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Femmes fatales

Femmes fatales Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Redemtor Source : https://www.deviantart.com/redemtor/art/Exhibit-02-0175-1037850462

Femmes fatales

 

Je me souviens d’un heureux événement.

Une situation vécue, il y a cela longtemps.

Un fait qui restera gravé à jamais en ma mémoire.

Un épisode qui s’effacera lorsque surgira l’ultime soir.

 

Une amie, à la beauté extraordinaire, m’a invité.

Elle voulait, à sa cousine, simplement me présenter.

Elle insista un peu, car elle s’apercevait bien de mon malaise.

Mais, par son sourire attendrissant, elle a réussi à me mettre à l’aise.

 

À ma surprise, elle me conféra un morceau de papier.

Sur lequel, une adresse jusque-là inconnue y était griffonnée.

Au jour prévu, celui que j’avais tant attendu est finalement venu.

Habillé pour la circonstance, j’imaginais passer une entrevue.

 

Je suis arrivé à l’heure convenue devant une maison abandonnée.

J’ai examiné de nouveau la feuille qu’elle m’avait auparavant donnée.

M’étais-je trompé ? Suis-je au bon endroit ? Voilà mes questions !

Enfin, j’ai dû mettre en évidence que j’avais encore toute ma raison.

 

Je suis passé en silence par l’arrière-cour.

Y allais-je dans l’intention de leur faire la cour ?

« Pourquoi pas ? » « Je suis célibataire », me suis-je dit.

En réalité, malgré ma morale, nous n’avons qu’une vie.

 

J’ai pénétré en cet endroit sur la pointe des pieds.

Ne doutant pas un seul instant que je serai bientôt émerveillé.

Elles m’attendirent telles des veuves noires tissant leurs toiles.

Elles avaient tout préparé à l’image d’une pièce théâtrale.

 

Subitement, elles se présentèrent dans leur plus simple apparat.

Une dame à l’allure familière se trouvait de dos avec ma jolie Natacha.

J’ai présumé, à juste titre, qu’elle devait certainement être sa cousine.

Elles avaient des seins splendides qui relevèrent leurs silhouettes fines.

 

Elles avaient une chevelure douce comme du velours.

Leur beauté légère était une invitation à leur faire l’amour.

J’ai remarqué qu’elles portaient des gants et des bas de soie.

Un présent que j’avais offert à mon amie à mon retour du Canada.

 

Deux cousines ! Deux femmes fatales !

J’ai toujours su qu’elles étaient de sang royal.

Leur éclat ensorceleur n’avait pas en ce monde son pareil.

Leurs lèvres pulpeuses avaient étrangement la couleur cannelle.

 

Ces deux muses avaient réussi avec une facilité déconcertante à me séduire.

Mon cœur esseulé, elles ont fini en quelques secondes par le conquérir.

C’est alors que j’ai compris qu’il est impossible de leur résister.

Pour les satisfaire comme il se doit, je me devais de les combler.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada