque par erreur, de leurs prénoms, je les appelle.

 

Elles ont chacune un tempérament différent.

Leurs caractères sont contraires manifestement.

Il serait utile de vous expliquer ce qu’il en est.

Deux sœurs adorables, mais divisées dans les faits.

 

L’une est tellement douce et timide.

À chacun de mes baisers, elle devient humide.

Elle aime bien se blottir dans le creux de mes bras.

Alors que de mon côté, je ressens son cœur qui bat.

 

Combien de fois, l’ai-je câliné pour la rassurer ?

Lui manifester de la tendresse pour la réconforter.

Tandis que son souffle s’apparente à un ronronnement.

Et qu’elle ferme ses paupières pour s’endormir paisiblement.

 

L’autre est à l’image d’une vraie tigresse.

Quel délice indescriptible de cajoler ses fesses !

De sentir ma hampe pénétrer cette zone défendue.

Alors qu’elle et moi sommes, sur ce lit, entièrement nus.

 

Quel bonheur de l’entendre gémir à chacun de mes coups !

Pendant que je l’embrasse avec ardeur sur le cou.

De humer son parfum à me remplir d’ivresse.

Quelle fierté d’avoir satisfait la comtesse !

 

Je suis l’amant de ces aventurières.

Mon cœur appartient à ces belles flibustières.

Je suis à la fois leur jouet, leur babiole et leur trophée.

Comme des maitresses, je suis leur esclave dévoué.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada