Archives de tags | surprise

Nue et heureuse

Nue et heureuse Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Modèle : Ela Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Naked-and-happy-952821158

Nue et heureuse

 

Je me souviens de l’été dernier.

Nous étions allés en forêt nous y promener.

Il faisait un temps splendide en ce mois de juillet.

Tout était beau, je pourrais même dire, presque parfait.

 

Nous avions préparé cette randonnée,

Si je me remémore bien, depuis la fin mai.

J’avoue que je ne te connaissais pas très bien.

Mais, je faisais pleinement confiance au destin.

 

Le respect était toujours de mise.

Même si, je pouvais attendre une surprise.

Car, tu me semblais à la fois espiègle et enjôleuse.

On m’avait dit qu’un rien pouvait te rendre très rieuse.

 

Une fois arrivés dans un vaste enclos.

Nous avons décidé de nous y installer si tôt.

Un soleil réchauffait de ses rayons bienfaiteurs.

Je crois même qu’il était midi en cet instant de bonheur.

 

Je m’affairais à aménager le tout pour le déjeuner.

Alors que tu vaquais en silence à tes occupations de ton côté.

Me demandant quelques minutes avant d’entamer notre repas,

Tu voulais m’offrir un cadeau auquel je ne m’y attendais pas.

 

Les secondes coulèrent bien lentement,

Exerçant ma bienveillante patience assurément.

Puis, j’ai constaté à tel point la vie soit si merveilleuse.

Une fois retourné, et que j’ai vu que tu étais nue et heureuse.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La suppléante

La suppléante Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Modèle : Geisha Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-new-teacher-2-952537151

La suppléante

 

Quelle belle surprise,

En cette journée bien prise.

Un temps de cours inhabituel à mon lycée,

Une institution un peu spéciale, je dois l’avouer.

 

La professeure attitrée pour les langues étrangères,

Elle fut obligée de s’absenter pour une raison particulière.

Que cela tienne ! À notre étonnement, elle a été remplacée,

Par une toute nouvelle, laquelle est fraîchement diplômée !

 

Elle est sortie tout droit de la grande université de la capitale.

Qui enseigne des matières que je qualifierai de peu banales.

Aussitôt qu’elle entra, nous nous sommes assis sagement,

Elle se présenta à nous en se déshabillant totalement.

 

Voulait-elle, par ce geste, attirer notre attention ?

Je reconnais d’emblée qu’elle avait réussi sa mission.

« Je me prénomme Greta et je serai pour le reste de l’année.

Votre enseignante de langues, de religions et de moralité. »

 

Elle continua : « Débutons par la qualité de votre allemand. »

Elle s’est assise sur sa chaise et pris un livre format géant.

Elle me demanda « Was schauen Sie sich an? », sans hésitation.

Que pouvais-je lui répondre alors que j’avais perdu la raison ?

 

Jamais une classe n’avait commencé d’une si brillante manière.

Comme le destin me semblait si beau en cette journée printanière.

La suppléante me plaisait bien, car elle savait capter mon esprit.

J’adorais assister à mes cours, et ce, pour la première fois de ma vie.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Sur la pointe des pieds

Sur la pointe des pieds Poème de Rolland Jr St-Gelais Source de la photo : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/5726401-1000a-950682084

Sur la pointe des pieds

 

Il est passé déjà minuit.

Je crois bien que tu es endormie.

Tu es dans mes pensées depuis longtemps.

Sans cesse, tu occupes mon esprit dès cet instant.

 

Dès ce moment où je t’ai vue arriver avec ta valise.

Est-ce la vie qui voulait me faire une si douce surprise ?

Serait-ce plutôt le destin qui nous met sur nos routes ?

Excellente question que seul l’avenir répondra sans déroute.

 

Je t’observais du coin de l’œil procéder à tes leçons de piano.

Tout autour de toi paraissait, grâce à ton aura lumineuse, si beau.

De mon côté, je poursuivais, avec assiduité, ma pratique de chant.

Tout en imaginant être à tes côtés, marchant à travers champs.

 

Je craignais t’avouer tout ce que je ressentais sincèrement pour toi.

À cette époque dans laquelle les religions dictèrent les règles et les lois.

Je rêvais tant aller te retrouver dans ta chambrette dans un profond silence.

Vivre avec toi des moments de bonheur indescriptible et de pure romance.

 

Nous suivions quotidiennement les mêmes cours.

Chaque jour, je souffrais en mystère d’un cruel amour.

Une passion si douloureuse que je devais garder secrète.

En effet, la divulguer inévitablement allait m’amener à ma perte.

 

Levé chaque matin pour réciter Les Laudes.

Prendre une douche rapide sans eau chaude.

Petit-déjeuner frugal, mais très agréable au goût.

Il est vrai que c’était mieux que rien après tout.

 

Journée consacrée aux études coupée de la pause du dîner.

Un repas assez copieux nous était servi dans la salle à manger.

Dans le silence afin d’entendre la mère supérieure lire les évangiles.

Cela me faisait sourire, car j’étais convaincue qu’elle pensait à son beau Gilles.

 

Leçons de mathématiques et de français.

Apprendre les bonnes manières avec merci et s’il vous plait.

Catéchèse récitée par cœur avec une dévotion à notre Seigneur adoré.

Avant le moment tant apprécié d’aller prendre avec joie notre repas du souper.

 

C’était, ce qu’on appelait autrefois le bon temps de la probité amorale.

Où la société était contrôlée par une clique prônant une réalité anormale.

Où les enfants de pères inconnus étaient cachés dans le fond des cimetières.

De ces lieux où se trouvèrent leurs géniteurs adulés par une population entière.

 

Malgré cet amour prohibé en cette période de mille péchés.

Sache que chaque goutte de mon sang aurait été, pour toi, versée.

Les battements de mon cœur frappèrent ma poitrine telle une vague.

C’est en revoyant ces clichés que mon âme sans cesse divague.

 

L’heure de réciter les complies annonçait le temps d’aller au lit.

Je prononçais ces mots certes incompris, mais que je trouvais jolis.

Je désirais te rejoindre une fois la nuit tombée afin de t’enlacer.

En songes, je me dirigeais vers ta chambre sur la pointe des pieds.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Regard indiscret

Regard indiscret Photo par PhotoGilles @VL2008 Modèle : Alixia Busch Source : https://www.alixiamodele.com/last-days-in-cannes/

Regard indiscret

 

Je suis le dirigeant d’une grande entreprise.

J’emploie une secrétaire qui m’a fait une surprise.

Une femme à la crinière flamboyante comme le feu,

Pour laquelle, je suis tombé éperdument amoureux.

 

Ne croyez pas que je sois un pervers.

J’adore autant mes enfants que leur mère.

J’ai respecté et comblé sans compter ma chérie.

Pour laquelle j’ai tout fait pour satisfaire ses envies.

 

Un homme bien éduqué avec des valeurs chrétiennes,

Je dois composer avec une réalité autre que les miennes.

Parfois, dans la vie, à défaut de faire ce que l’on veut,

On doit se contenter d’accomplir ce que l’on peut.

 

Avoir juré l’entière fidélité jusqu’à ce que la mort me sépare,

De celle que j’ai épousée bien qu’il soit maintenant trop tard.

Cette assistante est certes jeune et jolie comme une tourterelle.

Peut-on me reprocher de céder à ses charmes de pucelle ?

 

Allez ! Ne soyez pas gênés. Accusez-moi de tous les maux.

Mais, vous verrez vite que votre destin aura le dernier mot.

Oui, je reconnais devant mes frères que j’ai péché.

Que j’ai succombé tant par l’action que par la pensée.

 

Elle m’attendait à peine vêtue dans mon bureau,

Alors que ce jour allait devenir parmi l’un des plus beaux.

C’est en pénétrant en silence dans mon ancre secret,

Que je lui portasse allègrement un regard indiscret !

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je n’ai pas pu résister

Je n’ai pas pu résister Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/I-can-t-resist-945550398

Je n’ai pas pu résister

 

Seul, dans le bois, je marchais.

Cette forêt, en solitaire, je contemplais.

En allant avec légèreté, je prenais le temps.

En ne pensant à rien, je vivais simplement.

 

Le ciel était, en ce jour, d’un bleu azur,

Tandis que je respirais avec passion un air si pur.

La verdure des arbres centenaires calmait mes peurs,

De ces bruits de guerre qui courent depuis tellement d’heures.

 

Le chant des oiseaux atteignait la profondeur de mon être.

Alors que disparaissaient les causes imaginaires de mon mal-être.

Puis, sans m’y attendre, un parfum voguait vers moi doucement.

Une odeur qui m’était, à ma surprise, connue mystérieusement.

 

Poursuivant inlassablement mon chemin à travers les bois,

De repérer ce parfum, j’ai juré, sur l’honneur de ma foi.

Je me doutais bien que mes prières allèrent se réaliser.

Car, les êtres célestes, j’ai maintes fois sollicité.

 

Au fil de mes pas, j’ai enfin trouvé mon amour.

Celle pour qui je vivrai maintenant et pour toujours.

Elle connaissait ce lieu où nous nous sommes rencontrés.

Nous y allions chaque jour, main dans la main, nous balader.

 

C’est en cette forêt que je l’avais demandé en mariage.

Je crois en l’union sincère qui traverse les âges.

Les années peuvent franchir des époques variées.

Seuls, les êtres liés en entier peuvent les affronter.

 

C’est en retrouvant ma belle aux lèvres vermeilles,

Que j’ai ressenti au fond de moi une véritable merveille.

Que j’ai enfin compris l’unique raison de mon existence.

C’est alors que je n’ai pu résister de pleurer en abondance.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada