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Instant figé

Instant figé Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture acrylique de Noble Roro de la France

 

Instant figé

 

Pour savoir apprécier son existence,

Il faut retrouver sa tendre innocence,

Même si la vie n’est pas un conte de fées.

Car, en ce monde, nul ne connaît sa destinée.

 

On revoit les chimères du passé,

Lesquelles feront, bien sûr, que trépasser !

Des fausses idées qui embrouillent notre esprit.

Des yeux étranges qui sans cesse nous épient.

 

Nous naissons pauvres et totalement nus.

Aucun de nos biens, nous amènerons vers les nues.

Certains travaillent des lopins de terre pour quelques pitances.

D’autres en profitent pour leur soutirer une honteuse abondance.

 

Cela est le lot de la plèbe depuis l’aube de l’humanité,

Ceux qui bossent à la sueur de leur front forment la majorité.

Les membres de la haute société font parfois des œuvres de bienfaisance,

Pour bien paraître, ils font semblant d’avoir une bonne conscience.

 

Savez-vous ce qui me fait réellement plaisir ?

Connaissez-vous la raison qui me fait sourire ?

C’est d’être apte d’admirer la grâce pure de la féminité.

C’est de découvrir avec les yeux du cœur une authentique beauté.

 

Pas besoin de visiter des contrées éloignées.

Inutile de s’exiler vers des pays qui sont si reculés.

Il est superflu, pour trouver la source du bonheur véritable.

De traverser mers et mondes jusqu’à ne plus être capable. 

 

Pour ma part, j’ai appris à me contenter de peu.

Car, comme le commun des mortels, je fais ce que je peux.

Il faut savoir prendre le temps de s’arrêter de se questionner.

C’est dans l’instant figé que l’on saisisse la chance d’exister.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les néophytes

Les néophytes Poème de RollandJr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1930-34-936479446

Les néophytes

 

Je suis allé à mon lieu de prédilection,

Y commettre le plaisir absolu de la fornication.

Que faire de mieux pour passer les veillées d’hiver ?

Il fait si bon d’y prendre en belles compagnies quelques verres.

 

Toutefois, j’ai rencontré l’autre soir,

Deux charmantes dames qui attendaient dans le noir,

Ma venue en ce coin pour leur présenter mes hommages.

Si je ne l’avais pas fait, cela aurait été tellement dommage.

 

Elles possédèrent des attributs physiques,

Que je qualifierais, en toute bonne foi, de magiques.

Elles resplendissaient toute la grâce de la pure féminité.

Celle que mère nature sait faire depuis l’aube de l’humanité.

 

Avouons-le ! Rien de plus élégant que la sublime perfection.

Que les dieux accordent à certaines femmes de la création.

Dire le contraire se résume en de la simple tromperie.

Pour consoler les centaines de milliers défavorisées par la vie.

 

C’est un fait ! La laideur n’est point une vertu.

Croyez-moi sur parole, de toutes les couleurs, j’ai vu.

J’ajouterais à cela que la beauté n’est point un défaut.

Dans l’une comme dans l’autre, on peut y puiser bien des maux.

 

Elles m’ont avoué qu’elles étaient des néophytes.

Soyez rassurées, je suis loin d’être un de ces hypocrites.

Je saurai vous guider avec un respect intégral de vos corps.

Car, ils sont à mes yeux aussi plus précieux que l’or.

 

Et de vos âmes, c’est juré, jamais je ne les brusquerai.

Toujours, votre liberté, avec bienveillance, je vous donnerai.

Vos désirs les plus intimes deviendront pour moi des injonctions.

Veuillez, je vous en prie, suivre simplement mes instructions.

 

Tout ce que j’espère est de faire votre bonheur,

Pas plus tard qu’en cette nuit à ces heures,

Avec générosité, vous faire l’amour à vous deux,

Croyez-moi, vous verrez comme je suis merveilleux.

 

Vos fantasmes deviendront des réalités,

Vos tendances seront satisfaites avec une bonté.

Je vous enseignerai l’art vénérable du Kâmasûtra,

Vous atteindrez le sommet de la jouissance avec moi.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

L’implorante

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Magnifique dessin par mon ami Eri Kel de la France

L’implorante

 

Ô messires ! Hommes de la noblesse !

N’avez-vous point en vous de la tendresse ?

Ne voyez-vous pas en moi le fruit d’un amour ?

 Ignoriez-vous donc que je suis votre égale depuis toujours ?

 

Depuis l’aube de l’humanité,

Je n’ai pas cessé de vous épauler,

Être votre support en hiver comme en été,

Et malgré les aléas de l’histoire toujours à vos côtés.

 

Femmes fragiles vous nous adulez !

Femmes fortes parfois vous nous craignez !

Femmes pucelles, allègrement vous nous convoitez !

Femmes d’expériences, jalousement vous nous enviez !

 

Sous d’autres cieux, vous extirpez notre virginité.

Sur d’autres terres, vous préservez pour vous notre pureté.

Parfois, utilisées nous le sommes pour assouvir vos bas instincts.

Autres fois encore, notre rôle est à vos yeux de rester un être enfantin.

 

C’est en regardant tout le parcours de mes sœurs,

Un parcours qui n’a de cesse de me briser tellement le cœur,

Que moi, la chair tirée de votre chair, je vous demande cette faveur :

Mais, avant toute chose, je dois avouer que j’ai un peu peur.

 

Peur d’être prise pour une folle,

Pour d’être prise pour partisane d’une révolte,

Alors que bien simplement cette requête depuis toujours me hante :

Traitez mes sœurs avec respect et bonté ! Je viens ainsi à vous en implorante.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada